- Vincent ! Tu rentres à la maison tout de suite !
- Je vais faire un tour bordel ! Lâches-moi !
Une nouvelle fois, Vincent s’était pris la tête avec ses vieux. Oh bordel, s’il n’était pas parti, il aurait probablement pété un câble. Pour se détendre, le jeune garçon avait alors décidé de fuir, de sortir pour pouvoir prendre l’air tranquillement.
Heureusement, le soleil était au beau fixe et il n’aurait pas à courir pour se mettre à l’abri. Bien sûr, Vincent n’avait pas vraiment de but précis. Après tout, sortir dehors n’avait pas vraiment été quelque chose de prévu.
Et puis après tout, il était un sorcier, alors pourquoi se promener au milieu de stupide moldus alors que quelque part dans cette ville, il allait pouvoir trouver des gens comme lui ?
Avec un petit rictus, il fourra ses mains dans ses poches et se mit à marcher. Au bout d’une heure, il arriva enfin au Chaudron Baveur et, n’adressant aucun regard aux clients et au patron, il passa du côté sorcier.
Mais malgré le fait qu’il soit sur le Chemin de Traverse, il ne savait pas plus quoi faire. Marmonnant quelques vulgarités, il finit par se remettre à marcher, bousculant les personnes sur son chemin, se moquant bien d’avoir à s’excuser. Il passait pour un garçon mal poli ? Et bien, c’était une chose qu’il était.
Alors qu’il passait devant une librairie, quelqu’un entra violemment en contact avec lui. Alors qu’il ne recula que d’un pas à cause du choc, la personne tomba sur le sol. La regardant, il put constater que c’était une fille. Elle se releva et dit :
- Vous ne pouvez pas mettre un pied devant l’autre ou il vous faut un guide pour marcher ?
Pour qui est-ce qu’elle se prenait ? Qui croyait-elle être ? Un être supérieur ? Si quelqu’un ici était supérieur à l’autre, c’était bien lui. Quoi que cette sale gosse puisse dire !
- Pour qui tu te prends ?! Saches que je ne suis pas ton pote. Alors ne me parles pas sur ce ton où je pourrais en venir aux mains. Si tu crois que le fait que tu sois une fille pourrait m’en empêcher détrompes-toi. C’est toi qui m’est rentrée dedans.
Il tenta de reprendre alors sa route, la bousculant une nouvelle fois sur le chemin.
- Oh, mais quel maladroit dis donc, je t’ai encore bousculée.
Son ton était ironique bien entendu, et avec un sourire comme celui qu’il avait sur les lèvres, on pouvait voir qu’il ne pensait pas un traître mot de ce qu’il disait.