Un week end ensemble [PV]

C’était le grand jour, Christian, Victoria et Maera arrivaient enfin au manoir Montgomery ! Pourtant, bien que tous les présents portent bien ce nom de famille, seuls deux sur trois connaissaient les lieux. La troisième, Maera, venait en tant qu’invitée et petite amie de Christian. Ceci au grand damne de sa sœur aînée qui, à la base, n’avait accepté de venir au manoir pour deux jours uniquement parce que son frère l’en avait supplié. Elle n’avait été mise au courant de la présence de la blondasse que très récemment… Elle se sentait piégé. Tant pis, Christian lui était en pleine forme. Il souriait, parlait, prenait l’une ou l’autre par l’épaule avec enthousiasme… Bref, il était au mieux de sa forme. Comprenez-le, il va voir sa petite sœur chérie et en plus il a sa petite amie pour lui seul, Megara n’étant pas du voyage. Ce ne serait pas toujours le cas, les Montgomery-White avaient été invité au complet pour le baptême, Megara serait donc de la partie juste pour l’embêter >.<

Ils montaient la colline qui séparait le village du manoir sous la conversation presque à sens unique de Christian puisque Maera visitait et Victoria boudait.

« Là bas, il y a le stade de foot où je joue l’été avec mes amis. Je ne leur ai pas dit que je venais ce week end, je te les présenterais un autre jour. Là on vient pour trop peu de temps. De ce côté du village, on a un pré que maman loue à un fermier du coin… Elle y tient à son pré mais c’est juste une excentricité de plus chez elle. »

Ils arrivèrent enfin devant la porte d’entrée. Christian entra et une très belle femme brune portant seulement une chemise d’homme lui sauta au cou.

« Bonjour maman. »

Il posa un œil critique sur la tenue de sa mère, avait elle eu de la visite ? C’était possible. Claire restait rarement seule longtemps, c’était son business après tout.

« Tu aurais pu t’habiller » Et sans transition « Je te présente Maera, ma petite amie. » Claire prit Maera dans ses bras et s’écria « Ma niéce ! » Oui, bon, aussi, enfin si on veut… demi-nièce serait plus exact. « Qu’est ce que tu trouves à mon bourru de fils franchement ? » Demanda-t-elle en riant. Heureusement, cette question ne demandait pas de réponse. Elle prit sa fille Victoria dans ses bras et allait dire quelque chose quand un bébé se mit à pleurer. « Ah ! Le biberon ! »

Si Christian n’avait pas été élevé par cette femme, il se serait fait du soucie pour Opaline, mais il avait toujours vécu dans cette ambiance faussement décontractée. Il prit la valise de Maera et lui dit « Viens, je vais te montrer ta chambre avant qu’on aille voir Opaline. Le biberon est toujours une étape de la journée compliquée dans ma famille. » De fait, tout les enfants Montgomery avait du mal à accepter la tétine sans rechigner. Ils commençaient à boire puis arrêtait, peu attirer par ce bout de plastique. Claire ne donnait pas le sein pour des raisons évidentes : sa vie mondaine ne le lui permettait pas.

Il guida Maera à l’étage, lui désigna la porte rose de la salle de bain des filles et finalement s’arrêta à sa chambre avant d’hésiter.

« En fait… Tu veux dormir où ? Dans ma chambre avec moi ou dans la chambre d’amis ? » Non, non, il ne pensait pas à mal. Ou plutôt si, mais il avait depuis longtemps repoussé tout ça sous une tonne de raisonnement très mature qui étaient dignes de lui. Même s’il dormait avec Maera, jamais il ne la toucherait, c’était évident. Enfin pour lui c’était évident en tout cas…


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Maera avait finalement longuement discuté avec sa jumelle adorée. Qui avait fait promettre à Maera que ce n’était qu’un week-end pendant les vacances, et pas plus. Mae’ avait promis, et Meg’ n’avait pas mis de condition supplémentaires au petit rendez-vous. Parfait alors !
Oui, sauf que Chris’ avait omis un détail. Un détail de taille… Sa grande sœur. Préférant adopter un profil bas, Maera encaissait stoïquement les attaques de la grande brune surtout pour ne pas gâcher son week-end, plus que par paresse. Parce que ce n’était pas l’envie qui lui manquait de déclencher une bagarre de fille, avec des tirages de cheveux et des déchirements d’habits. Mais bref, elle ne s’abaisserait pas à ce niveau, et se contenterait, elle aussi, de lancer quelques piques en temps voulu et calculé. Elle verrait, la Vickie… Maera ne faisait pas partie de la famille Montgomery pour rien… Son tour viendrait plus tard.

Bref, pour le moment, la blonde Gryffondor se concentrait beaucoup plus sur son petit ami trop heureux, et qui de fait, était bien plus bavard que jamais sur tout et n’importe quoi. Il prit soin de lui indiquer chaque coin qui avait une signification pour lui. Maera enregistrait chaque information comme si elle avait été de la plus haute importance. Elle s’intéressait à chaque détail qu’il pourrait lui offrir, c’était si rare qu’il soit si expansif, alors elle savait en profiter. « il faudra que tu me montre encore comment on joue, j’ai toujours pas compris les fautes à ce jeu » bougonna la belle, alors que son chéri lui rappelait une énième fois qu’il préférait largement ce sport moldu au Quidditch… Comment pouvait-on préférer un autre sport au Quidditch ? Ce n’était pas très compréhensible par la jumelle, mais elle finirait par s’y faire.

Une fois arrivés à la maison, Maera ne s’attendait pas à ce que sa tante lui saute dessus comme ça. Elle avait l’air d’être toujours super active, le genre de femme qui ne s’attarde pas sur les détails, ce qui l’intéresse c’est que ça bouge. Parfait, Maera adorait ça aussi. Comment sa tante et sa cousine pouvaient avoir un lien de parenté ? Elles ne se ressemblaient que physiquement… Enfin bref, détails, Opaline réclamait déjà sa pitance de bébé. Et, chance pour Maera, on ne lui proposa pas de venir admirer une séance de gavage en direct live. Il aurait fallu se forcer à sourire, à paraître gâteuse devant un vermicelle tout petit, avec trois poils sur la tête… Impossible non. Tout mais pas ça. Donc la jolie blonde, quoiqu’en dise sa brune cousine, était quand même bien chanceuse.

Chris commença par les chambres. Maera pensait qu’il avait déjà envisagé de l’installer dans l’une ou l’autre des pièces, ça lui était égal, elle continuait de suivre son mouvement. Mais en fait non, il avait laissé cette question plus ou moins en suspens à priori. Où préférait-elle dormir ? Allait-elle jouer la jeune fille prude, et dormir seule dans la chambre d’ami… Ou plutôt allait-elle se la jouer couple de l’année, et squatter sa chambre ? Hum, l’idée n’eut pas le temps de finir de tourner, que la jeune fille avait déjà choisit. « Hum… » Avait-elle commencé, les yeux plissés, en croisant les bras sur son torse, une attitude de Sherlock Holmes dans l’air. « …Une chambre d’ami pour moi toute seule, ou une chambre à deux ?.... » pour la jumelle, même si chez elle, elle avait son propre lit, il y avait toujours Megara pas loin. Dormir seule dans une grande pièce, elle ne connaissait pas, et qui sait, peut-être que ça l’angoisserait au point qu’elle fasse une nuit blanche… « …Est-ce que je préfère me coincer dans ta chambre, et je parie que tu ne me proposeras pas de lit de camp, tu es bien trop galant pour ça, n’est-ce pas ?... » Elle avait fait un premier pas vers lui, mais pourtant elle regardait les murs autour d’elle, plutôt que le grand et fier Serpentard qu’elle avait en face d’elle. Elle faisait l’innocente, à admirer les papiers peints, qui ne l’intéressaient pas du tout. « …Est-ce que je préfère me noyer seule dans un lit inconnu… » Elle s’était finalement arrêtée à mi-chemin, faisant mine de réfléchir. « Est-ce que je ne devrais pas saisir l’occasion, en profiter que Meg’ ne soit pas là, en profiter que tu me propose de partager une nuit avec toi ?... » On aurait dit qu’elle faisait exprès de réfléchir tout haut. Ca l’amusait au plus haut point. Et même sans le voir, elle pensait bien que Chris aussi serait amusé. C’était bien ça, le ciment de leur couple, les perpétuels moments où chacun cherchait l’autre… Enfin c’était surtout elle qui le cherchait depuis le début… Elle pensait bien que pour paraitre bien aux yeux de sa fratrie à elle, il s’efforçait de ne pas se faire remarquer plus que de raison.

Maera comptait donc bien sur ce week-end pour que les choses reprennent leur cours normal. « Est-ce que par hasard… je serais assez folle pour rester seule dans une grande chambre d’ami… Est-ce que par hasard je serais assez stupide pour refuser cette place que tu m’offre dans ta chambre ? » Elle s’était rapprochée de lui très rapidement, elle avait son visage à quelque centimètre de lui maintenant. Avait-il saisi ce qu’elle voulait dire ou devrait-elle devenir plus directe à l’avenir ? Est-ce qu’ils pourraient se chercher mutuellement tout le week-end, comme des gamins et s’amuser sans freins, ou est-ce qu’ils allaient passer un week-end plutôt normal ? La réponse ne tenait qu’à Chris… Celle de Maera crevait les yeux.

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Christian entra dans le jeu, il adorait jouer avec sa petite amie mais malheureusement à Poudlard les possibilités étaient relativement restreinte. Ils avaient chacun leurs chaperons agressifs pour mettre un terme à tout flirt amusant. Avouons le, quand il n’avait pas pu embrasser Maera depuis deux semaines il était un peu moins porté sur le jeu et un peu plus sur le besoin pressant de l’avoir rien que pour lui. Peu importait les moments un peu moins drôle de leur vie de couple, il l’avait pour lui tout seul tout un week end, il n’allait pas se priver ! D’ailleurs, cela passait même avant son amour pour sa sœur car même s’il avait hâte de la voir en vraie plutôt qu’en photo, il savait qu’il pourrait profiter de sa présence deux mois durant l’été ce qui n’était pas le cas de sa belle blonde qu’il ne verrait que rarement et sur des périodes très courte. Heureusement, il passerait bientôt son permis de transplanter ce qui leur économiserait au moins le temps de trajet. Et oui, il pense à tout notre Christian ! Il ne faut pas croire, c’est quelque un de très porté sur les détails sans que cela ne paraisse.

« Oh ma chérie… » Commença-t-il d’une voix douce et suave en approchant ses mains de son visage pour le caresser furtivement « Je te laisserais mon lit… mais je pensais t’y tenir compagnie. »

Il lui sourit, sa voix laissant percer son amusement. Il approcha un peu plus son visage du sien et attrapa ses lèvres pour un baiser qui n’avait rien de rapide, il prit tout son temps, puis reprit la parole.

« Hum… peut être ne vais-je pas te laisser le choix finalement… En tout bien tout honneur évidement… Il serait si cruel de te laisser dormir seule dans une chambre aussi grande… »

Il laissa traîner sa phrase, avant d’ouvrir la porte la plus à droite et de poser la valise contre le mur sur le côté, sans pour autant passer le seuil. Il prit ensuite sa belle dans ses bras et la souleva dans ses bras pour la faire entrer avant de la reposer et de lui dire.

« Voilà donc ma chambre ! Et la tienne au moins pour ce soir. » Lui dit il avec un clin d’œil. Les murs étaient blanc tandis que les rideaux et les draps étaient bleus foncé. Les meubles étaient en bois de chêne vernis et foncé et une grande bibliothèque occupait une bonne partie du mur à côté du lit et du chevet. La chambre n’était pas immense mais suffisamment grande pour une seule personne. Sur le chevet, du côté où dormait Christian en réalité, se trouvait un bouquet de fleur fraîchement coupés et une photo de Christian, sa mère et tout ses frères et sœurs. Le portrait de Maera fait par Megan avait récemment été ajouté par Claire à la demande de Christian au mur au dessus de son bureau. Finalement sa chambre lui ressemblait beaucoup, on pouvait même voir les marques de Megan par ci par là car de nombreux dessins de sa main ornaient les murs et sa photo était dans un cadre sur la bibliothèque. Il était dessus lui aussi, elle avait été prise à Pragues et ils semblaient plus jeunes mais nullement moins proches.

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Ca promettait. Les petits amusements, coquins, gamins, rigolo et tout ce qu’on veut étaient à la fête ce soir, et pour tout le week-end. Joie !
« Ouh, tu vas oser partager mes draps ? Ha ! Es-tu sûr que je ne vais te jeter hors du matelas avant la fin de la nuit ? » le taquina-t-elle. Bien sûr que non, elle ne le ferait pas, trop heureuse d’enfin avoir l’opportunité. « Ou peut-être que je serais trop envahissante et que je t’étoufferai ? » Après un extrême, elle passait à l’autre. C’était parfaitement puéril, son attitude ne collait pas tout à fait avec ses menaces, elle était trop heureuse de la tournure que prenaient les événements. Tant que Victoria ne venait pas se mettre entre eux deux, tout irait bien dans le meilleur des mondes de Maera. « Tu n’as pas peur ? » Demanda-t-elle avec un sourire qui voulait tout dire.

La blonde se laissa porter dans les appartements de son prince charmant, et découvrit enfin son espace personnel. Les murs blancs renvoyaient la lumière, l’espace semblait plus grand qu’il ne l’était en réalité. La carrée était agencée chichement, il n’y avait rien d’inutile. Maera balaya rapidement les murs des yeux, et s’arrêta sur les dessins au-dessus du bureau. « oh ! » s’écria-t-elle. « C’est moi ?! » s’étonna-t-elle, en s’approchant au plus près du dessin. Remarquez, elle n’a pas fait de remarque déplacée sur le fait que le portrait aurait pu tout aussi bien être celui de Megara « J’ai un fan ! » rigola-t-elle, en désignant l’œuvre du doigt. Il y avait beaucoup de photo ou de dessins de personnes dans cette chambre. Maera déplora ce manque chez elle. « J’ai pas de photo de toi chez moi… Va falloir remédier à ça ! » Elle était décidée. Même si ça serait une photo immobile, pas de problème, elle s’en contenterait. Ca ferait bizarre, mais bon. Lorsqu’elle arriva à la photo de la fratrie, elle s’accroupi devant, et remarqua « Il va bientôt falloir la refaire, celle-ci. » . Puis voyant enfin la dernière avec Megan, Maera s’immobilisa un instant, interdite. Elle fixait vraiment le cadre, mais elle ne semblait ni triste ni heureuse, juste… Elle la regardait. Elle finit enfin par se retourner sur son petit ami, et frappant ses mains l’une contre l’autre, elle lui dit « J’en veux une pareille pour ma chambre, avec toi et moi dessus ! » avec un de ses grands sourires dont elle avait le secret. Elle avait décidé, alors de toute façon, qu’il veuille ou pas c’était pareil, elle avait dit ça juste pour le prévenir.

Puis elle se laissa tomber sur le lit, visiblement déjà assez satisfaite de ce qu’elle avait vu. Mais que s’il y avait plus, ça ne la dérangerait pas. Juste, il était temps de s’accorder une petite pause. « Ta mère est assez marrante. Elle est tout le temps comme ça, un peu… euhm… fofolle, enfin… » Elle mima avec les bras pour faire comprendre ce qu’elle voulait dire, à savoir quelqu’un qui ne vit que dans le mouvement, qui ne s’arrête jamais. Elle se força à ne pas lancer de pique sur Victoria, qui a l’air bien plus coincée (lorsque Maera est dans les parages) Ce n’était pas le moment de gâcher l’ambiance.
Maera se releva du matelas et alla inspecter les tranches des livres sur la bibliothèque. « Hum… » Marmona-t-elle. Megan lui avait déjà révélé beaucoup de choses sur lui. « Mon petit doigt m’a dit que tu avais certains talents que tu ne m’as pas montrés. » osa-t-elle en regardant toujours les livres sur les étagères. Elle avait un doigt posé le menton, un air concentré sur les ouvrages, on aurait dit qu’une fois encore elle réfléchissait tout haut. Mais finalement, elle décida que cette fois, elle irait droit au but. « Tu dessines et tu écris, je peux voir ? » A noter qu’elle demande l’autorisation, au lieu d’exiger. Champagne ?

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Soufflant dans le cou de sa divine princesse, il s'amusa intérieurement de ses remarques et lui répondit d'une voix dans laquelle pointait l'amusement "Oh mais non, je suis sûre que j'arriverais à survivre à une nuit avec toi." Oui, ça, on en doute pas. Quoi que... Il prenait des risques. Aussi gentleman soit il (et il ne l'était pas énormément en réalité), il n'en restait pas moins un garçon et on ne changerait pas certains aspects innés de cette race même avec beaucoup d'effort. Cela étant, Maera avait l'habitude du côté très câlin de son petit ami, debout ou couché, il n'y aurait probablement pas grande différence. Probablement. Ou sinon il penserait à des trucs pas très cool comme heu... Rogue ? Ou hum... pire... Ombrage ! Comme ça, il pourrait laisser Maera dormir en toute tranquillité Quel gentil garçon, quel esprit de sacrifice ! Oui, il se sentait l'âme très bonne en ce jour.

Quand Maera fit le tour de la chambre et resta interdite devant la photo de Megan et lui, il eu un instant peur qu'elle ne fit une nouvelle crise de jalousie. Non. Elle voulait juste une photo pareil d'elle et lui. Ouf ! Surtout que des photos, de lui ou d'eux deux, ça ne lui posait aucun problème d'en faire durant le week end.

"Ma mère a un appareil photo, on fera des photos cet aprem. Il fait beau en plus, on a vraiment de la chance."

Pour ce qui était de sa mère, il ne pouvait qu'approuver. Personnellement, Christian l'aurait décrite en utilisant l'adjectif "fatigante" mais bon...

"Un peu fofolle oui, irresponsable aussi. Je crois qu'aussi loin que je me souvienne je me suis toujours demandé comment elle faisait pour être aussi insouciante et élever autant d'enfant."

Il aurait pu épiloguer longtemps sur sa mère, il en avait fait des poèmes, des nouvelles, il en avait écrits des pages et des pages dans ses lettres à Megan. Rien ne la changerait à priori donc il faisait avec, du moins maintenant. Il avait compris beaucoup de choses ces derniers mois et il était plus en paix avec lui même. Ils passèrent toutefois à un tout autre sujet, ses occupations artistiques.

"Hum... je ne sais pas... qu'est ce que tu me donnes en échanges ?" Lui demanda-t-il tout en passant délicatement les mains autour de la taille fine de sa petite amie. Il ne voyait aucun problème à lui montrer ses oeuvres, bien que franchement, il était piètre dessinateur et à côté des oeuvres de Megan, il paraissait franchement ridicule, mais bon, il y aurait ses travaux d'écritures pour compenser. Surtout qu'en ce moment il écrivait beaucoup sur sa soeur et sur sa petite amie. Il ne lui pas encore montré parce qu'il se sentait un peu bête d'écrire de telle mièvrerie. N'empêche que c'était ses sentiments, et il ne les exprimait pas vraiment autrement que sur le papier... Même s'il savait que ce qui était parfait avec Maera c'est qu'elle n'était pas prise de tête pour un sou au sujet de son manque d'expression sentimentale.

"Disons que je te montre là où je range mes poèmes si ta proposition est intéressante. Donnant donnant ma chère, après tout, tu vas déjà faire connaissance avec monsieur Potiron mon ours en peluche. Moi aussi j'ai un petit doigt bavard."

Il lui fit un clin d'oeil. Il n'ignorait pas que Megan et Maera avait discuté mais sa meilleure amie lui avait juste avouée avoir lâché le morceau sur le nounours. Information que Maera n'avait pas encore utilisé... Alors il prenait les devants !

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C’était parfait ! En plus, Maera avait amené des affaires qu’elle aimait beaucoup, des petits ensembles et des robes, un peu trop pour un week-end (Ndla : il n’y a qu’elle pour se déplacer deux jours avec une valise, un sac à dos et un vanity ! Si, Meg’ fait pareil en fait… Enfin bref !) Elle n’aurait qu’à faire une petite séance d’essayage avant de se poser devant l’objectif, et le tour serait joué. Peut-être même que sa tante voudrait la prendre avec toutes ses affaires ? Mae’ adorait jouer les mannequins, ça tomberait rudement bien ! A cette idée, la jeune femme avait déjà un sourire béat aux lèvres.

A la remarque de Christian sur sa mère, Maera avait failli répliquer qu’elle, elle ne comprenait que mieux pourquoi les enfants semblaient si responsables pour leurs jeunes âges. Mais en même temps, ça sonnait comme si leur mère était une connaissance qui habitait la maison. Elle semblait tellement différente de ses propres enfants, à part pour le physique, que Maera avait eu un moment d’adaptation pour s’y faire.

Hum, évidemment, il n’allait pas se laisser mettre à nu comme ça, en claquant des doigts. Mais ce n’était pas grave, la difficulté n’avait jamais rebuté la jolie blonde (même en potion !) Que pouvait-elle bien lui offrir en échange de la révélation de sa cachette ? « Oh, Potiron, j’aurais fini par le découvrir, où que tu le cache. Je ne suis peut-être pas très curieuse, mais je suis têtue. » Rigola-t-elle. Elle était un peu vexée, il venait de casser ses futures vannes à ce propos, mais tant pis, elle trouverait autre chose pour le chicaner plus tard. Il aurait forcément à un moment ou un autre quelque chose que drôle à cacher, et elle se ferait un malin plaisir à le découvrir à chaque fois. « Oh ! Je crois que notre petit doigt discute trop en fait… » Fit-elle faussement vexée. « Mais bon, tant pis. Alors, que pourrais-je bien te donner en échange de ces informations ? Hum ? » elle avait son index posé sur ses lèvres, comme si ça l’aidait à réfléchir plus vite ou mieux, en fait c’était juste un réflexe.

Bref, il fallait qu’elle trouve quelque chose d’inédit, ou quelque chose qui lui ferait vraiment plaisir. Laissant de longs instants passer, Maera se demanda si promettre déjà une semaine entière pendant les vacances d’été n’était pas trop prématuré. Elle pourrait aussi jurer qu’elle ne se moquerait pas, mais ça pouvait être très mal pris, et d’après Megan, ses écrits en valaient la peine, donc la méchanceté gratuite était à proscrire. Elle pouvait aussi donner sa parole d’essayer de ne pas trop chercher d’embrouille à Victoria… Ou Bobby durant le reste de l’année. Mais si c’était eux qui venaient la chercher, cela risquait de compliquer les choses.

Soudain, sa bouche s’étira en un superbe sourire satisfait. « Et bien, je pense que je pourrais t’offrir un récital privé, mon beau chevalier. Un récital de violon, ça ira pour découvrir tes œuvres ? » C’est vrai qu’elle n’en avait jamais parlé avec lui, de son instrument. Est-ce qu’il l’avait découvert tout seul ? D’habitude elle jouait dans la salle commune ou dans la salle sur demande, avec Meg, mais elle pouvait se débrouiller aussi sans elle. Elle ne connaissait pas encore par cœur ses dernières partitions, mais certaines, très jolies, pouvaient être jouées les yeux fermés par la jeune fille. Restait à voir ce que le chevalier servant pouvait accepter de la proposition.

589 mots

Christian réfléchit et finalement donna son accord par l'intermédiaire d'un baiser dans le cou de sa bien aimée. Il leva ensuite le bras et attrapa un de ses cahier rangé en hauteur et lui mit devant le nez. C'était le dernier qu'il avait écrit, quand il en avait terminé un, il l'envoyait à sa mère qui le rangeait dans la bibliothèque. Celui ci était plein de poème sur Maera même si pas seulement.

« Tiens ma belle, voilà pour toi. »

Le premier poème était pour elle en plus, il n'avait pas choisi ce receuil par hasard....

« Je te l'offre, j'en ai des dizaines d'autres. Comme ça tu pourras prendre le temps de le lire. »

Il lui sourit et la regarda l'ouvrir sur le poème intitulé Princesse. Il ne se rappelait plus quand il l'avait écrit, mais il se souvenait l'avoir fait alors qu'il la regardait avec sa soeur lors d'une séance de métamorphose, l'un des rares cours qu'ils aient en commun. Il avait sortit son cahier et griffonné ça rapidement. C'était le cas de la plupart des poèmes. Il n'avait pas donné ce cahier là par hasard, des pages manquaient, qu'il avait enlevé volontairement pour que Maera ne tombe pas dessus par hasard. C'était ceux que Megara ou sur leur situation particulière tel qu'il la vivait au début. Tout ceux là, il les avait brûlé...

Laissant de nouveau ses mains glisser autour de la taille de la jeune fille, il récita le poème qu'elle venait de lire.



Dans le recueil il y en avait aussi à propos d'Opaline, sa soeur à naître au moment de l'écriture, un ou deux sur Megan, trois sur le Quidditch et plusieurs pamphlet sur Ombrage. Maera n'aurait pas le temps de tous les lire maintenant car la mère du jeune homme les appelait pour qu'ils descendent. C'était déjà l'heure de déjeuner et il allait enfin voir sa soeur. Il prit la main de sa petite amie et lui murmura « Tu me feras ton récital tout à l'heure... » avant de franchir le seuil et de descendre dans la salle à manger. Christian lâcha la main de Maera et s'approcha de sa petite soeur, très ému. Cela se lisait sur son visage qu'il était heureux de la voir. Sa mère lui mit dans les bras et il se tourna vers sa petite amie pour la lui montrer « Elle est belle n'est ce pas ? » Ensuite, Opaline retourna dans son couffins et ils s'assirent pour déjeuner. Claire demanda alors à sa nièce « Alors Maera, parle nous un peu de toi ? »

Victoria resta silencieuse durant tout le repas mais ses regards en disait long, que ce soit bien ou mal, Chris' ne s'en aperçu pas. A la fin du repas, il aida sa mère à débarrasser et laissa les deux filles ensemble. Etais ce vraiment une bonne idée ?

[544, et pour ceux qui se demande, oui le poème est de moi lol]

TOUT COMPTE

Maera n’avait jamais vraiment était très littéraire. Surtout pour les poèmes, pourquoi se prendre la tête à faire des phrases qui ont les mêmes consonances lorsqu’il est plus simple de s’exprimer en deux mots ?
Mais lire un poème de Christian, dont elle était le sujet, on ne pouvait pas dire que c’était mauvais pour son égo. Et il n’y en avait pas qu’un dans le carnet. « C’est vrai, je peux le garder ? » demanda-t-elle lorsqu’elle eut fini de lire quelques pages. « C’est vraiment beau, tu sais. » Ce n’était pas un compliment banal. Là elle le pensait sérieusement, ce n’était pas une phrase en l’air pour paraître bien.

Puis vint l’heure du repas. La mère de Christian était très énergique, elle posait des tas de questions auxquelles Maera était très heureuse de répondre. On aurait dit deux meilleures amies qui venaient de se retrouver après une semaine sans téléphone. Pas moyen de les arrêter dans leur élan, les paroles coulaient et coulaient, les deux se renvoyaient la réplique comme si elles l’avaient toujours fait.
Pour l’heure, Maera n’avait pas capté les longs regards qui en disaient pourtant beaucoup sur elle. En même temps, elle avait bien envie de l’ignorer jusqu’à la fin du séjour. Mais Vicky sembla penser que ce n’était pas au programme.
« C’est bien, vas-y, embobine-la avec tes belles paroles. » Avait-elle commencé.
« Je n’embobine personne, de quoi tu parles ? » Avait demandé la rouge et or.
C’était très mal parti entre les deux filles. « Tu sais que pour le baptême d’Opaline, j’ai invité Bobby, n’est-ce pas ? » Ca c’était uniquement pour piquer la blonde. Et ça marchait. Elle était vraiment vexée de devoir se coltiner ces deux-là, une journée qui aurait pu être une trêve. Mais d’après le ton de l’ainée de Christian, ça ne serait pas le cas. « Si tu n’as que ce petit branleur à amener, laisse-moi rire. Je te pensais plus populaire et plus regardante sur la qualité... Tu me déçois » Et vlan. La guerre froide était désormais déclarée.

Les deux filles se fixaient intensément dans les yeux, hors de question que l’une ou l’autre lâche le morceau en première, ça aurait valu une défaite. Pour Vickie, c’était une question de vie ou de mort pour son frère, pour Maera, c’était une question de fierté personnelle. Aucune fille ne lui marcherait dessus sans qu’elle sorte les griffes. Et Megara ou pas, elle ne se laisserait pas faire. La Serpentard allait l’apprendre à ses dépend. Et si elle n’aimait pas Maera à la fin, et bien tant pis, elle irait se faire voir ailleurs, non mais !

Premier round, égalité.

Christian discutait avec sa mère mais il lui répondait sans y penser et sans vraiment l'écouter. Nous vous le donnons en mille, Claire tentait de mettre en garde son fils à propos des dangers des relations physiques avec les jolies jeunes filles en général, Maera en particulier. Il acquiesçait à tout ce qu'elle disait mais ne réagit que quand elle en vint au sujet de la génétique.

"Tu sais, c'est quand même ma nièce. Ce n'est pas que je désapprouve, au contraire, je suis très contente pour toi, mais quand vous voudrez avoir des enfants il faudra faire attention, vous êtes tout de même un peu proches génétiquement, ça pourrait avoir des conséquences..."

Christian posa ses yeux marrons sur sa mère, plus petite que lui. Depuis quand avait il dépassé sa mère ? Depuis quand la voyait il ainsi, fragile et inquiète ? Il réalisait soudain que Claire était soucieuse et que pour la première fois on pouvait voir une très légère ride sur son front pâle.

"Ne t'inquiète pas maman, on en est pas encore là et puis le moment venu, on fera attention. De toute façon, je ne crois pas que Maera veuille des enfants dés notre sortie de Poudlard. Elle n'y pense même pas."

Claire sourit à son fils, rassurée. Il se demandait si elle avait toujours été comme ça et si ce n'était pas lui qui avait occulté cette facette de sa mère parce que ça n'allait pas avec l'image qu'il voulait avoir d'elle. "C'est bien mon chéri, je suis contente de voir que tu penses toujours à tout. En fait, tu as toujours pensé à tout depuis que tu es tout petit, je me demande si Opaline te ressemblera." Christian répondit à son sourire mais ne trouva rien à répondre. Il ne souhaitait pas que sa soeur ait son caractère parce qu'il savait très bien que la plupart du temps il se prenait la tête plus que de raisons sur des problèmes qui pour ses frères et soeurs n'en étaient pas.

Une fois la vaisselle rangée, ils retournèrent dans la salle. Au même moment, Opaline se mit à pleurer dans son couffin et Christian alla la prendre dans ses bras. Elle était si petite ! Il aurait aimé la voir encore plus jeune, quand elle tenait dans la main.

"Chut ma puce, tout va bien, rendors toi..." Et comme si la petite fille était apaisée par la voix douce de son frère, elle ferma de nouveau ses petits yeux et fit silence. Le grand brun reposa la mignonne dans son couffin et glissa son pouce sur sa joue. Non, il ne fallait pas qu'elle lui ressemble. Il revint ensuite vers sa soeur et sa petite amie. Il prit la main de cette dernière.

"Tu viens ma chérie ? Je crois que tu me dois un récital privé." Sans s'en rendre compte, il venait de donner un point de plus à Maera dans sa guerre contre Victoria car celle ci venait d'être évincée par son frère. Elle allait dire quelque chose mais Claire posa les mains sur les épaules de sa fille et les pressa pour lui ordonner silencieusement de se taire.

"Amusez vous bien les enfants ! Victoria et Opaline vont venir avec moi au marché chercher des produits frais pour le repas de ce soir." Paf, Claire venait de prendre parti pour sa nièce plutôt que pour sa fille. Vickie était pâle comme la mort tant elle retenait sa colère. Hum... De retour à Poudlard, Christian allait en entendre des vertes et des pas mûres. En attendant, Christian accompagnait Maera chercher son instrument, il pensait la faire jouer dans le jardin à l'ombre du pommier mais ce serait selon la préférence de la jolie blonde à qui il vola un baiser furtif dans les escaliers. Lui était parfaitement heureux, il n'envisageait même pas que sa soeur puisse faire la guerre à Maera, il était trop innocent pour ça...

Heureusement que quelqu’un revint dans les minutes suivantes, sinon Maera avait bien senti que Vickie lui aurait sauté dessus. Et Maera ne se serait pas laissée faire, elle aurait répliqué aussi sec. D’ailleurs, Opaline, qui avait dû sentir les mauvaises ondes envahir la pièce, s’était mise à faire une colère. Christian était revenu à ce moment de la cuisine avec sa mère, et sa présence masculine devait sûrement rassurer le petit bout d’Homme, car elle se calma dans la minute. En même temps, on dit toujours qu’une équipe de femme, c’est les embrouilles à coup sûr. Il faut toujours un coq viril pour calmer les poules. Ca devrait devenir un slogan de pub ou un vieux dicton tiens.

Bref, une fois revenus de la cuisine, la tension était retombée, et l’attention s’était focalisée sur le bébé. Une fois la mini-Montgomery redormie, Christian était revenu vers les filles plus âgées, qui étaient restées assises à la table à manger. Chacune était détendue, bien sûr, et rien ne laissait paraître qu’il y avait eut des échanges verbaux acides et une future guerre froide en court.

La main douce et chaude de Chris’ avait fini de calmer sa blonde. Il ne lui en fallait pas beaucoup, mais quand on se sent soutenu par tout le monde autour de soi, et que l’ennemi se retrouve enseveli, on ne peut que se sentir victorieux. Maera avait gagné cette bataille, Victoria pouvait remballer ses vannes ! Ce soir, c’était sa fête à elle, point à la ligne !

Elle fit un charmant sourire à son petit ami, lorsqu’il rappela qu’elle lui devait un récital privé. Bien sûr, qu’il écouterait sa musique. Juste, avec la puissance de l’instrument, il n’était pas certain que les sons s’arrêtent à la porte. Heureusement tout de même qu’elle avait amené son violon dans sa grosse valise.

« Alors, tu préfères quel genre de musique ? Je peux te jouer de la musique folk, du classique, de la variété internationale, même des partitions qui ne sont pas faites pour mon instrument. » Informa-t-elle son prince charmant. Elle lui danserait presque autour, au aurait dit une amazone en train d’exécuter sa danse de l’amour. Un peu surexcitée ? Possible. Et puis, le violon, la musique, c’était une chose qu’elle ne partageait qu’avec sa sœur d’habitude. Elle était vraiment très contente de pouvoir enfin partager quelque chose entre eux, même s’ils n’étaient pas ensemble, d’avoir enfin un point commun entre tout le monde. Mais, pas aussi stupide, elle se gardait bien de faire la remarque. « Bon, en fait, c’est moi qui décide ! » Dit-elle d’un ton sérieux. « Parce que ça sera plus drôle, on verra bien si tu sauras reconnaître ce que je peux jouer ! » Avait-elle dit, toujours sérieuse, mais avec une lueur de malice dans les yeux. Il ne pouvait pas avoir une culture musicale nulle, alors il pourrait reconnaître si elle faisait l’effort de commencer par des morceaux connus.

Une fois dans la chambre, elle lâcha enfin la main ou le bras malaxé de son petit ami, et s’agenouilla devant sa valise. Elle l’ouvrit délicatement, on aurait dit qu’un trésor était au fond. Elle ouvrit délicatement l’étui de son violon avec l’archet, et se releva, en se retournant vers Christian.
Elle avait un sourire très doux, comme si elle était en train de voler parmi les nuages, un jour de soleil chaud et exquis. Elle ferma les yeux pour mieux se faire pénétrer par la musique qu’elle jouait. C’était une particularité des filles, la musique, elle ne la jouait pas, elles la vivaient. Les partitions n’étaient pas nécessaires très longtemps, chacune préférant se couper du public pour mieux vibrer en harmonie avec son instrument.

C’était un instrument à corde qu’elle jouait, mais ça ne l’empêcha pas de prendre une grande inspiration avant de jouer. Et les premières notes glissèrent sur l’archet et les cordes, emplissant l’espace privé et intime de la chambre de Christian, filtrant sous la porte et par la fenêtre…