Irma Pince monta les marche de l'élégante bâtisse et entra de sa démarche raide, les lèvres pincées. Nerveuse, elle triturait son sac. Elle s'adressa au 1er guichet, derrière lequel était juché un gobelin qui la regarda de haut en bas. Un léger sourire de commisération s'étira sur la figure du gobelin devant les vêtements défraîchis de la cliente. Il demanda d'un ton légèrement impatient, car il se doutait qu'il n'y aura pas là de tractations financières passionnantes et enrichissantes: "Oui, c'est pourquoi?"
"Conduisez-moi à mon coffre, je vous prie" , répondit Pince d'un ton sec, car elle n'avait pas apprécié le regard du gobelin.
Poussant un soupir, et prenant son temps pour descendre de son tabouret, le gobelin attrapa un trousseau de clés et fit signe à sa cliente de le suivre. Ils passèrent tous deux une grande porte, mais n'eurent pas besoin de se diriger vers l'un des chariots qui menaient aux profondeurs de Gringotts; le coffre concerné était parmi les premiers, à quelques mètres de là.
Le gobelin ouvrit la porte avec une vieille clef - une protection minimale suffisait pour un coffre aussi peu rempli - et laissa passer Madame Pince qui entra dans la pièce obscure. L'humidité régnait, et les torches du couloir de granit n'éclairaient pas assez pour que d'ici Madame Pince puisse voir ce qu'elle cherchait. Elle répugnait cependant à rappeler le gobelin.
Ses pas résonnèrent dans la pièce vide, elle se pencha et chercha à tatons sur le sol les quelques mornilles et l'unique gallion qui restaient. Difficile de s'offrir de somptueuses vacances avec ça! Elle mit les pièces dans sa poche et ressortit, agacée, sans un mot pour le gobelin qui ne lui parla pas non plus.
Madame Pince avait hâte de quitter cette fichue banque quand, traversant le somptueux hall de Gringotts, elle rencontra une personne inattendue...