Arrivée dans la Montgomery'family [ PV ]

Les vacances de Quentin évoluaient d'années en années. En bien rassurons nous. Après des vacances mornes et ennuyeuses à souhait l'année dernière, Quentin devait avoir eu une vie sociale des plus intenses durant sa 5ème année puisqu'il ne comptait pas s'ennuyer pour un sous durant celles ci. Il était vrai que l'année passée, hormis voir Raph' à Traverse et passer le reste du temps à penser à Susan, il s'était -un peu- ennuyé. Celles ci pour le coup, il ne savait pas où donner de la tête et craignait de ne pas avoir assez de temps pour Izzie et Ed'. Rassurons nous, il avait reussi à les caser dans son emploi du temps de ministre.

Ainsi, entre une semaine chez Raph, un jour sur le chemin de Traverse avec Léa et le reste du temps avec sa famille, Quentin avait pu inviter sa petite amie à passer quelques jours chez lui. Susan avait accepté et Quentin rayonnait de plus en plus au fur et à mesure que la date “D” arrivait. Mais là, on ne parlait plus de date “D” mais bel et bien de jour “J” voire même d'heure “H” car là, Susan allait arriver d'une seconde à l'autre. Le jeune homme en profitait donc pour ranger un peu plus sa chambre, histoire qu'elle s'y sente à l'aise, bien qu'elle n'y passe pas ses nuits (allez savoir pourquoi, Claire n'était pas d'accord).

Le jeune homme passa donc sa main sur le lit vert argenté pour bien le lisser et ouvrit ses rideaux, eux pour le coup entièrement gris. Il voulait donner un maximum de luminosité à la pièce, c'était beaucoup plus plaisant. En jetant un coup d'oeil par la fenêtre, Quentin aperçu Susan qui justement venait d'arriver. Il se précipita donc sur la porte (pas question que quelqu'un d'autre ne l'ouvre) de sa chambre et dessendit en trombe les marches passant ainsi devant une Vicky qui aurait bien voulu savoir qui était derrière la porte. Et bien non soeurette, ce sera ton frère qui accueillera sa petite amie pas toi.

La sonnerie retentit dans la maison et Quentin ouvrit immédiatement la porte. Susan se trouvait devant, bien évidemment. Quentin lui lança un sourire satisfait et lui dit: « Bonjour Mrs Bones. Ravi de vous voir... » Il appuya sa main contre l'encadrement de la porte et regarda Susan en souriant légèrement. Il prennait une pose légèrement décontracté parce pour une fois, il l'était. Il n'aurait pas pu l'être plus d'ailleurs. Le Serpentard était d'excellente humeur et se sentait capable de tout, du meilleur comme du pire. Mais pour Susan, Quentin était surtout capable du meilleur. D'ailleurs, il comptait bien lui prouver ça. Mais pour l'heure, l'épreuve du hall allait être la première étape de l'entrée de Susan dans la vie de Quentin. Le jeune homme allait devoir enfin présenter officiellement sa petite amie à sa famille...

Un vieux proberbe chinois de la dynastie des Yayoi (VIIIème siècle avant Jésus-Christ. A une vache près. Ce n'est pas une science exacte) assure qu'il "suffit de tenir une minute de plus pour être un héros". Susan Bones n'était pas particulièrement friande de philosophie chinoise. Elle avait même plutôt tendance à la considérer avec une certaine méfiance pour ne pas dire une méfiance certaine. Et pour cause ! Comment faire confiance à une école prescrivant des préceptes tel que "Si tu tombes sept fois, relève toi huit fois"? La noblesse d'une telle pensée ne la mettait pas à l'abri de la bêtise. Tout le monde sait que lorsque, par exemple, un mangemort vous lance un sort plutôt malfaisant, il faut mieux rester tranquillement allongé à jouer le mort plutôt que de lui sauter à la gorge. Le courage était parfois complétement idiot. Mieux valait-il réfléchir avant d'agir. Les exemples de proverbes chinois douteux étaient légions. Voire même cohortes. Et jusqu'à présent, Susan avait toujours jugé préférable de ne pas chercher à les appliquer. S'en remettre à une maxime générale pour traiter d'un cas particulier pouvait se révéler... Fâcheux.

Mais voilà que les choses se corsaient. Susan avait toujours été une petite anglaise heureuse et sans histoires. Oh ! Sa vie n'avait pas toujours été rose, bien entendu. Rien que l'année passée elle avait dû suivre les cours d'une espèce de vieille guimauve périmée à la voix doucereuse. Seulement, comparés à, mettons, la guerre civile qui ravageait la Yougoslavie, ses tracas ne pesaient pas bien lourds. Elle était toujours parvenue à avancer son petit bonhomme de chemin avec la certitude que, malgré les creux et les ornières, tout finirait pas s'arranger. Après tout, les sacs de noeuds en apparence les plus complexes se défaisaient toujours à force de patience.
Puis, il y avait eu Quentin Montgomery. Et la vie de Susan n'avait plus été aussi simple qu'auparavant. Elle qui avait le mensonge et la dissimulation en horreur s'était subitement retrouvée à cacher des choses à tout le monde. Elle se sentait fausse, elle se sentait sale, elle se sentait mal. Mais elle savait aussi qu'elle se sentirait encore plus mal si elle décidait de tout arrêter maintenant.

Alors elle se répétait qu'elle n'avait qu'à tenir une minute de plus. Ne pas trop regarder en avant. Surtout pas. Juste tenir une minute de plus. Pas pour devenir une héroïne, Merlin, non ! Susan n'aspirait pas à ce genre d'honneur qui rapportait plus d'ennuis que de gloire. Si elle s'efforçait de tenir, c'était tout bonnement parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne pouvait pas quitter Quentin sans avoir une horde de Serpentard revanchards à ses trousses et elle ne pouvait pas non plus avouer son amour pour lui sans risquer d'anéantir à jamais tout espoir de vie sociale. L'avouer à qui d'abord ? Lavande, qui haïssait les Serpentard ? Elizabeth qui les méprisait ? Alexander, qui avait bien d'autres chats à fouetter, et autrement plus intéressants par dessus le marché ? Non. Bien sûr que non. Pour la première fois de sa vie - et de manière assez paradoxale - Susan se retrouvait parfaitement seule.

Quand elle y repensait, elle devait bien admettre que jamais elle ne s'était imaginée vivre une histoire aussi... Compliquée. Dans les rêves que sa petite âme rose s'autorisait jusqu'en août dernier, l'heureux élu était toujours un gentil Poufsouffle dont l'amour lui promettait des jours heureux et sereins. A présent, cette vision des choses la faisait amérement sourire. Dieu qu'elle avait pu être niaise ! L'était-elle encore ? Sûrement un peu... Mais plus autant.
Tout aurait été bien plus simple si elle avait été capable de tomber amoureuse d'Alister. Alister était - disons-le franchement - l'archétype du petit ami parfait. L'année où il l'avait invitée au bal de Noël, elle s'était même efforcée de l'aimer. Mais elle n'avait pas pu. Alister avait un côté trop lisse. Trop parfait. Trop irréprochable. Susan ne se serait jamais sentie à la hauteur. Alors que Quentin, lui, avait des défauts. Enfin, en cherchant bien, elle pourrait certainement en trouver.

Non, inutile de chercher bien, en fait. N'était-ce pas Quentin qui la poussait, indirectement, à mentir par omission - ou pire ! - à tout le monde ? N'avait-elle pas, le matin même, assuré à ses parents qu'elle ne se rendait chez les Montgomery que pour aller rendre visite à son amie Isabelle, innocente Serdaigle ? N'avait-elle pas insisté pour s'y rendre en Magicobus, prétextant qu'elle ne voulait pas arracher un de ses parents à un travail qui l'accaparait ces derniers temps ? Ses parents ne l'avaient-ils pas qualifiée de "brave petit coeur" lorsqu'elle avait osé leur sortir de tels bobards sans même ciller ? Car dévoiler le pot aux roses à ses parents alors même que la menace Vous-Savez-Qui planait, plus que jamais, sur le monde sorcier était impensable. Les Bones auraient été capables de la croire sous Imperium !

Il n'était toutefois plus temps de regretter. Maintenant qu'elle se trouvait devant la grande porte des Montgomery-Sans-Rien-Derrière. Les bras ballants, Susan l'avait contemplée d'un oeil torve en se mordillant la lèvre inférieure avec nervosité. Venir au baptême avait été plus simple : elle avait été noyée dans la foule. Venir ce jour-là était une toute autre histoire.
Mais Susan avait préféré arrêter de se poser des questions. Si elle continuait, elle faisait demi-tour et fuyait à toutes jambes. Ce qui serait - lui soufflait une conscience traîtresse - très impoli. Alors elle avait inspiré un grand coup et sonné. Priant presque pour que personne ne vienne lui ouvrir.

Vain espoir, bien entendu. La porte s'était ouverte. Et rapidement encore ! A croire que Quentin se tenait derrière depuis le début ! Sans même s'en rendre compte, Susan le gratifia d'un sourire béat passablement idiot avant de baragouiner d'une voix fluette :

- Tu savais qu'ils vendaient des livres sur les pingouins à dents de sabre, chez Fleury-et-Boot ?

Oh mon Dieu non ! Son cerveau venait de l'abandonner.

Edward jeta un rapide coup d’œil vers la fenêtre. Une invitée nullement la bienvenue se glissait parmi les impeccables rhododendrons cultivés avec vigueur par Mrs Montgomery. Un éclair illumina ses yeux. Un éclair de stupeur, de méprise… d’incompréhension. Ainsi donc, ils avaient le droit de mépriser Roze sans la connaître, mais lui n’avait aucun droit ! C’était pathétique. Edward avait bien tenté de faire des efforts, de comprendre, mais il n’y arrivait pas. C’était trop difficile. Pour Quentin, il serait prêt à faire un effort, à laisser sa petite amie en dehors de l’affaire… Mais lui aussi participait à la tension entre les Montgomery et Roze. Il n’était pas innocent… Même si, mais ça, Edward ne le savait pas, cette méprise était plus haineuse que confirmée, et surtout, justifiée. Il aurait pu s’en apercevoir, comprendre qu’une simple discussion aurait suffit, mais depuis longtemps, le Gryffondor se sentait seul. C’était dans sa nature. Il y avait toujours eu un rempart entre les autres Montgomery et lui, et à présent, se rempart semblait prêt à changer, en pire, ou en meilleur. Pour le moment, Edward ne faisait que le renforcer, même s’il avait formulé le vœu de le détruire. Seulement, c’était la première fois que sa sœur et son frère triplés se trouvaient de l’autre côté du rempart… Loin, très loin.

Et Susan allait payer. Il le promettait. Oh, il n’allait pas agir à la manière d’un gamin qui laisse traîner des bombabouses, non, il allait être courtois… Mais dès le départ, quelques remarques déplacées et sous-entendues seraient les bienvenues pour aisément lui faire comprendre qu’il ne l’appréciait pas. Ou, du moins, qu’il semblait ne pas l’apprécier. Préfète de Poufsouffle, gentille et attentionnée, un Edward bon et heureux dans sa famille n’aurait pu que l’apprécier. Il l’appréciait même au fond de lui, et trouvait que son frère avait fait un excellent choix… Mais il ne pouvait pas montrer sa compassion. De toutes façons, il avait Roze, et c’était la meilleure, et ça lui suffisait, il n’avait rien à envier à Quentin… Mais voilà, ce dilemme était coriace, et il devait choisir : être honnête, ou être totalement franc. Et il avait fait son choix depuis très longtemps. Il entendit la sonnette de la porte d’entrée retentir, et il descendit discrètement les marches. Il ne se précipitait pas, il marchait doucement, sereinement.

L’éducation des Montgomery était très stricte. Claire n’avait pourtant jamais abusé de son pouvoir de mère pour déshonorer ses enfants, elle leur faisait simplement des leçons de bienséance, en les faisant appliquer sans force, sans vigueur, simplement par la malice et l’intelligence. C’était une éducation stricte, rigide, mais douce et particulièrement efficace. L’une de ces règles, par exemple, était d’accueillir les invités, que ce soit des adultes, ou pas, quel que soit ce que l’on faisait. Il fallait toujours descendre dire bonjour lorsqu’un invité se présentait, même s’il ne s’agissait pas de son invité. De toute manière, il se devait quand même de dire bonjour, son caractère l’en obligeait. Il attendit que son frère ait salué l’invitée, les laissa s’installer. Il ne se précipiterait pas, c’était impoli, et même si c’était une vengeance, il éprouvait encore du respect pour son frère. Il ne lui ferait pas honte, c’était Susan et seulement Susan qui paierait.

Il descendit les escaliers au bout d’un moment, lorsqu’il sentit que Quentin avait eu le temps de saluer sa petite amie comme il se devait, et qu’il pouvait surtout entrer en scène sans déranger. Il salua son frère d’un regard habituel, et lança à Susan :

« Bonjour, Susan ! J’ai enfin la chance de te parler, j’étais un peu… occupé, au baptême. Hum… Quentin parle beaucoup de toi ! »

Petit sourire mesquin. Après tout, Edward commençait parfaitement à maîtriser ce domaine de l’hypocrisie… Il continua :

« Bon, je ne vais pas vous déranger plus longtemps… Il faut que j’aille convaincre Gorgeous de te dire bonjour ! Sinon, Ana va devenir folle… »

Quoi de mieux que d’utiliser Gorgeous pour diminuer sa crédibilité, ou même pire… diminuer celle des Montgomery ? Mais Edward ne comptait évidemment pas se servir de Gorgeous pour son plan, il avait d’autres projets… C’était juste… un apéritif.

[Je ne suis qu’un invité dans ce RP, donc mon intrigue est largement secondaire. Donc c’est pour ça que j’ai mis que je vous laisser vous installer, Susy et Quentin, hein ! Donc dès que vous voulez, vous considérez qu’Ed’ vous parle, comme ça, vous pouvez faire ce que vous voulez avant… *pas sûr qu’il soit clair*]

Christian se fichait éperdument de qui pouvait bien sortir avec Quentin. D’ailleurs, il se demandait encore pourquoi il devait descendre la saluer… Puis il se rappela que cette fille était amie avec Megan et là, il se rendit en bas pour l’accueillir. Christian n’obéissait qu’à une seule personne : sa meilleure amie. Elle était son maître à pensée et il faisait toujours tout pour lui faire plaisir. Il n’y avait que Maera avoir plus de pouvoir sur lui qu’elle mais c’était un peu différend car sa petite amie n’était pas encore tout à fait capable de le comprendre. En bref, si Christian s’était décidé à se montrer à Susan c’était uniquement pour que la jeune fille n’aille pas dire à Megan qu’il s’était mal comporté. Imaginer le regard déçu de Meg’ lui disant qu’il était horrible avec ses amies lui fendait le cœur par avance…

En bref, il descendit lentement les marches et alla se planter devant Susan. Elle était minuscule non ? Enfin moins que Megan mais… Bon, peu importe.

« Bonjour, moi c’est Christian. Megan me parle beaucoup de toi. Tu veux boire quelque chose ? Claire a fait de la limonade toute fraîche. »

Ouai ! Fight Christian ! T’es trop fort *paf* Vous l’aurez compris, Christian était très fier de sa présentation aussi polie qu’amicale. Megan ne trouverait rien à y redire ! Et toc ! En revanche c’est sans attendre la réponse de la jeune fille qu’il alla préparer de la limonade pour tout le monde, y compris Edward. Il mit même des tranches de citron sur les verres pour améliorer l’ensemble. Il apporta les verres dans le salon et posa le plateau sur le bar. Il s’installa ensuite sur un des tabourets hauts et alluma la télé tout en mettant le son au minimum. Il sirotait sa limonade comme s’il était tout naturel que Susan soit là… Au fond pour lui c’était le cas. Edward invitait Roze, lui il invitait Maera… Pourquoi Quentin n’inviterait pas Susan ? Il ne voyait aucun mal là dedans. Par contre, il ne comprenait pas pourquoi elle dormait dans la chambre d’amis. Claire n’avait visiblement pas voulu que la Poufsouffle dorme avec le Serpentard alors que Roze et Maera dormaient dans les chambres de leurs petits amis respectifs lorsqu’elles venaient. Peut être était ce une façon pour leur mère de tester Quentin… à moins qu’elle ne veuille s’assurer que cette relation était sérieuse. Edward était dingue de sa serdaigle donc Claire avait confiance et pour ce qui était de Christian, il était le plus mûre des trois garçons et même s’il était un pervers reconnu, il était très différend avec Maera. Sa mère le savait… et ils avaient discutés de toute sorte de choses tout les deux, y compris des problèmes liés au fait que Maera et lui étaient de la même famille. Il faudrait que Quentin fasse ses preuves mais ça n’inquiétait pas Christian, d’autant plus que ce n’était pas ses affaires.

Comme on pouvait s'y attendre, Susan n'avait pas changé depuis la dernière fois. Elle demeurait toujours aussi unique en son genre. Timide étant bien sur le qualificatif qui expliquait le plus son état. Ainsi quand elle était arrivée dans le hall, elle s'empressa de sortir une phrase qui n'avait -disons le- pas lieu d'être. Quentin ne put reprimer un sourire intérieur mais resta tout de même impassible. Il regarda Susan dans les yeux et lui répondit le plus naturellement du monde: « Bien sur que je le savais. Autant que je sais que tu n'as aucune chance de sortir de cette maison en vie sans avoir -au moins- passé trois des épreuves obligatoires d'entrée dans la famille... Rassurée ? » Le jeune homme enleva son avant bras du mur et cette fois ci, se laissa aller à un sourire. Il se dirigea ensuite doucement vers Susan pour la prendre par la taille et l'embrasser doucement.

Quentin se laissa totalement aller à son étreinte et savourait l'instant avec plaisir. Certes il n'avait pas vu Susan depuis un petit moment -très court même- mais cela n'empêchait pas qu'il la languissait. Le baptème n'avait pas été très propice au rapprochement des deux adolescents, c'était le moins que l'on pouvait dire et le Serpentard comtpait donc bien profiter au maximum de ce moment. Mettant fin au baiser, Quentin plongea ses yeux dans ceux noisettes de la jeune fille et resta ainsi quelques secondes. Il ne languissait jamais de se perdre dans ses yeux. Dès qu'il les voyait, il se sentait bien, comme protégé par une ame soeur. Bien évidemment, s'il y avait quelqu'un qui devait protéger l'autre, c'était Quentin, d'ailleurs il ne permettrait jamais de laisser quelqu'un approcher sa petite amie. Pour le coup, il pouvait être très méchant, il pouvait même aller jusqu'à le torturer et l'achever avec un Avada Kedavra se battre.

Quentin n'était pas un garçon réputé pour son don pour la castagne, certes, il était en fait plutôt doué pour les études. D'ailleurs, Quentin était un des meilleurs et bien qu'il passe souvent pour un intello, le jeune homme avait prouvé par le passé qu'il pouvait très bien s'emporter pour se défouler. L'exemple d'une Ana agressée par des Serpentard étant un des plus significatifs. Chris et lui s'en rapellait encore... Quentin n'était donc pas du genre à chercher les embrouilles mais quand celles ci le cherchaient, il savait y remédier avec honneur. Ainsi, si quelqu'un cherchait des Gallions noises à Susan, il se savait capable de tout. Fort heureusement pour elle, et pour le malheureux qui aurait tenté sa chance, la jeune fille ne semblait pas dans une situation génante.

Enfin, façon de parler. Parce que venir chez la grande famille des Montgomery, seule, pour voir son petit ami, ne devait pas être pour Susan une vraie réjouissance. Quentin commençait à la connaitre et il était prêt à parier qu'elle avait hésité avant de sonner à la porte. Mais Susan était bel et bien là et Quentin était plus décidé que jamais à connaitre la vraie nature de ses sentiments envers lui. Il y avait beaucoup eu de tabous dans leur relation mais Quentin s'était promis d'y mettre un therme dès qu'il le pouvait. Et pour l'heure, il pouvait présenter avec fierté sa nouvelle petite amie à sa famille, ce qui était un petit pas dans l'annonce de leur couple au monde sorcier. (oui “monde” sorcier, car tout le monde est fasciné par la vie de Quentin Montgomery et Susan Bones, n'en doutons pas...)

Quand l'étreinte des deux jeunes prit fin, ils entrèrent immédiatement dans la maison, fermant ainsi la porte à d'éventuelles tentatives de départ. Tu vas rester là, saleté! On l'a eu! On l'a eu! Edward fut le premier de la famille à rencontrer Susan. Le Serpentard avait bien entendu tout fait pour créer au maximum la surprise de la venue de sa petite amie, il n'avait donc dit à personne que sa copine était la préfète des Poufsouffle. Il était donc logique de voir que Quentin jetait un regard méfiant à son frère triplé. A quoi jouait il ? Pourquoi prennait il plaisir à mentir ainsi ? Ca ne ressemblait pas à Edward de se comporter ainsi... Quentin le savait poli certes, mais il était différent, comme s'il jouait avec les mots pour rendre Susan mal à l'aise. Quentin se contentait de regarder son frère avec insistance. Edward Montgomery n'était pas le même et Quentin trouverait tôt ou tard ce qu'il avait.

Le second à faire son entrée fut Christian. Lui pour le coup, on sentait de suite qu'il y mettait les formes mais qu'il se forçait. Bon certes, Quentin connaissait bien son frère à l'inverse des invités de la famille, il pouvait donc voir avec facilité que celui ci avait quelques choses à cacher. S'il agissait ainsi, c'était qu'il y avait une bonne raison et Quentin était prêt à parier que ça impliquait forcement le plus vieux des garçons Montgomery. Le cinquième année s'abstint de tout commentaire en présence de Susan. Mais quand son frère se dirigea vers la cuisine pour chercher de la limonade (là il y avait vraiment un problème), Quentin fit entrer Susan dans le salon. « Tiens je t'en pris assis toi, je vais aider Chris'... »

Quentin se retira ensuite de Susan pour suivre son frère. Tandis qu'il sortait la boisson du frigo, Quentin lança, machinalement « Qu'est-ce qui te prend ? » L'attitude de Christian était exemplaire, il n'y avait pas à dire et c'était là que résidait le problème. Christian était distant et froid avec les gens qu'il ne connaissait pas et là, il se révélait être le parfait hôte de maison. Le Serpentard avait surement une raison d'agir et Quentin voulait savoir laquelle. Il ne supportait de voir son frère jouer un petit jeu sans savoir de quoi il en retournait. Pas question de faux semblant, Quentin voulait savoir ce que pensait son frère de Susan, il ne voulait pas voir une vision quasi-idyllique de la famille parfaite. Et même si Chris se fichait de Susan comme de ses plus vieux caleçons, Quentin voulait aussi le savoir. Après tout, il s'agissait bien de son frère...

"Les éléphants sont gris." Allez savoir pourquoi cette affirmation tournait dans la tête de Susan Bones. Certains, en de semblables moments, ont pensé à parler de la pluie et du beau temps. D'autres encore ont prié avec une ferveur fiévreuse pour qu'un événement mémorable s'abatte soudainement sur eux. Susan, elle, pour une raison mystérieuse, songeait aux éléphants.
Pourquoi les éléphants ? Après tout, ils n'avaient jamais été ses animaux favoris. L'un dans l'autre, elle aurait aussi très bien pu se concentrer sur la chouette hulotte ou le lapin de garenne. Les choses auraient-elles été différentes si au lieu d'un pachyderme au pas lourd c'était l'image d'une gracieuse alouette qui lui avait traversé la tête ? Probablement pas. Car alouette ou hirondelle, le simple fait de songer à autre chose qu'à Quentin en cette minute précise était incompréhensible.

La science tend à prouver que le cerveau a tendance à protéger l'être humain dans certaines situations, en lui cachant tout ou partie de la vérité. Peut-être était-ce la raison pour laquelle "c'est drôle mais c'est dans le souvenir que les choses trouvent leur place" (Anouilh me donne d'outre-tombe prescription pour la citation, ce n'est pas à une vache près !). Parce que rétrospectivement, lorsqu'on peut analyser calmement les événements, tout semble s'éclairer. Dans un, deux ou même dix ans, Susan comprendrait certainement la raison pour laquelle l'éléphant lui était venu à l'esprit Quentin avait grossi pendant les vacances. Mais pour le moment, elle se sentait surtout mal de ne pouvoir tenir une seule pensée cohérente.
La science tend à prouver que le cerveau a tendance à protéger l'être humain dans certaines situations en lui cachant tout ou partie de la vérité. Dans le cas de Susan Bones, elle devrait démontrer que le cerveau a aussi tendance à prendre la fuite lorsque la situation est trop compliquée. Les rats ne quittent jamais seuls le navire.

Oyez, oyez, braves gens, la triste histoire de la jeune Susan. Comment elle faillit mourir... sur le pas de la porte des Montgomery-On-Est-Trop-Des-Bests (ou comment se termina tragiquement l'aventure amoureuse lorsque Quentin-Le-Cruel lui colla une peur bleue Serdaigle). Après tout, si Quentin commençait à lui parler de rituels d'initiation à la mode franc-maçon, il n'y avait rien de très étonnant, finalement, à ce que Susan perde suffisamment la tête pour se lancer dans un safari imaginaire.
S'il y avait bien une chose que Susan n'était pas capable de capter en un tel moment, c'était l'humour. Elle connaissait un peu les Montgomery-Tout-Pour-Nous-Rien-Pour-Les-Autres ne serait-ce que parce qu'elle les croisait fréquemment dans les couloirs de Poudlard, et comme beaucoup d'autres élèves, elle les trouvait un peu étranges. Aussi la perspective d'avoir à passer trois dangereuses épreuves avant d'être autorisée à fréquenter officiellement Quentin ne lui paraissait pas si incongrue que cela.

*Oh non ! Je ne vais jamais y arriver ! Mais qu'est-ce qu'il font me faire faire ?! Je le savais ! Je n'aurais jamais, jamais dû accepter de venir !* se lamenta-t-elle en gratifiant Quentin d'un coup d'oeil particulièrement terrifiée.

Elle avait indubitablement pâli depuis qu'il avait ouvert la porte et sa panique était telle que, l'espace d'un moment, elle eu l'impression qu'elle allait réellement s'évanouir. Ce qui n'était définitivement pas ce qu'elle avait de mieux à faire si elle ne voulait pas être cataloguée comme "naze toutes catégories confondues" dès le départ. Merlin ! Si ça se trouvait, les Montgomery-On-Vous-Méprise-Tous allait la laisser mourir d'insolation, là, devant cette porte, si jamais elle perdait connaissance. "On te l'avait dit, Quentin, qu'il ne fallait pas sortir avec une Pouf... Fsouffle. C'est qu'elles sont sensibles, ces p'tites bêtes là... Alors si en plus tu choisis Bones... Je veux dire, c'est comme si dans une animalerie tu optais pour le chat boiteux... Oups, mais attends... Est-ce que tu n'as pas justement opté pour le chat boiteux, l'an dernier ?"

*Il faut que je me reprenne ! Il faut vraiment que je me reprenne ! Ou Quentin me méprisera !*

Alors sans bien savoir ce qu'elle faisait - son cerveau venait de prendre ses congés, souvenons-nous en - la rouquine attrapa la main de Quentin juste avant qu'il ne l'entraîne à l'intérieur et lui chuchota d'une toute petite fois de souricette acculée au piège du gros vilain chat Montgomery-On-Va-Tous-Vous-Boulotter :

- Je t'aime mais là, j'ai vraiment très, très peur, tu sais... Est-ce que j'ai le droit de trembler ?

Ce fut pile le moment que choisi Edward pour faire son entrée. Susan se raidit inconsciemment et se colla un peu plus encore contre Quentin. Edward n'était peut-être pas bien effrayant en apparence, mais Susan avait entendu dire par les Gryffondor qu'il n'était pas commode aussi se croyait-elle en droit de craindre la tournure que pouvaient prendre les présentations.
La Poufsouffle adressa un sourire crispé au frère de Quentin. Allez ! Ce n'était pas le moment de flancher ! Son cerveau l'avait abandonnée genre en temps normal il est utile mais devait-elle en rester muette pour autant ? Rassemblant son courage - et ses cordes vocales - à deux mains et un gosier, Susan répondit d'une voix mal assurée :

- En... Enchantée Edward... Je... Ce n'est vraiment pas grave pour la dernière fois... Il y avait... Beaucoup de monde... acheva-t-elle maladroitement.

Il lui fallut beaucoup de volonté pour ne pas piquer du nez en direction de ses souliers avant de se mettre à sautiller nerveusement d'un pied sur l'autre. La première impression qu'elle venait de donner à Edward était suffisamment pitoyable pour qu'elle n'en rajoute pas une couche d'Opaline, ouh, elle est de mauvais goût, celle-là !.

*Qui est Gorgeous ? Anabelle, je vois à peu près, c'est la petite qui a toujours l'air ailleurs... Elle ça va, elle n'est pas bien effrayante... Et puis c'est une Poufsouffle... Mais Gorgeous ?! C'est le chien de la famille ? Son poisson rouge peut-être ? Quel drôle de nom pour un animal !* s'interrogea la malheureusement enfant, en écarquillant les yeux d'incompréhension.

Enfin, ce n'était pas le principal. Le principal, c'était qu'Edward s'éloigne... Quoique... Si Susan croyait son calvaire fini, elle se trompait lourdement. Car voilà que surgit Christian, probablement le plus terrifiant des frères Montgomery-Bouh-C'est-Nous aux yeux de la très impressionnable Susan. Une opinion qui n'avait fait que se renforcer après la petite scène de famille à laquelle la fratrie s'était livrée lors du baptême de la benjamine. Oui, Crhistian était vraiment... Impressionnant.
Quelle ne fut pas sa surprise, donc, de découvrir que le jeune homme était capable de se présenter avec une certaine chaleur. Pour le coup, la pauvrette en demeura réellement muette un court instant.

*Mais... Mais... Mais... Il est sympathique, en fait !* réalisa-t-elle avec étonnement.

- Oh euh... Je suis enchantée de te... Euh... Vous rencontrer... finit-elle par dire d'un ton timide, c'est euh... Très gentil de la part de Megan de parler de moi... Mais Megan est quelqu'un d'assez exceptionnel... poursuivit-elle avec un tout petit peu plus d'assurance.

Oui, il se dégageait un tel charisme de Christian que Susan ne pouvait que le vouvoyer. Le "tu" lui semblait presque une hérésie. Il était son aîné et il semblait tellement adulte...

*Une boisson ? Ah qu'est-ce que je dois répondre, qu'est-ce que je dois répondre ? Si je dis non, c'est impoli, mais si je dis oui, je les prive de limonade ! Pire, après, je serai obligée d'aller aux toilettes ! Aaaaaah ! C'est ça, la première épreuve ? Mais c'est affreux !*

Que faire ? Jouer les malotrue ou prendre le risque d'accepter, quitte à faire exploser sa vessie ? Finalement, Susan trancha d'un air torturé :

- De la limonade maison ? Je veux bien y goûter alors... Enfin si ça ne dérange pas... Je veux dire s'il y en a assez pour tout le monde...

*Smile, Susan, smile !*

*Ce que Quentin peut être bête* pensa Christian au moment de préparer la limonade. Mais revenons un peu en arrière pour voir ce qui amenait l’aîné des garçons Montgomery à penser ça.

Susan avait accepté la limonade tout en parlant en quelques mots de Megan. Évidemment que Megan était une jeune femme exceptionnelle, déjà elle était sa meilleure amie… cela méritait d’être noté. Il fallait être dompteuse d’animaux sauvages pour faire s’ouvrir le cœur du très froid et distant Christian. En cela, la blonde Poufsouffle détenait la palme. Ce n’était pas pour rien qu’il l’appelait son « ange ».

« Mon ange est exceptionnel effectivement, enfin, même si elle ne partage pas notre avis. Maintenant je vais aller chercher les limonades. »

Il ne releva pas le vouvoiement, il ne voulait pas bloquer cet embryon de relation amicale avec la préfète des Poufsouffles. Un peu plus tard, pendant qu’il faisait les limonades, son frère vint l’ennuyer avec une question stupide. S’il avait un tant soit peu écouter ce qu’ils racontaient, il aurait facilement deviner la raison de tant de politesses… Mais non, il fallait tout lui expliquer. Sachez messieurs dames que notre Montgomery nationale déteste parler de lui ou de sa vie privée, il répondit donc assez sèchement à Quentin, du moins dans un premier temps.

« Tu préfèrerais que je me la joue à la Edward et que j’empoisonne ta petite amie ? »

Christian se souvenait encore du sel dans le bouillon ou du piment dans le verre de Maera. Un jour ça se paierait. Il prit cependant la peine de répondre avec plus de tact à la question de son jeune frère quand il eu finit de mettre les citrons sur les verres.

« Susan Bones est une amie de Megan Jones. Les amies de Meg’ doivent être bien traités en ma maison parce que figure toi qu’elle me fait bien plus peur avec son mètre cinquante cinq que toi et les autres de notre famille. Je ne tiens pas à ce que ta copine aille dire que je me suis mal conduit et qu’ensuite ma meilleure amie refuse de me parler. Maintenant, si ma réponse te satisfait… Susan attend sa limonade. »

Et nous en revenons au point de départ, quand Christian sirote sa limonade devant la télé. Son frère le harcèlerait il encore pour trop de gentillesse envers sa copine ? D’ailleurs, en parlant d’elle.

« Tu veux un glaçon dans ta limonade ? » demanda-t-il à la Poufsouffle. C’était maladif dans cette maison, ils étaient tous tout le temps crispé. Faudrait vraiment qu’ils se décoincent. Les Serpentards n’ont encore jamais personne, enfin Chris’ jamais en tout cas.

«Je t'aime mais là, j'ai vraiment très, très peur, tu sais... Est-ce que j'ai le droit de trembler ?» Quentin attrapa doucement le visage de sa petite amie pour déposer un baiser sur ses lèvres. Cela voulait clairement dire qu'elle n'avait aucune raison d'avoir peur tant qu'elle serait à ses côtés. Et par chance, il comptait passer un moment en sa compagnie.

Alors que Edward arrivait et saluait Susan, tout le petit monde se dirigea vers le salon où Quentin laissa Susan assise avant de rejoindre son frère dans la cuisine. Comme c'était à prévoir, Chris avait bon nombre de raisons pour justifier son comportement plus qu'irréprochable et Quentin commençait à présent à y voir un peu plus clair dans les actes de son grand frère. « Dans ce cas, si c'est une amie de Megan... » Quentin laissa passer son frère devant lui tout en le regardant, sans bouger. Il resta quelques secondes dans la cuisine avant de rejoindre sa petite amie dans le salon, que Chris venait de servir.

Alors que Quentin s'asseyait à côté de Susan, Chris lui demanda si elle voulait un glaçon. Mais les pensées de Quentin étaient tirées par autre chose, une chose nommée Edward. Celui ci semblait apparement piquée par une mouche, puisque sa réaction à propos d'un évènement tout à fait banal était légèrement démesurée. Non, ce garçon avait un vrai problème, c'était définitif... Alors que celui ci montait en courant à l'étage, Quentin l'ignora completement, jugeant qu'une quelconque réaction serait entrer dans son jeu. De toute manière, Christian allait certainement lui faire un commentaire...

Faisant completement fit de son frère, Quentin préférait largement se concentrer sur sa petite amie, qui en vallait plus que la peine. Plusieurs minutes plus tard, alors que tout le monde avait terminé sa limonade et que Chris regardait toujours la télévision, Quentin annonça à Susan le désir de monter au premier, où ils seraient plus tranquilles. « Tu viens ? On monte... » En fait, il laissait très peu de choix à Susan, mais connaissant la jeune fille, il doutait qu'elle émette un avis définitif sur la chose. Quentin préférait lui épargner le choix de se retrouver seul avec son petit ami tout en blessant Christian ou bien l'inverse, il savait que pour elle se serait un dilemme.

Ainsi le couple monta à l'étage tout en croisant Edward. Bien qu'il n'ai fait aucun commentaire à la précédente guelante de son frère envers sa soeur, Quentin ne put reprimer un regard noir. Déjà un, il n'avait pas à parler comme ça à Anabelle et de deux, il avait encore moins à le faire devant sa petite amie. Quentin avait toujours su se tenir devant Agapanthe Roze. Les deux tourtereaux arrivèrent dans la chambre de Quentin quelques minutes plus tard.

Refermant la porte sur cet espace à dominante verte, le préfet espérait que cette ambiance ne rebuterait pas au plus au point Susan, car après tout, les Serpentard n'étaient pas si aimés que ça à Poudlard. Laissant la jeune fille s'asseoir sur le lit vert et argenté, Quentin la rejoignit immédiatement après, pour se poser à côté d'elle. « Enfin seuls... » Et se tournant vers la jeune fille il l'embrassa tendrement tout en posant sa main sur sa nuque. Depuis qu'il attendait d'être tranquille avec elle, c'était à la limite du pesant de devoir suporter ses frères alors qu'on a vu sa petite amie depuis quelques semaines.

Quentin comptait profiter du séjour de la jeune fille pour lui annoncer plusieurs nouvelles dont elle n'avait pas encore été mise au courant. Si la préfète savait depuis le baptème que son petit ami avait informé son meilleur ami de sa relation avec elle, elle n'avait toujours pas été mise au courant que son petit ami (oui toujours le même) s'était lié d'amitié avec une Serdaigle, qu'il était depuis peu devenu préfet et qu'il comptait (nouvelle ô combien stressante pour la jeune fille) avouer son amour pour elle au grand jour dès les rentrée. Du moins, sortir avec elle sans se cacher serait au moins un bon point. Parce que sortir avec Susan Bones c'est bien, mais ne pas se cacher constamment, c'est encore mieux...

Mais chaque choses en son temps, en l'occurence là, c'était le moment des retrouvailles, celles que l'on savoure, pas celles qu'on bacle. Quentin était ravi de pouvoir profiter pleinement de sa petite amie et se réjouissait d'ailleurs beaucoup qu'elle passe quelques jours auprès de lui. Ce serait bien la première fois qu'ils se verraient sur une période aussi longue, la meilleure occasion donc,de voir si leur couple pouvait résister à tout. Parce que se voir par intermitance dans une école était une chose, passer une semaine chez son petit ami 7 jours sur 7, en était une autre...