Chaudron Baveur [Pv: Sélénia]

Jane se promenait dans le Londres moldu depuis quelques heures maintenant. Elle avait fait toutes les librairies et les friperies possibles, ainsi que la plupart des disqueries qui valaient le coup d’être visitées. Son objectif était à présent de retourner au Chaudron Baveur afin de réintégrer le monde sorcier. Pendant qu’elle marchait, son esprit fonctionnait à toute vitesse sur les possibilités de carrières qui s’offraient à elle.

Bien sûr, elle pouvait choisir de ne rien faire et de vivre de ses rentes, mais cela ne lui semblait pas vraiment constructif, de plus l’expression « vivre de ses rentes » lui faisait plus penser à une vieille tante veuve depuis peu qu’à une jeune femme sortant juste de ses études. Et puis, se dire qu’elle avait passé six longues années à étudier la finance pour finalement ne pas s’en servir était tout simplement impossible pour son ambition. Mais d’un autre côté, le monde de la musique l’attirait énormément et était autrement plus passionnant que le monde de la finance magique -malgré les Gobelins qui rendaient le sujet plus intéressant et complexe.
Quoiqu’il en soit, elle ne savait pas quoi choisir, et en sorcière prudente, elle préférait attendre de voir ce qui arriverait vers elle plutôt que de se lancer sans réfléchir et risquer d’échouer. Les entreprises risquées et non réfléchies, non merci.

Sur ces ruminations, la jeune femme arriva au Chaudron Baveur, où Tom l’accueillit avec son habituel sourire édenté et lui proposa un Whisky Pur Feu.

-Sur glaçons, répondit-elle d’une voix tranchante.

Cet abruti savait très bien ce qu’elle voulait, cela faisait depuis sa majorité qu’elle lui commandait la même boisson, sans exception aucune, et cela faisait donc six ans qu’il lui posait la même question sans se lasser. A croire qu’il était vraiment idiot. Ou peut-être voulait-il lui faire goûter quelque chose d’autre. Pas de chance pour lui, l’amour de Jane pour l’alcool se limitait au Whisky Pur Feu, tout autre alcool lui donnait la nausée ou une migraine atroce.

Elle alla s’asseoir dans un coin sombre où personne ne la remarquerait pour une fois et ouvrit un livre intitulé « Finances, gobelins et disparitions: levons le voile sur quelques mystérieux phénomènes ». Apparemment c’était le dernier best-seller dans le monde de la finance, mais aux yeux de Jane, cela avait tout l’air d’un bouquin écrit dans un seul but: celui de vendre. Celui lui paraissait peu probable en effet que plus de cinq cent sorciers travaillant a Gringotts aient disparus en moins d’une année sans que personne avant l’auteur n’ait remarqué leur absence, pas même leur famille. Le fait qu’aucun nom ne soit cité ne la convainquait pas non plus. Elle claqua donc son livre d’un air déçu, triste de posséder quelque chose de purement inutile et idiot, et remercia Tom qui lui apportait sa boisson.
Contemplant le fond de son verre, elle ne vit pas arriver un sac énorme et lourd qui lui heurta le sommet du crâne.

[HJ : navrée, c'est très très court, mais je ne suis capable de rien de mieux pour le moment.]