Cambriolage [pour élèves complices + LIBRE]

Colin était bien décidé à se procurer les ingrédients nécessaires à la confection d'une potion archi-difficile, le poussos, qui lui permettrait, espérait-il, de gagner quelques centimètres car il était beaucoup trop petit pour son âge.

Confiant en la vie, Colin avait donc formé le projet un peu fou de cambrioler le bureau d'Horace Slughorn, professeur de potions, qui demain matin aurait une armoire un peu moins pleine.

Colin s'approcha dans la nuit de la porte du bureau de Slug, puis regarda en arrière vers ses complices, et leur fit signe de venir.
"Alohomora", dit-il en agitant sa baguette, et la porte du bureau s'ouvrit. Il entra avec quelques-uns de ses complices, pendant que les autres faisaient le gué. Le maître mot de cette opération devait être la rapidité afin d'éviter de se faire prendre par une des rondes de Rusard ou Miss Teigne.

Chacun des membres de la petite bande qui s'était formée se précipita dans un coin de la pièce pour fouiller. Il était convenu que Colin prendrait le poussos, et chacun des autres un ingrédient de son choix mais pas plus afin que le cambriolage soit le moins visible possible le lendemain.
Colin se rendit compte cependant en voyant tout le monde s'affairer à la lueur chacun de sa baguette, qu'il avait vu un peu grand, et que vu leur nombre, il serait très difficile que demain ça ne se voit pas. Ca allait faire scandale! Tout ce qu'espérait Colin, c'est que ça n'allait pas remonter jusqu'à lui, du moins pas avant qu'il ait eu le temps de confectionner la potion compliquée: si elle marchait, ça vaudrait vraiment la peine d'avoir pris tous ces risques...

Colin pensait avoir trouvé l'armoire où Slug rangeait ses ingrédients les plus intéressants. Elle était fermée d'un cadenas géant, de la taille d'une bavboule ou presque. Colin appela un(e) de ses complices à la rescousse. Peut-être que s'ils faisaient un alohomora à deux en même temps ça suffirait?

[Mon cher Colin, comme tu peux le voir le sous-forum s'appelle "bureau de Slughorn" et non réserve personnelle que Rogue a gardé.
Or désolé de te décevoir mais le professeur dort dans son bureau, je te conseille donc soit de venir me demander les ingrédients gentiment ou tu risque dans un prochain RP d'avoir pas mal de points en moins.
Et oui le vieil homme ne garde pas de potions spéciales dans son bureau, c'est Rogue qui s'en charge, même s'il a pris la défense contre les forces du mal.
Slughorn se contente d'avoir un bureau pour recevoir ses invités et dormir. Je vais régler ça avec l'administration, maintenant merci de me faire savoir ton choix par mp que je puisse supprimer ce message et intervenir Wink

]

[HJ: alors disons que Colin n'est pas au courant; et croit que les ingrédients sont dans le bureau de Slughorn, OK?]

Soudain Colin se figea: il venait d'entendre un ronflement. Il se retourna, prétrifié, et vit dans un coin de la pièce qu'ils n'avaient pas jusque-là éclairés... le professeur Slughorn allongé dans un lit !!! Arrrrrrrrrggggll.

Ils avaient fait une terrible erreur: ils ne savaient pas du tout que Slug dormait ici. Peut-être même les ingrédients n'étaient-ils pas du tout dans cette pièce?
Colin vit l'armoire enfin ouverte par un de ses complices: elle contenait des pantalons, des robes de sorciers, des vestes, une volumineuse robe de chambre en pilou et des noeuds papillons à profusion.

Horreur, malheur et damnation. Que faire? Les autres eux aussi avaient fini par voir le professeur qui dormait et s'étaient figés à leur tour... il fallait opérer un repli stratégique, mais le moindre mouvement ne risquait-il pas de le réveiller? C'était déjà un miracle qu'il ne les ait pas encore entendus; heureusement qu'ils avaient essayé de ne pas faire de bruit...

Colin mit son doigt sur sa bouche et marcha sur la pointe des pieds vers la porte: si l'un d'entre eux faisait par mégarde tomber quelque chose ils étaient fichus... quoique alors, il leur resterait la solution de prendre en courant leurs jambes à leur cou; il faisait si noir que le professeur de potion n'aurait peut-être pas le temps de voir qui c'était, surtout s'il était mal réveillé?

Mais le mieux encore était de le laisser continuer ses rêves. Colin sentant son coeur battre la chamade tellement fort qu'il paraissait vouloir sortir de sa poitrine arriva enfin sur le seuil du bureau...

Qu’est ce qui l’avait prise ? Pourquoi avait-elle accepté ? N’avait-elle pas déjà bien assez de choses à faire pour ne pas risquer de se faire prendre dans les couloirs ? Poudlard était donc si ennuyeux pour qu’elle respecte aussi peu les règlements ? Bon, elle devait se l’avouer, elle n’avait jamais aimer les respecter. Et puis visiter le château la nuit était nettement plus marrant. Enfin tout de même, elle pourrait résister à la tentation de désobéir.

De toute façon, à présent ils y étaient. Et dans le bureau d’un professeur, pour le cambrioler en plus. Le pire, c’est qu’elle n’avait même pas hésité avant de répondre à Colin. Non, ça avait été « oui » de suite, un énorme sourire aux lèvres. Mais à quoi pensait-elle ? Un léger sourire se forma sur son visage. Pourquoi se poser ces questions alors qu’elle vivait quelque chose de bien plus excitant que n’importe quel cours, le vol y compris.

Colin lui avait fait signe afin qu’elle l’aide à ouvrir une armoire. La jeune sorcière se demanda pourquoi il lui avait demandé à elle, une première année sans beaucoup d’expérience. Ils ne s’étaient d’ailleurs vu qu’une seule fois alors que le petit gars essayait à grands coups de marteaux d’accrocher des affiches pour le fan club d’Harry Potter. Le célèbre Harry Potter…qu’elle ne connaissait toujours pas, d’ailleurs.

Tout à coup, un ronflement fit sursauter tous les complices qui se figèrent. Colin tourna sa baguette vers le coin restait sombre, et le cœur de L aura loupa un battement. Le professeur, il était là. La jeune Gryffondor déglutit. Il fallait partir, et vite. Mais sans bruit. Ouh là là, si Slughorn se réveillait, c’était la fin, ou en tout cas s’il en attrapait un seul d’entre eux.

Les élèves sortirent les uns après les autres, sur la pointe des pieds. Finalement, il ne resta plus que Laura. La sorcière avança lentement en direction de la porte, jetant de fréquents coups d’œil au lit du professeur qui était de nouveau plongé dans l’obscurité. Malheureusement, elle regarda une seconde de trop et ne put éviter la table basse sur laquelle était posé un lourd objet qu’elle ne put identifier.

Le problème était que l’objet en question tomba avec un grand, si bien que Laura ne put se lamenter sur son genoux douloureux. Maintenant c’était sûr que le prof était réveiller. Il fallait vraiment se dépêcher de revenir à la tour de Gryffondor en espérant que la Grosse Dame serait bien à son poste pour leur ouvrir l’entrée. Et qu’elle ne parlerait pas sur leur identité. Tout compte fait, leurs chances de revenir indemnes de cette escapade étaient bien minces.

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Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va
Vidons les futailles, à nous la ripaille
Quand l'appétit va, tout va

Horace était dans une grande clairière, remplie de nourritures. D’énormes parts de gâteaux, vingt fois plus grosses que le vieil homme était disposée un peu partout.

Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va
Vive les quenottes, qui croquent et grignotent
Quand l'appétit va, tout va

Ecoutez ce qui va suivre
Le vieux proverbe est changé
On ne mange pas pour vivre
Il faut vivre pour manger

Slughorn faisait maintenant du toboggan le long d'une paille géante et atterrit soudain dans une piscine remplie d’hydromel.

Quand l'appétit va, tout va
Pour la santé y'a que ça
La pire émotion, c'est quand on a son
Estomac dans les talons

Petits goinfres et bons gros
Sur un rythme d'allegro
Pour manger et boire
Font jouer des mâchoires
Quand l'appétit va, tout va

Flitwick était venu le rejoindre. Le minuscule professeur flottait dans les airs, accroché à une bulle de chewing gum qui le conduisait vers la montagne de roquefort.

Minerva j'aime ton nez mignon
J'aime aussi les champignons
Et puis les saucisses et le pain d'épices
Quand l'appétit va, tout va
Quand l'appétit va, tout va

Malheureusement il n’eut pas le temps d’accéder à son tour à la montagne de roquefort car quelque chose le tira de son sommeil. Il y avait quelqu’un dans son bureau. Le vieil homme ouvrit les yeux et observa les alentours, l’air perdu.

« Qui est là ? » balbutia-t-il en se levant doucement. Les élèves s’enfuyaient déjà.

Slughorn prit sa baguette et partit aussi vite qu’il put à la poursuite des jeunes importuns. D’ailleurs si vous voulez une photo, cliquez sur le spoiler ci-dessous.

Spoiler:

Slughorn courut durant plusieurs minutes, exploit qu’il n’avait plus accomplit depuis une cinquantaine d’années. Soudain il les vit, au bout du couloir. Le vieil homme tira alors sa baguette et lança le sortilège du bloque jambes, de façon informulée bien sûr.

Il arriva alors devant les élèves, il n’avait pu en capturer que deux, Colin Crivey et Laura Thinkingen. Le vieil homme posa un regard fort mécontent. Ces deux impertinents l’avaient coupés au milieu d’un si beau rêve !

« Expliquez vous ! »

Colin avait bien cru un moment qu'ils allaient réussir à s'enfuir, mais cloué au sol par le sort de Slughorn, le frêle garçon du s'avouer que leur aventure nocturne était en train de tourner au fiasco. Et Laura, qu'il avait entraîné dans la catastrophe, et qui n'était qu'en première année! Elle allait avoir de si graves ennuis et si tôt! Il était rare qu'un première année se retrouve puni pour quelquechose d'aussi grave qu'une tentative de cambriolage...

Chassant de ses pensées l'image d'un rocher entouré d'eau qu'il avait vue dans la Gazette du Sorcier - l'image de la terrible prison Azkaban. Est-ce qu'on y envoyait aussi des enfants? - Colin se dit qu'ils risquaient gros. Que faire? Il ne pouvait dire la vérité, qu'ils venaient pour un vol, ce serait empirer encore leur situation déjà pas brillante.

*Creuse-toi les méninges, mon Colin*.

Colin qui baissait la tête, un peu rouge, leva un regard contrit vers Slughorn. En plus ils s'étaient faits prendre par un professeur qui connaissait des vedettes, des célébrités; ce n'était pas tout-à-fait n'importe qui, le professeur Slughorn, on disait qu'il tutoyait les Harpies...

"C'est ma faute", avoua Colin. "J'ai tant d'admiration pour vous, et je ne peux pas vous approcher car je ne fais pas partie de votre club. J'ai voulu voir où vous viviez. J'ai persuadé Laura de venir avec moi car je voulais l'impressionner. Je lui ai expliqué que vous connaissiez toutes les personnes intéressantes du monde magique."

"C'est vrai que vous connaissez les Harpies, des gens du Ministère et même Harry Potter depuis bien avant que vous occupiez ce poste à Poudlard?", fit Colin avec élan, n'ayant même plus besoin de se forcer pour avoir des petites étoiles dans les yeux, car quand même, c'était impressionnant. "C'est ce que dit la rumeur... "

"Oh, s'il-vous-plaît, invitez-nous à boire un thé dans votre bureau pour nous raconter tout ça", supplia-t'il avec un léger trémolo dans la voix. "Même si nous ne sommes pas assez bien pour votre club, au moins nous garderons ce souvenir-là, nous pourrons en parler plus tard à nos enfants: "nous avons pris un thé avec Horace Slughorn, qui tutoyait les Harpies..." "

Bien entendu, dans la tête de Colin, d'ici que Laura et lui aient des enfants, le vieux Slug serait mort depuis longtemps...

Ils y étaient presque. Dès qu’ils auraient tourné au bout du couloir, ils seraient hors de portée des sorts du vieux Slughorn. Encore quelque mètres et les deux derniers fuyards pourraient rallier la tour de Gryffondor sans trop de problèmes, à moins, bien sûr de rencontrer un professeur. Mais ce n’était qu’un vain espoir. Dès qu’elle sentit ses jambes se bloquer, Laura sut qu’elle était prise.

La jeune Gryffondor se rattrapa de justesse, se tordant le poignet au passage, mais elle n’eut pas le temps de s’apitoyer sur sa douleur car il y avait vraiment plus important et plus grave. Le professeur était là, devant eux et les regardait d’un air plus que sévère. Là, ils étaient plongés dans les ennuis jusqu’au cou. Ils étaient même arrivés au point de s’y noyer. Laura ne donnait pas cher de leur peau.

Slughorn demanda des explications et Laura ne put que regarder ses pieds. Que pouvait-elle dire pour les sortir du pétrin dans lequel elle elle s’était fourrée, et avec Colin en plus. Plusieurs fois en quelques secondes la Gryffondor fut sur le point de dire quelque chose, mais rien ne sortit. Elle était perdue et n’avait aucune idée d’excuse possible qui pourrait satisfaire le vieux professeur.

Une voix se fit entendre près d’elle et Laura se rendit compte que c’était Colin qui parlait. La jeune sorcière ne saisit pas tout de suite les paroles de son compagnon d’infortune et dut faire un gros effort pour comprendre ce qu’il disait.

Si la situation n’avait pas été aussi grave, Laura aurait pu éclater de rire. Tout ça ne tenait pas debout. Colin croyait-il vraiment que les professeur allait les inviter à boire un thé alors qu’ils venaient d’entrer dans son bureau en pleine nuit ? Non mais vraiment, qu’est ce qui le prenait ? Il fallait vraiment être fou…quoi que…

Tout le monde le disait, Slughorn était avide de compliments et autres choses en rapport, mais tout de même, là c’était vraiment trop gros pour qu’il se fasse attraper. A son âge il ne devait plus vraiment se laisser berner ainsi. Le professeur allait lui aussi éclater de rire, puis redeviendrait menaçant avant de les envoyer chez Rusard.

Se pouvait-il que Slughorn autorise Rusard à user de châtiments corporels sur eux ? Les grands élèves de sixième et septième disaient que le concierge en rêvait, ce qui n’aurait pas étonné Laura. S’il voulait vraiment les faire parler, nul doute que le professeur de potions n’aurait aucun scrupule. Après tout, ils avaient tenté de cambrioler son bureau. Le bureau d’un prof’, ce n’était pas rien !

Laura attendait la réaction du professeur avec une boule dans la gorge. Elle savait qu’elle allait être renvoyée. Il y avait encore tant de choses à faire, mais c’était ainsi. Elle avait tenté le Diable, comme disait son père. Quelle ne serait pas leur surprise quand ses parents la verraient débarquer chez eux. Ou plutôt quand ils recevraient la lettre de Dumbledore les avertissant du renvoi de leur fille. Nul doute qu’ils lui infligeraient une punition telle qu’elle s’en souviendrait bien longtemps après…

[515 mots]

MMM

Slughorn, encore tout essoufflé par cette course parmi les couloirs du château écoutait d’un air sévère Colin Civey lui expliquer son admiration pour le vieux bonhomme. Bien entendu les flatteries marchaient sur Horace mais cette fois-ci c’était un peu trop gros pour que ce soit digéré aussi facilement. Posant sa main droite sur le mur afin de reprendre un peu mieux sa respiration il prit la parole.

« Dans ce cas pourquoi vous êtes-vous enfui lorsque je me suis réveillé ? »

Et oui c’était un élément qui ne tournait pas rond. Si les deux jeunes élèves avaient eu envie de côtoyer leur professeur dans un cercle un peu plus privé, pourquoi n’étaient-ils pas venus toquer à sa porte au lieu de s’introduire dans son bureau comme des voleurs, et de le déranger durant un si beau rêve !

« Vous auriez eu de nombreuses occasions de venir me parler, en cours par exemple, ou lorsque vous me croisez dans les couloirs. »

Reprenant peu à peu son souffle il se redressa alors, pour avoir l’air plus digne car il venait de se rendre compte qu’il était en pyjama, en plein milieu d’un couloir. Bon certes ce pyjama avait beaucoup de class, comme d’habitude, car Slughorn ne portait que des vêtements de haute couture, mais un pyjama restait un pyjama.

« Je pense qu’un renvoi est nécessaire, afin que personne ne suive votre exemple. »

Bien entendu, en lâchant cette phrase Slughorn avait pour but de se faire implorer, il attendit donc d’un air patient une réaction des deux élèves qui risquaient de voir leur scolarité écourtée à cause d’un petit accident. Cependant mieux valait ne pas froissé un homme aussi influent que le professeur Slughorn car on risquait de le regretter toute sa vie.

Dire que le monde de Laura faillit s’effondrer quand elle entendit les paroles du professeurs est peut être un peu exagéré, mais on en était pas loin. Un renvoi ? C’était sûr, l’histoire de Colin ne tenait tellement pas debout que même un prof’ bête comme ses pieds, voire Rusard aurait compris que ce ne pouvait être vrai. Enfin. Là elle y allait peut être un peu fort. Rusard ne croyait de toute façon jamais les élèves, même quand ils n’avaient rien fait de répréhensibles.

Curieuse chose que de pouvoir réfléchir ainsi alors que son corps était totalement tétanisé. Elle ne savait pas quoi dire, elle ne pouvait en fait pas parler. Sa bouche ne lui obéissait plus, quand bien même elle aurait voulu faire quelque chose qu’elle n’aurait pas pu. En quelques minutes le conte de fée avait pris fin. Elle allait être renvoyée de Poudlard pour quelques centimètres qui n’étaient même pas les siens.

Leur escapade n’avait de toute façon était qu’une grande folie. Comment pouvaient-ils donc croire qu’ils arriveraient à cambrioler l’armoire d’un professeur ? Poudlard était une grande école, et les enseignants faisaient tout naturellement partie des meilleurs sorciers d’Angleterre, sinon du monde comme Dumbledore. Ils auraient tout de suite du savoir que ça échouerait. S’ils avaient eu un tant soi peu de jugeote, ils seraient restés tranquillement dans leurs lits.

Enfin, après une minute, Laura sortit de sa torpeur et dut se rendre à l’évidence que quoi qu’il se passe à présent, ils allaient être renvoyés. Certes, ils auraient pu éviter ça, mais c’était trop tard maintenant pour s’en rendre compte. Si Colin voyait un échappatoire, Laura elle n’en trouvait aucun et se préparait déjà mentalement à retourner chez elle, dans son village moldu. Recommencer sa vie d’avant, cela ne la dérangeait pas autre mesure, mais surtout oublier tout ce qu’elle avait vécu à Poudlard. Oublier la magie, les fantômes, les escaliers mouvants, Peeves, le demi géant, la forêt interdite, et tant d’autres choses.

Non, tout ne pouvait pas terminer ainsi, Slughorn n’allait tout de même pas les renvoyer, il fallait faire quelque chose, mais quoi ? Comment infléchir le vieux professeur qui en avait vu d’autre, puisqu’il avait été bien longtemps auparavant directeur de Serpentard ? Lui avoir menti, et surtout qu’il s’en soit rendu compte n’était pas non plus vraiment pour les aider. Si Laura avait encore une petite dose d’espoir dans le cœur, cette toute petite dose devait se trouver bien au fond d’elle même parce que la jeune lionne ne voyait vraiment aucune solution à leur gros problème.

Elle jeta un dernier regard à Colin, puis décida de tenter le tout pour le tout. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de se soumettre ainsi aux autres, mais elle voulait vraiment rester à Poudlard. Elle ne voulait pas être renvoyée avant d’avoir appris tout ce qu’elle pouvait apprendre. Elle voulait continuer d’explorer les immenses rayonnages de la bibliothèque, elle voulait trouver les sources de la haine de Serpentard et Gryffondor, elle voulait découvrir les passages secrets, elle voulait rester.

- Monsieur, s’il vous plait, excusez nous, je sais bien qu’il est interdit de se promener dans les couloirs, mais en fait on s’est trompés de porte, on voulait pas entrer dans votre bureau.

Sa voix était à la limite du sanglotement, tandis qu’elle cherchait quelque chose qui pourrait les excuser, mais rien ne pouvait ce faire. Ils étaient bel et bien coupables de tout ce dont le professeur de potion voudrait les accuser. Il fallait espérer que Colin arriverait à la remplacer quand elle serait à cours de paroles.

[598 mots]

AAA par A.S. 20.10.08