Juste un verre [PV Aelys McFear]

La vie d'un voleur n'est pas faciles tous les jours. Se cacher, mentir, être en danger...c'était le quotidien des voleurs. Non, je déconne. La vie d'un voleur c'est ce qu'il y a de mieux et la vie de William Chandlers était des plus belles. Enflure professionnelle, menteur invétéré et dragueur à ses occasions perdues. Sa vie se résumait en trois mots : sexe, alcool et argent. Le reste n'était que futilité, banalité et divertissement. Mais c'était ça la belle vie, du moins c'était son image de la belle vie. Mais bon, assez parlé philosophie de la vie.

C'était un beau jour de septembre sur le chemin de traverse, il y avait de nombreux passants comme à l'accoutumée, en gros c'était une journée banale dans un environnement banal. Soudainement, un petit quelque chose se fit ressentir à l'intérieur de la gorge de William, une sorte d'assèchement, il avait un besoin : celui de boire. Le hasard comme par hasard, un café se trouvait non loin de lui, il fallait croire que c'était son jour de chance. L'homme se dirigea donc vers cet endroit mystérieux avant d'y pénétrer, il se trouvait désormais en territoire inconnu. Mais d'un coup, ce fut le retournement de situation, plusieurs habitués de l'endroit se tournèrent vers lui afin de le saluer. Vous l'aurez compris, en vérité il n'était pas là par hasard, mais parce qu'il était un habitué. Attention, n'allez pas croire qu'il s'agissait là d'un type venant cuver des litres et des litres, non, il prenait un simple verre et c'était tout. Après quelques salutations singulières, après quelques serrements de mains, après moult blagues et boutades, après quelques embrassades, William fut enfin libre de rejoindre le comptoir où il commanda enfin sa boisson : un simple whisky pur feu. Il ne fallut pas longtemps avant que son verre n'arrive et le voilà qu'il se retrouvait déjà dans sa main. Il se balada rapidement dans l'endroit afin d'entamer diverses et courtes discussions, afin de prendre des nouvelles de ses « amis ». Voilà qu'il se tenait quasiment à l'extérieur du café, son regard était braqué sur la banque des gobelins qui se trouvait en face de lui et son oreille était tendue vers la personne avec qui il discutait, un certain Alister Devonhne.

Alister : Tu te rends compte le temps qu’a mit Fudge pour admettre la vérité, à cause de ses conneries on se retrouve dans de beaux draps au ministère !
William : Je te l’avais dit, Fudge n’était pas fait pour ce poste, il était là alors qu’on n’avait pas besoin de lui. Il n’a jamais dirigé le ministère.
Alister : Mouais…toujours dans ta théorie du complot.
William : Non, c’est juste qu’il soit influençable, sa place il l’a eu grâce à certains hauts placés, voilà tout. Il faisait ce qu’on lui disait de faire.
Alister : Mais avec Scrimgeour, les choses vont changer ! Il s’agit quand même de l’ancien directeur du département des aurors.
William : Tu as de l’espoir mon cher Devonhne, mais ne rêve pas trop. Scimgeour va peut-être tenter certaines choses, mais ne crois pas qu’il va résoudre tous les problèmes…il est un peu tard pour ça. Enfin, par chance on a des aurors de ta trempe et ça c’est rassurant !

William quitta la banque du regard pour regarder l’homme avec qui il discutait tout en lui souriant, il finit par boire son verre d’un seul coup pour le finir. Il fit un léger signe de la main à Alister pour le saluer avant de retourner vers le comptoir pour déposer son verre, mais sur son chemin il percuta quelqu’un. Sur le coup, il fut prêt à faire un scandale, simplement pour le divertissement, mais en voyant qu’il s’agissait d’une jeune et belle demoiselle…une nouvelle pensée lui traversa l’esprit.

William : Oh ! Je suis sincèrement désolé, mademoiselle. J’espère que je ne vous ai pas fait mal au moins. Je suis tellement confus, il m’arrive parfois d’être maladroit, mais à ce point.

L’homme avait un sourire sympathique aux lèvres et un air sincère, ce qui pourtant ne reflétait pas la vérité, mais face au beau sexe il fallait se plier et prendre sur soit. Il regardait la jeune femme dans les yeux avec une seule pensée en tête…une pensée pas très catholique.

Aelys s'assit doucement sur le banc, de là, elle surplombait la plupart du Chemin de Traverse et pouvait l'admirer dans toute son ancienne splendeur. Parce que maintenant, le Chemin était devenu terne, plus morne, il renfermait la peur, l'angoisse, un espoir qui ne servait strictement à rien. Et tout cela mettait Aelys plus joyeuse que jamais. Elle n'avait pas aidé les Mangemorts pour rien, ils y étaient enfin arrivés, le Maître revenait au pouvoir, les gens recommençaient à le craindre et le moment où il serait au contrôle du Ministère ne devait pas tarder à arriver. Fudge ayant enfin admis que le Maître était de retour avait fini de briser l'espoir de beaucoup. Ce Ministre de pacotille avait été renvoyé et celui qui le remplaçait maintenant avait du mal à réparer toutes les bêtises que son prédécesseur avait commis.

C'était le Chaos, une aubaine pour le Maître et tous ses fidèles qui allaient vite reprendre le contrôle. Après les maints services qu'elle avait rendu aux Mangemorts et au Maître qui la considérait comme une des leurs, Aelys prit la décision de demander la Marque. Quoi qu'en dise sa mère sur son âge et les conséquences du geste et malgré le respect qu'elle avait pour sa mère, elle la demanderait, elle voulait faire "officiellement" partie des Mangemorts. A cette pensée, son coeur se serra d'appréhension, mais elle refoula l'émotion, comme d'habitude, l'angoisse ne faisait plus parti de ce qu'elle ressentait tous les jours...
Une bise légère fit voler les quelques mèches s'échappant du chignon de la jeune femme. Elle en avait assez vu, elle n'avait plus qu'à envoyer un message au Maître le prévenant que tout se passait comme prévu.

Elle redescendit vers l'Allée des Embrumes pour une nouvelle journée de travail, mais abandonna aussitôt l'idée. Elle était passée devant un café qui semblait agité, et si elle allait y faire un tour? Un Whisky Pur Feu ne lui ferait pas de mal et elle pourrait ainsi voir ce qui se passait à l'intérieur... Dès son entrée, elle remarqua que si le café était plutôt rempli, il n'en était pas pour autant très joyeux, la menace du Seigneur des Ténèbres planait et personne n'avait vraiment envie de plaisanter, enfin c'est ce qu'Aelys croyait. Il fut aussi évident que les personnes présentes dans le café n'était pas des Mangemorts car, même si Aelys ne possédait pas la Marque, elle connaissait du monde, beaucoup de monde...

Se fondant dans la foule, elle alla au bar et commanda un Whisky Pur Feu. Aussi vite qu'elle avait passé la commande, elle le reçu et le vida d'un trait, ça faisait du bien de temps en temps un petit verre, elle qui ne passait que rarement des bonnes nuits, elle devait être d'aplomb pour ses journées! Elle décida de rester un moment dans le café, pour voir ce que tout ces Aurors faisaient, au cas où une rébellion sonnait, elle remonterait comme ça un peu plus dans l'estime du Maître. Mais au lieu d'observer, ce fut elle qui fut observée, plusieurs regards masculins étaient braqués sur elle, mais Aelys avait l'habitude, elle se savait jolie et n'hésitait pas à utiliser sa beauté pour obtenir ce qu'elle voulait.

* Tant pis, ce sera pour une autre fois...*

Main tenant qu'elle savait où se trouvait le café, elle reviendrait plus tard. Elle se dirigea donc vers la sortie, évitant de croiser le regard de quelqu'un, une certaine tension restait dans ses épaules, la présence d'Aurors ne l'intimidaient pas, mais ne la rassurait pas non plus. Quand son secret serait-il découvert? Et si quelqu'un était au courant qu'elle avait tué Emmet? Elle était sûre que personne ne le savait mais ne s'empêchait d'y penser... Mais elle mit fin à ses pensées lorsque quelqu'un lui rentra dedans, avec de la chance elle ne tomba pas et releva les yeux sur celui sur qui elle allait se défouler. C'était un homme, plus âgé qu'elle mais qui n'était pas la laideur incarnée, il avait même un certain charisme. Sûrement un Auror, vu le sourire qu'il lui adressait.

-Oh ! Je suis sincèrement désolé, mademoiselle. J’espère que je ne vous ai pas fait mal au moins. Je suis tellement confus, il m’arrive parfois d’être maladroit, mais à ce point.

-Pas de problème, sourit-elle après un infime temps de réflexion, vous n'avez pas fait exprès... Enfin j'espère!

Son expression la poussait à croire qu'il voulait continuer la discussion, tant mieux. Aelys réussissait toujours à obtenir ce qu'elle voulait. A n'importe quel prix. Et ce qu'elle voulait maintenant, c'était des informations sur ce qui se tramait chez les Aurors, elle l'aurait. Et c'était l'homme devant elle qui allait l'y aider...

Alors qu'il s'excusait, il en profita pour observer attentivement, mais furtivement, le regard de la jeune femme. Elle avait les yeux verts. De très jolis yeux verts. Cela plaisait beaucoup à l'homme, c'était le genre de couleur qu'il adorait voir dans les yeux de belles femmes. D'ailleurs, elle possédait un sourire fabuleux, le genre de sourire que William avait envie de croquer à pleines dents. C'était décidé, il allait rester avec elle pendant un petit moment aujourd'hui, après tout ce n'était pas tous les jours qu'il abordait une aussi jolie femme...ou presque pas tous les jours.

William : Huuum...et si je vous disais que je l'avais fait exprès simplement pour avoir une bonne raison de vous parler ainsi que de vous offrir un verre afin de me faire pardonner. D'ailleurs vous n'avez pas le droit de refuser cette offre.

L'homme fit un immense sourire charmeur montrant une bonne partie de ses dents blanches (une sorte de sourire à la colgate, mais pas trop colgate quand même). Le secret résidait là ! Il fallait être fonceur tout en restant drôle. Si l'on était trop fonceur, les femmes pouvaient vous prendre pour un pervers ne cherchant qu'à se satisfaire. Si l'on était trop drôle, en plus de tuer certaines personnes à cause d'un trop bon jeu de mots (cause du décès : mort de rire), elles pouvaient croire que vous ne vouliez juste sympathiser avec elle afin de faire ami-ami. Il fallait trouver le juste milieu et William le connaissait. Après tout, cela faisait plusieurs années qu'il draguait de nombreuses femmes et sa technique actuelle était assez efficace. Cela lui avait demandé des années d'entraînement ainsi que beaucoup d'abnégation (j'aime ce mot, on a jamais l'occasion de l'utiliser et c'est bien dommage). Bien sûr, son charme naturel y était pour quelque chose, c'était un facteur à prendre en compte, mais le charme seul ne suffisait pas. Mais penser à tout cela revenait à se perdre dans des considérations inutiles. En plus de tout cela, il fallait abattre la nouvelle carte, celle du gentleman, cela plaisait souvent aux femmes. Il tendit donc une main vers la jeune femme en attendant qu'elle lui donne la sienne afin qu'il puisse la conduire jusqu'à une table de libre.

William : Je suis impoli, je ne me suis pas encore présenté. Chandlers, William Chandlers et je suis ravi de vous rencontrer mademoiselle...

Si tout se passait bien, elle allait lui dire son nom tout en tendant à son tour sa main avant de se laisser guider par l'homme. Ils allaient discuter, rire et ce soir...il ne valait mieux ne pas penser à ce soir, il fallait garder la surprise.

Aelys détailla son interlocuteur des pieds à la tête, grand et charismatique, il n'était pas du genre de la jeune femme, mais celle-ci devait bien avouer qu'il n'était pas repoussant pour un sou. Et bien quoi? Peut-être était-ce une mission du Lord, mais elle ne discuterait pas avec n'importe quoi non plus! Un minimum de beauté et d'intelligence était recommandé pour avoir l'honneur de parler de manière civilisée avec la demoiselle. Et l'homme devant elle avait les capacités requises pour cela. Elle ne se doutait pas une seconde qu'en parlant comme ça, elle faisait penser à ces princesses qui ont tout d'un seul claquement de doigts, même si elle avait vécu un peu comme ça. Si la moitié de sa famille l'avait rejetée, l'autre était toujours un peu à ses services. Un genre d'Anastasia relookée. Après tout, si elle demandait la moindre faveur à sa mère, ne la ferait-elle pas? Bien sûr que si, sa mère était tellement fière qu'elle devienne Mangemort qu'elle sauterait d'un balai pour la satisfaire. Et son frère, impressionné par l'autorité que sa soeur pouvait dégagé, il était un peu à ses pieds, plus par peur qu'autre chose, mais le résultat était le même et, si elle n'en abusait pas, Aelys pouvait faire n'importe quoi avec sa famille.

Aelys reporta une fois de plus son attention sur celui qui s'appelait apparemment William Chandlers et se demanda furtivement quel âge celui-ci pouvait avoir, il la dépassait bien d'une tête et demi et semblait bien plus vieux qu'Aelys. Pas très grave, se résonna-t-elle après quelques secondes, elle ne ferait que discuter. Ca marcherait comme ceci: rire, quelques verres, discuter puis demande quelle profession il exerçait et ainsi commencerait l'interrogatoire. Et au soir... On n’y était pas encore, on aviserait. Voilà, on aviserait! Après tout, combien d'hommes n'avait-elle pas manipulé? Des dizaines? Des vingtaines peut-être même, si elle n’était pas prétentieuse, elle n’était pas modeste non plus; elle savait que son corps n’était pas désagréable à regarder et elle savait en tirer profit. Ce qu’elle faisait souvent même, beaucoup de Mangemorts et même d’Aurors s’y étaient fait prendre... William Chandlers serait sa prochaine victime. Et comment il la regardait, aucun doute n’était permis... Ce serait presque facile.

- Bien, si je n'ai pas le choix, je m'appelle Aelys McFear, dit-elle avec un sourire exquis, aussi ravie que vous je pense...

Avec un peu de chance, le nom de McFear lui dirait quelque chose, peut-être que son père s'était fait un nom dans les Aurors, ça lui faciliterait la tâche! En même temps, William se demanderait pourquoi ces questions sur son métier alors qu'elle avait un père Auror... Bon, rectification, espérons qu'il ne se souvienne pas du nom...

Elle lui tendit enfin la main, elle improviserait en temps voulu. Pour l'instant, elle n'avait qu'à apprécier la soirée et récolter des infos pour le Maître...

{HJ: Après relecture, désolée pour le post plus ue médiocre xD}