Confidences & Amitié <3

L’automne approchait à grands pas, au désarroi de certains, au bonheur d’autres. Anastazya Horuni faisait partie des gens qui étaient absolument excités à l’idée de penser que l’automne approchait. Pour la fillette, c’était sa saison préférée. Ana’ adorait effectivement voir tomber gracieusement une douce peltée de feuille par terre, recouvrant ainsi une partie de l’asphalte. La brunette adorait prendre des feuilles dans ses mains et de les trier par couleur, tout bêtement, en s’amusant. C’était vrai, quoi ! Il y en avait des rouges, des rouge-oranges, des oranges, des jaunes, des brunes, des vertes, des jaune-oranges, bref, de toute sortes de couleurs ! C’était ce qu’Anastazya préférait dans l’automne : Les feuilles qui tombaient avec une lenteur magique des arbres. Un phénomène semblable pouvait peut-être paraître banal pour quelqu’un d’autre, mais pour la jeune Gryffondor, c’en était tout autrement.

C’est pourquoi quelques semaines plus tôt, la brunette s’était inscrite à la première sortie à Pré-au-Lard de l’année. Elle tombait à la fin du mois de septembre, début octobre, alors le village d’antan allait être envahi magiquement de feuilles multicolores, ce qui rendait Anastazya toute joyeuse. La rouge et or ne tenait plus en place juste à l’idée de sortir du château en compagnie de ses amies et en plus d’être entourée d’un paysage aussi féerique. Vraiment, miss Horuni se sentait franchement privilégiée. Elle allait sans aucun doute pouvoir observer de la nature à l’état pur, sans avoir à se presser pour rentrer souper, dîner ou faire quelque chose au Château. Elle pourrait admirer des montagnes immenses de loin, ces dernières inondées par les feuilles qu’Ana appréciait tant.

Ainsi donc, aujourd’hui, la jeune lionne qu’était Anastazya s’était levée assez tôt pour être prête à partir quand ce serait le moment. Elle s’était préparée un sac à dos ainsi qu’un panier d’osier pour y rentrer un gros dîner. Juliette, sa cousine, l’avait prévenue qu’elle viendrait elle aussi à Pré-au-Lard. Ana’ l’avait donc invitée à se joindre à elle pour sa découverte des lieux et son admiration du paysage et Juu’ avait (bien évidemment) accepté. Ainsi donc, pour la première fois en quatre ans, Ana’ & Juu’ allaient se retrouver ensemble dans un petit village tout choupi, entouré de montagnes et d’arbres. Quoi demander de mieux ? Pour notre chère Gryffondor, strictement rien, en soit.

| Ana’ | « J’y vais Rose, à plus tard ! »

| Rosaly | « Amuses toi bien, avec tes arbres, grande sœur ! »

Rosaly était étendue sur son lit et Ana’ la contemplait. L’aînée des deux préférait indubitablement la nature, tandis que l’autre était fan des magasines à potins ainsi que de la mode. Anastazya ne serait décidément pas comme sa sœur, c’était clair. Rose avait préféré rester à Poudlard, laissant sa sœur et sa cousine seules. M’enfin. Un petit sourire sur le bout des lèvres, la brunette quitta sa sœur et pris ses effets avant de descendre dans l’entrée de Poudlard. Lorsqu’elle y arriva, Anastazya y découvrit des dizaines d’élèves ainsi que, parmi ces élèves, sa cousine adorée, Juliette. Aussitôt Juu’ aperçue, Ana’ se dirigea d’un pas bien normal vers elle.

| Ana’ | « Coucou ma puce ! Prête pour une aventure naturelle ? »

Juliette répondit affirmativement à cet annonce et les deux gamines se mirent en route avec tout le reste du groupe, direction : Pré-au-Lard. Tout en marchant, les deux brunettes parlèrent de tout et de rien, mais plus de leur vie au Château que d’autre chose. Ana’ appris donc que sa cousine était particulièrement occupée, que ce soit au niveau personnel, au Quidditch ou à l’école. Elle était tombée amoureuse d’un garçon, Anastazya le savait depuis la première journée des classes. Ernie MacMillan qu’il s’appelait. Enfin, pour sa part, la lionne n’avait pas encore fait de rencontres, mais elle espérait bien rencontrer un garçon cette année. Juliette était également très prise par ses diverses pratiques de Quidditch et par son équipe, en soit. Ses devoirs abondaient, tout comme ceux d’Ana. Les BUSE de l’aînée des deux approchaient, ainsi donc elle était bien sûr plus occupée que sa cousine. Mais bon, là n’était pas le point.

Le trajet fut vraiment rapide. Avec deux adolescentes aussi pétillantes et jacassantes, ont ne pouvait pas faire autrement que de se rendre compte à quel point le temps avait passé vite. Ainsi donc Juliette et Anastazya arrivèrent en quinze minutes ouvrables au village. Dès qu’elles y mirent les pieds, les deux quittèrent le groupe pour obliquer tout droit vers une petite forêt très peu dense qui donnait sans doute sur l’immense Lac Noir qui se prolongeait au loin, vu du Château. Comme de fait, c’était bien le cas. Ce fut la Serdaigle qui découvrit l’endroit le plus propice à s’installer pour grignotter quelque chose. Juliette aperçu donc un quai, attaché par des poutres solides, à la terre ferme. C’est avec une joie incontestable que la Gryffondor pris donc place sur ce fameux quai et admira pendant un court moment le paysage.

| Ana’ | « C’est tellement magique… Tous ces arbres, toutes ces feuilles, toutes ces montages, c’est féerique, tu ne trouves pas ? »

Elle posait bien sûr la question à Juliette. En attendant que cette dernière lui fasse par du fond de sa pensée, la rouge et or pris l’initiative d’ouvrir le panier d’osier pour en sortir une nappe qu’elle étendit en deux temps trois mouvements sur le long du quai. Ensuite, la demoiselle plaça les condiments sur la table et termina avec les mets principaux. Des sandwichs au jambon, poulet et fromage, accompagnés par des fruits et des légumes mélangés dans une salade du jardin. Le tout préparé par les elfes de maisons. Gracieuseté Poudlard, chouette non ?

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Juliette avait été contactée, quelques jours plus tôt, par hibou, par sa cousine. L’aînée des deux Horuni, soit Anastazya, lui avait demandé si elle avait décidé de participer à la première sortie à Pré-au-Lard de l’année. Juliette lui avait donc dis que oui, elle s’y était inscrite, mais s’y retrouverais sans doute seule. Ana’ lui avait donc répondu qu’elle l’invitait à passer leur court séjour à Pré-au-Lard en sa compagnie. Juu’ avait bien sûr accepté, se disant que ce serait l’occasion de passer un peu de temps toute seule avec sa cousine. Les jours avaient donc passés et la gamine s’était enfin retrouvée présente le jour J.

| Amanda | « Juliette, tu veux bien me dire pourquoi tu fais tout ce boucan ? »

Amanda était une des quatre compagnes de dortoir de Juliette. Selon cette dernière, c’était la plus énervante et la plus chialeuse. Joany, et Anne étaient bien plus sympathique qu’Amanda, c’était clair. Enfin. Assise sur son lit, se faisant les ongles, Amanda trouvait encore le moyen de chialer. Non mais >.< ! Au moins Juu’ ne l’avait pas réveillée, c’était déjà ça. La Serdaigle ne faisait que sortir quelques petits bidules de sous son lit. Eh puis comme elle disait, ce n’était pas du « boucan », mais bien du « vacarme ». La brunette ne supportait pas cette expression parfaitement française qu’Amanda s’amusait à utiliser tous les jours de sa vie. Ainsi donc la bleue et bronze se releva et dévisagea la blondinette devant elle.

| Juu’ | « Je ne fais pas du boucan, mais bien du vacarme. » Petite pause. « Eh puis si tu arrêtais de me demander ce que je fais aux trois secondes, peut-être que j’avancerais dans mon travail. »

Réponse directe, claire et sèche, comme Juliette les aimait. Non mais quand on la cherchait, ça devenait de trop ! Amanda sembla insultée par la réplique de Juliette mais cette dernière n’y fit pas attention le moins du monde. Elle réussit plutôt à sortir ce pour quoi elle faisait tant que « boucan » * je précise que le boucan doit être dit sarcastiquement xD * tout à l’heure : Elle voulait trouver son sac à dos pour le remplir de chose importantes, tel qu’une gourde d’eau, une lampe de poche, des couvertures, une veste, une boussole * Je vous prierais de ne pas rire XD On peut se perdre hein ! * ainsi que des jumelles, pour observer le paysage de plus proche. Ana’ lui ayant dit très clairement qu’elles mangeaient en forêt, Juliette avait donc pris l’initiative de penser à tout.
Rangeant tous les effets nommés plus haut dans son sac à dos, Juliette le referma dans un bruit de fermeture éclaire et passa devant le lit d’Amanda en souriant sarcastiquement :

| Juu’ | « Regarde, mon « boucan » t’as fais raté ton ongle ! Oops ! » Juliette la dévisagea. « Oh mais… à moins que tu sois si nulle que tu l’as raté toute seule. Bonne journée. »

Fière de son coup, Juliette quitta donc le dortoir des filles pour descendre tout le Château au complet, afin d’arriver enfin saine et sauve devant l’entrée principale de l’école. Lorsque la brunette y parvint, cette dernière se rendit compte que déjà, il y avait beaucoup de monde. Les élèves semblaient ravis de pouvoir sortir et prendre l’air. Il était vrai que, le moindrement situés en troisième année, les sorciers de Poudlard étaient assez occupés. Entre leurs cours, leurs études, leurs devoirs, leurs temps personnels et peut-être leurs pratiques de Quidditch, les jeunes étudiants ne trouvaient pas trop le temps de profiter de l’extérieur. Aujourd’hui, la plupart de ceux-ci s’étaient réservé cette escapade à Pré-au-Lard pour en profiter et se reposer. C’était, il fallait tout de même l’avouer, une excellente idée.

Anastazya arriva quelques instants après elle. Rusard pris les présences et le groupe de mis à marcher. Juliette répondit effectivement qu’elle était prête à s’expédier droit en forêt pour une aventure hors du commun. C’était en effet une activité particulièrement hors de l’ordinaire, mais c’était ce qui faisait son charme. Pour sa part, Juliette était excessivement excitée à l’idée de pique-niquer entourée d’arbres et de feuilles toutes sortes de couleurs. Ce serait indubitablement chouette comme ambiance. D’autant plus que les Horuni ne manqueraient de rien, étant donné tout ce que Juu’ avait pensé apporter ! Fallait y penser, mais c’était brillant. Comme ça, un pépin et paf, une solution =D

Ainsi donc les deux gamines arrivèrent, en compagnie du reste des autres élèves qui se rendaient à Pré-au-Lard aussi, en très peu de temps. Ana’ avait apparemment beaucoup de devoirs, surtout parce que c’était son année de BUSE. Juu’ la plaignait, parce que c’était le cycle le plus essoufflant, supposément. Enfin, peut-être un peu moins que les ASPIC, mais quand même ! Juste à penser que l’année prochaine elle devrait réviser super tard le soir, travailler quatre fois plus dur en classe et tout le tralala, Juliette avait une envie plutôt intense de s’arracher la tête.

Les deux cousines Horuni quittèrent quasi instantanémment le groupe d’élèves pour piquer vers une petite forêt, très peu touffue, dans l’espoir de se trouver un petit endroit sympa où manger en paix tout en parlant de tout et de rien. Ce fut Juu’ qui trouva l’endroit idéal : Derrière un immense arbre (qui devait sans doute être multi centenaire) se trouvait un quai ! Le Lac Noir (car il fallait dire qu’il était particulièrement immense, comme Lac) se trouvait devant Juu’ et la fillette ne pu s’empêcher d’hurler à sa compagne de venir la retrouver. C’est avec un sourire aux lèvres que les deux gamines prirent place sur le quai et la Serdaigle observa sa cousine déballer le contenu de son panier d’osier.

| Juu’ | « Tu as absolument raison... La beauté du paysage est magique… »

C’était tout ce qu’il y avait de plus vrai, nan ? Les arbres, les montagnes, le Lac en soit, les feuilles, tout, en ce moment présent, rendait le paysage sublime. Les deux sorcières étaient étendues de leur long, couchées, sur le bord du quai, une nappe ainsi que leur lunch au milieu. Juliette n’aurait rien pu demander de plus que d’être avec la cousine avec laquelle elle s’entendait le mieux, soit Ana, en compagnie d’un si merveilleux panorama. Vraiment, la brunette ne se sentait particulièrement chanceuse.

| Juu’ | « Dis moi, tu es heureuse d’être une sorcière ? »

C’était sortit tout seul. Tout simplement, sans y penser, Juu’ venait de poser la question qu’elle voulait poser à Ana’ depuis très longtemps. Maintes fois, la bleue et bronze s’était demandée ce que c’était que de vivre uniquement de manière moldue, sans connaître personne de la communauté sorcière. Toute sa vie elle avait connue des gens sorciers, alors la petite ne savait comment c’était d’être « ignorant », si on veut. C’était la raison de cette question. Impatiente d’attendre la réponse de sa cousine, la méditerranéenne agrippa un légume et croqua à pleines dents dedans. Aem, comme c’était bon des bonnes tomates fraîches ! Ce légume, particulièrement présent en Grèce, était l’ingrédient principal (avec le fromage feta) d’une exquise salade grecque.

| Juu’ | « Ana’, est-ce que la Grèce te manque ? Je veux dire, tu n’y a pas mis les pieds depuis un an maintenant. Cet été, tu l’as passé à Bora Bora avec tout le monde, et tu as passé l’année dernière à Poudlard, comme toute la famille… »

Un simple question, bien normale. Pour sa part, Juliette s’ennuyait atrocement de la Grèce. Son pays, son si doux et formidable pays…

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Anastazya était toujours couchée de tout son corps, le long du quai, et écoutait sa cousine parler. Cette dernière venait de lui poser une question particulièrement étrange. « Tu es heureuse d’être sorcière ? » Quelle curieuse question. Bizarrement, la Gryffondor ne savait que répondre. De parts et d’autres, la brunette était à la fois heureuse d’être dotée de pouvoirs magiques, mais parfois, elle aurait sans aucun doute possible préféré ne pas connaître le monde qui l’entourait. L’ascension de Lord Voldemort lui faisait plus peur que jamais, c’était indubitable. Toutefois, Ana’ ne pouvait pas dire que sa vie aurait été aussi géniale sans magie. C’était absolument vrai, car lorsqu’elle était entrée à Poudlard, un nouveau chapitre de sa vie venait d’être écrit. Elle y avait fait la connaissance de gens formidables, et jamais la jeune lionne pouvait pensé vivre sans ces gens.

| Ana’ | « C’est une curieuse question que tu viens de me poser là, cousine. » Lui avoua Anastazya, toujours aussi pensive. « Toutefois, après une mûre réflexion, je peux te répondre. » Sa décision était claire et net dans son esprit. Personne ne la ferait changer d’idée. « Je suis excessivement fière d’être une sorcière. Les gens que j’ai rencontrés à Poudlard et dans la communauté magique comptent excessivement pour moi, car ils sont ma vie. »

Cette révélation émanait du plus profond du cœur d’Anastazya. Après avoir pensé très fort, la Gryffondor était en mesure de dire que franchement, tous les gens sorciers qu’elle connaissait, elle les chérissaient, alors ils ne méritaient pas de passer au second plan. Sans compter que franchement, la rouge et or savait depuis très longtemps que son destin était déjà tracé, alors à quoi bon s’attarder sur des questions sans réponses (bien que celle-ci en ait eu une…) ? Pour la sorcière, c’était un sujet du passé. Toutefois, une nouvelle interrogation venait de faire son apparition. Tournant doucement son regard vers sa cousine, Ana’ pris la parole.

| Ana’ | « Mais dis moi, pourquoi me poses-tu cette question ? Tu ne l’es pas ? »

Voilà qui laissait sujet à réflexion. Juliette n’était pas heureuse d’être sorcière ? Elle n’était pas heureuse d’avoir connu des gens formidables à Poudlard, d’être si bien entourée ? Si tel était le cas, alors Ana’ allait aider sa petite Juliette d’amour à la sortir de ces pensées noires. Il était vrai que les temps n’étaient pas ensoleillés, mais c’était simplement une raison de plus pour se serrer les coudes et ne pas craquer. La volonté et l’amour allaient triompher, il le fallait.

| Ana’ | « Juliette, ma puce… » La jeune lionne releva le haut de son corps, restant assise. Elle contempla sa compagne d’un air alarmé. « Comment peux-tu ne pas être heureuse ? Il est vrai que les temps qui courent sont très sombres, mais c’est une raison de plus pour ne pas perdre espoir ! » Que dire pour faire en sorte que Juliette comprenne ? Anastazya venait de trouver la phrase magique. « Ta mère n’aurait pas voulu que tu perdes espoir… L’amour triomphera, je le sais. Tu-Sais-Qui ne règnera pas sur le monde des sorciers, crois moi. »

La Gryffondor était tout ce qu’il y avait de plus sincère. Non, Voldemort ne règnerait pas sur le monde des sorciers. Juliette tenta de se défiler en lui posant une question bien banale, à laquelle Ana’ n’eut strictement aucune difficulté à répondre. La rouge et or comprenait sa cousine de vouloir changer de sujet seulement, cette dernière voulait voir Juliette répondre à sa question.

| Ana’ | « Oui, je m’ennuis de la Grèce. Mon pays natal me manque, c’est certain… Toutefois, je crois que je suis plus en sécurité à Poudlard, alors cela me rassure. Et toi, qu’en penses-tu ? Tu t’ennuis de la Grèce ? J’espère au moins que tu comprends que c’est pour notre bien que nous sommes ici ! »

Ana’ espérait franchement que Juliette le savait. Jamais la brunette n’aurait préféré être en Grèce et à la portée de Voldemort plutôt que d’être à Poudlard, nourrie, logée, aux études, en compagnie des gens qu’elle aimait… Enfin, vous comprenez je présume. Le choix était franchement évident…

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Eh merde. Juliette, qui aurait voulu se défiler, venait de se faire coincer par sa cousine. Décidément, cette gamine était un cerveau. Elle avait tout de suite comprit ce que Juu’ ne voulait pas qu’elle comprenne. Pour sa part, Juu’ ne savait franchement plus où elle en était. Voldemort était de retour, et la fillette était plus apeurée que jamais. Plus le temps passait, plus la communauté des sorciers était effrayée. Les disparitions se faisaient plus fréquentes et tout le monde savait que les ténèbres allaient recouvrir le monde des sorciers, ce n’était apparemment plus qu’une question de temps. Pour sa part, Juliette était effrayée. Elle ne pouvait s’imagine le monde magique sous l’emprise de celui dont on ne doit pas prononcer le nom. La magie noire omniprésente, l’exclusion des nés-moldus, etc... Juste à y penser, la brunette en avait des frissons.

Ana’ se doutait bien que sa cousine avait quelque chose qui clochait. Juu’ n’avait jamais vraiment aimé voir que quelqu’un se souciait d’elle. Ce fut pourquoi elle ne répondit pas tout de suite à sa compagne, essayant de dissimuler tant bien que mal ses sentiments refoulés au fond d’elle-même, espérant bêtement qu’Anastazya ne persévérerait pas. De toute façon, que répondre ? Que non, elle n’était pas heureuse d’être une sorcière ? Cela alarmerait la Gryffondor plus que d’autre chose, alors on oublie. Dire que tout allait bien, qu’elle était heureuse ? Cela porterait à confusion, car elle n’avait tout de même pas posé cette question pour rien (surtout pas « juste pour savoir !). Dans le plus profond de son âme de fillette, la conscience de Juliette la sommait de dire à sa cousine la vérité. Toutefois, d’un côté, la Serdaigle ne savait franchement pas si cela était une bonne idée. Au bout d’un moment, cette dernière finit par se décider et poussa un soupir, déprimée.

| Juu’ | « Je ne suis pas heureuse, non. » Moment de silence. Un nouveau soupir. Juliette baissa les yeux. « Les temps qui courent sont très sombres Ana’, tu le sais. Même si cela devrait me donner le courage et l’espoir, je n’arrive pas à penser que Tu-Sais-Qui pourra être un jour vaincu. C’est comme si c’était un rêve qui ne pouvait se réaliser. Il paraît trop puissant, trop… noir. »

Juliette savait qu’Ana comprendrait ce qu’elle entendait par « noir ». Il était trop sombre, trop hideux, trop affreux, trop méchant, trop cruel pour pouvoir être vaincu. Poussa un soupir, la Serdaigle se réfugia dans un silence de mort qui dura plusieurs minutes. Elle pensait. Pensait à savoir si le fait d’avoir dit la vérité à sa cousine était la bonne chose. Pensait à ce que la Gryffondor lui avait dit. «Ta mère n’aurait pas voulu que tu perdes espoir… » C’était vrai. Au loin, quelque part, peut-être au Canada ou ailleurs (Juliette ne savait plus où elle se trouvait), sa mère était vivante et priait sans doute pour que sa fille le soit aussi. La sorcière n’avait donc pas le droit de ternir l’espoir de sa génitrice. Prenant une respiration, la bleue et bronze posa son regard sur le Lac Noir. Peut-être qu’Anastazya avait raison. Harry Potter avait un pouvoir que Voldemort n’avait pas : Il aimait. Peut-être que, comme sa cousine l’avait si bien dit, l’amour allait triompher…

| Juu’ | « Tu as peut-être raison… Maman n’aurait pas voulu que je perde espoir… »

Sur cette phrase plutôt vague, miss Horuni laissa divaguer son regard à travers le panorama qui s’offrait à elle. Les arbres étaient sublimes. De jolies feuilles tombaient lentement, subtilement des arbres. Le lac était paisible, aucun son ne sortait de nulle part. Les montagnes étaient majestueuses, loyales. Puis, Ana’ répondit enfin à la question de Juliette. Elle s’ennuyait de la Grèce, vraiment. Bah, en y réfléchissant c’était logique. Juu’ se releva et contempla sa cousine avec un regard sincère. Elle lui fit un petit sourire.

| Juu’ | « Non, je suis d’accord avec toi, ne t’inquiètes pas. Mais dis moi, changeons de sujet. Tu as un garçon en vue ? »

Héhé, the best sujet à parler ! Allez Ana’, raconte nous tout… =)

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Anastazya avait vu juste. Juliette n’était pas heureuse. Oh seigneur, par la barbe ultra méga giga grise de Merlin. La brunette était franchement alarmée, c’était certain. D’autant plus que sa cousine semblait véritablement désespérée, ce que la Gryffondor n’aimait pas du tout. Ce fut pourquoi cette dernière se leva et s’approcha de Juliette, histoire d’essayer de la réconforter, même s’il n’était question que d’une simple présence. Depuis qu’elles étaient toutes petites, Ana’ avait toujours su protéger sa cadette (même si elles n’étaient pas sœurs, les deux Horuni se considéraient tout comme si c’était le cas). Anastazya avait toujours été affreusement présente lorsque Juliette en avait eu besoin, et vice versa. Alors bon, le moment était revenu de faire sortir à nouveau le passé, la rouge et or en était persuadée.

| Ana’ | « Ma puce… » Délicatement, la lionne fit relever la tête de la Serdaigle à l’aide de sa main. « Je sais mieux que quiconque que les temps présents et futurs sont et seront sombres. Tu-Sais-Qui a régné il y a très longtemps sur le monde des sorciers. Toute personne qui connaît la gloire la reveut un jour ou l’autre, c’est connu. Il retente donc sa chance une fois de plus, mais crois moi, cette fois, il échouera à sa perte. Harry Potter ainsi que des centaines d’autres sorciers peut-être plus expérimentés que lui sauront le combattre. L’amour triomphera, cousine. Tu en as ma parole. »

Ana’ accorda à Juliette un sourire sincère comme elle en faisait très rarement. C’était un sourire compatissant, rassurant. Aussi, la Gryffondor fut ravie de voir le visage de sa cousine changer pour afficher une mine (aussi petite puisse t-elle être) plus joyeuse. Puis, vint le sujet des garçons. Rôôôh, the question piège ! Ana’ devint rouge comme une tomate. Nan, pour l’instant, elle n’avait pas de garçon en vue, mais la rouge et or espérait franchement en trouver un cette année. C’était l’année idéale quoi : Voldemort de retour, il fallait s’entraider, se protéger, sortir avec un garçon pour être à ses côtés, histoire qu’il nous remonte le moral… Enfin, vous voyez le genre #Sbaff#. Anastazya, pour sa part, était bien curieuse de savoir pourquoi sa cousine lui avait posé une telle question. Toutefois, avant de répondre, la lionne prit un sandwich au poulet et croqua dedans à pleines dents.

| Ana’ | « Hmm, c’est bon ! » Elle éclata de rire. « Pardon. » Retrouvons notre sérieux, voyons ! « En fait, je n’ai pas vraiment de garçon en vue, mais j’espère franchement que cette année, tout débouchera. Je suis prête, tu sais. En plus, c’est le bon moment. »

Esquissant un sourire, Anastazya savait pertinemment que Juliette saurait ce que « En plus, c’est le bon moment. » voulait dire. Entre filles, elles avaient toutes deux pris l’habitude de se comprendre ! Enfin, esquissant un nouveau sourire, la Gryffondor poursuivit.

| Ana’ | « Mais dis moi, pourquoi m’as-tu posé cette question ? » Puis, un flash lui revint en tête. « Ce que je suis bête, mais bien sûr ! Alors dis moi, toi et ton Ernie, ça avance ? »

Dis moi tout, tout, tout cousine, allez ! =)

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Ernie, Ernie, Ernie. Dans la tête de notre petite Juliette, ce nom résonnait pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, soixante secondes par minute bref, tout le temps. Depuis que notre bleue et bronze avait rencontré le jeune MacMillan dans le Poudlard Express, elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui. Il était gentil, très gentil. C’était un des rares garçons avec qui Juliette avait eu le plaisir de parler de toutes sortes de choses, pas juste de banalités (en fait, tous deux n’avaient en aucun cas parlé de banalité, quand on y pensait…). Ils avaient parlé du Ministère de la Magie, des stéréotypes des maisons et de tout ce qui venait avec. Pour être franche, miss Horuni se souvenait de chaque phrase partagée avec lui. Il était omniprésent dans sa tête, tout simplement. Il fallait dire que même sur le bord du Lac Noir, à Pré-au-Lard, assise sur un quai en compagnie de sa cousine, Juliette ne pouvait pas ne pas penser à lui.

| Juu’ | « Eh bien, je ne dirais pas que « ça avance », mais je dirais que peut-être que j’aurais une chance… Et crois moi, je compte la saisir. »

Liam l’avait trop fait souffrir, beaucoup trop. Pendant trois années, Juliette s’était accrochée à ce nom, à cet espoir, mais cela ne lui avait fait que du mal. Elle s’était pratiquement tuée de l’intérieur, tellement qu’elle avait pleuré. Mais maintenant, Liam Darling était chose du passé. Ernie MacMillan était chose du présent, mais surtout du futur. Si une relation pouvait marcher entre Ernie et elle, Juliette voulait que leur couple dure longtemps. Elle appréciait Ernie comme elle n’avait apprécié aucun autre garçon. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait des sentiments réels, pas transparents. Et pour la première fois, elle les exprimait au monde qui l’entourait, pas à son journal intime.

| Juu’ | « Tu sais, l’amour est quelque chose de formidable, j’en suis sure. Je ne le connais pas encore profondément, mais à ma manière, j’y baigne. »

Peut-être croyez vous que cette phrase était particulièrement poétique, eh bien vous avez raison xD. Juu’ ne l’avait pas remarqué, toutefois. Elle laissait simplement son regard se poser sur diverses parties du paysage qui se trouvait devant elle, savourant la beauté incontestable de l’automne. Bientôt, elle aurait quinze ans. Seigneur, quinze ans. Vous vous rendez compte ? Le 22 décembre, soit le soir du Bal de Noël, il ne resterait que deux ans à notre brune avant d’être majeur. Pourtant, c’est surprenant, car elle n’est qu’en quatrième. C’est ce qui se produisait quand sa fête était avant le jour de l’an, héhé.

| Juu’ | « Dis moi, qu’aime tu le plus de Poudlard, Ana’ ? »

Juliette était revenue à la réalité, contemplant les minuscules vagues qui bougeaient lentement autour d’elle. Elle venait de poser une question qui lui trottait dans l’esprit depuis un court moment. Dernièrement, la Serdaigle s’était rendue compte que chaque élève aimait Poudlard à sa façon. La sorcière était donc plutôt curieuse de savoir qu’est-ce que sa cousine préférait dans ce lieux si magique, si beau…

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Ana’ était toujours étendue (c'est-à-dire couchée, hein ?) le long du quai, et écoutait Juliette parler. Depuis qu’elle était toute petite, Anastazya avait toujours trouvé Juliette excessivement intelligente. Elle avait même déjà été jalouse d’elle, pour tout vous dire. Après tout, Juu’ avait des raisons de faire des envieuses. Elle était grande, excessivement belle, indubitablement intelligente, chantait et dansait comme une déesse. Que demander de plus ? Il fallait avouer que la Serdaigle était vraiment géniale, tout simplement.
Lorsque qu’Ana entendit ce que sa cousine dit au sujet de l’amour, elle fit des yeux gros comme une boule de quille. Seigneur, s’était-elle rendu compte qu’elle venait de parler comme une philosophe ? Apparemment non, si on se fiait à comment elle agissait. Juu’ semblait effectivement s’en foutre, regardant simplement le panorama devant elle. Ce fut donc la Gryffondor qui pris les devant pour lui faire prendre conscience de ce qu’elle venait de dire.

| Ana’ | « Juu’, est-ce que tu viens de t’écouter parler ? On aurait dit Platon ou Aristote, tu te rends compte ? »

Ana’ était toujours simplement sous le choc. Sa cousine avait un véritable don pour parler, et c’était particulièrement maintenant qu’elle s’en rendait compte. Il fallait que Juliette utilise son don, plus tard ! Il ne fallait surtout pas passe à côté d’une aussi belle opportunité, non, jamais. Ainsi donc la rouge et or esquissa un sourire en biais à la bleue et bronze et conserva son silence. Son visage recevait doucement des petites brises subtiles de vent, et parfois, de temps à autres, Ana’ entendait les feuilles parler, au loin. Les montagnes émettaient des bruits sourds, tels des grondements. C’était de toute beauté, de voir une telle vue.

| Ana’ | « C’est souvent dans des moments pareils qu’on se rend compte à quel point la vie est magnifique. »

C’était sortit toute seul. La brunette venait de sortir une de ses pensées les plus profondes, à laquelle elle pensait depuis très longtemps. Depuis qu’elle était toute petite, en fait. Anastazya avait toujours trouvé que les gens n’appréciaient pas les choses à leur juste valeur. Les riches grognaient tout le temps, chialant sur tout et rien, du genre qu’il leur manquait du fric. Oh, mais pour la Gryffondor étendue sur le bord du Lac Noir, l’argent était le moindre de ses soucis, et cela resterait ainsi pour toute sa vie. Pour la rouge et or, tant qu’il y avait la nature, tout était parfait.

Lorsque Juliette pris la parole, ce fut pour poser une question à sa cousine. Aussi, Ana’ se redressa et pris un sandwich au poulet, en tendant un à sa cousine. Qu’aimait-elle le plus de Poudlard… C’était vraiment une question excessivement difficile à répondre. Pour sa part, Anastazya aimait tout de Poudlard. Les arbres, le terrain, le lac, les feuilles, le parc, la Forêt Interdite, les multiples passages secrets, sa salle commune, les cours, le château, les gens qui y vivaient bref, tout…

| Ana’ | « J’aime tout de Poudlard, Juliette. Absolument tout. Je m’y sens si bien… C’est comme si j’étais dans un monde parallèle. Mais dis moi, toi, que préfères-tu ? »

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Apparemment, selon Ana’ du moins, Juliette parlait comme Aristote ou Platon. Bien sûr, ayant vécu pendant dix ans comme une moldue (enfin, presque comme une moldue, hein ?), Juu’ savait qui étaient les deux hommes dont sa cousine parlait. Aristote avait été un très philosophe de son époque. Il était né à Stagire, une île en Grèce (Héhé, la classe d’être née dans le même pays qu’Aristote !), et avait accompli beaucoup de choses durant sa vie. Son maître était Platon, un autre philosophe et très grand homme de son époque. C’était un disciple de Socrate, et l’homme fut considéré comme un des premiers grands philosophes du monde. Bref, Anastazya était en train de comparer sa cousine, sorcière bien banale née à Santorin et élève à Poudlard, à deux immenses philosophes de l’ère Avant Jésus-Christ. Aussi, Juu’ retint un éclat de rire et ne fit que sourire à sa cousine. Elle n’allait pas lui briser ses espoirs de voir Juliette se vêtir d’une toge et blablater toute sa vie devant une agora remplie de gens.

| Juu’ | « Si tu le dis, » se contenta t-elle de répliquer en rigolant.

Puis, le silence retomba à nouveau entre les deux gamines. Juliette, pour sa part, contempla l’étendue immense des montagnes. Elles étaient toutes hautes, pour la plupart, il fallait l’avouer. La plus haute de trouvait au loin, et on y voyait même son pic enneigé. La Serdaigle eu soudainement l’envie de s’y rendre en volant. Durant son jeune âge, elle avait souvent été prise d’envie folle comme celle qui venait de la prendre par surprise. Toutefois, cette dernière semblait beaucoup plus réelle et puissantes que n’importe quelles autres folies que la brune aurait pu faire durant toute sa vie. Ne décrochant point son visage qui se faisait valser par le vent du gros pic enneigé au loin, Juu’ entendit la voix lointaine de sa cousine qui répondait à sa question. Elle aussi, apparemment, aimait tout de Poudlard. Ce n’était pas nouveau, pour tout vous dire. Se retournant doucement vers sa cousine de Gryffondor, Juu’ pris la parole avec le même visage paisible qu’elle avait depuis un moment.

| Juu’ | « Tout comme toi, j’adore presque tout de Poudlard. » Répondit-elle, le visage impassible. « J’aime toutefois le Par cet le Lac Noir beaucoup plus que les autres endroits. Je ne sais pas pourquoi, ils me détendent quand j’en ai besoin, me permettent de m’évader… »

C’était la pure vérité. Depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, soit il y avait quatre ans, Juliette avait toujours retrouvé son réconfort dans le Parc ou dans le Lac Noir plus qu’ailleurs… C’était un peu comme si les arbres et l’eau lui redonnaient espoir, un espoir qu’elle avait perdu maintes fois… Soudain, Juu’ se rappela une chanson. Elle ne l’avait jamais chanté, mais elle la connaissait depuis qu’elle était toute petite. Sans trop être gênée, car ici il n’y avait qu’Ana et les arbres ainsi que le Lac, la brunette ferma ses yeux et commença à fredonner la chanson en question.

| Juu' | « D'ici rien ne part, rien de bouge. Arrêt sur écran vivant. Isolée, vaincue, sans doute, Aliénée, pas même un battement. J'aimerai qu'on me ramène, je ne reconnais plus les gens… Seule tout au fond de ma haine, la peine est mon dernier amant… Il faudrait que je me lève, respire et marche vers l'avant… Bâtisse a nouveau la grève enterrée par mes sables mouvants. Et me souvenir de celle qui n'existe plus vraiment… Redevenir la rebelle, et la bête vaincue par l'enfant… J'y crois encore, on est vivant tant qu'on est fort… On a la foi quand on s'endort la rage au ventre… J'y crois encore, à tout jamais, jusqu'à la mort… Le silence a eu tort, j'y crois encore. »

C’était tellement une belle chanson. Cela représentait tellement ce qu’elle ressentait, c’était magique… Puis, elle entendit Ana’ qui se mit à chanter à ses côtés. Un sourire sur ses lèvres, la brunette continua.

| Juu’ | « Et que le l'espace où j'en crève, devienne un autre néant quand le ciel dévoile soulève en moi l'âme et l'émoi d'un géant… Me retourner sans un geste… Le passé m'en passer vraiment. Cracher sur tout ce qui blesse, ramener le futur au présent… J'y crois encore, on est vivant tant qu'on est fort… On a la foi quand on s'endort la rage au ventre… J'y crois encore, à tout jamais, jusqu'à la mort… Le silence a eu tort, j'y crois encore. »

Souriant de toutes ses dents, Juliette ferma les yeux. Elle aimait l’artiste qui chantait la chanson. Lara Fabian, une extraordinaire française, si sa mémoire ne lui jouait pas des tours. Ana’ semblait aussi heureuse qu’elle. Il faisait du bien de vider ce que l’on ressentait, vraiment du bien.

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Juliette venait de lui répondre un tout petite « si tu le dis » avec un sourire assez marrant. La brunette lui avait rendu son sourire avant de sombrer dans un silence de mort, elle aussi. Elle admira donc le paysage (encore une fois ! Waouh, elle adore admirer, cette petite !), fascinée par l’eau qui bougeait sans que rien ne lui touche (Héhé, c’est le vent, oui oui !). Soudain, une bourrasque de vent fit son apparition. Pour sa part, la Serdaigle ne sembla pas s’en rendre compte, mais de son côté, Ana’ leva les yeux au ciel. Arghhh, oh non ! Au dessus des deux gamines s’étendait un immense nuage aussi noir que la nuit et dans un bruit lointain on entendait le tonnerre gronder. Aem, ça sentait l’orage, tout ça. Toutefois, Lorsque Juliette avait repris la parole, Ana’ avait oublia l’orage et tout le reste. Lorsque sa cousine se mit à chanter, un sourire brillant jusqu’au coup, Ana’ décida qu’elle aussi allait se joindre à elle.

| Ana’ | «…J'aimerai qu'on me ramène, je ne reconnais plus les gens… Seule tout au fond de ma haine, la peine est mon dernier amant… Il faudrait que je me lève, respire et marche vers l'avant… Bâtisse a nouveau la grève enterrée par mes sables mouvants. Et me souvenir de celle qui n'existe plus vraiment… Redevenir la rebelle, et la bête vaincue par l'enfant… J'y crois encore, on est vivant tant qu'on est fort… On a la foi quand on s'endort la rage au ventre… J'y crois encore, à tout jamais, jusqu'à la mort… Le silence a eu tort, j'y crois encore. »

Une toute petite pause, juste avant de continuer. Ana’ se sentait légère comme une feuille. Il ne manquait que Rosaly pour que le trio Horuni soit de nouveau de la partie. Ce serait tellement bien si cela pouvait marcher… Mais bon, à plus tard ces sornettes et concentrons nous plutôt sur le reste de la chanson qu’Ana s’apprêtait à chanter avec tout son cœur et son âme.

| Ana’ | « Et que le l'espace où j'en crève, devienne un autre néant quand le ciel dévoile soulève en moi l'âme et l'émoi d'un géant… Me retourner sans un geste… Le passé m'en passer vraiment. Cracher sur tout ce qui blesse, ramener le futur au présent… J'y crois encore, on est vivant tant qu'on est fort… On a la foi quand on s'endort la rage au ventre… J'y crois encore, à tout jamais, jusqu'à la mort… Le silence a eu tort, j'y crois encore. »

Ouf, que d’émotions. Ana’ ferma les yeux, tout comme sa cousine. Toutes deux restèrent un moment ainsi et ensuite, elles quittèrent leurs mondes imaginaires respectifs pour retourner assez brusquement à la réalité, parce que maintenant, en plus du grondement du tonnerre, des gouttes d’eau tombaient maintenant. Ce fut à la vitesse de l’éclair qu’Ana ramassa tout ce qui traînait et les deux sorcières foncèrent le plus rapidement possible dans la Forêt. Au détour d’un arbre, la Gryffondor aperçu une sorte de cabane en bois. Elle était à terre, donc pas de risque d’être frappée par la foudre, et actuellement, les deux Horuni se trouvaient à quinze minutes du village.

| Ana’ | « Juu’, vient vite, par ici ! »

Anastazya agrippa le bras de sa cousine et toutes deux entrèrent précipitamment sous la cabane. Elle comportait trois murs, le quatrième donnant accès à l’extérieur. Un matelas abandonné y traînait et il y avait une table plutôt basse faite en bois. Ainsi donc, à voir à quel point la pluie tombait de plus en plus rapidement, Ana’ et Juu’ seraient prises toutes deux pour un petit bout de temps ici, alors valait mieux s’installer comme il le fallait. Restait à savoir ce qu’il fallait faire.

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