Pour relever le niveau de l'équipe des Serpentards... [PV]

Le Dimanche après midi était le jour parfait pour s’entraîner. Généralement, les équipes de Quidditch occupaient le terrain tout le week-end, mais seulement dans la matinée, pour ne pas être dérangés par d’autres joueurs ou simples spectateurs. Ainsi, vers trois heures, juste après le déjeuner, il était judicieux de venir faire quelques tours de stades sur son balai, car alors, personne ne venait pour voir : ils savaient tous que les équipes ne s’entraînaient que le matin, et donc, le terrain de Quidditch n’était pas du tout intéressant sans les joueurs. De cette façon, Adam Sallers, prit d’une soudaine envie de frapper quelques cognards ( ça défoule, dirions nous ), était sortit de sa salle commune pour aller s’entraîner un petit peu. Balai sur l’épaule, le jeune brun était sortit discrètement du château, et s’était dirigé à pas feutrés vers le terrain, qui, par chance, était complètement vide. Par un sérieux malentendu, le Serpentard n’avait pas pu jouer le match dernier, qui s’était soldé tout de même par une victoire des verts et argents… mais quelle victoire !

Adam, qui avait assisté à l’affrontement depuis les gradins, avait été consterné de voir qu’il n’y avait que Clarks qui avait contribué à leurs victoires. Les batteurs chômaient, le gardien ne valait pas mieux… Léthé avait perdu de son punch, et n’avait marqué qu’un ou deux buts. Gibson avait été remplacé par une joueuse qui n’avait guère brillé, et Kostovak avait superbement loupé le vif d’or devant un débutant. Bref, une vrai catastrophe…
S’il avait joué, ça ne se serait pas passé de la même manière. Déjà, il aurait mis out Horuni et Andersen, qui étaient de vrais parasites. Certes, ces deux incapables n’avaient pas marqué beaucoup de buts… mais bon, ils avaient quand même énormément gêné Heaven. Et puis, certainement aurait-il fait tomber de son ballai ce stupide oisillon qui leur servait d’attrapeur, et qui avait dut attraper le vif en faisant de grands moulinets avec ses bras, désespéré. Car oui, Adam se débarrassait toujours des joueurs à problèmes.

La dernière fois, il avait réussit à éjecter Harris. Mais malheureusement, le vif d’or avait été attrapé juste après, se soldant par une défaite des vipères. Si jamais cette stupide blonde était tombée avant, sûrement auraient-ils gagnés. Vu qu’en dehors d’elle, l’équipe des jaunes et noir, était une véritable rigolade… Commençons déjà par Shinku, le préfet. Avec ses grands airs et sa tête à tarte, il énervait au plus haut point le jeune Sallers. Et puis il était ami avec cette grande perche de Symphonie, que le Serpentard détestait – elle faisait trop d’ombre à sa chère Lydia… elle, et ses amis « perfects » pas si parfaites que ça -. Scotts l’agaçait, à se tortiller comme un ver de terre sur son balai. Un jeu acrobatique, certes… Efficace… mais très ridicule, aussi. M’enfin…

Vous l’aurez comprit, Adam était de très mauvaise humeur. Et, en arrivant sur le terrain de Quidditch, il laissa libre court à sa mauvaise humeur en libérant les deux cognards que contenaient la caisse empruntée à Madame Bibine. Les laissant s’échapper, le jeune Sallers monta sur son balai, et s’élança dans le ciel, armé uniquement de sa batte. Puis, il s’exerça en donnant de grands coups à chaque fois qu’une des balles noire métallique venait vers lui, ou allant à leurs rencontres. Il se donnait des objectifs, comme tenter de viser dans la direction d’un certain nuage, ou autre. Ainsi, il pourrait s’exercer avec précision… Subitement, il eut l’idée de tracer des cibles en lettres de feu, qu’il faisait sortir de sa baguette magique. En attendant, il maintenait à distance les cognards grâce à un sortilège de protection qu’il avait apprit à la bibliothèque. Bref, dès qu’il eut finit de tracer ses cibles, il retira la barrière, et continua de frapper…

Comme il était plutôt bon batteur ( pour ne pas dire excellent ), il touchait à chaque fois l’une des nombreuses croix de feu qu’il avait fait s’élever dans les airs, en la réduisant en poussière à chaque contact. Puis, une fois que celles-ci furent toutes évaporées, il se décida à prendre une pause, et agita sa baguette en direction des cognards, qui s’immobilisèrent aussitôt, et repartirent docilement dans la boîte.
En nage, il redescendit rapidement vers la caisse des balles de Quidditch, où il avait posé une flasque d’eau… Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’il s’aperçut qu’il n’était plus seul…



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Lydia avait vraiment besoin de parler à son cousin Adam maintenant. Elle pouvait le laisser tranquille très longtemps, s’il le voulait, elle n’était pas trop collante, mais là, il y avait tellement de choses qu’elle avait besoin de lui dire. Entre sa cousine qui sort de sa boite on ne sait pas comment, et surtout la superbe blague qu’elle avait concoctée entre elle et cette espèce de gnome qui lui servait de petit frère. Il y avait aussi le fait que cette année, le nouveau professeur de potions les avait invités à se joindre à lui dans son club, et même si elle n’avait pas fait très attention à qui s’y trouvait, il semblait bien pertinent à la Serpentard qu’il faudrait épurer les membres de ce club prestigieux. Ne serait-ce que pour s’assurer que chacun des membres soit vraiment digne d’intérêt. Ah, et il fallait qu’elle lui pose quelques questions par rapport à cette Heaven Clarcks. Comme elle était dans l’équipe de Quidditch des vert et argent, Adam devait bien la connaitre. Elle lui demanderait son avis sur elle, même s’il ne devait connaitre que son coté sportif.
Lydia avait cherché d’abord dans la salle commune des Serpentards, puis dans quelques pièces où il aurait pu se trouver pour réviser. Ne le trouvant pas, elle avait prit un pull un peu plus épais et était sortie dehors, pour le chercher dans le parc, peut-être avait-il besoin de réfléchir ? Mais même près du lac, il n’y avait pas de trace de son cousin.
Dernière possibilité, puisqu’il était un sportif, la fausse brune se rendit au stade. Et effectivement, quelqu’un évoluait dans les airs sur un balai. Avec des cognards, bien entendu, et à en entendre les chocs qui résultaient des rendez-vous entre les balles et la batte, le joueur semblait y mettre toute sa rage.
Lydia préféra ne pas attirer sur elle la colère apparente de son cousin. Le laisser s’énerver sur les balles agressives était sans doute une meilleure solution, et puis, il ne semblait pas avoir noté l’arrivée de sa cousine. Tant pis, pour une fois elle serait patiente et l’attendrait. Le temps qu’il faudrait. Il se rachèterait plus tard, elle se chargerait de lui rappeler. Et puis elle était tellement fière de tout ce qu’elle comptait lui raconter, qu’elle pouvait bien le laisser se défouler un peu avant.
Il finit enfin par ranger son attirail. Lydia l’attendait, debout, en plein chemin vers les vestiaires. Elle avait les bras croisés, et un sourire qui voulait tout dire. « Tu t’entraines souvent avec de cette manière ? » lui demanda-t-elle, plus ou moins curieuse. En fait, la réponse l’intéressait peu, c’était surtout pour trouver une phrase pour commencer la conversation. « J’ai beaucoup de choses à te raconter, et j’avais énormément besoin de tout te dire maintenant. Tu prends une douche avant, ou je te raconte tout, tout de suite, mon cousin adoré ? » lui demanda-t-elle, se retenant à grand peine de vraiment tout lui déballer sans lui demander son avis. Lydia n’était pas d’une grande patience, mais pourtant, elle savait attendre son moment, lorsque cela était nécessaire à ses affaires. Mais là, pour son cousin, sur lequel elle s’était jetée d’ailleurs, tant pis pour le coffre avec les balles et le balai ( Elle était bien plus importante et agréable à tenir dans ses bras non ? ) elle pourrait attendre qu’il se sente frais et dispo pour écouter les nouvelles manigances de la vipère. « Je te jure que cela vaut la peine. Ah, et j’aurais aussi quelques infos à te demander sur Heaven Clarks. Elle joue dans l’équipe non ? » Demanda-t-elle pour l’allécher un peu.

Stats : 611 mots
Meuh non, c'est très bien! Puis il en faut bien des vrais méchants et langues de vipère!

OK

Tout en atterrissant en douceur près de la caisse contenant les balles de Quidditch, Adam soutint un instant le regard de Lydia, sa cousine, qui, après lui avoir décroché un sourire, engagea la conversation. Le jeune Serpentard se demandait si, oui ou non, elle souhaitait réellement une réponse. D’autant qu’il s’en souvienne, la jeune brune n’avait jamais suscité un intérêt pour le sport. Et encore moins pour le Quidditch, qui était selon elle, un sport de péteux. Avant qu’il n’ait eut le temps d’en placer une, la vert et argent enchaîna par la raison de sa venue. Des choses à lui raconter, des ragots, des petites nouvelles, des farces croquantes dont elle se vanterait d’être l’auteur, et la recherche d’un allié pour cracher son venin sur diverses personnes, toujours différentes. Adam savait d’avance qu’il était le partenaire parfait pour la partie des mauvaises langues, mais se demandait toujours, curieux, ce que sa moitié avait d’amusant à lui faire part. Après tout, le jeune Sallers était toujours aussi intéressé par les petites bassesses que Lydia avait pu faire. Et puis, quand bien même ça ne l’intéressait pas, l’héritier ne dirait rien du tout. Il aimait trop sa cousine pour se risquer à se quereller avec elle.
Laissant tomber la caisse de balles presque sur ses pieds – quel chanceux ! -, Adam serra brièvement la brune, qu’il ne voulait pas non plus salir avec toute sa transpiration. Elle s’en écarta donc rapidement, en lui adressant un regard d’excuse, pour ne pas qu’elle se vexe, puis répondit enfin :

« De temps en temps… De toute manière, le capitaine de Serpentard fait tellement de séances d’entraînement que je n’ai pas besoin d’en faire tout seul. Mais comme je me suis fait porter malade pour la dernière, parce que je n’avais pas envie d’y aller, il faut bien que je me rattrape. Mais bon, je préfère m’entraîner seul. Pas de gêneurs dans les pattes », soupira t-il, tout en pensant à des joueurs médiocres comme la plupart qui salissaient l’équipe des vipères. Il reprit : « Par contre, je vais prendre une douche avant. Je n’ai pas tellement envie de garder ces vêtements sales trop longtemps. Mais je ferais vite, ne t’inquiètes pas. »

Il ramassa rapidement ses affaires, posa tout sur son épaule, puis commença à se diriger vers les vestiaires, toujours suivi par Lydia, qui venait de lui demander s’il avait des infos sur Heaven Clarks. Hum. Ca dépendait de quelles « informations » elle voulait parler. Certes, il connaissait quelque peu la seconde année. Mais peut être qu’il était ignorant de ce que sa cousine voulait savoir. M’enfin. Il lui adressa un petit signe de tête patient, pour lui indiquer qu’il se retirait, puis se dépêcha de filer sous la douche. Il se déshabilla en quatrième vitesse, alluma l’eau, après avoir bien prit soin de fermer la porte à clé ( on ne savait jamais, Lydia aurait peut être une envie subite d’entrer dans la pièce, trop impatiente de lui dire ce qu’elle avait à lui raconter ). Il se savonna, se rinça, passa une main dans ses cheveux puis se rhabilla, et ressortit sur le terrain, le tout en dix minutes top chrono ( ce qui était encore bien trop pour Lydia, le jeune Sallers s’en doutait ).
Fin près à écouter sa cousine, le brun la conduisit vers les rebords du terrain, où quelques bancs étaient disposés, puis l’invita à s’assoir là. Prenant ensuite place, Adam finit par rompre le silence qui s’était installé :

« Je t’écoute, qu’as-tu donc à me dire ? Et que veux-tu savoir sur Clarks ? Je ne la connais que très vaguement, donc bon… je suppose que tout ce que j’ai entendu sur elle, tu l’as sans doute entendu aussi. Mais sait-on jamais »

Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, et il attendit, impatient, que Lydia commence à parler. Après tout, depuis qu’elle était arrivée, il se sentait d’humeur à en descendre quelques uns. Et puis bon, il ne fallait pas perdre les bonnes habitudes, non plus.
Le jeune brun se demandait tout de même à qui sa cousine avait bien pu faire des mesquineries. Sûrement la demi-fiente de hiboux qui lui servait de frère, Daniel, viendrait en première position. Puis, apparemment, Cherise Rowle, leur cousine, serai à l’honneur. Même si Adam ne savait que très peu de chose de cette Gryffondor, il la détestait aussi. Et, enfin, viendrait le tour d’Heaven, qui, Sallers n’en avait aucune idée, avait certainement fait quelque chose de mal. Au final, le sujet du frère d’Adam, Adrien, serai peut être abordé. Mais pour ce qui était du Poufsouffle, on préférait ne pas trop en parler…

Lydia, impatiente notoire, tapait déjà du pied lorsque son cousin avait à peine refermé la porte du vestiaire. Pour un peu elle serait allée l’accompagner sous la douche. Mais Adam, c’est Adam. Et Lydia mieux que personne savait qu’on pouvait ne pas apprécier du tout qu’on espionne sous la douche. Et puis, plus que de la pudeur, c’est du respect qu’elle lui témoignait. Et puis si elle commençait à le mettre dans une mauvaise position, il ne l’aimerait plus et elle s’en voudrait jusqu’à la fin de sa vie. Et puis Adam, comme nous le disions, c’était Adam, son cousin, son confident, son sauveur.

Bref, une fois son cousin tout frais et parfumé, Lydia fut très heureuse de pouvoir le coller à sa guise et respirer son odeur de gel douche de mec. Il n’y en avait qu’un dans tout Poudlard qui portait une odeur pareille avec autant de classe (Ndla : Lydia, fétichiste ? c’est à creuser…) Bref, maintenant qu’ils étaient ensemble, et surtout qu’Adam était tout ouïe pour elle et ses mesquineries, Lydia ne savait plus par où commencer. Allons, commençons par les bonnes vieilles habitudes. « Mon espèce d’elfe de maison rebelle s’est fichu tout seul dans les embrouilles cette fois. Figures-toi que cet immonde monstre des abysses s’est fichu en tête d’étudier la magie noire, jusque là, rien de neuf. Mais lorsqu’il se met à l’utiliser réellement, ça donne ça : l’affreuse mandragore pleurnicharde s’est fabriqué une espèce de senseur de sentiments. Il a une paire de bague qui semblent banales, une pour lui, l’autre et bien je ne sais pas encore pour qui. La sienne peut ressentir les émotions de l’autre porteur. Mon … hum… » Le mot n’était pas facile à prononcer, mais pour une fois, Lydia ne savait pas si elle devait être fière que son frère soit assez grand pour se mettre dans l’embarras tout seul sans son aide, ou s’en vexer « mon frère… tss, bref cet espèce de botruc inutile s’émancipe et je compte bien lui rappeler que j’ai le monopole des misères de sa vie. » Et voila, première nouvelle d’annoncée. Adam aurait peut-être un bon conseil à dispenser à sa cousine, pour l’aider ou juste l’aiguiller sur la manière de se servir de ceci contre son frère.

« Bref ! » Lydia agita nerveusement la main, et revint à un sujet qui l’intéressait un peu plus. Elle respira un grand coup, et regarda, presque honteuse, son cousin. « Cette, Heaven Clarks… hum… Elle… Enfin, je sortais de la douche, je venais de refaire ma couleur, et je suis remontée dans la chambre, j’ai fait ça un midi, je pensais que personne ne serait là, mais en fait si… Et Heaven, et bien, bon et bien, elle a absolument tenu à me faire porter ses fringues… » A ce moment, Lydia, affreusement nerveuse par rapport à d’habitude, elle qui savait si bien se contrôler, elle se triturait les doigts et se les tordait à se les casser. « Elle m’a vu en sous-vêtement ! » Et voila, comme ça c’était dit, puis Adam, sachant mieux que personne comme le sujet de son corps était si tabou pour Lydia, alors qu’une autre personne qu’Adam ait pu avoir ce pseudo privilège, alors que Lydia était si pudique et s’acharnait à cacher le moindre centimètre de peau… Et encore, ce n’était pas finit. « Elle m’a fait porter des affaire à elle, très courtes, bien trop courtes ! » Elle en était presque à pleurer. Elle s’était ridiculisée elle-même devant une fille plus jeune. Lydia se rongea un ongle puis un deuxième en moins de temps qu’il n’en faut pour lui dire stop. En même temps, d’habitude, sa manucure est plutôt chaotique, tout comme sa garde-robe, mais bon, se ronger les ongles, ce n’était pas son style à elle, toujours si posée et qui intériorisait le maximum de choses sans rien laisser paraitre. « Je veux juste savoir si je dois m’en méfier, d’après toi, si je dois me pencher sur son cas ou la laisser tranquille. Elle est au club du professeur de potion, d’ailleurs. J’imagine qu’elle pourrait être utile, mais je préfère avoir ton avis avant de faire quoique ce soit. » Et voila, Lydia, vipère renommée te reconnue, redevenait une fillette comme les autres, qui avait besoin d’être rassurée, d’avoir un conseil. Et son cher cousin Adam était le seul à qui elle pouvait demander tout cela.

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