Retour aux sources |PV- Terminé|

"C'est pas possible ce soir, je suis de garde." dit-il contrarié.

Raphaël fit une grimace, plissant les lèvres, constatant qu'il avait oublié que son meilleur ami était devenu Préfet et que certains soirs, il ne pouvait se montrer aussi disponible que l'année dernière. Raphaël au final haussa les épaules et reprit une mine normale. Ce n'était pas bien grave, mais il est vrai qu'il aurait bien aimé avoir l'aide de son Best pour réviser la Botanique. Il avait beau avoir un EE dans cette matière aux BUSE, il n'en restait pas moins que le Vert et Argent n'aimait pas cette matière et le seul fait d'ouvrir son bouquin était un supplice sans nom. Délire tout de même le ressentiment profond qu'il avait envers la Botanique et surtout envers la baudruche qui leur servait de prof.

"Aucun problème...amuse-toi bien alors!" fit-il d'un sourire complice.

Quentin n'était peut-être pas Terminator, mais un Serpentard en imposait toujours dans Poudlard et encore plus quand ce dernier faisait sa ronde le soir et surprenait des élèves en train d'enfreindre le règlement. Raphaël s'en serait sûrement donné à coeur joie. Oh non, il n'aurait jamais été violent, mais il était sûr que d'enlever des points et envoyer des piques bien sentis auraient été plus que jouissif. Mais tout aurait été dans le mesure...se faire respecter et craindre, okay, mais être vu comme un monstre, hors-de-question. Il y avait une certaine image à conserver tout de même. Il regarda sa montre tandis que Quentin continuait de bosser sur son devoir d'Arithmancie. Pour une fois, Raphaël s'était avancé et n'avait plus rien à faire que bûcher sur la Bota, et il avait compté sur son Best, mais comme ce dernier serait occupé, il s'y mettrait tout seul...quitte à se ramasser encore une caisse. Quoi que...c'était possible qu'il obtienne un 11 ou un 12 au lieu de toujours avoir ce stupide et horripilant 9,5 que la truie semblait s'amuser à lui mettre sans cesse. Et dire que dans les autres matières il excellait et que dans celle-ci, il trimait. Il trouvait ça tout simplement injuste. Il savait que ses mauvaises notes en Botanique étaient dues en grande partie au fait qu'il ne supportait pas la prof et ce qu'elle enseignait.

Voyant que son Best grattait, grattait et grattait encore sur son parchemin, Raph' émit un sourire puis se leva. Il avait laissé son sac dans son dortoir, mais ce n'était pas ça le plus important. Il se rendait compte que c'était un des rares moments de répit qu'il aurait dans l'année. Les BUSE étaient peut-être passées, mais les profs les préparaient déjà aux ASPIC prévus pour l'année prochaine. Alors vu qu'il n'avait rien à faire jusqu'à ce soir, il fallait absolument qu'il en profite pour sortir d'ici et aller s'aéerer. Il ne fallait pas oublier que les derniers jours de beau temps ne seraient plus qu'un souvenir dans très peu de temps et adieux soleil, tee-shirt, promenades agréables et temps tempéré. Ca sera plutôt bienvenue au ciel gris, aux gros pull, à l'enfermement et au froid. Raphaël dit quelques mots à Quentin comme quoi il sortait prendre l'air et qu'il se verrait tout à l'heure avant de partir vers le passage secret des Vipères et de se retrouver dans les sombres cachots devenus si familiers pour lui. Il pourrait s'y promener sans se perdre. Après tout, il entamait sa 6ème année et il avait appris à se repérer et à mémoriser les lieux dans sa tête comme s'il possédait avec lui une carte en 3D. C'est alors qu'il tomba sur Daphné. Il fut quelque peu surpris. Il l'a croyait à la Bibliothèque. Apparement, elle avait fini ses recherches. Il lui offrit un sourire avant de lui dire qu'il allait faire un tour. Il crut perçevoir une légère hésitation puis plus rien. Voulait-elle l'accompagner? Il ne lui aurait pas dit non, mais à cet instant, il préférait déambuler seul. Puis ils se séparèrent, Daphné retournant à leur Salle Commune et lui se dirigeant vers le Parc.

Le Parc était occupé par des petits groupes d'élèves de tout âge et de toute maison. Raphaël ne s'attarda pas sur eux, préférant passer son chemin. Il savait pertinnement que les Serpentards n'étaient jamais très bien accueillis. Et il trouvait cela discriminatoire! On les prétendait hautains, froids, fiers de leur personne, sarcastiques, un brin sadiques, et sectaires. Certes, ils l'étaient pour la plupart...et il n'y avait pas de quoi avoir honte! C'était les caractéristiques des Vert et Argent. Mais que pouvait-on dire quand on constatait que certains Gryffondors, Poufsouffles et Serdaigles se mettaient eux aussi à devenir sectaires? Raphaël les trouvait tous faux-culs! C'était de vrais hypocrites et agir de la sorte pouvait même les rendre quelque peu racistes. Hé oui...ce n'était peut-être pas envers une religion ou une couleur de peau, mais envers toutes une maison entière remplie d'élèves de 11 à 17 ans de laquelle on se détournait. Certains s'en portaient très bien et ne s'en rendaient même pas compte tellement ils étaient encrés de façon si absurde dans leur gue-guerre générationnelle totalement désuette et révolue. Mais certains, comme lui, commençaient à voir les faits autrement et constataient même avec amertume que ce qu'on leur avait inculqué n'était peut-être pas paroles d'Evangiles et qu'il fallait faire preuve d'ouverture d'esprit. Ces pensées nouvelles qui avaient déjà germées en lui l'année précédente s'étaient confirmées avec le retour de ce bon vieux Lord. Et puis il n'y avait pas que ça! Le fait que son frère de coeur sorte avec une Poufsouffle lui avait permis d'ouvrir les yeux plus rapidement. Rien de mieux qu'une bonne claque dans la tronche pour vous réveillez, n'est-ce pas?

Il avait atteint le Saule Pleureur _à ne pas confondre avec ce boxeur de Saule Cogneur_ sans prendre garde au fait qu'il était occupé par quelqu'un. Il avait l'esprit ailleurs, se posant des questions sur ce qu'il allait advenir de lui et du monde des Sorciers. Pleins d'évènements étaient survenus dans sa vie, mais aussi dans celles de monde magique. Révélations sur son passé, relations différentes avec son entourage et préoccupations adolescentes...Quant au monde magique, le retour de Voldemort avait effrayé bon nombre de personnes et le Ministère était en alerte maximum, surtout après la bataille au Département des Mystères. Apparement, Samuel n'avait pas participé, ce qui était logique au final, mais il en connaissait toute l'histoire dans les moindres détails. Il savait ce qui s'était passé avec les mômes, Apophis, Millers, Dumbledore et ce bon vieux Malefoy! Dans son milieu, la noblesse anglaise influente, certains, comme son père, savait qui avait été Malefoy dans le passé. Cela n'avait pas surpris Raphaël, mais il avait trouvé l'homme respectable bien idiot de s'être fait prendre et surtout...d'obéir à un tel déchet que Voldemort. Aux yeux de Raphaël, quand on s'abaissait à servir quelqu'un comme le faisait les Mangemorts, c'était qu'on ne possédait aucun amour propre et aucune dignité. Gibson savait que jamais il ne pourrait s'avilir de la sorte. Ce serait se déshonorer, se discréditer...pire, se renier lui-même.

Alors qu'il tentait de chasser ces pensées de son esprit, il porta son regard vers le Lac. Dire qu'il y a deux ans le Tournoi des Trois Sorciers s'était déroulé ici-même. Il n'avait même pas déposé son nom dans la Coupe de Feu...tout simplement parce qu'il n'avait pas l'âge et que contrairement à d'autres, il n'avait pas du tout été intéressé par le Tournoi en lui-même. Surtout pour gagner mille gallions. C'était risible et bien dérisoir pour le cadet des Gibson qui possédait une véritable fortune. C'est alors que revenu à la réalité qu'il sentit une présence à quelques mètres de lui. Discrètement, il porta son regard sur la personne en question et constata qu'il s'agissait du jeune fille qui devait avoir son âge à peu près. Brune, svelte et jolie, Raphaël était sûr de l'avoir déjà vu quelque part. Il l'avait sur le bout de la langue mais n'était sûr de rien. Il reporta son regard sur le lac pour ne pas paraître impoli tout en réfléchissant. C'est au bout d'une trentaine de secondes que Raph' pu se rappeler d'où il la connaissait. Elle faisait partie du Club de Slugh, tout comme lui. Il n'avait pas parlé ensemble lors de cette invitation bizarre dans le Poudlard Express, mais maintenant, il voyait qui elle était. De plus, elle était de Serpentard. Cependant, il y avait autre chose sur laquelle il buttait et il n'arrivait pas à mettre la main dessus.

Alors au lieu de chercher trois heures et pour faire sa connaissance, il s'avança jusqu'à elle, près du tronc où elle était paisiblement installée. Un très léger sourire apparut sur ses lèvres montrant ainsi qu'il n'avait aucune hostilité envers elle. Il resta néanmoins debout au cas où il indisposerait la jeune Serpentard puis prit la parole.

"Bonjour! Je peux me joindre à vous?" demanda-t-il d'une voix parfaitement neutre, mais de manière courtoise.

Son blason bien en évidence sur le haut de son torse, Raphaël vouvoyait pratiquement tout le monde excepté son entourage proche. Les personnes qu'il tutoyait et qui se permettaient de le tutoyer étaient de sa famille ou de ses ami(e)s proches. Quentin, Daphné ou Dawn en étaient justement.

Esfir était venue à cet endroit pour apprécier la solitude qu’elle connaissait bien depuis qu’elle avait eu cette étrange maladie, dont elle n’était même pas fichue de retenir le nom, même si, elle ne faisait aucun effort pour essayer de le mémoriser, non plus. Cela donnerait une étrange impression que tout ça serait réelle, et non un cauchemar dont elle se réveillerait bientôt. Cela pouvait paraître idiot, elle-même sachant parfaitement qu’elle ne dormait pas, mais elle entretenait parfois ce vain espoir de se réveiller dans son lit chez elle, en Russie.
La jeune fille n’arrivait jamais à s’enlever de la tête qu’elle était malade. Des images revenant en boucle lorsqu’elle se laissait aller, et particulièrement celle où les médicomages lui avait appris qu‘elle était gravement atteinte et pouvait oublier toute véritable guérison, néanmoins aujourd’hui elle refusait de se laisser aller à toute tristesse et regret. Après tout, elle venait de se prouver qu’elle pouvait vivre une existence "normal", maintenant ce qu’elle voulait savoir, c’était si qu’elle pourrait continuer comme ça tout le long de l’année. De plus, avec les BUSEs de fin d’année, elle n’avait vraiment pas choisit le meilleur moment pour revenir, puisqu‘elle devait éviter de trop stresser pour son métabolisme. Mais, elle n’aurait jamais pu supporter une année de plus enfermée dans son manoir avec pour seule compagnie ses parents qui l’ignoraient complètement. Fira avait plus parlé à son elfe de maison qu’à ses géniteurs. Ça donnait une assez bonne image de l’ambiance qu’il y avait chez elle. La russe avait beau sembler parfois froide, ce n’était pas pourtant qu’elle aimait ces ambiances tout au long de l’année, d’ailleurs qui aimerait ?

Fixant l’horizon du lac d’un air absent, l’adolescente n’était plus vraiment dans la réalité, elle distinguait des bruits dont la plupart du temps étaient des fous rire lointain, mais elle ne faisait pas la liaison avec son cerveau. De plus, quel était l’intérêt de regarder ces élèves rire pour quelque chose dont elle n’était même pas apte à comprendre à cause de la distance ? Et, il ne fallait pas oublier qu’elle n’était pas venue ici pour observer les coutumes des élèves qui ne lui lançaient pas un seul regard. Ce n’était qu’un bruit de fond qui ne méritait tout simplement pas son attention.
De toute façon, elle était certaine qu’elle ne serait pas dérangée, les Serpentards n’avaient pas vraiment bonne réputation dans cette école, et certains élèves préféraient faire de long détour pour éviter d’en croiser certains. Esfir pensa sarcastiquement qu’avant, certains Gryffondors évitaient de la croiser puisqu’elle était devenue la bête noire de certains d’entre eux, aujourd’hui la russe était tout simplement incapable de reconnaître ces derniers. A moins qu’ils étaient partis dans une autre école ? Quelque part, Fira avait été complètement stupide en ce temps là, mais c’était la bonne époque de l’insouciance, où l’on croyait que rien ne pouvait arriver à part quelques points en moins ou quelques heures de colles. D’ailleurs, elle se souvenait qu’elle en avait eu une, simplement parce qu’elle avait dit que Lockhart était un professeur incompétent, ce qui était la stricte vérité. De plus, la Serpentard n‘avait jamais trouver cet homme "beau", au contraire, il ne s‘était jamais distingué par sa classe, un sourire qu‘elle avait trouvé forcé et exaspérant, et des propos égocentrique, mais c‘était peut être parce qu‘en ce temps là, elle ne s‘intéressait pas aux garçons, aujourd’hui elle ne l‘avait pas classé dans l‘ordre de ses priorité, loin de là, mais, elle était tout de même sensible au charme masculin. Fira pouvait trouver un mec mignon, sans pour autant lui courir après, ou chercher à le connaître, ce qui aurait été vraiment humiliant pour elle. Cependant, c’était plaisant de voir qu’elle se souvenait d’à peu près tout, de la tête des anciens professeurs de DCFM surtout; puisque tous les ans il y avait toujours un professeur différent. Heureusement d‘ailleurs qu‘elle s‘en rappelait, après un an de détention au manoir des Nabirotchkina, elle n’avait eu que ça à faire. Et apparemment, d’après ce que Dawn lui avait dit en début de vacances, elle n’avait rien perdu pour les cours de DCFM avec la prof de l‘année dernière. Esfir n’avait même pas penser à demander le nom à sa cousine. A vrai dire lorsque cette dernière lui avait dit que la prof ne portait que du rose, elle avait préféré ne pas le connaître. De plus, elle n’était pas vraiment une fan de la dictature, elle était bien trop habituée à avoir des privilèges venant d’une famille riche, et de sang pur, cela lui paraissait normale.

Esfir fut brusquement sortit de ses pensées alors qu’elle regardait le lac la faisant légèrement sursauter et l’obligeant à revenir à la réalité. Apparemment elle avait eu tord, on avait osé déranger une Serpentard. Fira ne l’avait même pas entendu venir et ne savait même pas s’il était là depuis longtemps, tournant lentement la tête pour voir qui était le courageux, la première chose qu’elle vit, ce fut le blason de la maison : un serpent et des couleurs vert et argent, ils étaient tous les deux à Serpentard. Redressant un peu plus la tête pour observer le visage de la personne, elle vit que c’était un jeune homme d’à peu près son âge, quoique peut être un peu plus vieux. Il lui adressait un léger sourire et Esfir le lui rendit naturellement, c’était la moindre des politesses. Cependant, ce fut plus son regard que son sourire qui attira son attention, d’une couleur gris vert, les même que ceux de sa sœur, cependant ils ne dégageaient pas du tout la même expression. Ce qui intrigua quelques peu la russe qui n‘arrivait pas à mettre le doigt dessus, sans qu’elle ne montre un quelconque signe de curiosité extérieure. Elle détestait qu’on puisse lire en elle comme dans un livre ouvert.

-Oui, bien sûr…

Se décalant légèrement histoire de donné un peu plus de place au jeune homme, elle reporta son attention sur le lac. Cependant, elle n’admirait plus le jeu des couleurs, et analysait un peu la situation. Le Serpentard ne lui avait pas été inconnu, puisqu’elle l’avait vu dans le Poudlard Express, tous les deux avaient été invité au club de Slugh. La jeune russe au moment d’entrée dans le train avait souhaiter faire une apparition discrète, après avoir été conviée, elle avait conclu que c’était raté. Bref, lorsqu’elle était arrivée dans le compartiment, elle avait regardé toutes les personnes qu’elle pouvait se remémorer. Beaucoup avait fait partie des gens dont elle ne gardait strictement aucun souvenir, dont lui. Il l’avait aussi vouvoyé, ce qu’elle n’avait jamais entendu à Poudlard. Pour elle, cela n’avait rien de choquant, au contraire, elle était habituée avec les réceptions. Elle était donc venue à la conclusion que ce jeune homme était un sang pur, ou du moins, une personne riche. Cependant, il aurait dû lui taper dans l’œil durant ses trois premières années à Poudlard, les gens distingués se faisaient de plus en plus rares et il était à Serpentard, comment aurait elle pu le louper ? A moins que sa mémoire lui jouait un très mauvais tour. Non, c’était impossible, elle était capable de se rappeler des visages d’autre maison et dont elle n’avait jamais trouvé digne d’intérêt, alors elle se serait souvenue de son voisin du moment. En plus, elle ne pouvait pas cacher qu’il était mignon, enfin bon, avant elle trouvait tout le monde moche, sauf elle évidement (XD) alors il valait mieux qu’elle évite de se baser sur ça. Fira trouvait frustrant de ne pas le voir apparaître dans ses souvenirs, mais après tout, il y avait peut être une bonne explication.

Esfir était une personne calculatrice, la vie c’était comme les échecs, il fallait toujours avoir un coup d’avance et/ou s’adapter pour atteindre la réussite. Simplement, ici, la personne ne lui paraissait pas hostile, la russe avait oublié ce détail pour le moins important. Il semblait, que la jeune adolescente était devenue un peu trop méfiante envers les gens. Cette pensée la fit sourire intérieurement, elle qui avait eu peur de ne pas l’être assez après avoir eu une première véritable conversation avec Dawn l‘été dernier, les cousines ne s‘étaient jamais vraiment connues auparavant et n‘avait fait aucun véritable effort jusqu‘à dernièrement, l‘une parce qu‘elle était très attachée à sa famille, et l‘autre parce qu‘elle avait envie de parler avec quelqu’un d‘autre qu‘avec sa sœur Ksénia et son frère Misha. Bref, Fira avait vite apprécier Dawn et avait un peu peur de s’attacher à elle…
D’ailleurs elle devait arrêté de réfléchir, elle se rendit compte que le silence s’était installé depuis un moment, les deux personnes sûrement plongées dans leurs propres pensées. Enfin, elle espérait, c’était le comble de l’impolitesse de faire attendre quelqu’un. Retournant la tête un air impassible et un regard restant froid, comme toujours, elle répondit d’une voix tout aussi courtoise avec un léger sourire :

-Je suis désolée, je n’ais pas l’honneur de vous connaître… Vous êtes ?…

Fira s’excusait à la fois pour son manque d’attention, mais aussi de ne pas le reconnaître. De plus la question pouvait paraître déplacée, mais Esfir devait avouée qu’elle ne possédait pas cette qualité qu’était le tact, et elle ne savait vraiment pas comment on pouvait tourner cette question autrement, à moins que ce soit trop tôt pour le demander ?
Rhaaaa s’obligeant à arrêter de douter, elle n’était pas véritablement à l’aise avec le jeune homme, tout simplement parce qu’elle était en pleine crise de doute depuis qu’elle avait commencé à fréquenter des milieux un peu plus peuplé que son manoir et sans oublier son asociabilité légendaire qui apparemment ne l‘avait pas encore quitté, c’était carrément pathétique du point de vu de Fira. Une sang pur qui manquait d‘assurance ; franchement c’était injuste. En plus, ne pas savoir à qui elle avait à faire la rendait quelque peu perplexe. Heureusement pour Fira, aucun sentiment ne se laissait voir sur son visage blanc qui lui donnait généralement des allures de malade, cependant, aujourd’hui le soleil avait semble-t-il réchauffé ses joues, lui donnant une teinte légèrement plus rosé, la rendant un peu plus "vivante".

Il s'y attendait, il l'avait fait légèrement sursauter. Il était toujours délicat d'aborder quelqu'un sans le faire réagir brusquement ou qu'il soit surpris. Ce qui était le cas de la jeune fille à qui il avait adressé la parole. Il se demandait si un jour il ne tomberait pas sur quelqu'un qui ne réagirait même pas à son contact?! Mais d'un côté, il pouvait comprendre ce qui l'avait étonné. Venir pertinnement déranger une Serpentard, il fallait être culotté. A moins d'être de la famille ou un Vert et Argent, personne n'osait se frotter consciemment à la maison des Vipères. De toute façon, la réalité était plus qu'évidente: on avait peur de ce qu'on ne comprenait pas. Les autres maisons ne pouvaient pas réellement comprendre qui ils étaient. La plupart des autres élèves de Poudlard n'avaient pas reçu cette éducation propre aux Serpentards. Ils ne pouvaient comprendre le poids qu'ils avaient sur les épaules et les responsabilités qui les attendaient à leur sortie de l'Ecole de Sorcellerie. Alors être un Serpentard, c'était comme être condamné par un destin qu'ils tentaient de changer, dans la mesure du possible. Certains d'entre eux y échappaient et faisaient ce qu'ils pouvaient pour suivre la voie qu'ils avaient choisi, malgré quelques obstacles. Raphaël avait réussi à se défaire de l'emprise parentale. Certes, cela avait été dur, mais à force de prise de tête et d'entêtement, le cadet des Gibson avait obtenu ce qu'il voulait le plus: la liberté.

Quant à la jeune Serpentard, tourna la tête dans sa direction, il avait tout de suite noté qu'elle avait remarqué qu'il était de la même maison qu'elle. Elle leva la tête, silencieuse, n'ayant toujours pas donné son accord. Normal au fond! Lui-même observait toujours celui ou celle qui venait l'aborder sans raison apparente avant de donner sa bénédiction. Une bénédiction d'ailleurs qui était rarement positive. D'un côté, il n'était abordé que part très peu d'élèves d'autres maisons. Et quand ça arrivait, c'était toujours grandement ennuyeux. Les petits des autres maisons le faisaient mourir d'ennui à un point qu'il les ignorait totalement. Enfin....tout dépendait de qui il s'agissait. Un exemple: Heaven était l'une des rares à avoir son attention. Faut dire qu'il s'agissait d'une jeune fille fort intéressante et que Raphaël, malgré son tempérement distant et froid, s'était attaché à cette gentille petite peste. Tiens...la jeune fille qu'il venait d'aborder était elle aussi brune. Il se rendait compte que c'était le point commun entre Dawn, Heaven et Daphné. Elles étaient elles aussi brunes. Elle lui rendit son sourire presque automatiquement et l'invita à s'asseoir. Il la remercia, puis s'assit à ses côtés, gardant une distance raisonnable pour ne pas empiéter sur son espace et pour ne pas qu'elle croit qu'il n'était là que pour la charmer, ce qui n'était nullement le cas. Sa seule vue l'avait intriguée dans le sens où il savait où il l'avait vu, mais il y avait autre chose qu'il n'arrivait pas à trouver et qui l'ennuyait. Cette fille lui rappelait vaguement quelqu'un, mais impossible de mettre le doigt dessus.

Frustrant! Oui, c'était le terme exact et le plus approprié à ce qu'il pouvait ressentir. Mince alors, s'il avait été plus attentionné cette fois-ci, il l'aurait sûrement remarqué avant. Effectivement, la Vert et Argent lui était étrangère et il trouvait ça...perturbant dans le sens où il l'aurait remarqué depuis longtemps. Elle devait être en 5ème année ou 4ème année si elle faisait plus vieille que son âge...Etrange alors qu'il ne la reconnaisse pas tout de même! Il voulait bien reconnaître être distant avec les autres, mais pas au point de ne pas les remarquer. La seule explication plausible qu'il trouvait et qui paraissait farfelue, était que la Vert et Argent n'était là que depuis la rentrée, ce qui expliquerait tout. Mais alors il fallait que sa famille ou elle-même soit connue pour intégrer le Club de Slugh. Et puis, il ne voulait pas en démordre, elle avait des airs de famille avec quelqu'un qu'il connaissait. Mais impossible de faire le lien entre les deux. Peut-être qu'il se faisait des idées. Mais il en doutait vu la mémoire infaillible qu'il possédait. D'ailleurs, sa mémoire il l'avait exercée très jeune avec les échecs et les cours que lui donnait son père.

Installé à ses côtés, tourné plus dans sa direction pour ne pas à avoir à se tordre le cou à chaque fois qu'il souhaitait lui parler, le silence avait lui aussi prit place entre les deux jeunes gens. Au début, il pensait qu'il était préférable d'entamer la conversation puisque c'était lui qui était venu l'aborder, mais il n'avait pas ouvert la bouche. De plus il savait qu'il avait oublié un truc...d'important! Il était trop préoccupé à rechercher qui était cette fille du Club de Slugh pour s'être présenté et même lui l'avait zappé. Très intelligent ça! Il ne risquait plus de l'oublier. La vue était toujours plaisante de là où ils étaient placés. Le Saule pleureur offrait une étendue reposante...surtout que les feuillages les protégeaient des regards indiscrets. Il fallait vraiment être proche de l'arbre, comme lui l'avait été, pour remarquer leur présence. Toujours dans ses pensées, la voix de la Serpentard le fit revenir à la réalité. Effectivement, elle avait vu juste...il ne s'était pas présenté et il manquait à tout ses devoirs. Mais dans sa demande, il y avait quelque chose qui le rassurait. Alors elle aussi ne le connaissait pas. Il n'était donc pas le seul!? C'était déjà ça! Il n'avait pas à chercher trois heures. Si elle non plus ne le connaissait pas, c'était qu'il se faisait peut-être trop d'idées. Courtoise, un léger sourire aux lèvres, la Serpentard n'est restait pas moins froide et impassible. Enfin...impassible pour bien nombres de mortels!

"Je ne me suis pas présenté, veuillez m'excuser. Raphaël Gibson, 6ème année. Et à qui ai-je l'honneur?" demanda-t-il tout aussi poliment.

Un léger sourire sur les lèvres, Raphaël avait tout de même hâte de savoir à qui il avait affaire et si son nom lui disait ou non quelque chose. Il n'y avait rien de plus frustrant de ne pas pouvoir mettre un nom sur un visage. Connaissant Raph' en plus, il aurait pu s'offusquer qu'elle ne sache pas qui il était...mais il en était presque plus soulagé qu'autre chose. Imaginez un peu le tableau: elle, elle sait qui il est, et lui ne sait rien sur elle. Ca ne le ferait pas du tout, et pour la première fois de sa vie, il aurait eu honte! Voilà pourquoi intérieurement il était plus soulagé qu'offusqué! Bien évidement, rien ne paraissait dans ses gestes ou sur son visage. L'éducation, le temps et les expériences pouvaient faire des miracles. A force de ne plus rien montrer, les autres ne savaient même pas qui vous pouviez être. Et visiblement, la jeune fille qu'il venait d'aborder ne montrait rien elle aussi. Après, il restait à savoir si son esprit était aussi fermé que son visage. Il en connaissait beaucoup, de sa maison surtout, qui savaient parfaitement cacher leurs émotions et qui intérieurement étaient de vrais livres ouverts. Qui pouvait leur en vouloir? Il n'avait pas pour père un Maître dans ce domaine! Mais comme à son habitude, il préférait opter pour la découverte et garder ses distances. Ses dons, même quand il en avait envie, il ne les utilisait qu'en dernier recours.

[désolée, pas top la qualité :s et merci d'avoir répondu en avance pour ton rp ^^ j'ai dû me faire passer pour une ch*euse ^^']


Lorsqu’elle apprit comment il s’appelait, son nom avait tout de suite fait tilt dans sa tête. Dawn l’avait mentionné lorsqu’elles s’étaient revues dans un dîner familiale. Il était entré dans l’équipe de Quidditch juste après qu’elle soit partie, mais de là, à dire si il y était toujours, Esfir n’aurait su le dire. Il sortait aussi avec Daphné, mais là, c’était une information qu’elle considérait purement inutile. La jeune fille se fichait de qui sortait avec qui, de plus, elle considérait que ce n’était pas ses affaires. La seule relation pour laquelle Fira avait montré un signe de curiosité c’était entre sa cousine et Isaac, simplement parce qu’elle appréciait Dawn, néanmoins, elle n’avait posé qu’une question, même si, à ce moment là, elle devait avoué qu’elle avait mis les deux pieds dans le plat.

Bref, la russe savait que le jeune homme était un sang pur anglais, et sa famille réputée. De plus, la famille Gibson était venue une fois dans une conversation familiale, elle ne savait trop comment, ni pourquoi, et aurait été incapable de retranscrire ce que ses parents avaient dit. Cependant, elle se souvenait que son frère cadet avait précisé que Samuel Gibson était un joueur de Quidditch international, ce jour là, Esfir n’avait même pas pris la peine d’écouter la conversation, ne se sentant absolument pas concernée. Son frère était un véritable fan de Quidditch, et suivait les championnat de très près ; il était capable de citer la totalité des joueurs de chaque équipes, alors le nom de Samuel Gibson n’avait été qu’un nom parmi tant d’autre à ce moment là.
Le Quidditch et elle n’étaient plus de très bons amis depuis quelques temps maintenant. En fait, à chaque fois qu’on parlait de ce sport, Fira ne pouvait s’empêcher d’avoir un pincement au cœur, la jeune fille n’avait pas touché un balais depuis plus de deux ans, et elle n’avait pas l’intention d’y remédier jusqu’à la fin de sa vie.

Elle connaissait quelqu’un qui aurait été capable de faire beaucoup de choses pour être amis avec Raphaël Gibson, ne serait ce que pour rencontrer le frère aîné du jeune homme. Esfir ne pu s’empêcher d’avoir un regard mauvais à l’intérieur. Cependant, rien ne la trahissait à l’extérieur, un regard toujours aussi froid que les températures les plus basses dans son pays, mais elle gardait ce sourire courtois qui ne la lâchait pas. On aurait pu croire que venant d’une autre personne, elle serait crispée, néanmoins, sur Fira cela semblait tout a fait naturel. L’adolescente savait qu’elle devait ça, à son éducation de sang pur que sa mère lui avait enseigné lorsqu’elle était enfant. D’ailleurs, elle se souvenait que cette dernière avait eu beaucoup de mal à inculquer ces règles à sa petite fille qui montrait un tempérament indomptable à l‘époque… Aujourd’hui beaucoup plus fermée, ce n’était pas pour autant qu’elle se laissait faire. Un Serpentard restait un Serpentard quoiqu’il se passe dans sa vie, certes elle n’était plus cette petite peste d‘autrefois, mais il fallait tout de même faire attention. Un serpent, ça mord quand on s’y attend le moins, et de façon violente…

-Esfir Nabirotchkina, 5ème année.

La Serpentard n’était pas vraiment sûre que son nom soit connu en Angleterre, contrairement en Russie, qui était un des plus renommé. Son père avait peut être des relations avec des personnes du Royaume Uni étant Mangemort ; cependant, Esfir restait très loin des affaires de son paternel, il voulait protéger les sangs purs peut être, mais il devait se mettre dans l’idée que dans plusieurs générations se ne serait plus qu’un vague souvenir. Ça ne servait à rien de se voiler la face, les sangs purs commençaient à disparaître de la surface de la terre, la majorité étant mort avant d‘avoir pu enfanter parce qu‘ils avaient suivit le Seigneur des Ténèbres. De plus, elle trouvait cette guerre complètement stupide, la russe ne se sentait vraiment pas concernée, et ces temps ci, qu’elle vive ou meurt lui était complètement égale. Elle avait perdu toute joie de vivre, elle-même ne s’en rendant pas réellement compte…

De loin, on aurait pu croire que les deux personnes s’entendaient bien grâce au sourire qu’ils avaient. Cependant, ceux qui avaient eu la même éducation qu’eux, pouvaient deviner sans mal que c’était seulement de la politesse pure et simple. Les deux personnes se montraient inexpressifs dans leur regard et leur traits de visage et cela fit sourire intérieurement Fira. C’était toujours de ceux là qu’il fallait se méfier le plus, puisqu’on ne savait jamais de quoi ils étaient capable, les caractères restant mystérieux, on ne pouvait savoir si les personnes étaient dangereuse ou pas. Pour la jeune fille cette catégorie était toujours périlleuse à fréquenter, surtout quand elle était à Serpentard. La russe considérait cette maison comme étant la plus imprévisible, puisque la maison des verts et argent était plutôt du genre à réfléchir à la meilleure stratégie sans se laisser aller aux émotions. C’était toujours plus intelligent que de foncer tête baisser dans le tas sans prendre le temps d‘évaluer les risques, contrairement à une autre maison, certains appelaient du courage, pour Fira c‘était plus de la stupidité qu‘autre chose, ce n‘était pas avec un cœur d‘or et une détermination en béton qui pouvait tout résoudre, sinon ça se saurait, et Voldemort ne serait plus de ce monde depuis bien longtemps...

Esfir ne pu s’empêcher de regarder dans les yeux son interlocuteur, ils avaient beau être froids et ne rien montrer, il y avait quelque chose qui intriguait la jeune fille, ce qui commençait à légèrement lui taper sur le système, bien qu’aucune impatience apparaissait sur son visage. Pourquoi n’arrivait elle pas à mettre le doigt dessus ? Pourtant quelque chose lui disait que c’était évident. Mettant à plus tard cette question, après tout, elle aurait tout le temps d’analyser plus tard, elle décida de détourner le regard par simple politesse, certaines personnes pouvaient être mal à l’aise, bien qu’elle doutait que c’était le genre de Raphaël, s’il y avait bien une chose qu’on pouvait savoir sur les personnes impassibles, c’étaient qu’elles étaient difficilement impressionnables. Après, tout dépendait de l’expérience acquise et ce n’était pas forcément en fonction de l’âge, parfois les personnes grandissaient à cause d’évènement malheureux, les faisant mûrir prématurément sans avoir rien demandé.

-Je suppose que vous devez connaître Dawn Kostovak ?

Fira avait instantanément pensé à sa cousine, ils étaient tous les deux à Serpentard et dans la même année, ça paraissait donc évident qu’ils se connaissaient, la question semblait désormais idiote aux yeux de la jeune fille. Maintenant, ces derniers étaient peut être amis, puisqu’en y repensant, Raphaël et Dawn avait dû être dans la même équipe. Non, c’était même sûre qu’ils aient joué ensemble, si elle avaient bien entendu, sa cousine avait quitté l’équipe cette année, mais elle n’était sûre de rien. Il faudrait qu’elle lui demande à un détour de couloir, d‘ailleurs, si elle y pensait. Elle avait beau avoir une très bonne mémoire, elle était aussi très sélective, des choses qu’elle considérerait comme indigne d’intérêt, elle oubliait très facilement. C’était un peu sa façon de rester maîtresse de ses choix, bien qu’elle était parfaitement consciente que ce n’était qu’une illusion. Ses parents lui bridait son libre arbitre, et elle ne pouvait pas vivre comme elle le voulait. La jeune fille s’y était résolue depuis bien longtemps, et elle savait pertinemment qu’elle n’était pas toute seule.

[Pas du tout, j'avais dit que je te répondrais vite Cependant, désolé pour le retard de celui-ci. J'espère juste que ça conviendra!]

Ah...Malgré la discrétion de la jeune Serpentard, Raphaël avait noté qu'elle avait réagit en l'entendant décliner son identité. Il n'en était point du tout surpris. Ce qui l'aurait surpris, c'est qu'elle montre justement qu'elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam...ce qui était en partit la réalité. Après tout, l'un et l'autre n'avaient pas le souvenir de s'être déjà vu, ce qui était un exploit en somme. Donc, pour en revenir au sujet, normal qu'elle réagisse à son prénom et surtout à son nom. Les Gibson n'étaient pas n'importe qui dans le monde de la Sorcellerie. Ils étaient même connus jusqu'en Russie. Effectivement, sa cousine et son oncle paternel par la même occasion, habitent la Russie. Mais pas simplement, à Poudlard, malgré son côté distant et discret, il ne passe pas inaperçu et possède une certaine popularité...qu'il ne recherche pas spécialement. De plus, bien que les Gibson soient connus et respectés, il y a autre chose qui rentre en compte. Son frère! Hé oui, Raphaël avait un frère aîné et ce n'était pas n'importe qui. Il était très célèbre, envié et jalousé aussi bien que désiré. Raph avait une relation privilégiée avec lui et peu de personnes pouvaient se vanter de faire partie de son cercle d'amis ou bien même de son entourage. Avait-elle fait le lien entre les deux? Possible! Quiconque avait un brin de jugeotte pouvait aisément découvrir le pot-aux-roses. Elle ne serait de toute façon pas la première à l'aborder à propos de Sam pour s'assurer de leur lien de parenté. Lui, cela ne lui faisait ni chaud ni froid, bien qu'il devait admettre qu'intérieurement, il était plutôt fier de la réussite de son frangin et qu'il était quelque peu admiratif de ce qu'il avait accompli à coups de sacrifices.

Quand il lui arrivait de penser à ce qu'il désirait faire une fois sortie de Poudlard, il restait longuement songeur. Il était quasiment certain de vouloir endosser ce rôle, mais il se demandait comment réagirait son père. Pire, sa mère! Elle ne comprendrait sûrement que son cher fils se lance dans un tel milieu. Auror passait, mais là, il y aurait sûrement des dents qui grinceraient. Et d'un côté, il pouvait comprendre. Il serait le premier de sa famille, de la lignée des Gibson à s'engouffrer dans une telle affaire. Lui, il voyait ça comme un bussiness! Mais il avait bien de nombreux arguments pour se faire entendre. Accepter n'était pas le principal! Après tout, l'année prochaine ne serait-il pas devenu majeur? Il n'aurait donc plus de compte à rendre. De plus, il n'aurait aucune crainte de se voir déshérité vu la fortune qu'il amasserait en travaillant dans ce milieu. De plus, en portant le nom "Gibson", il aurait encore plus de crédit. Le hic était de savoir s'il resterait du côté 'sorciers' ou du côté 'moldus'. Il n'avait pas encore arrêté sa décision. Parfois, il envisageait même de faire les deux. Ce qui n'était pas impossible au final. Il porta son regard vers Esfir Nabirotchkina. Elle venait tout juste de se présenter, un sourire courtois sur les lèvres. Façade ou sincère salutation? Il ne pouvait être sûr de rien. Dans leur milieu, tout n'était-il pas que façade? Il ne connaissait malheureusement pas la jeune fille. Son nom ne lui disait pas grand chose...Quoi que...il n'était pas très sûr de ce qu'il avançait. Malgré tout, Nabirotchkina n'était pas étranger à ses oreilles, mais impossible de remettre le nom dans le contexte. Excepté qu'il était d'origine russe. A ce sujet, il n'avait pas de doute! Une de ses meilleurs amies était russe, de plus, sa tante l'était aussi et il avait passé quelques séjours en Russie auprès de Jade...Cependant, il ne voyait pas qui elle pouvait être. Néanmoins, Raphaël était un bon physionomiste et il en connaissait un rayon sur le monde qu'il côtoyait. Elle était issue d'une très bonne famille, aisée, et elle avait une éducation sans faille. Pas de doute, elle était de son milieu. Il les sentait à des kilomètres à la ronde. Quand on côtoyait dès son plus jeune âge de telles personnes (sans être péjoratif aucunement), il était normal de le repérer aussi facilement.

"Enchanté Esfir! Excusez-moi, mais si je ne me trompe, n'êtes-vous pas russe?" demanda-t-il poliment, un simple sourire sur les lèvres, presque sûr de la réponse qu'elle lui fournirait.

En regardant Esfir avec un peu plus d'attention, il se rendit compte qu'elle était jolie. Bon, ça au premier coup d'oeil, on pouvait s'en rendre compte très facilement, mais lui...enfin, quand il était préoccupé ou quand il avait autre chose en tête, il ne faisait pas particulièrement attention, ce qui pouvait vexé certaines jeunes demoiselles. Il l'avait déjà noté dans certaines réceptions mondaines. Au début, il s'excusait et s'en voulait de ne pas avoir été assez attentif et attentionné, mais aujourd'hui, il s'en foutait royalement. Il avait parfaitement le droit d'être dans ses pensées et de ne pas saluer une demoiselle pour sa beauté ou sa toilette. Prendrait-il ombrage si on ne lui faisait pas de compliment sur sa tenue ou son physique? Absolument pas! Y a pas que ça à faire dans la vie. Cependant, il y avait une chose contre laquelle Raphaël ne pouvait se battre. Il était particulièrement gentleman et il aimait les jolies filles. Charmeur, un brin séducteur...il savait parfaitement qu'il pouvait jouer de ses atouts physiques quand il le voulait, mais personnellement, il restait convenable. Et puis il avait une copine et il savait pertinement qu'elle n'accepterait pas qu'il s'amuse à charmer une autre fille qu'elle. Et puis, même s'il était particulièrement attaché à Daphné, il pouvait parfois ressentir l'envie, voir le besoin de jouer de son charme sur la gente féminine. Et à cet instant, même s'il savait que c'était impensable, il essayait d'imaginer Esfir en serveuse ou bien strip-teaseuse. Evidement, vu son milieu, jamais elle ne fréquenterait les bars ou les night-clubs, mais ça n'empêchait pas Raph de rêver. C'était fou! Il avait tellement imaginé son projet futur qu'un certain réflexe s'était installé chez lui. Dès qu'il croisait une fille mignonne ou jolie, avec un physique avantageux, il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer en train d'occuper un des postes de son futur job. C'était devenu automatique. Et il en avait vu des jolies filles à Poudlard...mais certainement aucune, en tout cas, aucune de celles qu'il connaissait, n'aurait l'envie de devenir strip-teaseuse ou entraîneuses (offre un peu de compagnie à des hommes en échange d'argent ou autres cadeaux. Sorte d'échange de bons procédés. Escorte-girl.).

Evidement, Raphaël était quelqu'un de censé et de réfléchit. Il n'avait parlé à personne de son projet et pour deux raisons tout à fait normales. La première est qu'il serait peut-être mal vu de vouloir vivre dans un tel milieu et deuxièmement, rien n'était fait. Il avait encore deux ans pour peaufiner son projet. Quand il sera sûr, peut-être en fera-t-il part à ses amis les plus proches. Pour le moment, ce côté-là de sa personnalité ne serait que nocturne. Le reste de la journée, il aurait un métier honorable au sein du Ministère. Le jour, il serait le Raphaël que tout le monde connaissait: froid, hautain, posé, malin, implacable mais diplomate et la nuit....La nuit, son côté sulfureux resortirait. Requin, sombre, ambigü, impénétrable et Maître des lieux. Il pensait être différent de son frère aîné, mais il se rendait compte qu'en grandissant, ils avaient des points communs. Alors qu'il pensait ne pas être un type séducteur et tout ce que cela comporte, il se rendait compte qu'il se retournait sur le passage d'une jolie fille, quitte à la regarder avec insistance jusqu'à temps qu'elle rougisse de ce regard gris-vert. Et cela lui apportait une sensation qui lui plaisait. Par contre, regarder ne voulait pas dire toucher. De toute façon, ça serait manquer de respect de se comporter de la sorte...aussi bien envers la fille en question qu'envers Daphné. Il y avait des limites à ne pas dépasser, et Raphaël en était conscient. Il s'arrêta sur ses yeux avant de reporter son regard vers le Lac. Il y avait un truc qu'il venait de perçevoir, mais il n'était pas tout à fait sûr. Malgré le regard froid et impassible d'Esfir, il avait cru croiser un regard interrogateur...à moins qu'il ait été scruteur? Visiblement, elle cherchait quelque chose, mais était-ce lui l'objet en question de cette recherche ou bien un quelconque souvenir qu'elle tentait de se rappeler. Lui, en tout cas, il était sûr de ne l'avoir jamais croisé à une réception mondaine. Elle vivait donc peut-être bien en Russie. Il serait donc possible que Jade la connaissait. Ou bien Dawn?! Dawn et Damian devaient peut-être connaître Esfir vu qu'ils étaient tout deux Russes!? Il aurait pu passer à côté de ce regard si Raphaël, en plus d'être physionomiste, ne possèdait pas de réels dons pour 'lire', si on peut appeler ça 'lire', dans les pensées ou perçevoir les émotions d'autrui. Lui n'avait jamais rien demandé perso. Il s'était juste plié à la volonté de son père et à la devise familiale. Et malgré les entraînements épuisants et douloureux qu'il avait enduré, il admettait aujourd'hui le bien fondé de l'implacable détermination de son père. Après tout, il ne serait pas aussi fort et doué aujourd'hui si son père n'avait pas été là, chaque jour, à le torturer mentalement. A l'époque, il n'avait pas comprit sa fermeté et sa résolution à enseigner ces formes de magie bien spécifique, mais maintenant, il en remerciait presque son paternel d'avoir agit de la sorte.

Lorsqu'elle s'adressa de nouveau à lui, il reporta ses yeux gris-verts sur Esfir. Il eut un sourire pour elle, se rendant compte qu'il avait vu juste. Si Esfir connaissait Dawn, c'était peut-être aussi le cas dans l'autre sens. Il était sûr à présent qu'elle était Russe à 100%. Ce simple sourire aurait pu à lui seul servir de réponse. Effectivement, il connaissait Dawn. Mais il ne la connaissait pas comme la plupart des autres élèves de Poudlard prétendaient la connaître. De nom ou de vu, okay! Qui pouvait ne pas connaître l'une des Perfect de toute façon?! Mais dire que Dawn n'était pas simplement une camarade imposait déjà une certaine barrière avec pas mal de monde. Le monde dans lequel évoluait les Perfect, Quentin, Damian ou lui-même n'avait rien à voir avec le commun des mortels. En réalité, Dawn était sa meilleure amie. Au début, ils n'avaient pas été particulièrement proche, mais c'est en 4ème année qu'ils s'étaient découverts des points communs et une certaine complicité lorsqu'il avait fait son entrée dans l'équipe pour remplacer un des poursuiveurs. Il avait accepté à contre-coeur d'ailleurs à l'époque. Et puis l'année dernière, il avait intégré l'équipe en tant que titulaire et avait accédé au poste de poursuiveur. Il avait été bon! Il n'avait pas à se plaindre de ce côté-là, mais cette année, il avait décidé d'arrêter, ou tout au moins de lever le pied. Il avait demandé à être remplaçant et malgré les menaces d'Heaven, il n'avait pas flanché. Quand Raph' avait une idée en tête ou qu'il avait prit une décision dont il était certain, il ne revenait jamais en arrière. Rares les fois où il l'avait fait!

"Connaître est une notion bien vaste! Elle englobe bien trop de facteurs! Je pourrais dire que je connais Dumbledore, ça serait le cas effectivement, comme tout le monde magique j'imagine. On ne connaît jamais vraiment quelqu'un vous savez. Mais vous avez raison...Je connais très bien Dawn. C'est une une amie proche." finit-il par dire tout simplement.

Il ne mentait pas. L'année dernière encore, alors qu'il montait dans son dortoir pour trouver un peu de calme en fin d'après-midi, il avait trouvé Dawn assise sur le lit de Damian, le lit à la droite du sien. Il n'avait guère étonné de la voir ici. A l'époque, son frère jumeau, Damian, avait levé le camp, direction la France sans rien dire, du jour au lendemain. Il n'avait pas précisé pourquoi à ses amis, mais ce qui était sûr, c'est que Dawn l'avait très mal vécue. Elle était montée dans le dortoir des cinquièmes années, ne s'attendant pas à se faire surprendre par Raphaël. Mais alors qu'elle avait voulu partir et le laisser seul, il l'avait retenu. Constatant son mal-être, il n'avait pas voulu la laisser dans sa solitude. Et même s'il n'était pas très expressif de nature, il avait écouté Dawn et donné des conseils. Ou du moins, il avait tenté de lui ouvrir les yeux, de la rassurer et lui montrer les faits sous un nouveau jour. Ils avaient parlés ainsi, s'échangeant leurs impressions.

"Pour vous reférez à elle directement, c'est que vous devez la côtoyez, non?!" demanda-t-il, curieux de savoir qui elle pouvait être par rapport à la jolie brune des Perfect.

C'était pure logique! Il ne fallait pas s'appeler Gibson pour faire le rapprochement...Quoi que quand on voyait les nigauds qui déambulaient dans Poudlard, on pouvait se poser des questions..Enfin bref! Si Esfir lui parlait directement d'elle, c'était qu'elle la connaissait, c'était certain. Et pas connaître comme une simple connaissance...Il le sentait! Citer Dawn dans une conversation n'était jamais anodin, alors si en plus c'était tourné de cette façon. Parce que dans sa question, il avait su lire entre les lignes et ce qu'il avait compris, c'était ceci "Je suppose que vous aussi vous devez connaître Dawn Kostovak?". C'était comme ça qu'il l'avait interprété et il espérait juste que son instinct ne l'avait pas trompé.

Esfir laissait volontiers la conversation se dérouler. Bien qu’elle ne connaissait pas Raphaël, elle appréciait sa compagnie, ce qui était plutôt rare venant de la jeune russe. Il restait à la fois distant, sans l’être trop, elle appréciait les personnes qui ne montraient pas trop leurs sentiments, elle se sentait plus à l’aise avec eux. Et puis, elle n’avait pas l’impression de se forcer à faire la conversation, ce qui lui donnait une sentiment… d’apaisement. Il n’attendait rien d’elle, ce qui avait été plutôt rare depuis ces deux dernières années...
Elle se rappela de la conversation qu’elle avait eu avec Cora en arrivant à Poudlard. Autrefois, les deux fillettes s’étaient toujours très bien entendues grâce à leur caractère similaire, et étaient même devenues de très bonnes amies, malgré les préjugés qu’avait eue Esfir envers les sangs mêlés et les nés-moldus. Aujourd’hui, elle ne jugeait toujours pas sa jeune amie sur ses origines, néanmoins, leur conversation avait été très froide, et Fira avait noté que Cora avait beaucoup parlé, en fait, beaucoup trop au goût de la jeune russe qui avait eu l‘impression de devoir répondre à son amie par simple politesse, peut être parce qu’elle s’était habituée au silence qui l’avait entourée durant plus d’un an, et appréciait désormais que très moyennement le bruit, sauf celui du piano, qu’elle jouait depuis quelques temps déjà, dont les consonances mélancoliques étaient les prédominantes, cet instrument, elle pouvait l’écouter ou le jouer toute une journée, cela ne la dérangeait pas, au contraire, ceci lui procurait une certaine quiétude, qu’elle ne trouvait que avec l’aide du piano. Cependant, cela ne voulait pas dire que Cora ne faisait plus partie de ses amies, ou en tout cas, elle ne ferait jamais partie des personnes qu’elle rabaisserait, elle respectait la jeune française pour ce qu’elle était, et bien que Cora ne soit pas une sang pure, son éducation n’avait rien a enviée à celles des nobles lignées. Certes, il y avait des concepts que la jeune fille ne pourrait jamais comprendre ne faisant pas partie de la haute noblesse, mais cette dernière se faisait de plus en plus rare. De plus, parfois, Esfir enviait la position de son amie : qui n’avait jamais rêvé, parmi les sangs purs, de vouloir au moins une fois oublier son nom, et n’être qu’une personne normale, laissant son éducation de côté, la pression que cela engendrait et ce soucis constant des apparences. Auparavant, Fira détestait porter ce masque d’impassibilité, mais comme une bonne fille à ses parents, elle avait obéit, et n’avait pas eu d’autre choix.

Esfir avait lu un jour, que plus on portait un masque, plus il était difficile de l’enlever. Les années n’avait que donné raison à cette phrase qu’elle avait jugé complètement idiote à l’époque. Aujourd’hui, elle commençait à y croire, mais, son impassibilité, désormais, elle en était fière, il était tellement simple d’exploiter les sentiments de chacun et en faire du chantage. Fira n’avait pas l’intention de devenir vulnérable simplement parce qu’elle avait eu le caprice de se dévoiler quelque peu. Évidement, il y avait des exceptions à la règle, mais aujourd’hui, ils étaient bien rare. Et bien, qu’elle ait confiance en certaines personnes, elle ne se dévoilait pas, il y avait toujours cette peur tapis en elle.
Cette crainte, sûrement engendré par ses parents, depuis qu’elle avait cette mystérieuse maladie, ces derniers ne s’étaient que très rarement occupés d’elle, sauf pour les cours qu’ils lui avaient donné, mais Esfir ne se voilait pas la face. C’était simplement pour ne pas perdre la dignité de cette famille prestigieuse, en évitant un redoublement, qui aurait été pour la jeune fille aussi, un échec cuisant. Le comportement de ses parents n’avaient pas été vraiment surprenant, et Fira ne pouvait pas faire grand-chose contre ça. Alors qu’avant, elle était la fillette modèle de ses parents : son mauvais caractère étant un soit disant bon signe puisque cela signifiait qu’elle savait ce qu’elle voulait ; que ces premiers mots aient été "veux pas", ne l’aurait guère surprise. De plus, comme toute gamine, la russe avait toujours été en accord avec ses géniteurs, lui inculquant des idées qu’aujourd’hui elle jugerait complètement idiotes, cependant, il y avait une nette différence entre celle d’avant et celle d’aujourd’hui, et c’était bien évidement, l’âge. Fira avait appris à s’émancipée vis-à-vis de sa famille, apprenant à avoir ses propres opinions, ce qui était beaucoup plus gratifiant pour l‘adolescente, elle pouvait tenir une conversation en opposant ses idées et en ayant de bons arguments, au lieu de répondre bêtement : "c’est mon père qui me l’a dit".

Raphaël lui demanda si elle était russe, cela voulait donc dire que son nom n’était pas connu ici. Si le jeune homme avait été de la même nationalité qu‘elle, la jeune fille se serait offusquée qu’il ne connaisse pas son nom, après tout, c’était un patronyme respecté dans le monde de la magie russe, comme toutes les autres familles de sang purs d’ailleurs. Néanmoins, il était anglais et elle ne pouvait qu’apprécier cette nouvelle. Pourquoi ? Parce qu’Esfir avait toujours préféré l’ombre à la lumière, et le fait qu’elle soit inconnue voulait aussi dire qu’on ne ferait pas attention à elle, ce qui lui laissait une plus grande marge de mouvements. Elle laissa volontairement échapper un sourire amusé en direction de Raphaël. C’était ça aussi, l’art de maîtriser ses émotions ; les laisser se dévoiler quand elle le voulait, bien que son regard restait toujours éteint de toute vie.

-Je crois que c’est mon nom qui m’a trahit, non ?

Nom comme prénom étaient d’origine russe, Esfir voulant dire "étoile", elle n’avait pas vraiment l’impression d’en être une, ou alors elle n’était que très faiblement éclairée. Quant à son nom, il était l’un des plus ancien de Russie, il n‘avait pas changé depuis plus de trois générations, enfin d’après ce qu’elle compris, toutes ces histoires de famille lui passait au dessus de la tête, et se fichait royalement qui était issue de la branche principale ou parallèle. Évidement, elle n’irait jamais renier son nom, il restait son identité et ses origines, et grâce à ça, elle savait qui elle était, et n’en aurait jamais honte à part si subitement elle changeait complètement de point de vu, mais elle n’y croyait pas trop, elle resterait dans le fond ce qu’elle était maintenant. Même en étant Auror, bon là, ce ne serait plus elle qui renierait son nom, mais sa famille qui la rejetterait, pour eux, il était tout simplement hors de question, elle devrait se plier à leur autorité, et Fira n’opposait pas la moindre résistance, enfin, jusqu’à ce que l’adolescente ait la majorité, aujourd’hui ça ne servait à rien de se rebeller contre eux, à part rendre une ambiance, en plus d’être froide, exécrable. Néanmoins, si elle était fille unique, cela aurait tout changé, mais Esfir avait une grande sœur d’un an de plus et un petit frère d’un an de moins. Leurs âges étaient donc plutôt rapprocher, et malgré qu’elle ne soit pas l’aînée de la famille, il n‘en restait pas moins que Fira était la plus mature, en grande partie à cause de ce qu‘elle avait vécu. La russe voulait les protéger, sans devenir la sœur toujours sur leur dos voulant tout savoir de leur moindre secret. Non, elle restait plutôt la jeune sœur qui était là lorsqu’on avait besoin d’elle, à l’écoute principalement, même si, sur son caractère cela ne se voyait que raisonnablement.

Son physique était frêle et elle paraissait fragile, on pouvait se demander si la russe n’allait pas tomber dans l’inconscience à chaque fois. Cependant, cette dernière impression était masquée en ce moment même, par le jeu des couleurs et de lumières qu’offraient le soleil et le lac aux deux jeunes gens, lui donnant un visage plus jeune que d’ordinaire. Bref, en cet instant, elle ressemblait plus à une jeune fille douce et innocente qu’à une véritable Serpentard.
Esfir adorait les illusions, et les trouvait amusantes, surtout lorsque les réactions humaines s’y mêlaient. Toutefois, en cet instant, Esfir n’avait pas conscience de cette apparence trompeuse, de toute façon quelle importance ? Quiconque à Serpentard savait que les aspects étaient très souvent mensongers. Fira n’avait rien d’une fille inoffensive, bien qu’elle n’était pas non plus la plus dangereuse, cependant, elle n’était pas du genre à laisser tranquille quelqu’un lorsqu’on lui avait fait du mal à elle ou ses proches.
De plus, elle avait la capacité d’encaisser les coups durs sans broncher, ou montrer un quelconque sentiment d’impuissance sur son visage fin, et sans ressentir le besoin de se confier à une personne. Et si à la fin, elle explosait ? Ce n’était encore jamais arrivé, elle faisait en sorte de ne rien ressentir, ce qui était une chose très simple à faire pour elle. Surtout lorsqu’il était question de ses parents, à ces moments là, la russe devenait plus spectatrice qu’actrice de sa propre vie. Au début, cela lui était plutôt désagréable, puis elle avait finie par s’y habituer et avait réfléchit à la meilleure solution de s’échapper aux problèmes "tu vas te marier avec tel, faire tel emplois…", désormais, elle laissait couler. La philosophie de Fira était plutôt fataliste : "nous sommes nés sur terre pour y mourir" mais peut être qu’au fur et à mesure des années, cette façon de penser changerait… Bref, elle n’avait rien d’une jeune fille faible qu’on devait absolument protéger.

Lorsqu’elle avait regardé Raphaël dans les yeux, elle n’avait rien trouvé qui puisse satisfaire sa curiosité. Fira n’était pas vraiment surprise, mais cela n’enlevait rien à son agacement. Essayez de deviner ce qu’un regard impénétrable cachait… Autant parler à un mur, ça avait plus de résultat. Parfois, elle aurait bien aimé être Legimens, mais cela valait il le coup d’apprendre cette magie noire pour seulement une poignée de personnes. Peu d’individu arrivait à capter réellement son attention, et la plupart, elle se contentait de comprendre la personnalité de chacun avec de simples gestes, ou bien des paroles. C’était d’ailleurs en partie pour ça qu’Esfir n’était pas une personne des plus loquaces, la russe savait parfaitement qu’elle ne devait pas être la seule à faire ceci, et l‘adolescente préférait rester la plus secrète possible. Même si, elle savait tout de même tenir une conversation, la jeune fille n’était pas du genre à s’étaler. En fait, ce qu’on pouvait dire d’Esfir, c’était qu’elle était plutôt discrète quant à sa façon de penser, sa vie, et son comportement.

Raphaël lui adressa un sourire en sa direction lorsqu’elle lui demanda s’il connaissait sa cousine. Cela répondait parfaitement à sa question. Bien qu’elle était certaine de la réponse qu’il allait lui fournir. Néanmoins, il semblait avoir parfaitement compris le véritable sens de son interrogation. D’ailleurs, sa réponse enrichissait ses analyses. Le Serpentard était plutôt du genre à réfléchir, peut être lire, beaucoup. Bref, c’était un être intelligent, bien qu’elle n’en avait pas douté une seule seconde. Simplement, désormais, elle avait une idée du "type" d’intelligence qu’il avait. Le jeune homme avait sûrement appris à réfléchir par lui-même, plutôt rare chez les sangs purs, d‘après elle…
Une phrase de Raphaël avait fait échos dans son esprit : "On ne connaît jamais vraiment quelqu'un vous savez."

-Chacun à ses secrets, plus ou moins lourd à porter…

Murmurant, on avait plus l’impression qu’elle se parlait plus à elle-même plutôt qu’à son interlocuteur, bien que ce dernier pouvait aisément entendre ce qu’elle venait de dire. Un regard nostalgique apparut sur son visage mais disparut en moins d‘une seconde. C’était un peu normal que chacun ait son jardin secret, et qu’ils gardaient une part de mystère sur eux même, il y avait simplement des personnes plus mystérieuses qu’autres à cause de leur vécu.

Elle lui adressa un sourire un peu plus chaleureux lorsqu’elle apprit qu’il était un ami proche de Dawn. La russe savait que sa cousine était plutôt difficile à approcher à Poudlard, donc si cette dernière avait prit la peine d’incérer Raphaël dans ses amis proche, c’était qu’il en valait la peine, non ? Bien qu’elle ne connaissait pas énormément sa cousine, elle avait entièrement confiance en son jugement. Question d’instinct pour Fira, avec elle, soit le courant passait, soit il ne passait pas. L’adolescente ne faisait pas dans les demi-mesure, et savait très vite si elle s’entendrait ou non avec une personne. Comme avec Dawn, elle était une des rares à l’avoir mis tout de suite à l’aise, et à l’avoir rassurée avant de revenir dans cette école. En effet, Esfir avait été un peu anxieuse à l’idée de réintégrer Poudlard, ne sachant pratiquement rien de ce qui c’était passé, puisqu’elle avait été coupé du monde.

-Côtoyer est un bien grand mot. Nous sommes simplement des cousines plutôt éloignées. Je crois que nous avons seulement nos arrières arrières grand parents en commun, enfin bref… Nous, nous sommes seulement parlé l’été dernier lors d‘un dîner familiale, donc je ne peux pas dire que nous sommes proches…

Cependant, elle gardait un agréable souvenir de cette soirée. Il n’y avait pas eu ces sourires de politesse, mais des sourires amusés, les barrières sociales s’étant en quelques sortes volatilisées, en gardant tout de même une certaine distance. Il y avait eu aussi Diabalzane mais elle n’avait pas pointé le bout de son nez de la réception, cependant, elle savait que Ksénia avait passé sa soirée avec leur cousine, puisqu’elles étaient les meilleures amies.

-Mais, je l’apprécie beaucoup…

Pour n’importe qui, cela aurait été assez étonnant que les deux cousines ne s’étaient jamais parlées jusqu’à maintenant. Néanmoins, Fira avait toujours été une asociale tout comme Dawn auparavant. Les conversations s’étaient donc limitées à demander le sel, ou autre chose de ce genre. Fréquenter la même école aurait peut être pu aider au rapprochement, mais non, les deux jeunes filles n’avaient jamais fréquentée les même personnes, et les deux russes s’étaient donc réduites à se croiser dans les couloirs, comme si, elles ne se connaissaient pas. Qu’est-ce qui avait décidé les deux jeunes filles à se parler véritablement ? Pour Esfir, parce qu’elle avait ressentit le besoin de dialoguer avec quelqu’un d’autres que son frère et sa sœur, et pour Dawn, c’était simplement qu’elle accordait énormément d’importance à la famille.

*-Je crois que c’est mon nom qui m’a trahit, non ?*

"Effectivement! Faut dire que je parle le russe et que le prénom Esfir ne m'est pas étrangé." dit-il sincèrement, son sourire amusé ne lui ayant pas échappé. Il répondit par un sourire brève.

Gagné! Son nom était plus que reconnaissable. En tout cas, les consonnances. Lui qui avait de la famille en Russie s'en était rendu compte facilement. Mais comme il allait très rarement là-bas, il ne retenait pas les noms des familles de hauts rangs. Jade les connaissait tous par-coeur par contre. Faut dire que sa tante, Anna Petrova Gibson, était une des héritiéres les plus en vu en Russie. Elle possédait une immense fortune et était bien évidement de sang-pur. Et puis...Jade avait hérité des traits de sa mère. Elle était encore plus belle qu'elle. Une peau blanche, des yeux bleus myosotis, des cheveux d'un blond presque blanc et une silhouette d'une finesse exquise. Sublime! Et dire que c'était sa cousine. Peut-être que si elle n'avait pas fait parti de sa famille, s'il n'avait pas le même sang, peut-être qu'il aurait eu des vues sur elle. Elle était tellement belle! C'était aussi peut-être pour ça qu'il ressentait autant d'antipathie envers Shinku! Ce misérable Poufsouffle avait jeté son dévolu sur sa belle cousine. Et lui avait senti son sang ne faire qu'un tour. Il avait du ronger son frein, freiner sa colère et son dégoût. Il n'admettait toujours pas cette relation contre-nature. Poufsouffle et Serpentard n'étaient pas censé s'unir. Mais que pouvait-il y faire? En fait pas grand chose! En fait, il n'avait qu'un seul moyen pour la séparer de ce type et c'était de prévenir Francis et Anna, les parents de Jade et par la même occasion pour lui son oncle et sa tante. Eux seuls pouvaient mettre un terme à un tel gâchis. Cependant, Raphaël n'avait pu s'y résigner. Tout ça parce que....parce que ses parents ne lui auraient pas fait de cadeau et qu'elle aurait été enlevé de Poudlard et envoyé directement à Durmstrang sans autre forme de procédure. Il y a encore quelques années, il n'aurait pas hésité à la dénoncé sans aucun remord, sans aucune hésitation. Il aurait été peiné certes, mais il aurait prétexté qu'il faisait tout ça pour son bien. Il aurait été prêt à se séparer d'elle juste pour qu'elle ne sorte pas avec n'importe qui. Quitte à se la mettre à dos durant des années s'il le fallait. Mais des amourettes d'adolescents ne duraient jamais bien lontemps. C'est ce qu'il tentait de se répéter. Et m*rde, pourquoi Jade? Explique-toi Shinku! Pourquoi Elle? Quant à lui, il savait que sa mère avait des origines russes, mais que du côté de son père, la lignée des Gibson était entièrement et purement british. D'ailleurs, ce regard gris-vert qu'il possèdait était celui de la lignée de sa mère, les Kougharov, famille Russe de haute lignée, sang pur of course et à la tête d'une impressionnante fortune. Glacial et métallique, Raphaël avait pris conscience du pouvoir de ce regard qui le rendait inaccessible et il en était même très fier. Cependant, contrairement à lui, son frère aîné avait quant à lui hérité du regard bleu foncé, tel des saphirs, des Gibson.

En fait, pour ne rien cacher, Raphaël parlait plusieurs langues, mais ça, il n'en parlait jamais. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il n'en avait pas besoin. Avec l'éducation qu'il avait reçu, pas étonnant qu'il soit devenu polyglotte. Faut dire qu'avec un père à cheval sur l'instruction et un précepteur très strict, il ne pouvait que progresser et surtout, il se devait de réussir. A présent, il parlait le français, l'allemand, l'italien, le néerlandais, le russe et les patois environnents tels que l'écossais ou le patois irlandais. Chaque pays avait ses accents, ses expressions...Et Raph' les connaissait. Il ne savait pas par contre si ses amis avaient eux aussi reçu un tel enseignement. Faut dire qu'avec un père dans les Hautes Sphères du Ministère, dur d'échapper aux obligations. Esfir en tout cas parlait au minimum deux langues. Le Russe, sa langue maternelle et l'anglais. En connaissait-elle d'autres? C'était fort possible! Raphaël reporta son attention sur le lac. Les rayons du soleil jouaient avec la surface noire de l'étendue glacée. Il faisait peut-être pas bien chaud, mais il ne faisait pas mauvais temps au moins. En Russie, les journées devaient se suivre et se ressembler. Il avait bien évidement séjourné de temps à autre chez sa cousine près de Moscou, mais pas assez pour se faire une opinion objective. Passer deux/trois semaines là-bas n'était en rien comparable avec quelqu'un qui y passait six mois par an. En pensant à Jade, son esprit se déporta presque automatiquement sur Daphné. Ils se croisaient à peine dernièrement et si ça continuait comme ça, on pourrait parler de couple fantôme. Certes, Raphaël avait de forts sentiments pour elle, mais ne l'aperçevoir qu'en cours, dans la Grande Salle ou dans la Salle Commune, ça allait un moment, mais lui, il voulait plus. Ce n'est pas qu'ils ne voulaient pas passer de temps ensemble, mais le temps leur manquait. Lui était très pris par ses cours et ses amis. Bizarrement, Daphné n'avait pas les mêmes amis que lui. Elle, qui était si solitaire, côtoyait depuis quelques temps Pansy. Alors que lui, bien que mystérieux, ne restait pas solitaire et était entouré de bons amis tels que Quentin, Dawn, Myrielle ou Heaven. Il était plutôt sociable en réalité. Même si ça n'avait pas été le cas il y a quelques années. Si Daphné s'efforçait de s'investir un peu plus et si elle fréquentait les mêmes amis que les siens, ils pourraient peut-être se voir un peu plus souvent. Mais bon....Il ne pouvait pas non plus forcer sa petite amie. Elle était libre de ses choix. De toute façon, il voulait plus à présent. Des bonjours rapides, des paroles échangées rapidement entre deux portes, il en avait assez. Que croyait-elle? Qu'il était un saint et que parce qu'il était en couple avec elle il ne pouvait avoir des vues sur d'autres filles? Il ne fallait pas croire qu'il était infaillible. Après tout, il entrait dans une période où les choses et les personnes qui l'entouraient, prenaient un autre sens. Des belles filles, ce n'était pas ce qui manquaient à Poudlard. Dawn, Ashaiah, Diab, Esfir, Katy, Natacha ou même Elea. Ne parlons pas de Mymy. Elle était bel et bien prise. Toutes étaient de très belles filles. Daphné évidement, à ses yeux, les surpassait toutes, mais ne dit-on pas que l'amour rend aveugle. Il était patient, mais il ne pouvait pas non plus attendre indéfiniment?!!!

Il reporta son attention sur Esfir. Oui, il ne s'était pas trompé, elle était effectivement une jolie fille. Cependant, il y avait en elle une certaine fragilité. C'était comme si elle avait besoin de temps pour se reconstruire même si lui, il ne savait pas pourquoi. Il sentait juste qu'elle avait une blessure en elle. Discrète par contre, ça elle l'était. Leur regard s'était croisé pour se détourner l'un de l'autre tout naturellement. "Chacun à ses secrets, plus ou moins lourd à porter...". Se rendait-elle compte à quel point elle disait vrai? A quel point les secrets faisaient partis intégrante de sa vie? Ne pas dire qu'on est occlumen, légilimen, ne pas montrer le fond de sa penser, ne pas aimer "réellement", que des secrets....Certains étaient plus facile à conserver dans le sens où ils représentaient votre survie. D'autres....étaient juste bon à alourdir des épaules déjà bien chargées par les obligations et devoirs en tout genre. Un nom, ça n'était un dû dès la naissance selon Raphaël, mais un "titre" qu'il fallait gagner par ses actions. Aujourd'hui, le nom de Gibson lui sciait comme un gant. C'était son identité, sa fierté, son héritage. Il en connaissait certains qui seraient prêt à tuer pour porter un nom qui à lui seul était synonyme de puissance, de richesse et de célébrité. Célèbre, certes, les Gibson l'étaient ou l'avaient tous été un jour. Fallait juste regarder le palmarès exceptionnel du frère aîné perché au plus haut sommet de sa gloire. Mais lui? Lui il ne recherchait pas la gloire. Il voulait un métier qui lui rapporterait gros, dans lequel il se plairait et où son intelligence et sa ruse seraient à son paroxysme. Devenir son propre patron et régner sur un empire, voilà ce qu'il voulait. Et à coup sûr, vu son ambition, il n'y avait pas à douter de sa réussite. Cependant, il se posait quelques questions et surtout à propos de Daphné. Accepterait-elle sa profession? Ce n'était pas comme s'il était mangemort...mais vu comme elle était jalouse et possessive! Enfin bref, sa vie privée n'avait pas à empiéter sur sa futur vie professionnelle.

*-Côtoyer est un bien grand mot. Nous sommes simplement des cousines plutôt éloignées. Je crois que nous avons seulement nos arrières arrières grand parents en commun, enfin bref… Nous, nous sommes seulement parlé l’été dernier lors d‘un dîner familiale, donc je ne peux pas dire que nous sommes proches…*

Il hocha la tête, comprenant ce qu'elle tentait de lui dire. Lui aussi vivait en quelque sorte la même relation avec quelques membres de sa famille. En tout cas, son sourire chaleureux à son encontre prouvait qu'elle appréciait Dawn.

"Je vois...j'ai des cousins qui vivent un peu partout en Europe. Certains vivent en France, d'autres en Russie ou bien en Italie. Je ne les vois quasiment jamais. Avant Poudlard, c'était une fois par an, voir deux fois grand maximum. Aujourd'hui, ça doit bien faire 5 ans que je ne les aie pas vu. On se réunissait pour les fêtes de fin d'année. A présent, je passe soit Noël et le jour de l'An ici, soit à Londres chez mon frère. Les liens du sang ne veulent rien dire quand on n'entretient pas le lien qui est soi-disant censé nous unir. Après, tout dépend de chacun..." dit-il en repensant aux anciennes assemblées, aux poursuites "illégales" dans le manoir qu'il faisait avec ses cousins et cousines aujourd'hui perdus de vu.

Qu'est-ce que l'avenir lui réservait? Il n'en avait aucun idée. Mais il sentait qu'il ne serait pas tout rose et que le monde auquel il appartenait connaîtrait sous peu d'importants chamboulements. Quand Esfir conclut en disant qu'elle appréciait beaucoup Dawn, il lui adressa un sourire complice. Comment ne pas apprécier Dawn? C'était une fille qui avait bon nombre de qualités malgré ses airs de pestes. Evidement, c'était une Serpentard, tout comme lui, mais ça ne voulait pas dire qu'il appréciait tout le monde, bien au contraire. Cependant, Dawn _ainsi que Myrielle_ était la première fille (excepté Daphné et Mymy) pour qui il avait eu de l'affection et un profond respect. Des filles comme elles, on n'en trouvait pas à chaque coin de rue. Elles avaient un truc en plus, le petit truc qui fait la différence qui vous les font voir au final comme de vrais amies et non comme de simples connaissances.

"Dawn...c'est une fille qui vaut la peine qu'on apprenne à la connaître. C'est une fille bien! J'ai beaucoup de respect pour elle." dit-il sincèrement.

Puis il regarda sa montre à gousset, un héritage made in Gibson, un vrai travail d'orfèvre, puis, se rendant compte de l'heure, il prit la peine de se lever.

"Je vais devoir vous laisser, le travaille m'appelle!" dit-il un mince sourire aux lèvres.

"Восхищенный имеют встречают принцессу холодной погоды здесь, в Шотландии. В ожидании, чтобы рассматривать звезду моего дня, я желаю вам добрый вечер.." dit-il en se penchant avant de lui faire un baise-main, tout ça dans un russe et un accent parfait. Les leçons avaient portées leur fruit.
(Traduction: Enchanté d'avoir rencontrer une princesse du froid ici, en Ecosse. Dans l'attente de revoir l'Etoile de ma journée, je vous souhaite une bonne soirée.)

Evidement, l'Etoile n'était autre qu'Esfir qui en russe était synonyme d'astre nocturne. Galant et gentleman comme à son habitude, il lui offrit un léger sourire, un brin charmeur peut-être, puis il s'éloigna d'elle, certain de la recroiser bientôt dans son champ de vision.

[Fini pour moi, mais je te laisse le choix de clôturer ou pas]