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| A ghost in the night (Pv) | |
| Auteur | Message |
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Invité
Ξ Sujet: A ghost in the night (Pv) Jeu 10 Juil - 5:16 | |
| Assis au rebord de sa fenêtre, il contemplait le ciel. Les étoiles. Leur beauté était fascinante. D'une simplicité et d'une perfection sans égale. Confidentes rêvées de secrets inavouables, messagères dévouées, et guides infaillibles, elles ne lui avaient jamais fait défaut, et il ne les trahissait pas, son rituel restant le même, leur rendant hommage chaque soir qu'elles lui permettaient de vivre. Il les observait, encore et encore... Il avait perdu sa religion, en même temps que sa naïveté et c'était à elles qu'était revenue cette tâche, le faire espérer. L'espoir ne fait pas vivre, c'est un mensonge, il nous donne l'illusion que notre condition va s'améliorer par l'opération du Saint Esprit. Il suffit juste de volonté pour vivre comme nous l'entendons. Une chaleur insoutenable englobait Poudlard depuis maintenant trois jours, et le vent ne semblait que se lever à intervalles irrégulières, la nuit. Malgré cela, il faisait doux, et le vent qui ébouriffait ses cheveux était revigorant, un plaisir pur comme il n'en avait pas connu depuis longtemps, un retour à la nature. Il se plaisait à imaginer que ce vent qui soufflait si fort, refroidissant le malaise et la chaleur qui emprisonnaient son corps depuis quelques jours, était en accord avec lui, tel un père qui ne le laissait jamais seul, présent à n'importe quel endroit extérieur, jouant avec son âme d'enfant et exorcisant dans sa colère la sienne. Respirant une dernière fois l'air doux, il se releva pour se dégourdir quelque peu les jambes.
Depuis combien de temps était-il resté sans dormir ? Depuis combien de temps faisait-il les cents pas silencieusement alors que les autres dormaient d'un sommeil paisible, le narguant fièrement par quelques ronflements ? Il ne comptait plus les minutes, les heures et les nuits qui s'écoulaient lentement, trop lentement. Maintenant il était descendu dans la salle commune. Qu'allait-il faire ? S'affaler sur un fauteuil et chercher un sommeil qui semblait sans cesse lui échapper ? Non, ce serait trop facile, trop ennuyant pour qu'il puisse dormir. Il commença par faire quelques pas devant le feu de bois qui s'amenuisait doucement dans la cheminée, ne laissant qu'un vague halo de lumière et de chaleur. Il comptait ses pas, les uns après les autres. Il marchait dans un sens pour enfin faire de même dans l'autre sens. Il jouait avec ses doigts, ses mains, sifflait mais pas trop fort pour ne pas réveiller les autres. Il s'asseyait pour se relever deux minutes et trente-cinq secondes après. Il reprenait sa marche, ses cent pas avant de se rasseoir et de recommencer comme un cercle infernal. Un cercle qui n'avait jamais une fin, une issue par laquelle s'échapper.
Il se releva pour la sixième, entama une sixième marche. Cinquante pas. Cinquante-un. Cinquante-deux. Cinquante-trois. Cinquante-quatre. Cinquante-cinq. Le cinquième sixième pas ne se fit pas, son pied restant en suspens, immobile. Les doigts tremblants, secoués de temps à autre par quelques spasmes dû à son insomnie, il reposa son pied à terre. Le cinquante cinquième pas. Une drôle d'impression naquît au creux de ses entrailles. Une impression étrange, nouvelle et indéchiffrable. Il se retourna, scrutant la salle commune plongée dans le noir total attentivement. Il n'y avait rien mais pourtant l'impression contraire persistait. Il se concentra une nouvelle fois sur sa marche. Cinquante-six. Cinquante-sept. Cinquante-huit et le cinquième neuvième ne se fit pas non plus. Il se retourna de plus belle, avec une nette impression qu'il n'était pas le seul à être éveillé à cette heure si tardive. Ce n'était pas de la peur qu'il ressentait, ni de l'angoisse, juste un sentiment étrange qu'il pouvait exprimer. D'une rapide, mais pourtant mal assurée, marche il se dirigea vers les escaliers qui menaient au dortoir. Il scruta avec attention ceux-ci. Rien.
Sur ses gardes, il regarda aux alentours à cent quatre vingt degrés. Rien ne bougeait. Pas une table, pas un fauteuil. Aucun bruit de pas étranger, aucun souffle à part ceux des dormeurs qu'il entendait dans le silence assourdissant de la nuit. Emprunt à un sentiment de paranoïa, il laissa tomber cette idée, décidé à reprendre sa marche. Damian avait pour habitude de marcher, de bouger beaucoup et de ne jamais se reposer plus de cinq minutes. Toujours debout, plein d'entrain, il pensait pouvoir se fatiguer plus vite en amenuisant ses forces. Mais même avec du sport intense toute la journée et ses longues marches durant la nuit, rien n'y faisait, il était toujours aussi actif de nuit comme de jour. Il reprit à cinquante-neuf. Soixante. Soixante et un. Il arriva au centième pas et se laissa tomber sur le fauteuil dans un bruit sourd. Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Il se releva et repris sa marche. Les nuits étaient longues. Un pas. Deux pas. Trois pas. Les heures ne défilaient que trop lentement. Quatre pas. Cinq pas. Le sixième ne se fit pas. Un nouveau bruit se fit entendre à nouveau, une présence intense se faisait sentir. Damian se retourna alors brusquement et se retrouva nez à nez avec une autre personne. Un garçon qu'il connaissait bien, Quentin Montgomery.
"Qu'est ce que tu fais là ?"
Quelle drôle de question, c'était évident pourtant, Quentin était préfet maintenant, c'était lui qui se chargeait des rondes de nuit... Mais ça, le jeune Russe lavait totalement oublié. Pour l'instant, il essayait tant bien que mal de reprendre un ton calme et posé. Il ne voulait pas que son camarade sache qu'il ne dormait plus depuis pas mal de temps maintenant. Montrer ses faiblesses aux gens était considéré par Damian comme un signe de lâcheté pure et dure. Il ne voulait pas que les personnes qu'il connaissait s'apitoient sur son sort et encore moins sa soeur ou Quentin, présent dans la même salle que lui, qu'il considérait comme un véritable ami. L'un des seuls ici d'ailleurs. Alors lui dire qu'il ne trouvait pas le sommeil parce qu'il craignait de faire des cauchemars dans lesquels il voyait débarquer son frère avec une hache à la main dans le but de le tuer était naturellement exclu. Autant faire passer son insomnie chronique pour un petit manque de sommeil passager, c'était tellement plus simple. |
| | | | Quentin Montgomery-Bones
Parchemins : 1648 Âge : 35 ans [16/05/80] Actuellement : Gérant de la Jobarbille - Ménagerie magique Points : 0
Ξ Sujet: Re: A ghost in the night (Pv) Jeu 10 Juil - 15:23 | |
| La première ronde de Quentin avec Isaac était à présent bien éloignée de ce jour là. Quentin avait déjà “rondé” comme il se plaisait à le dire un nombre presque incalculable de fois depuis la rentrée, dans tous les couloirs de Poudlard, les connaissant à présent presque comme sa poche. Il avait fait plusieurs rondes avec tous les préfets de Poudlard, que ce soit ceux de Serdaigle, de Gryffondor, ou de Poufsouffle. Ce soir là, il était de sortie avec Susan, justement, autant dire que la ronde avait été plus un moyen de passer du temps avec elle que de réellement faire la police. Disons qu'il en avait bien profité...
Après que le préfet des Serpentard déposait un baiser sur les lèvres de la préfete des Poufsouffle, il tourna les talons pour se diriger vers les cachots, en lui souhaitant bonne nuit. Une bonne nuit en perspective, du moins en théorie. Il était tard et Quentin était fatigué. Les deux préfets avaient disons “allongé” la ronde pour profiter un peu plus d'eux et du coup, il se faisait plus que tard, même pour un préfet. Quentin énonça donc le mot de passe de sa salle commune pour y entrer, comme il le faisait si souvent depuis à présent 6 ans et entra.
Le préfet enleva sa cape pour la poser sur son épaule. Il se stoppa. Quelqu'un se tenait non loin de lui et dans un premier temps il s'appréta à passer un sacré savon au petit malotru qui se plaisait à ne pas respecter le reglèment. Mais quand Quentin remarqua que le garçon était un 6ème année – qui avait donc sa permission pour se promener dans la salle commune à l'heure qu'il voulait- et en plus un de ses amis proches, il s'abstint de commentaires et l'écouta parler. Comble de l'ironie, Damian lui demanda ce que Quentin faisait là, de quoi laisser une large palette de réponses au préfet. Mais Quentin choisit la plus traditionnelle.
« Je crois que c'est plutôt à moi de te demander ça, mon cher... » Quentin ne put réprimer un sourire à l'attention de son ami. Après tout, lui n'était qu'un préfet qui rentrait de sa ronde alors que Damian n'était qu'un élève sortit de son lit. Une légère tendance à inverser les rôle ce Kostovak... Quentin était néanmoins très content de revoir son ami. Ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de discuter depuis la rentrée et le préfet devait avouer que ça lui manquait cruellement. Damian et lui avait toujours été de bons amis et avaient passés plein de bons moments ensembles, des moments que Quentin n'était pas près d'oublier.
Quentin vint donc dans sa direction pour aller s'asseoir sur un des fauteuils de sa salle commune. Il demanda au passage à Damian d'une voix fatigué: « T'arrives pas à fermer l'oeil ? » Quentin s'assit ensuite sur un fauteuil jugeant que leur discution durerait au moins quelques minutes, du moins il l'espérait. Mais étant donné qu'il était fatigué, s'asseoir ne lui ferait pas de mal. Arpenter Poudlard en long, large et en travers n'était pas chose aisée, même quand vous étiez avec votre petite amie. D'ailleurs, Susan, ferait certainement partie du débat, puisque Quentin avait demandé Dawn d'informer son jumeau de leur relation, autrement dit, Quentin n'avait pu le dire en face.
Une fois bien calé au fond de son fauteuil, Quentin regarda Damian, légèrement éclairé par le feu de la cheminée. Heureusement qu'elle était là, elle, sinon les cachots seraient literalement des congélateurs toute l'année. Il était vrai qu'il faisait toujours très froid dans les cachots et les sous-sols, ceci était du à la position géographique de la salle commune, située sous le lac, et sans cheminée, tous les élèves seraient par avance déjà mort de froid. Ainsi le feu se réflétait dans les yeux de Damian...
Le préfet croisa les bras sur son torse et attendit que Damian parle. Il voulait avoir de ses nouvelles. Parce que mine de rien, ça faisait un sacré bout de temps que les deux jeunes n'avaient pas échangé comme avant. Damian et Quentin s'était entendus dès le premier jour d'école à leur première année et ils avaient toujours su bien s'amuser ensemble, à leur manière. Ainsi si Damian n'avait pas la même importance pour Quentin que Raphaël, il était un excellent ami qu'il ne voulait pas perdre. Ne restait plus qu'aux deux jeunes charmants jeunes hommes de rattraper le temps perdu en conversant, toute la nuit s'il le fallait. |
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