Une cliente bien mystérieuse... {PV Ellasandra}

Ce n'est ni de bonne humeur ni de mauvaise humeur qu'Aelys se réveilla ce matin. Pourquoi? Et bien pas de mauvaise humeur, car elle n'avait pas vu Alistaire, Joey et son père depuis plusieurs mois et dont c'était une très bonne nouvelle. Et pourquoi pas de bonne humeur? Car cette fois elle n'avait pas vu April et sa mère depuis plusieurs jours et puis on parlait bien d'Aelys et Aelys n'était que très rarement si ce n'est jamais de bonne humeur... Et puis, aujourd'hui, elle tenait encore une fois le magasin, comme tous les jours mais depuis plus d'une semaine elle était penchée sur un Capteur de Dissimulation pour Nott Senior. Ce que ce machin était dur à réparer! Mais bon, une McFear ne se laisse et ne se laissera jamais abattre! Cette avec cette décision qu'elle se leva pour commencer encore une journée de boulot. Aelys songea que c'était quand même la belle vie à Poudlard, pas de travail, enfin si, mais moins que maintenant, elle ne devait pas gagner d'argent etc... Ah! Elle enviait l'état de se frères, sous l'aile d'un de ses parents, la belle vie quoi! Oui, bon, bien sûr, dans les frères il faut omettre Emmet.
Paix à son âme, railla-t-elle mentalement.
C'en suivit un rire cristallin mais qui aurait fait frémir n'importe qui, du moins ayant un cerveau intact. Elle mit sa cape et descendit, comme son appartement se trouvait juste au-dessus de son magasin, pas de problèmes, juste se lever et descendre, c'était quand même pas mal!

Devant la vitrine, le brouillard maintenant devenu habituel se leva, abaissant la capacité de vision, rien qu'à toucher la vitre, Aelys en avait froid, les Détraqueurs n'étaient sûrement pas loin. Aelys fit une grimace de dégoût, elle ne réagissait jamais devant ces "bêtes" mais elle avait toujours eu horreur de ces choses, le Maître avait-il vraiment encore besoin de ça? Maintenant que les prisonniers étaient libérés, autant les liquider non? Le Maître pensait-il donc qu'ils étaient des incapables? Elle allait lui montrer que non, foi de McFear! A peine avait-elle sortit le capteur qui hantait ses nuits dans l'espoir de trouver un moyen de le réparer, quelqu'un entra, provoquant le bruit de cette clochette qu'Aelys avait encore oublié d'enlever. Elle assassina du regard la personne qui était entrée mais ce ravisa, devant elle se dressait fièrement April. Aelys lui adressa un de ses si rares sourires, puis rabaissa les yeux sur le Capteur.

-Bonjour Ael', dit-il, habitué à sa froideur.

-Bonjour, répondit-elle simplement, prends ce dont tu as besoin...

Il ne prit pas la peine de lui répondre et se dirigea dans les rayons. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rediriger vers la sortie, les mains "vides", mais Aelys n'était pas dupe.

-Hé petit morveux, vient me payer, je sais que tu as un Chapeau Ensorcelé, la prochaine fois regarde à bien fermer ton manteau...

Il baissa la tête en signe de soumission et vint la payer, elle lui prit le menton et lui releva, elle lui fit un léger baiser sur la joue et lui dit d'une manière si menaçante qu'April en frissonna:

-N'essaye pas de recommencer, c'est clair?

Le dénommé se contenta d'hocher la tête, un peu tremblant. Aelys eut un sourire vainqueur quand il sortit, oui, c'était son frère préféré, le seul qu'elle admettait comme étant son frère en fait, mais il ne fallait pas dépasser les limites, ce n'était pas lui qui devait s'acheter de quoi se nourrir, tenir sa boutique et son appartement! Et puis, avec ces grands air, il se croyait pouvoir imposer sa dictature sur elle, mais il fallait bien le rabaisser de son pied de stalle le petit! Elle soupira et se remit au travail, mais impossible, de jeunes garnements téméraires passait et repassait devant la boutique, quoi, une boutique de Magie Noire, c'était si attirant pour des gosses de... Quatorze ans? Elle leva les yeux au ciel, puis croisa le regard d'un des enfants, elle lui envoya un regard agacé et glacial. Elle ne revit plus jamais ces gosses traîner ici avant un moment.
Mais plus tard, la cloche retentit. Ah! Elle avait encore oublié de l'enlever! Elle releva la tête, pensant que c'était encore un enfant qui s'amusait, mais ce tenait devant elle une jeune femme, plus âgée qu'elle et jolie. Elle inspirait respect et Aelys se dit que c'était sûrement quelqu'un qu'il ne valait mieux pas se mettre à dos, aussi dit elle froidement mais d'un ton poli:

-C'est pour...?

Discrètement, elle rangea le Capteur de Dissimulation. Elle inspirait du respect à Aelys, ce qui signifiait qu'elle n'était sûrement pas du côté des faibles mais n'étant pas sûre, autant ranger ce qui était compromettant. Elle se gifla mentalement, il y aurait beaucoup de choses à cacher de compromettant dans une Boutique de Magie Noire...!

Dans son manoir de Lairg, une « jeune » femme se réveillait tranquillement ce matin. Elle n’était pas si jeune que ça, mais n’était pas non plus très très vieille… Enfin, elle ne faisait pas ses trente-six ans, ce qui était plutôt une aubaine, mais bon, les années étaient là quand même. Elle se réveilla donc dans un lit vide, son mari étant sûrement déjà réveillé et descendu pour boire son café. Ils étaient en vacances, ce qui était plutôt bien, surtout lorsqu’on savait ce qu’il s’était passé au ministère. Mais bon, cela ne changeait pas grand-chose au train de vie d’Ellasandra, qui continuait à faire ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. Aujourd’hui, elle irait au Chemin de Traverse, où plus précisément, dans l’Allée des Embrumes, car elle avait un petit quelque chose à récupérer. Oh, rien de très impressionnant, c’était un simple collier qui avait les mêmes propriétés que sa petite bague en argent sertie d’une émeraude. Un cadeau du Lord, suite à la réussite dans la prise du ministère. Dis donc, c’est qu’il devenait plutôt aimable le Lord… Enfin, elle œuvrait pour lui dans l’ombre, risquant de se faire démasquer à tout moment, il lui devait bien ça, n’est-ce pas ?

Elle se leva rapidement, attrapa une robe légère et se rendit dans la salle de bain, où elle se prépara. Elle ressortie de là près d’une heure et demi après y être entrée, descendit dans le salon, où elle trouva son cher mari en train de lire La Gazette du Sorcier. Elle posa une main sur son épaule et lui fit un petit baiser sur la joue, pour lui dire bonjour, baiser auquel il répondit par un « Bonjour ma chérie ». Décidemment, ce pauvre Seth ne savait pas ce dont sa ‘chérie’ était capable… Et surtout qu’il n’était pas le seul à finir avec elle dans un lit. Le plus important était surtout qu’il ne savait qu’elle était au service du Lord, et que sa place au Ministère avait permit l’invasion par les Mangemorts.

« Les jumeaux dorment encore ? Il est bientôt onze heures ! »
« Haven est dehors, à parler avec ses cousins, quant à Heaven, oui, je suppose qu’elle dort encore… , dit simplement son mari, levant les yeux de son journal pour regarder sa femme. Elle a besoin de dormir, tu le sais bien Ella… »
« On parle de moi, où je me trompe ?, dit une voix qui se révéla être celle de la jeune Clarks. Bonjour papa, bonjour maman. »

La jeune Heaven était enfin réveillée, et était descendu voir qui elle pouvait trouver dans le manoir. Elle espérait tomber sur ses cousins, mais bon, ses parents, ce n’était pas si mal non plus. Après quelques minutes, elle remonta dans sa chambre pour s’habiller et aller retrouver son frère et ses cousins, ce qui permit aux parents de reprendre leur discussion. Après avoir annoncé à son mari qu’elle se rendrait sur le Chemin de Traverse, histoire de faire quelques emplettes –bien sûr, elle ne lui révèlerait pas la vraie raison- elle se leva et se rendit dans la cuisine donner des informations aux Elfes de Maisons sur le repas du midi, qui se ferait sans elle. C’est que quand la petite famille italienne débarquait, il fallait qu’ils aient ce qu’ils aiment… Pas embêtant du tout ceux là…

Près d’une demi-heure plus tard, lorsque les jeunes rentèrent au manoir, elle leur annonça qu’elle partait, et disparut dans un feu émeraude pour se retrouver au Chaudron Baveur. Elle salua rapidement Tom, le barman, et les quelques personnes qui se trouvaient là et qu’elle connaissait. Mieux valait pour elle qu’elle ne s’attarde pas de trop. Sait-on jamais que quelqu’un vienne à la surprendre dans la boutique où elle devait se rendre.

Alors qu’elle arpentait le chemin de Traverse pour atteindre l’Allée des Embrumes, elle lançait de discrets coups d’œil vers sa bague, qui ne semblait rien remarquer du tout. Aucun mangemort sur le Chemin de Traverse… Etrange… Enfin bon, il devait y avoir une raison. Ellasandra finit par tourner dans la ruelle qui menait à l’Allée des embrumes, et se dirigea vers une petite boutique, où plusieurs enfants d’enfants d’environ quatorze ans léchait la vitrine avec envie. Ah, ces enfants, s’ils savaient ce qui se tramait là-dedans, ils ne resteraient sûrement pas là-devant. Elle passa devant eux en leur jetant un regard sévère qui les fit déguerpir et entra dans la petite boutique. Lorsque la cloche retentit, la jeune fille qui était au comptoir ne releva pas la tête tout de suite, mais quelques secondes plus tard. Elle semblait visiblement prête à dire quelque chose, lorsqu’elle s’aperçût qu’elle avait une femme plus âgée qu’elle en face d’elle. Elle resta muette puis demanda ce que voulait Ellasandra. En même temps, elle rangea ce qu’elle était en train de réparer, et Ellasandra lui sortit pour simple réponse un petit bout de parchemin portant ces mots :

« Lot 4826.
Collier argent et émeraude. »

A première vue, on aurait pu croire qu’elle s’était trompée de boutique, et qu’elle aurait plutôt dût aller chez un bijoutier, mais que nenni ! D’ailleurs, une petite lueur verte attira son regard. Sa bague brillait… Ellasandra releva la tête et planta ses yeux d’un vert amande pâle dans ceux de la demoiselle. Elle était des leurs ? Visiblement, oui… A moins qu’il y ait quelqu’un d’autre dans la boutique…

Tout dans l'attitude de la jeune femme incitait à Aelys qu'elle faisait partie des leurs, mais elle ne pouvait s'empêcher de se méfier. Comme d'habitude. Ou plutôt comme toujours. Elle n'avait peut-être rien à craindre après tout si c'était un Auror, elle ne serait pas rentrée seule dans le magasin, en ces temps-ci, ils devaient sûrement être prudent. Penser aux Aurors jeta un froid sur Aelys, lui faisant penser à son père, ce qu'elle pouvait le haïr, plus que personne. Plus que Potter même, ce qui n'était pas peu dire. Dans le doute, elle vérifia discrètement si sa baguette se trouvait bien dans sa robe de sorcière, mais bien sûr, elle y était, une fois encore comme d'habitude. Elle se força à calmer sa colère inexpliquée à refluer, pourquoi donc se mettre dans un état pareil? Ce n'était pas son père qu'elle avait devant ses yeux! La jeune femme ne répondit pas à sa question mais pour réponse lui remit simplement un papier.

« Lot 4826.
Collier argent et émeraude. »

Aucun doute cette fois, sa si mystérieuse cliente ne pouvait qu'être des leurs, c'était évident. Evidemment, si elle n'avait pas été la tenancière du magasin, Aelys aurait rétorqué à la femme que le bijouterie, ce n'était pas ici, mais elle se souvenait parfaitement de ce bijou plutôt particulier. Comme le papier l'indiquait il était en argent et une émeraude posée en tant que pendentif, il était beau, mais fichtrement dangereux. Tout du moins, Aelys en était presque sûre, elle n'avait jamais touché l'objet et personne n l'avait fait, du moins à sa connaissance, donc les effets néfastes du bijou n'était plus que des suppositions qu'autre chose. Néanmoins, il paraîtrait que le collier aurait été ensorcelé par un sorcier il y avait longtemps pour punir son épouse de l'avoir trompé. Trop moldu au goût d'Aelys, elle s'était contentée de croire à l'essentiel: le bijou était ensorcelé. Certaines rumeurs prétendaient que le bijou provoquait des douleurs insoutenables, et, bien que ce soit très alléchant, Aelys était presque sûr que le collier ne provoquait qu'une mort instantanée. Mais le contexte était faux, après tout, peu mais plusieurs colliers de ce genre existaient, donc, l'histoire de la femme qui trompait qui avait même tiré une grimace dépitée à Aelys, n'était que racontages. Mais ce qui c'était tout de suite rapporté avec le papier tendu par la jeune femme, c'était le temps qu'elle avait mis à trouver l'objet. Plusieurs semaines à faire jouer son de son autorité (et aussi celle de sa mère) et de son pouvoir de persuasion pour en trouver ne serait-ce qu'un. Et puis, bien sûr le prix, pas encore trop élevé, mais il fallait bien vivre aussi, quoi qu'elle fût déjà assez riche comme ça... Elle releva donc les yeux vers son interlocutrice, l'interrogation dans les yeux, et elles restèrent ainsi un moment, se regardant pour on ne sait quoi. Aelys finit pas hocher sèchement la tête et alla chercher la commande dans une étagère placée au fond du magasin.

Tandis qu'elle reculait bocal et autres objets qui auraient paru bizarre à d'autres, une question revenait sans cesse dans sa tête: que voulait faire cette femme avec le collier? Pas qu'elle ait pitié de la personne qui serait visée, loin de là, mais juste une poussée de curiosité. Elle regarda discrètement sa cliente, d'accord, penser à ne rien lui demander, elle n'avait pas l'air commode. Vint ainsi la deuxième question, plus logique: A qui offrirait-elle le bijou? Elle repensa à la genre de légende appartenant au bijou, à son mari qui l'aurait trompé? Elle la jaugea du regard. Peut-être ses enfants qui l'ennuyaient? Ou simplement un Auror, quelque chose dans ce style, moins attrayant mais tout aussi efficace.
*Note: espérer que ça tombe sur la chose qui me sert de père...*
Un sourire sadique vint illuminer son visage et elle souhaita de tout son coeur que ces rumeurs sur ces horribles douleurs existent vraiment.
*Deuxième note: Se fournir un deuxième collier...*
C'est sur ces "amusantes" pensées qu'elle trouva (enfin) le collier, elle le prit, toujours emballé dans un tissu blanc. Ce n'est qu'en revenant vers la cliente qu'elle remarqua sa bague, bien sûr elle en avait déjà vu, mais celle-ci brillait. Plutôt bizarre, sûrement de la Magie Noire, comme d'habitude, se prit-elle à chantonner intérieurement. Elle posa le paquet sur le bureau séparant les deux jeunes femmes et regarda son interlocutrice dans les yeux...

{Désolée du retard et de la petitesse du récit, mais j'étais à plat d'inspiration vraiment désoulée...}

Ellasandra était de ce type de femmes, qui malgré le fait qu’elle soit une femme, était fortement respectée, et très désirée. Son côté distant rendait les hommes fous, et elle ne gênait pas utiliser ces dispositions aussi souvent qu’elle le pouvait. Bien sûr, elle ne s’était pas retrouver dans l’élite du Lord grâce à cela, car c’était ben connu, le Lord ne pouvait aimer. Cependant, elle avait sût se montrer intelligente lorsqu’il le fallait, avait réussit ses missions avec brio, et voilà comment elle en était récompensée. D’un côté, elle le méritait bien, avec tout ce qu’elle avait fait. De plus, elle était sous couverture permanente, et seuls les mangemorts assez anciens savaient qu’elle en faisait partie. Les nouveaux… Déjà qu’ils connaissaient à peine le nom de Mrs Lestrange, leur demander de connaître le nom d’une mangemort sous couverture, fallait pas pousser quand même.

La jeune fille qui tenait le magasin s’éloigna, pour aller chercher le colis dans la réserve. Ellasandra en profita pour jeter un coup d’œil à sa bague. Lorsque la brune s’était éloignée, l’éclat de l’émeraude avait faibli, cela voulait tout dire. Ellasandra n’avait plus aucun doute, la jeune fille faisait partie des leurs, des mangemorts, de l’armée du Seigneur des Ténèbres. Ella se demandait si elle devait lui dire qu’elle savait, et qu’elle en faisait partie, puis se décida sur le fait de ne rien lui dire. On ne sait jamais, que des Aurors soient cachés dans la pièce, afin de pincer un éventuel mangemort… La jeune femme attendit donc patiemment que la gérante revienne avec son paquet, qu’elle posa sur le comptoir qui les séparait. Le collier était emballé, et Ellasandra devait s’assurer qu’il s’agissait bien de son collier, et non pas d’autre chose.

Ouvrant alors la bouche depuis qu’elle était entrée dans la boutique, elle énonça sa question d’une voix douce, mais ferme, qui montrait qu’elle méritait le plus de respect possible : « Je peux ? » . Et sans attendre de réponse de la part de la vendeuse, Ellasandra défit l’emballage, et put enfin voir de ses propres yeux le somptueux cadeau du Lord. Une chaîne en argent, aussi brillante que sa bague, ayant comme pendentif une émeraude enroulée autour d’un Serpent. Ce pendentif rappelait à Ellasandra celui qu’elle avait offert à sa fille lors de son admission dans la maison de Salzar Serpentard. C’était le même, exactement le même, sauf que là, comme pour la bague, l’émeraude brillait de mille feux. De ses longs et pâles doigts –ou plutôt de ses ongles manucurés- Ellasandra saisit le bijou avec précaution. Elle en prendrait grand soin, elle en était certaine. Après tout, ce n’est pas tout les jours que le Lord vous offre un bijou aussi précieux ! Elle effleura le pendentif du doigt, puis reposa le collier dans son écrin.

La mère de famille remarqua le regard que portait la vendeuse sur sa bague. Elle devait probablement se demander pourquoi cette dernière brillait. Cela devait l’intriguer, et c’est pour cela que Ellasandra prit une deuxième fois la parole : « Il y a un problème ? » . Laissant un petit blanc, permettant à la vendeuse de répondre par une question ou par un non, elle refit l’emballage de son collier. Puis elle reprit la parole, pour une troisième fois, en posant une nouvelle question : « Il a déjà été payé par celui qui l’a commandé si je ne me trompe pas ? »

« Je peux ? »

Les gens pouvaient avoir de drôles de questions parfois, le paquet lui appartenait maintenant, bien sûr qu'elle pouvait et puis, au ton qu'elle avait eu, il était clair qu'elle n'avait pas son mot à dire! Ces paroles étaient douces mais fermes, écrasantes d'autorité et de respect, mais Aelys avait vécu toute sa vie avec une mère plus ou moins pareille, elle avait l'habitude et le ton, bien qu'autoritaire, ne lui fit ni chaud ni froid. Ce n'est que quand la cliente ouvrit le paquet qu'Aelys remarqua la ressemblance frappante avec sa bague. Le même argent brillant, et l'émeraude, comme la bague, resplendissait autant que celui de la bague. Une parure pareille ne passerait pas inaperçue pour qui la porterait. Sauf si le bijou était ensorcelé bien sûr... Aelys imaginait bien différents scénarios que pourrait produire le bijou, que donnerait-elle pour être présente? Oh beaucoup!

Mais elle retomba de son pied d'estalle lorsque la cliente la prit dans ses mains. Un simple bijou. Elle lui avait fourni un simple bijou. Enfin, pour elle ou pour tout autre Mangemorts, le bijou était simple, bien que beau. Le bijou, bien qu'inoffensif, respirait la Magie Noire, comme s'il avait deux facettes. Une était belle et donnait envie, tandis que l'autre était plus obscure, montrant bien que ceux qui avaient u le bijou en main n'étaient pas vraiment des sains. Il n'y avait qu'à prendre Aelys en exemple pour comprendre... Cela devait donc être un cadeau, elle se rappela très bien qui l'avait commandé, avec la somme d'argent qu'il avait dû verser, Aelys ne l'oublierait pas de sitôt, bien qu'elle ne fut pas en manque d'argent... Verpey, oui, c'était cela, Verpey lui avait commandé le collier. Elle posa un regard sur la femme devant elle, elle dégageait une autorité incroyable mais surtout elle était belle, c'était un fait indéniable et un homme comme Verpey n'était pas de taille face à elle. Ce n'était donc pas lui qui voulait lui offrir le bijou, c'était sûrement un intermédiaire. Qui avait les moyens d'offrir pareil bijou? Et surtout, bien qu'étant indiscrète, pourquoi?

Fait indéniable: la cliente portait la Marque. Qui sait, bien que difficile à imaginer, peut-être était-ce le Lord qui lui aurait offert? Voilà où espérait arriver Aelys, loin de là l'idée d'envier la femme devant elle, Aelys avait bien trop d'honneur pour cela,elle voulait seulement arriver au moins là où elle était arrivée. Avoir la Marque, avoir un cadeau du Lord et donc avoir dû réussir quasi -si pas toutes- ses missions. Sans s'en rendre vraiment compte, Aelys venait juste de se fixer un objectif de départ. Et pas le moindre! Mais son attention était fixée sur l'émeraude trônant le bague de la jeune femme, pourquoi donc brillait-t-il comme ça? Et pourquoi celui du collier aussi? Ce n'était pas la première fois qu'elle l'avait vu briller, cela s'était produit plusieurs fois avant que la jeune femme vienne le chercher. Mais, question un peu plus dérangeante, pourquoi Aelys avait-elle l'étrange sensation d'être une de ces raisons?!

Remarquant l'intérêt très marqué d'Aelys sur le bijou, la cliente lui demanda si elle avait un problème. Aelys ne lui répondit pas tout de suite, mais s'obligea à détourner le regard du bijou, elle ferait des recherches plus tard, elle n'allait tout de même pas interroger sa propre cliente sur un fait qu'elle devrait connaître! Une fois de plus, elle ne dormirait pas avant les petites heures jusqu'à enfin trouver la réponse à son problème.

-Non, non, excusez-moi...

Cette remarque lui arrachait la langue, mais elle devait garder ses clients, pour peu qu'il soit important. Et cette certitude pulsait en elle: sa cliente était assez haut placée chez les Mangemorts, après tout on offrait pas pareil bijou à n'importe qui et n'importe quand!

« Il a déjà été payé par celui qui l’a commandé si je ne me trompe pas ? »

Bien que tentée de se faire payée deux fois, il n'en fut rien, après tout elle ne manquait pas d'argent, loin de là... Néanmoins, le prix du bijou était conséquent, très conséquent. En y réfléchissant, c'était une des pièces les plus chères qu'elle n'avait encore vendue jusqu'ici...

- Effectivement, il a été payé, répondit-elle simplement. Aucune des deux ne parlait beaucoup, il n'y avait rien d'autre à dire. Rien d'autre à faire...

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