Rendre folle une fille [ pv: Jack ]

Décidemment, son frère était un crétin. Un gros crétin incapable de se débrouiller tout seul. Et puis, c’était quoi sa lettre là ? Il voulait quoi déjà ? Comment avait-il formuler ça ? Ah oui ‘un conseil pour rendre sa copine folle de lui’. Est-ce qu’il se rendait compte qu’il en demandait beaucoup à sa sœur de douze ans ? Il en avait quinze depuis peu. Ne pouvait-il donc pas se débrouiller tout seule ? C’était grave quand même de lui demander ça ! A elle ! Conseiller son frère... Si un jour, on lui avait dit qu’elle devrait donner des conseils de cœur à son frère, elle aurait traité la personne de folle et se serait mise à rire. Mais là... Non, son frère était un crétin. Kayne n’était même pas capable de faire plaisir à sa copine. Et puis... C’était quoi ce délire ? Il voulait la rendre folle de lui, mais si elle sortait avec lui, c’était qu’elle l’aimait non ? Non ?!

En même temps... A qui aurait-il dû demander. A leurs parents ? La honte ! Ils lui auraient ressorti le chapitre sur les relations avec les petit(e)s ami(e)s. L’horreur totale ! Ne pensait-il donc pas que onze ans, c’était relativement tôt pour ce genre de chose ?! Non, bien sûr que non... Son frère avait quatorze ans et ils ne voulaient pas avoir à répéter ça une deuxième fois alors, hop, elle avait dû se taper ça, la veille de sa rentrée à Poudlard. Alors imaginez la tête qu’elle tirait le jour de la rentrée... Elle en rirait presque. Presque. Si ça avait été quelqu’un d’autre elle aurait rit. Mais non, c’était arrivé à elle. Ses parents étaient cool hein, elle ne disait pas le contraire. Mais quand même... Peut être un peu trop cool. Enfin, retournons au frangin, il ne pouvait pas non plus demander conseil à ses potes. Ils se seraient moqués de lui. Totalement. Déjà qu’ils ne rataient pas une occasion pour se moquer d’un d’entre eux... En lisant sa lettre, Billie avait rigolé alors... Elle les imaginait mal, eux, garder leurs calmes. Enfin voilà, tout ça pour dire qu’elle devait maintenant lui donner une réponse. Oui, mais voilà, elle n’avait aucune mais alors vraiment aucune idée sur quoi écrire. Donc...

*Mon frère est un incapable crétin*

Bon, comment pourrait-il rendre sa copine folle de lui ? Ah mais il en avait de bonne lui ! Qu’est-ce qu’elle en savait ? Et puis, pourquoi l’aider ? Il lui avait demandé ça après avoir écrit ‘un copain ? Toi ? T’es barge, je vais te balancer aux parents’. En clair, rien de bien amical qui méritait un coup de main. En y repensant, le ‘En plus, il est plus vieux, attends que je le chope’ était pas mal dans son genre aussi. Mais sa réplique préférée restait ‘même s’il a mon âge et qu’il est probablement plus grand et plus fort que moi, je vais le frapper jusqu’à ce qu’il me dise qu’il a de bonne intention envers toi’ oui, ça aussi ça avait été pas mal. Oui, décidemment, son frère la ferait toujours rire. Hum... ‘sale petite sœur, comment vas-tu aujourd’hui’, ‘j’espère que tu t’es fait collée pour que les parents comprennent que ce n’est pas moi le débile de la famille’. Oui, s’il n’avait pas été son frangin et qu’elle ne le chambrait pas autant que lui, elle l’aurait déjà frappé, une bonne gifle ne pouvait que lui faire du bien après tout. Mais non, c’était son frère. Et c’était pour la bonne cause. Enfin, c’était ce qu’elle se disait pour le faire. Et il lui fallait... Beaucoup de volonté.

Bon, replongeant le nez dans sa lettre, elle tenta de trouver. Elle, tout lui convenait venant de Chris, mais si elle venait à parler de son petit ami, son frère allait encore péter un câble. Alors... Elle entendit alors un bruit derrière elle et sursauta. Se retournant, elle vit un garçon de... Hum... Elle l’avait déjà vu... De Pouffsouffle. Peut être que lui savait. Elle lui sourit donc.

Jack : Vamos a la playa ! Oh oohhh !! Vamos a la playa !! Oh oohhh !!
Elève : Il n'y a pas de plage ici !
Jack : Vamos a el lago ?
Elève: Trop de monde au lac!
Jack : Vamos a el parque ?
Elève : Je dirai pareil, ils veulent profiter des derniers rayons du soleil avant l'arrivée du froid.
Jack : Bon ! Vamos dans la salle commune pour toi, moi je vais vamos a el parque !

C'était la fin des cours pour aujourd'hui et notre très cher Jack Chandlers ne désirait que se reposer de sa rude journée. Il avait bien prévus d'y aller avec un camarade de sa maison, mais ce dernier semblait critiquer les choix du jeune garçon, Jack partait donc seul en direction du parc sur un rythme endiablé de sa composition personnelle. Le chemin était bien évidemment semé d'embûches ou plutôt de nombreux élèves de l'école. Il y avait les Serpentards qui jetaient des regards noirs à tout bout de champs ou bien ils se moquaient de tout le monde, les Gryffondors étaient bien sûr là pour répliquer bien gentiment alors que les Serdaigle n'y prêtaient pas attention, ils étaient au-dessus de tout cela. Et il y avait Jack, le jeune Poufsouffle de deuxième année qui tentait de passer à travers cet amas de corps en mouvement à l'aide de mouvement de bras qui semblaient mimer une danse alors que dans sa tête se tramait la mélodie. Cela faisait bientôt un mois que les cours avaient reprit, la chaleur de l'été disparaissait pour laisser la fraîcheur de l'automne prendre place, mais cela laissait une bonne occasion à Jack de profiter de l'air frais.

Le jeune garçon se retrouva rapidement à l'extérieur et cela lui faisait plaisir. Il ne savait pas pourquoi, mais ce début de deuxième année le rendait heureux ou bien était-ce un moment d'euphorie passager où il se sentait bien. Cela lui importait peu en réalité, il voulait simplement profiter de cette fin de journée et de cette nouvelle année qui allait s'annoncer comme étant particulière. Après tout, Rogue était devenu le nouveau professeur de Défense contre les forces du mal...après Ombrage et lui, il allait être dégoûté à vie cette matière. Ironiquement, avant le début de sa première année, son père n'avait dit que du bien de cette matière. Comme quoi la vie avait le sens de l'humour, du moins elle pratiquait un certain humour. D'ailleurs, alors qu'il pensait aux choses « marrantes » de la vie, Jack aperçut une jeune fille lui faire un grand sourire. C'était de la drague ? Jack se faisait draguer !! Comme ça, sans prévenir, sans précautions, une jeune fille était en train de le draguer !! Bon, ce n'était peut-être pas de la drague, il s'enflammait un peu trop vite. D'ailleurs il jeta un rapide coup d'oeil derrière lui au cas où, mais il n'y avait personne d'autre que lui. Que devait-il faire ? Un sourire ? C'était la moindre des choses. Le jeune garçon fit donc un sourire à cette jeune fille avec un petit signe de la main plutôt timide.

Jack : Euuuh...bonjour !

Il fallait préciser que Jack était une certaine distance de la jeune fille, environ une dizaine de mètres, et il ne semblait pas vouloir s'approcher d'elle. Après tout, il avait ouvert la conversation...avec une telle prouesse, cela devait être gravé dans les annales. Ce ne fut après quelques secondes de réflexion que le jeune garçon commença à faire quelques pas dans la direction de la jeune fille. D'ailleurs, pour Jack, elle ne semblait plus vouloir le draguer, après tout elle était trop jeune pour ça. Mais le jeune garçon préférait rester sur ses gardes, on ne savait jamais...Incorrigible Jack !

En même temps, il paraissait plutôt jeune, il devait avoir le même âge qu’elle. Il serait peut être aussi ignorant qu’elle sur la question. Mais de toute façon, elle ne pourrait pas savoir tant qu’elle ne lui aurait pas posée la question. Mais n’allait-il pas la prendre pur une folle si elle venait à lui demander comment rendre folle une fille ? N’allait-il pas prendre ça pour de la drague ? Après tout, elle n’était pas du genre douée avec les mots alors... Il allait probablement la prendre pour une folle.

En tout cas, quand elle lui sourit, Billie le vit se retourner pour voir si ce sourire était destiné à quelqu’un d’autre. Oui, mais bon, c’était vrai quoi, elle ne le connaissait pas et voilà qu’elle se mettait à lui sourire. C’était plutôt bizarre non ? Mais bon, en le voyant arriver, la première chose qu’elle s’était dite c’était qu’il allait pouvoir l’aider. Donc, directement, un sourire était apparue sur ses lèvres. Mais quand il se rendit compte que ce sourire lui était bien destiné, il lui sourit à son tour et lui fit un petit signe de la main. Il lui dit alors un petit bonjour, hésitant, certes mais il la salua tout de même. Mais il resta loin, du moins, à une certaine distance. Hum... A une dizaine de mètres tout de même, ce qui était plutôt beaucoup.

Billie : Salut !

Il resta encore quelques secondes à distance mais finit tout de même par avancer dans sa direction. Ben oui, en même temps, elle n’avait pas vraiment une tête à faire peur ! Et puis, elle n’avait que douze petites années. Rien de bien effrayant. Et elle était mince et pas très grande donc, rien de dangereux non plus. En clair, Billie n’avait rien de bien effrayant physiquement. Mentalement... Avec son caractère bien trempé, son attirance pour els prises de bec et les bagarres, là tout de suite, c’était différent. Et à bien y penser, ça la faisait plutôt rire.

Se concentrant à nouveau sur le garçon qui s’approchait d’elle, elle lui sourit et attendit qu’il soit suffisamment proche pour qu’elle puisse engager la conversation. Après tout, les gens qui les entouraient n’avaient aucunement besoin de savoir ce qu’elle avait à lui dire. Aussi futile que cela puisse être.

Billie : Moi c’est Billie. Billie Ziegler.

Ben quoi ? Généralement, pour faire connaissance avec les gens, on commençait avant tout par se présenter non ? Ben oui, donc voilà, elle commençait par ça. Mais elle ne s’arrêta pas là, elle entra tout de suite dans le vif du sujet. Accepterait, accepterait pas, elle ne lui demandait pas la Lune après tout.

Billie : Dis, j’ai une question pour toi, est-ce qu’il serait possible que tu y répondes du mieux que tu le peux ?

D’abord, elle allait attendre qu’il lui dise oui ou non. Ben oui quoi, il valait mieux attendre, pas qu’elle n’use trop sa salive pour rien. A quoi est-ce que cela servirait s’il n’acceptait pas de l’aider ? Oh et puis...

Billie : Mon frère m’a posé une question et je suis totalement incapable de lui répondre. Mais peut être qu’un avis masculin pourrait m’aider. Je sais, on ne se connaît pas mais bon... On peut faire connaissance donc ce n’est pas bien important. Donc voilà, sais-tu comment rendre folle une fille ? Oui parce que j’ai beau en être une, je suis totalement incapable de trouver une réponse à ça.

Oui, bon, elle parlait trop et trop vite. Elle le sentait. Mais elle était comme ça et la situation était plutôt gênante non ? Il allait même peut être la prendre pour une folle. Bah... Ça ne changerait pas tant que ça alors...

Jack : Ok, Billie Ziegler. Tu veux savoir comment rendre folle une fille ? Je vais te le dire pas plus tard que maintenant. Il faut lui dire des choses incroyables pour la faire rêver, comme ce que je vais te dire. Quand je t'ai vu, j'ai compris tout de suite que tu avais succombé à mon charme, ce qui est normal après tout. C'est pour ça que je t'aime bien, car tu ne veux pas le reconnaître, mais ce n'est pas grave. Je sais qu'un jour on se mariera et qu'on fera des bébés ensemble. Tu vois, c'est la vie, c'est comme ça...

Ça, c'était de la réponse, une réponse incroyable qu'il osait jeter à la figure de la jeune fille, comme ça. Vous y croyez ? Pas plus que moi apparemment et vous avez bien raison. Croyez vous que le jeune Jack Chandlers, timide comme il était, soit capable d'une telle...prouesse. Bien sûr que non. Et même, dire à une jeune fille qu'il voulait faire des bébés avec elle, ça ne le faisait pas trop, c'était même très tâche. Mais bon. Revenons en plutôt à la vérité et à la réaction du jeune garçon qui se tenait désormais devant la jeune fille. Voilà qu'elle se présentait sous le nom de Billie Ziegler et avant même que Jack n'ait pus répliquer son célèbre « enchanté, moi c'est... », voilà qu'elle enchaînait le dialogue à elle seule. Mais cela n'était pas très grave, surtout qu'elle lui posa une question, cela allait lui laisser le temps de répondre et de se présenter à son tour. Mais non !! Ce n'était pas possible !! Elle ne lui avait même pas laissé le temps de dire oui ou non, mais elle était méchante cette fille ! Qu'est-ce qui retenait Jack auprès d'elle après tout ? La courtoisie, la gentillesse, la galanterie et le fait que quand on pose une question à quelqu'un, c'est souvent pour avoir une certaine aide, donc il était primordial qu'il reste.

C'était donc ça ! Elle connaissait son point faible ! C'était un guet-apen ! Vite, aux armes, ils nous attaquent de tous les côtés !! A terre !! Vite ! Argh, je suis touché ! Grenade ! Enfin, bon, ce n'était peut-être pas aussi horrible que ça après tout, elle semblait bien sympathique après tout. Il était donc de bon ton d'écouter sa question. Une question qui avait pour but d'aider son frère, sûrement plus âgé, et qui se résumait à : comment rendre folle une fille ? Une question banale que les gens posaient souvent à d'autres personnes. En fait, non, ce n'était pas une question banale, c'était une question très gênante et Jack se sentait très gêné soudainement. Mais bon, c'était l'occasion rêvée d'en placer une, peut-être que par la suite il n'allait pas vraiment en avoir l'occasion. C'était bien connu, les filles aimaient parler, entendre le son de leur voix. Si les fables sont des apologues, les femmes en revanche sont des monologues (comme vous le voyez, je ne dis pas que des conneries).

Jack : Euuuuh...

Oui, quand Jack est perturbé, il commence toujours par cette allocution pertinente qui marque le début d'un discours...et c'est déjà bien.

Jack : Je me présente moi aussi, Jack Chandlers, deuxième année, Poufsouffle, attrapeur officiel de mon équipe et connaissant pas mal de monde. J'aime les sucreries, manger, rigoler, m'amuser, les belles choses et le cassoulet. Petit je rêvais d'être grand, maintenant je rêve d'être moi. Donc voilà, je crois qu'on a fait connaissance.

L'immense (et désormais célèbre) sourire de Jack se dessinait sur son visage. Il avait un petit ton moqueur, mais également rigolo (oui, Jack possède un ton rigolo, il s'est beaucoup entraîné durant les vacances) pour montrer à la jeune fille que cela n'était pas méchant, mais une simple marque d'humour. Il fallait simplement espérer qu'elle ne prenne pas cela de façon méchante.

Jack : Sinon, pour ton léger problème, je crains fort de ne pas pouvoir être d'une grande aide. Je ne suis pas véritablement doué. Je te dirai qu'il serait de bon ton de faire dans l'original comme par exemple faire quelque chose d'inattendu ou bien en chanson...oui en chanson, paraît-il que ça plait. Un jour un ami me la conseillé...mais je ne sais plus qui (hommage à moi-même). Enfin, désolé, mais je crois que je ne serais pas plus utile que cela à ce sujet. Si je savais comment faire craquer une fille, cela ferait longtemps que je n'aurai plus de soucis.

Oui, en y réfléchissant bien, il était vrai que s'il connaissait la méthode miracle, il n'aurait plus à souffrir dans son petit coin en voyant Wendy à chaque fois. Garder ses sentiments pour soit fait mal à force, mais il n'avait pas trop le choix. Mais en y réfléchissant encore plus, ce qu'il venait de dire était assez ambigu.

Jack : Eh ! Attends ! Que...je...c'est pas ce que je voulais dire ! Va pas croire des choses ! Eh !

Jack. Sacré Jack. Ou l'art délicat de passer pour un idiot de première devant une fille en moins de cinq minutes. Fort heureusement, il avait fait connaissance avec elle.

[860 mots]

OK

Elle l’écouta se présenter et Billie ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il dit qu’il était à Pouffsouffle, décidemment, elle allait finir par connaître tous les Pouffsouffle avant de connaître les personnes qui se trouvaient dans sa propre maison. C’était quand même drôle non ? Mais au moins, lui, il avait son âge, chose qui était assez rare par contre. Ah, il était attrapeur ? Bah, un petit défaut... Oui, bon, ok ! Mais ce n’était pas de sa faute si elle n’aimait pas le Quidditch voyons ! Elle sourit lorsqu’il lui dit tout ce qu’il aimait, il était un peu comme elle, il aimait rire, s’amuser et surtout, leurs points communs parfaits, il aimait manger ! Elle sourit donc puisqu’elle était dans le même cas que lui ! Et elle garda son sourire quand il lui parla de son rêve de gosse de devenir grand alors que maintenant, il ne rêvait que d’être lui. Un rêve bien sympa d’ailleurs. Et c’était facile à réaliser. En même temps, comment ne pas être soit ? Ouh là, si elle commençait comme ça, à coup sûr elle allait se plonger dans ses pensées et le pauvre n’aurait plus aucun contact avec elle à moins de la secouer. Et on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle aimait être secouée. Alors se faisant violence, elle arrêta de philosopher sur le fait d’être soi.

Il lui sourit alors et lui dit qu’il ne savait pas vraiment comment l’aider, qu’il n’était pas doué pour ça. Il poursuivit en donnant quelques idées. Une chanson ? Oui, ça aurait pu être pas mal... Si ce n’était pas pour son frère ! Il allait effrayer la fille oui ! Elle ne voyait pas franchement comment il pourrait faire ! Surtout qu’il n’avait pas beaucoup d’imagination et qu’à coup sûr il se mettrait à raconter n’importe quoi. Il ne manquerait plus qu’il trouve une guitare, qu’il joue très mal et qu’il chante très mal une chanson très nulle. Rien que d’imaginer ça, Billie avait du mal à se retenir de rire. S’en était abusé...

Elle sourit une nouvelle fois lorsqu’il lui dit qu’il ne se trouvait pas très utile et que s’il avait su comment il fallait faire, il y a longtemps qu’il n’aurait pas eu de soucis. Mais en faite, ce qui attirerait probablement les filles vers lui, c’était son humour et sa gêne. Peu de garçon le savait mais la gêne avait beaucoup plus de chance d’attirer une fille que l’air supérieur de certains. Et puis l’humour qu’il y avait derrière, cette humour qui essayait peut être de cacher cette gêne était un autre point positif. Elle aurait bien écrit ça à Kayne, mais Kayne était le genre de gars qu’on a plus envie de frapper que de prendre dans les bras. A se demander comment est-ce qu’il pouvait attirer les filles... Elles étaient toutes folles ou quoi ?

Enfin... Bref ! Elle se mit à rire lorsqu’il tenta de se rattraper en disant que ce n’était pas ça qu’il avait voulu dire. Bah, elle connaissait ça, les phrases qui sortaient toutes seules. S’en était désespérant par moment. Elle se calma et lui sourit :

- Bah... Ça arrive à tout le monde. Aucun problème. Enfin... En tout cas, même si je n’ai pas réellement trouvé de réponse à cette question, au moins, on va dire qu’au moins, j’ai eu la chance de te connaître. Enchantée Jack.

[ 568 ]

OK

Qu'est-ce qu'il pouvait être idiot parfois, fort heureusement Billie ne semblait pas le prendre mal, elle semblait même bien rigoler devant le comportement timide et gêné du jeune élève de Poufsouffle. Oui, alors qu'il avait tenté de se rattraper, elle se mit à rire. Cela était, ou du moins semblait amical, et c'était préférable. Après tout, Jack s'était plutôt attendu à une baffe, une remarque cinglante ou un truc du genre, mais pas à cela, pas à un rire amical qui était suivi d'une phrase qui le fit légèrement rougir. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un était enchanté de le rencontrer. Après tout c'était normal, il s'agissait de Jack Chandlers, comment ne pouvait-on être enchanté de rencontrer Jack Chandlers ! Non, mais oh ! C'était un minimum.

Jack : Je ne sais pas si c'est une chance de me rencontrer, mais sache que ce que tu viens de me dire me fait plaisir. Je suis également enchanté de te rencontrer, Billie. Plutôt originale comme prénom pour une fille. En tout cas, je suis désolé de ne pas être d'une plus grande utilité.

Et là, après cette petite phrase, voilà qu'il enchaînait avec un petit sourire ~~charmeur~~ afin de faire comprendre que cela était sans mauvaise pensée. En y réfléchissant bien, il devrait se taire plus souvent au lieu de dire d'énormes bêtises. Après tout, elle pouvait très bien penser qu'il n'aimait pas ce prénom, ce qui n'était bien sûr pas le cas, c'était juste qu'il trouvait cela original pour une fille. Mais c'était bien l'originalité. D'ailleurs il aurait dû enchaîner sur cela, mais c'était trop tard maintenant. Il fallait trouver autre chose, quelque chose de bien, qui ne pouvait fâcher personne et qui soit utile également. Eureka ! Il n'y avait que lui qui s'était réellement présenté, sans compter le nom, a lui de demander. Cela faisait sûrement tâche dans ce genre de conversation, mais ce n'était pas grave. C'était une habitude chez lui.

Jack : Au fait, je...euuuh...tu es dans quelle maison ?

Durant un instant, Jack pensait à Serpentard, il en avait rencontré pas mal, mais cela ne pouvait pas être possible. Elle était bien différente des Serpentards. Ce fut alors qu'il commença son petit jeu de déduction personnelle, un jeu de détective qui avait pour but de deviner la maison de l'interlocuteur. Il savait deux choses, la première était le fait qu'elle ne soit pas à Serpentard et la deuxième était le fait qu'elle n'était pas à Poufsouffle, sinon il l'aurait déjà vu, surtout qu'elle semblait avoir son âge environ. Il ne restait plus que Serdaigle et Gryffondor. Huuumm...pour aller droit au but sans faire de chichi, il fallait du courage...ou de la folie, dans tous les cas ces deux mots étaient assez similaires. Un tempérament de feu, il en avait déjà vu. Il hésita un instant puis paria ses pronostics sur Gryffondor. Il avait une chance sur deux, à moins qu'il se soit planté complètement et cela allait tout remettre en question sur sa carrière future de détective...même s'il ne voulait pas le devenir. Quoi que...cela pouvait être intéressant. Mais sur ce coup, il s'égarait complètement. Il fallait revenir sur Billie. Enfin pas sur elle physiquement, mais sur elle philosophiquement, comprendre qui elle était, ce qu'elle voulait dans la vie, si elle avait des ambitions...enfin revenir sur elle tout simplement.

[556 mots]

OK

Il se mit à rougir quand elle lui dit qu’elle était contente de le connaître. Comme si c’était incroyable qu’on lui dise ça. Pourtant, Jack paraissait gentil, timide et blagueur, des qualités qui paraissaient simples mais qui pourtant, étaient rares. Elle sourit lorsqu’il lui dit qu’il ne savait pas vraiment si c’était une chance de le rencontrer mais que ça lui faisait plaisir qu’elle lui ait dit ça. Il poursuivit en disant que lui aussi, était content de l’avoir rencontrer. Voilà, maintenant qu’ils étaient tous les deux contents de s’être rencontré, il fallait passer à la suite hein. Mais de quoi parler hein ?

Il dit alors que son prénom était originale. En tout cas, pour une fille. Et Billie lui sourit. Oui, c’était vrai que ce n’était pas commun. Généralement, c’était plutôt pour les gars et c’était plutôt Billy ou Bill. Oui, mais il fallait croire que ses parents avaient voulu jouer sur l’originalité. Kayne non plus ce n’était pas spécialement commune après tout. En tout cas, elle avait plutôt senti qu’il n’y avait pas spécialement de méchanceté dans sa voix, aucune moquerie. Signe que ce n’était qu’une remarque anodine. Bah... Il avait bien le droit de penser ce qu’il voulait non ? Et puis, ce n’était pas comme s’il était le premier à lui faire cette réflexion non plus. Combien de fois on lui avait faite, elle n’aurait pas su le dire. Même son frère. Quand ils étaient petits, sa mère lui avait raconté que lorsqu’elle n’avait qu’un an, son frère, âgé de trois, était venu la voir en lui demander s’il avait une sœur ou un frère parce qu’un voisin s’appelait Billy. Si ça ce n’était pas un hasard... En tout cas, la mère de Billie avait eu énormément de mal à expliquer à son fils qu’il avait une sœur et qu’il ne fallait pas écouter les bêtises des autres.

Mauvaise idée. A son premier jour de maternelle, madame Ziegler avait été convoqué parce que son fils lui avait dit, alors qu’elle racontait une histoire, qu’elle disait des bêtises et qu’il ne fallait pas l’écouter. Que c’était sa mère qui lui avait dit ça. Oui... Kayne avait toujours montré sa pleine intelligence... Ironiquement parlant bien sûr.

- Assez originale en effet. Bah, je m’y suis faite et puis, ben, je l’aime bien mon petit prénom. Pas toi ? dit-elle en souriant.

Il s’excusa de ne pas lui avoir beaucoup servi tout en lui souriant. Et Billie ne put s’empêcher de lui sourire en retour. En plus de ça, il avait vraiment un sourire contagieux. En tout cas, elle était persuadée qu’il pourrait être capable de rendre le sourire même à une personne qui n’était pas spécialement d’humeur à sourire.

Il lui demanda alors, avec un peu d’hésitation dans la voix dans quelle maison est-ce qu’elle pouvait bien être. Ben oui après tout, il s’était parfaitement présenté mais elle, elle s’était contentée de lui donner son nom. Oh bien sûr, se présenter de la même manière que lui... Peut être pas. Mais elle pouvait bien lui donner sa maison non ?

En plus, il devait réellement se poser la question, puisqu’il ne sembla plus vraiment avec elle juste après. Alors, dans quelle maison pouvait-il bien penser qu’elle était ? Ils n’avaient pas réellement parlé longtemps hein, mais par moment, elle était capable de repérer des Serpentard directement. Par moment seulement hein, parce qu’elle n’était pas non plus capable, d’un seul regard, de dire qui était Serpentard ou pas.

- Gryffondor. Deuxième année. Tu semblais pensif. Tu pensais que j’étais où ? Demanda-t-elle, un sourire aux lèvres.

[ 598 ]

OK

Jack : Gryffondor...j'ai une très bonne amie à Gryffondor, ça m'en fera deux désormais !

Jack fit un immense sourire pour ponctuer sa phrase. Oui, il était comme ça, tout le monde était son ami. Enfin, c'était plus une manière de briser la glace qu'autre chose, mais elle pouvait toujours le remballer. Bon, cela allait lui faire mal et il n'allait plus savoir quoi faire, mais il fallait s'adapter à ce genre de situation.

Jack : Pour répondre à ta question, j'hésitais entre Serdaigle et Gryffondor, même si j'avais un petit penchant pour cette dernière maison. Comme quoi, mon flaire ne m'a pas trompé.

Le grand sourire diminua pour se transformer en un petit en coin donnant un petit air...étrange au jeune Jack, un petit air de garçon sûr de lui et quelque peu fier de sa réussite. Après tout ce n'était pas si mal que ça de faire des raisonnements logiques et des suppositions, son idée de détective n'était peut-être pas si absurde que cela. En fait, en y réfléchissant bien, cela devenait petit à petit un rêve. Ce n'était pas d'aujourd'hui que son idée était née, elle ne faisait simplement que de grandir. Mais à quoi pensait-il ? Il partait dans ses rêves alors qu'il était en compagnie de quelqu'un avec qui il avait entamé une discussion intéressante. A vrai dire, il ne savait plus quoi dire. Ah si ! Il pouvait toujours répondre à la première question de la demoiselle.

Jack : Pour en revenir à ton prénom...je l'aime bien aussi. En plus d'être originale, il semble bien sympathique, comme la personne qui le porte.

Et voilà, un petit compliment pour faire bien. Par contre, maintenant, il était totalement asséché de sujet de conversation. Il resta donc planté devant Billie avec un petit sourire et un air quelque peu gêné. Il ne savait plus quoi faire ni quoi faire (et cela est très gênant quand ça arrive en plein milieu d'un poste). Il pouvait peut-être lui raconter une blague comme celle du gars qui rentrait dans un bar en disant que s'était lui alors que ce n'était pas lui...non en fait elle n'était pas très drôle celle là. Et celle du super héros moldue qui avait bus un coup de trop ? Non, elle se terminait mal avec la mort d'innocents dans d'atroces souffrances...en y réfléchissant ce n'était pas véritablement une blague. Il devait donc s'avouer vaincu, il venait de perdre ! Il ne savait pas quoi dire quand soudain une idée lui traversa l'esprit. Après tout il était venu pour se reposer des cours en faisant une petite ballade. Pourquoi ne pas l'inviter (en toute amicalité bien évidemment) ? Ni une ni deux, il sauta sur l'occasion.

Jack : Euuuuh...j'étais venu pour marcher un petit peu et je me disais que peut-être que tu serais partante pour m'accompagner dans cette marche vers...euh...nulle part précisément. Enfin, tu n'es pas obligé d'accepter...

Il s'en était bien sortit finalement, maintenant il ne restait plus qu'à voir la réponse de la jeune fille pour savoir s'il allait continuer seul ou bien s'il allait continuer à être en bonne compagnie.

Billie sourit lorsqu’il lui dit qu’il avait déjà une amie à Gryffondor et que ça lui en faisait deux maintenant. Ben oui, elle ne pouvait que sourire vu qu’il la considérait comme une amie ! Il était vrai qu’elle aussi le considérer comme telle. Elle l’aimait bien.

- Et bien tu sauras que je connais plus de monde à Pouffsouffle que dans ma propre maison. Et ça me fait un ami en plus de cette maison, dit-elle toujours un sourire aux lèvres.

Il lui dit alors qu’il avait hésité entre Serdaigle et Gryffondor. Hum... Oui, pourquoi pas ? Quoique... Elle n’avait pas vraiment l’intelligence requise pour pouvoir être dans cette maison. Et elle préférait faire du sport plutôt que de étudier. Hum... En même temps, ça n’avait jamais fait parti de ses priorités et elle préférait ne rien faire plutôt que d’étudier... Donc... Elle sourit lorsqu’il ajouta que son flaire ne l’avait pas trompé. Le flair ou bien, il avait tout simplement remarqué qu’elle n’avait pas la tête à l’intelligence.

- Oui. Bah... Ça se voit tout de suite que je ne suis pas du genre bosseuse non ? dit-elle en plaisantant.

Le sourire de Jack se fit alors plus petit et en coin. Hum... Qu’est-ce qu’il avait ? Fier de lui le garçon ! Le sourire de la Gryffondor ne put alors que s’agrandir, ben oui quoi, ça lui donnait un air assez... Bizarre ! En clair, ça ne lui allait pas spécialement.
Au sujet du prénom, il lui dit qu’il l’aimait bien aussi, qu’il semblait sympathique tout comme elle. Et elle ne put s’empêcher de sourire.

- Et bien merci Jack. Toi aussi tu m’as l’air sympathique. Ton prénom fait un peu plus dur faut l’avouer mais ton caractère casse l’image du prénom dur et froid, dit-elle en souriant.

Ben oui, le prénom Jack, ça faisait adulte et le seul Jack qu’elle connaissait n’était pas vraiment du genre sympa. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il était devenu celui-là... ?
Enfin bref, en en revenant à Jack, il ne bougeait pas, rester planté devant elle, ne disait rien. Il souriait mais il avait l’air assez gêné. En même temps, les blancs, ce n’était pas son truc à elle non plus. Donc... Oui, mais quoi dire en même temps ? Ben quoi ?
Mais elle n’eut pas à trop se creuser la tête puisqu’il prit lui-même la parole. Il lui dit qu’il était venue marcher un peu et il lui proposa de l’accompagner. Qu’elle n’était pas obligée d’accepter. Après tout, pourquoi pas ? Elle lui sourit et lui dit :

- Aucun problème pour moi.

Elle se leva donc, toute souriante pour lui montrer que c’était vraiment ce qu’elle voulait.

- Allez, allons vers nulle part, ça doit être chouette par là, dit-elle en riant.

Elle avait accepté son invitation et cela était une bonne chose, cela faisait toujours plaisir d'avoir un peu de compagnie plutôt que de se retrouver tout seul. C'était toujours triste de marcher seul, il n'y avait personne à qui on pouvait faire la conversation ni embêter ou bien rigoler et il fallait admettre que Jack aimait bien sortir ses blagues vaseuses. Enfin, le plus souvent, c'était Siegfried qui se coltinait ce genre de blagues, mais jusqu'à maintenant il n'avait jamais bronché, il lui avait juste proposé de changer d'humour. Mais pourquoi donc ? Cela plaisait à tout le monde ! Et oui, le petit Jack plaisait aux gens. Plus le temps passait et plus il était meilleur que la veille. On aurait pu comparer le jeune garçon à un bon vin, c'était avec l'âge qu'on l'appréciait le plus. N'allait pas croire que Jack était un alcoolique, non il était bien trop jeune pour avoir touché au moindre type d'alcool...sauf peut-être quand il était plus jeune. C'était à une soirée, ses parents avaient été invités par des amis et durant la soirée le jeune enfant s'était trompé de verre. Imaginez la déception du garçon quand ses lèvres trempèrent dans ce liquide au goût bizarre et fade, un goût bien trop fort pour lui et ses petites papilles gustatives. Il paraîtrait que le verre était rempli d'une liqueur qu'on appelait plus familièrement whisky pur feu. Dégoûtant ! Mais loin de moi l'envie de vous relater la jeunesse glorieuse de notre ami commun, il fallait bien que je vous conte une anecdote de ce petit prétentieux afin de vous jeter en pleine face mon talent littéraire et de vous ébahir avec des mots sortit d'un ouvrage des plus grands philosophes. Mon texte ne possédant plus aucun sens après ce pavé monstrueux de mots alignés dans le seul but de vous éblouir, il me semble de bon ton de revenir au sujet initial. Et toc !

Donc, heureux, Jack débuta la marche aux côtés de la jeune fille de Gryffondor, ils suivirent leurs pas au grès du vent...ce qui ne veut strictement rien dire, mais ça peut faire jolie. Il repensait aux paroles de Billie au sujet de son prénom. Elle trouvait que cela donnait une image froide et dure. Cela le faisait sourire intérieurement puisqu'il ne se voyait pas comme quelqu'un qui correspondait à ces critères. Certes, il ne se jetait pas des fleurs, mais il devait se l'admettre qu'il avait plus un bon fond qu'autre chose. Il aimait bien aider et non pas détruire ou quoi que ce soit d'autre. Mais cela le faisait sourire pour une autre raison surtout, mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus. Après tout, les gens changent et il se pouvait que le jeune Jack devienne un terrifiant éventreur...

Jack : En fait, ce n'est pas le fait que tu n'es pas la tête d'une bosseuse qui m'a fait penser que tu sois chez Gryffondor, mais ton sourire...

Il avait remis le sujet sur le tapis, il ne savait pas pourquoi, mais il voulait que Billie soit au courant. Il avait une drôle d'impression au fond de lui et il n'avait pas envie que la jeune fille ait un avis négatif.

Jack : Il est franc et réel, il montre ta joie. Il n'est pas cynique ni sûr de lui, simplement sincère et déterminé. Chose que les Serpentards ne savent pas vraiment faire en général et les Serdaigles n'ont pas cette détermination. Un sourire, c'est comme un regard, ça peut en dire long sur son interlocuteur quand on arrive à le comprendre.

Le jeune garçon tourna légèrement la tête pour jeter un oeil sur Billie et sa réaction, son fameux sourire était toujours collé à ses lèvres et il ne semblait pas vouloir partir.