Retour et retrouvailles

Le voyage dans le poudlard express avait été des plus divertissants. Ce n’avait pas été comme dans ses souvenirs, des souvenirs plutôt tristes, à vrai dire. Ceux d’une petite fille méchante et orgueilleuse, mais pas heureuse pour autant. Pourtant, ses meilleurs souvenirs reposaient ici, c’était le début d’une certaines liberté, c’était sa rencontre avec Esfir ! Et le début d’une rapprochement entre deux personnes insupportables qui arrivaient à se supporter parce qu’elles voyaient l’une dans l’autre une certaine ressemblance, une même différence, un mal.

Or, Cora avait beaucoup changé, et était beaucoup plus humaines qu’elle ne voulait le croire, et beaucoup plus touchée par l’absence de cette première amie, et par le temps qui avait passé. Ce retour à Poudlard, elle l’avait vécue avec un peu de mélancolie en pensant à a première année, en pensant à ce qu’elle avait sans doute raté. Elle voyait toutes ces premières années découvrant avec un plaisir certain le monde de l’école magique d’Angleterre. Elle voyait le bonheur qu’avaient les deuxièmes années à se retrouver. Elle se rendait compte qu’elle n’avait jamais vraiment connu ça. Pendant son premier voyage, elle avait plutôt été cynique et amère, reprochant et critiquant et lors du deuxième, il n’y avait pas eu de retrouvailles chaleureuses.
Or aujourd’hui, c’était en quelque sorte une deuxième chance qui lui était accordée. Elle faisait son grand retour, ne connaissant plus personne et sachant les erreurs à ne pas reproduire.

Cora avait déjà fait ses achats pour la rentrée depuis quelques semaines, et tout avait été rangé dans un sac, sans plus avoir été ressorti. C’était un peu dommage, car sans cela, la jeune fille aurait été moins nerveuse, ne se demandant pas si elle était assez au niveau, ou si elle allait passer les premières journées la tête penchée sur les livres scolaires de l’année précédente. Le réveil, lui, avait été mis relativement tôt, la serpentarde ne voulait pas avoir à se presser, ou même à se demander si elle serait trop à l’heure, ou assez en avance.

Dans le train, la jeune fille, vêtue d’une jupe et d’une chemise noire, sans oublier les mitaines, était restée seule. Ce n’était pas quelque chose qui l’étonnait, que personne ne vienne la voir. Ses cheveux étaient sagement frisés, et elle portait un serre-tête de couleur sombre. Les élèves n’étaient plus du genre à aller vers les têtes inconnues. On faisait ça en première année, en 5ème année, on devait déjà avoir ses propres amis, ou sa propre bande, alors les nouveaux élèves importaient peu. Cora avait quand même le petit espoir de voir quelqu’un qu’elle connaissait. Elea, Elea devait toujours être ici? Mais quiconque l’avait connu avant, supporterait-il le changement sans histoire? La petite Cora se posait beaucoup de questions, mais elle avait toujours été plus ou moins seule, alors la solitude ne l’effrayait pas. Avant, elle avait l’habitude de dire qu’il valait mieux être seul que mal accompagné. Aujourd’hui, elle n’avait pas remis cette phrase en question, mais plutôt la définition de « mal accompagné ».

Ayant laissé ses deux grosses valises qui contenaient tout ce qui lui tenait à cœur aux elfes de maison, Cora, se trouvait en plein milieu du Hall. Revoir le château de Poudlard lui avait véritablement coupé le souffle, et maintenant qu’elle était à l’intérieur, elle ressentait une immense joie. Elle ne put retenir un sourire de pur plaisir. Un de ces sourire qui, chez elle, ne sortait que rarement.

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OK

Esfir avait passé tout son trajet dans un compartiment bondé, si cela n’avait tenu qu’à elle, la jeune fille serait sortit devant autant de monde, la raison pour laquelle, Esfir était restée ? Parce que le nouveau professeur de potion l’avait invité pour une collation, qu’elle aurait d’ailleurs qualifiée de repas pour une bonne centaines de personnes. Mais devant le ventre proéminent du professeur ce n’était pas vraiment étonnant. Dans le compartiment, la seule personne qu’elle avait pu connaître était sa cousine, Dawn, les autres étaient des étrangers à ses yeux. Pas d’Elea, ni de Cora. D’ailleurs la jeune adolescente se demandait ce qu’elles étaient devenues depuis ces deux dernière années. La Serpentard ne doutait pas un seul instant qu’elles avaient changées, c’était tout à fait normal en pleine adolescence. Cependant, de quelle façon avaient elles changées ? C’était surtout cette question qui lui venait en tête. Fira s’était remémorée les premières rencontre avec ses deux anciennes amies, la première dans le train avec Cora, elles s’étaient tout de suite entendues grâce aux caractères qu’elle avaient, tester les gens, et jouer les petites pestes c’étaient leurs domaines. Ensuite Elea, lors d’un cours de vol, les trois jeunes filles s’étaient montrée très douées et très à l’aise sur un balais. Un sourire mélancolique aurait pu s’afficher sur son visage, mais Esfir était devenue beaucoup plus froide et impassible, plus aucune émotion ne trahissait son visage de poupée en porcelaine.

Vêtue de son uniforme de Poudlard, désormais, beaucoup plus féminine, les jupes ne lui posaient aucun problème, au contraire, elle préférait. De plus, l’uniforme sombre mettait en valeur sa peau aussi blanche que la neige. Esfir avait gardé des séquelles de sa maladie, la rendant plus vieilles qu’elle ne paraissait, et son teint était devenue blafard, lui donnant des allures de malade. Néanmoins, malgré que ces nouvelles caractéristiques lui donnait des allures de jeunes filles fragile, cela lui donnait aussi de la maturité. Et puis, son uniforme démontrait qu’elle était vulnérable, elle restait un serpent avant tout, capable de parfaitement se défendre et surtout d‘attaquer. Voyant peu à peu les contours de Poudlard se dessiner alors qu’elle était dans la calèche, les autres personnes avaient l’air excitées au point que Fira dû leur lancer un regard aussi froid que la glace pour les arrêter. Heureusement c’était des 2ème années, il fut donc simple pour la jeune fille d’imposer son respect. Fira avait regardé le blason des morpions sur lesquelles, elle avait eu le malheurs de tomber… Pouffy en grande partie, cela ne l’étonna pas, cette maison était facilement impressionnable.

Sortant la première devant les regards effrayés des gnomes, Esfir s’engagea sur le chemin d’un pas gracieux, digne d’une sang pur. La Serpentard n’avait jamais dit qu’elle était fréquentable, même si, elle ne jouait plus les petites pestes, elle restait difficilement approchable, même ses amis pouvaient la considérer comme distantes. Alors qu’elle montait les marches du château, elle voyait des petites tête la bouche grande ouverte. Le visage toujours aussi impénétrable, Fira pensa qu’ils n’avaient eu aucune éducation pour être ainsi. Franchement, on aurait dit qu’ils allaient gober une mouche.

La russe préférait ne pas s’attarder, le festin n’avait même pas encore commencé qu’elle avait hâte qu’il se finisse. La raison était simple, elle avait envie de se reposer, ce premier soir allait semble-t-il lui être éprouvant, à cause de sa maladie, mais Fira n’avait pas l’intention de s’en plaindre, ce n’était plus qu’une question d’habitude. Heureusement, elle n’était pas une grosse dormeuse comme certain, et au moins, elle ne souffrait plus d’insomnies, comme Cora et Elea si elle s’en souvenait bien. En effet, Fira avait perdus quelques souvenirs, combien, elle ne saurait le dire, elle préférait attendre les rencontres qu’elle avait l’intention de faire, pour faire le point. Après tout, dans le train, elle avait été capable de se souvenir de deux Poufsouffles, dont elle n’avait jamais adressé la parole.

Desserrant un peu sa veste, maintenant qu’elle était entrée dans le hall, elle regarda le plafond. Apparemment rien n’avait changé. Tant mieux, se serait plus facile de retrouver ses marques. L’adolescente aurait pu laissé entrevoir un sourire mais son visage restait indéchiffrable, et désormais, il en serait toujours ainsi. Après être resté presque un an dans un hôpital et depuis jusqu’ici au manoir des Nabirotchkina, voilà comment on transformait une petite peste, en véritable Serpentard digne des rangs les plus prestigieux.
Reportant son regard vers des choses de son niveau, elle distingua une silhouette solitaire, qui lui semblait plus que familière. Un léger sourire en coin naquis sur ses lèvres rose, s’approchant de la demoiselle, Fira était sûre qu’elle ne se trompait pas.

-Bonsoir Cora…

Son petit sourire en coin avait laissé place à un sourire courtois, bien que ses yeux restaient de glace. Contrairement à leur enfance, Esfir avait toujours affiché un sourire complice, et un regard chaleureux à sa meilleure amie d’autrefois, aujourd’hui deux ans s’étaient écoulés depuis la dernière fois. Deux ans durant lesquelles, elles n’avaient eu aucun contact toutes les deux. Désormais, elles devraient se redécouvrir pour pouvoir se révéler être de nouveau des amies.

edit : 848 mots (merci à Enry )

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Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à ce moment là, Cora se sentait on ne peut plus vivante. Ces derniers temps, c’était la monotonie qui animait ses journées. Toujours la même chose, les mêmes problèmes. Poudlard représentait la nouveauté, l’originalité et le renouveau. Une sorte de deuxième vie après l’appartement minable de Londres. Un vrai cauchemar cet endroit là. Mais Cora ne voulait plus y repenser, elle avait bien 10 mois avant d’y revenir, les examens de fin d’année lui donneraient une bonne excuse pour ne pas reparaître devant son père avant les grandes vacances. Elle savait que son père en serait soulagé, il trouverait bien quelqu’un pour faire les travaux domestiques, ce n’était pas à sa fille de le faire! Elle avait décidé qu’elle en avait bien assez bavé cet été, pour le déménagement. Elle entendit une voix qui s’adressait à elle ce qui sorti la serpentarde de ses réflexions. Cette voix, elle la reconnaissait. Même si sa bouche souriait, un sourire sincère, son visage ne laissait pas transparaître le moindre sentiment qui pouvait l’animer lorsqu’elle pivota sur elle-même.

Se retournant, Cora tomba sur la personne qu’elle connaissait le mieux dans cette école il y a deux ans, avant qu’elle ne parte pour la France. Cora n’avait pas oublié la jeune fille peste et hautaine, mais aussi l’amie qu’elle avait été pour elle et elle croyait encore connaître dans sa façon de se comporter une certaine souffrance. Elle avait changé et évolué son caractère, bien sur, comme elle-même, mais elle paraissait aussi avoir souffert, mais ce n’était pas si visible que ça. Il fallait tout simplement l’avoir bien connue avant. Enfin, Fira était elle aussi bien là, à Poudlard.

Pendant ces deux ans passés au loin, Cora s’était souvent demandée ce que devenait sa première et presque unique véritable amie, si elle était toujours au château… Et la revoir d’un coup lui laissait une drôle d’impression. Oh, oui, elle s’y était préparée, bien sur. Elle s’était préparée à beaucoup de choses, mais rien n’avait laissé présagé la portée de ces retrouvailles. Cora ne connaissait plus cette jeune fille froide et… ayant le même caractère qu’elle, celui qui les avait mené il y avait cinq ans, à Serpentard.

Bonsoir, Esfir… je suis assez étonnée de te voir, cela fait longtemps… J’espère que nous pourrons parler un peu, ce soir, de ce que nous sommes devenues… Ou même de ce que nous étions. Mais ce n’est pas le moment, je me contenterais d’une question banale et toi, d’une réponse peu sincère, comme deux filles insignifiantes qui se seraient quitté hier. Comment vas-tu ?

La jeune Eruara n’avait jamais été très loquace lorsqu’il s’agissait de montrer ses sentiments ou de parler de ce qu’elle ressentait. Dans ce cas là, Esfir saurait bien apprécier l’effort qu’elle avait fait, elle le savait. De même, elle n’avait jamais parlé pour rien, quelque chose qui avait un peu changé. Cora se sentit enthousiaste. Elle n’avait pas encore imaginé ce que serait son année, mais elle lui semblait bien partie, d’un coup. La joie d’avoir retrouvée Fira était belle et bien là. Même si elle pouvait disparaître d’un instant à l’autre. Si elles étaient devenues trop différentes de ce qu’elles étaient avant, si elles avaient changées à l’opposé, peut être qu’elles ne resteraient pas amies plus longtemps. Cette pensée cachait le fait que Cora avait un peu peur des critiques que son amie pouvait formuler à son égard. Elle avait peur se souffrir sous des paroles blessantes. De ne plus être acceptée comme elle était devenue. T cela lui semblait vraiment puéril de ressentir ça.

Aucunes des deux adolescentes ne s’étaient donnes de nouvelles pendant leurs années de séparations. Cora n’avait pas su quoi écrire lorsque, la plume en main, elle avait essayé. C’était dans les premiers temps de son exil, à elle et à son père. Mais que dire ? Que dire à cette amie si riche et si digne, qui regardait toujours la noblesse et le sang de celles qu’elle fréquentait ? Oui, elle savait bien, elle avait deviné, que Cora n’était pas totalement sang pur, et l’avait accepté malgré tout, mais qu’allait-elle penser du fait que son père les avait ruinés ? Qu’elle ne savait pas si le lendemain elle aurait un toit ? La petite Cora de l’époque n’avait pas supporté l’idée qu’elle pourrait être plainte, et avait préféré de rien dire.

Aujourd’hui, elle n’avait pas peur de dire ce qu’il lui était arrivé, Esfir n’aurait qu’à l’accepter ou pas, cela pouvait arriver à tout le monde. Oui, elle avait été obligée de prendre ses livres d’occasion, pour laisser à son père assez d’argent pour marcher dans des combines douteuses dans le but de les remettre sur le chemin de la richesse. Mais l’important, n’était pas dans l’argent. Le principal était qu’elle avait réussi à garder une certaine dignité.

Cora regarda Esfir dans les yeux, et d’un petit et simple geste, remis ses cheveux joueurs dans son dos. Ce qu’elle allait dire signifiait beaucoup, pour elle.

Je ne te prends pas dans mes bras, cela m’embarrasserait autant que toi, je crois, mais je voudrais te dire que je suis contente de te revoir, vraiment.

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Esfir observa discrètement Cora, elle n’avait pas véritablement changer à part sa taille, et la forme du visage qui semblait beaucoup moins enfantin que la dernière fois. En fait, tout ce qu’il y avait de plus normal pour une adolescente en pleine croissance. Il en allait de même pour tout le monde dans cette école. Fira aurait pu se laisser aller à la mélancolie, après tout c’était ici, qu’elle avait été le plus insouciante, la plus peste et la plus arrogante, bien que ce dernier trait ne l’ai pas lâché. En effet, bien qu’elle possédait des airs de gentillesse, et qu’elle n’était plus réellement méchante en apparence, il n’en restait pas moins qu’elle sélectionnait ses amis, et se comportait un peu comme si les mûrs de Poudlard lui appartenait, fausse impression, puisque c‘était seulement son éducation qui faisait ça. Si, le temps n’avait pas changé la russe, elle lui aurait adressé un sourire chaleureux, Fira en était certaine, on oubliait pas 3 ans d’amitié ainsi, surtout pour elle.
Aux paroles de son ancienne amie, la Serpentard afficha un sourire amusé à l’intérieur d’elle-même. Apparemment Cora n’avait pas changé au premier abord. Elle si, d’ailleurs Esfir sentait que Cora avait bien vite deviné qu’elle avait changé, elle ne savait plus si son ancienne amie avait été perspicace autrefois, en tout cas, elle était sûre que celle d’aujourd’hui l’était. Sa première pensée fut alors de se méfier d’elle. La Serpentard ne voulait pas qu’on sache qu’elle était malade et qu’elle risquait d’en mourir à un moment ou un autre. Fira ne voulait pas voir ce visage d’inquiétude ou de pitié qui la rendrait réellement malade.

-Toujours aussi franche à ce que je vois, ma chère Cora. Je vais bien, merci de t’en soucier. Et toi ?… Je serais ravie de discuter avec toi ce soir.

Un sourire toujours aussi courtois, la voix de la jeune fille laissait entrevoir une douceur qui était nouveau , auparavant agressive aujourd’hui elle pouvait représenter la douceur même. Cependant, cela était seulement un comportement de jeune fille de la noblesse russe, il suffisait de parler avec les personnes de sa famille pour s’en rendre compte. D’ailleurs, la jeune fille savait que la française n’était pas issue des plus nobles lignées mais la Fira d’autrefois l’avait accepté pour ce qu’elle était, et il n’y avait aucune raison pour que cela change aujourd’hui. Elle-même sachant que les sang purs se faisaient de plus en plus rare, elle ne réclamait pas d’avoir seulement des amis de familles prestigieuses. Cora n’en était peut être pas issue, mais elle avait le mérite de comprendre un minimum de ce que cela impliquait.

Apparemment, Fira semblait des plus tranquille et ce qu’elle était intérieurement aussi. Elle était heureuse de retrouver son ancienne amie, mais elle n’éprouvait aucun bien être, aucune joie de vivre, comme à son habitude. Parfois, elle avait un peu l’impression d’être une coquille vide, cependant, elle était souvent bien vite détrompée par la tristesse ou encore la mélancolie. Cependant, devant Cora elle préféra ne pas y penser. La russe ne savait pas encore si elles resterait amies lorsqu’elles se redécouvriront, cependant, en attendant, il n’y avait aucune raison pour que rien ne marche. La jeune Eruara avait l’air suffisamment mature pour qu’elle l’accepte de nouveau, et vice versa, et suffisamment intelligente pour comprendre certaines choses. Elle se rappela vaguement la promesse qu’elle avait faite à son amie de Poudlard lorsqu’elle lui avait dit qu’elle l’inviterait dans son manoir. Aujourd’hui, elle doutait qu’elle puisse toujours tenir cette promesse. En effet, bien que Fira soit à Serpentard, elle mettait toujours un point d’honneur à respecter ses paroles lorsqu’il s’agissait de ses amis, elle espérait que Cora ait oublié cette engagement désormais vain. L’adolescente avait une très bonne mémoire malgré l‘état dans lequel elle était antérieurement, elle espérait que ce n’était pas la même chose du coté de Cora.

Fira avait encore un peu de mal à croire qu’elle n’avait pas vu sa jeune amie durant deux ans où aucune nouvelle n’avait fait son apparition. Fira s’en fichait un peu, ce qui était fait était fait, ça ne servait à rien de pleurer sur le lait renversé. De toute façon, au début elle n’avait jamais été en état de lui écrire ou de lire durant 10 mois, presque un an. Au début, elle aurait pu lui écrire qu’elle ne pourrait pas revenir à Poudlard durant un certain temps, seulement après 10 mois, on pouvait deviner tout seul. L’année suivante, elle était en convalescence, et Esfir ne savait même pas si elle pouvait revenir. C’était simplement par prise de tête avec les médicomages qu’elle avait réussit à remettre les pieds à Poudlard. Au moins, elle avait gardé son entêtement qu’elle utilisait pour toujours arriver à ses fins, que cela soit louable ou non, peu lui importait. Pour Fira, seul le résultat comptait, rien d’autre. La jeune Serpentard était pratiquement sûre qu’elle avait fait le bon choix de rentrée dans sa « seconde » famille. Enfin, famille c’était vite dit… Ce n’était que les mots de son professeur de métamorphose. La russe n’avait jamais considéré cette école comme une seconde famille.

Bref, les retrouvailles entre Esfir et Cora restaient très formelles. Cette dernière avait compris, même avec très peu d’indice que la Fira d’autrefois avait pratiquement disparu, pour laisser place à une adolescente des plus froide. Et ça, c’était déjà beaucoup, elle appréciait de nouveau Cora à sa juste valeur. Bien que cette dernière ne soit pas devenue aussi impénétrable que la russe. En effet, la jeune fille voyait les émotions passer sur le visage et le regard de Cora, ce qui lui faisait légèrement peur puisqu’elle avait perdu l’habitude de voir autant de sentiment venant d’une personne qui lui était proche, où en tout cas l’était, mis à part son frère et sa sœur. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait décidé de ne rien dire, en effet, Misha et Ksénia n’étaient pas au courant qu’elle allait mourir de sa maladie, quand, elle ne le savait pas, mais c’était certain, à moins qu’elle se fasse tuer dans cette guerre… Pour elle, ça n’avait pas d’importance.
Cora la regardait dans les yeux, la russe avait entendu dire que les yeux étaient le reflet de l’âme, peut être que celle ci espérait trouver quelque dans ses yeux émeraude, si c’était le cas, elle ne trouverait rien, simplement du vide. Ses sentiments ne passaient jamais sur son visage blanc, elle avait appris à les cacher, cependant, à l’intérieur, elle était un véritable livre ouvert. Elle priait chaque jour qu’elle ne croise pas un légimen, il suffisait de peu pour briser sa coquille, enfin c’était l’impression qu’elle avait, néanmoins, à quel occasion rencontrerait elle ce type d‘individus ? Malgré ça, elle savait qu’elle ne se dévoilerait que difficilement. Esfir, eut la furtive pensée que la première serait peut être Cora.

Lorsque cette dernière lui dit qu’elle était véritablement heureuse de la revoir, Fira ne s’y attendait vraiment pas. Évidement, la Serpentard avait gardé ce regard impénétrable et froid, et son sourire n’avait pas tiquer. Non, rien sur son visage n’avait montré une quelconque surprise.
Même si elle avait un peu peur du contact humain, et qu’elle ne voulait pas que les gens s’attache à elle, ce que son ancienne amie lui avait dit allait droit au cœur. De plus, Esfir savait que ce n’était pas le genre de Cora de dire ce genre de chose à n’importe qui. A moins qu’elle ait changé de ce point de vue là.

-Il en va de même pour moi.

Ses paroles avaient été prononcé sans que Fira ne s’en rende réellement compte, c’était comme si, c’était quelqu’un d’autre qui les avait prononcées. Si cela n’avait tenu qu’à elle, Esfir se serait tue, et aurait seulement adressé le même sourire courtois, qui lui paraissait si naturelle.

La russe ne put s’empêcher de penser que leur façon de parler avait sensiblement changer, et la Serpentard constata que Cora n’avait rien à envier des discours que les sangs purs semblaient si bien maîtrisés. Bien qu’Esfir avait un peu perdu l’habitude de parler, cependant, ce soir elle avait bien envie de redécouvrir Cora.

La russe regarda le monde qu’il y avait autour d’eux. Certains les regardaient avec des yeux curieux, puisqu’ils ne les avaient jamais vu, mais détournaient le regard devant lorsqu’ils croisaient les yeux de glace de Fira, d’autre passaient devant eux comme si de rien n’était.

-Je crois que nous devrions pas nous attarder ici. Ce n’est pas vraiment le bon endroit pour nous connaître de nouveau je pense…

Son sourire courtois avait disparut pour laissé place à un sourire aimable, sans pour autant être chaleureux.


[topic terminé et pas de logiciel pour les compter u_u]

Suite dans la salle commune...

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