Wendy, je suis amoureuse ! [PV]

Quel endroit pour deux filles étaient plus tranquille que les toilettes... des filles ? Certainement celles qui ne connaissaient pas Mimi Geignarde. En effet Eli avait eu la bonne idée de se rendre dans celles du deuxième étage avec Wendy pour aller boire et non pas -comme le penseraient certaines mauvaises langues- pour aller se refaire (ou se faire ?) une beauté. Eli avait beau avoir découvert certaines notions de maquillage grace à Megan elle n'en était pas encore à se maquiller tous les jours, seulement pour les grandes occasions. A savoir, bals, victoire de la coupe de Quidditch et des 4 maisons (qui a dit qu'elle avait renoncé à avoir les deux ?) et tous les évènements habituels.

« Dennis m'a dit que les Serpentard avait un nouveau préfet. Tu l'as vu ? J'espère qu'il sera moins tyrannique que Kostovaka... Euh... Dawn. » Les Poufsouffle sortait d'un cours commun de Sortilège avec les Serpentard et Eli avait pris place à côté de Dennis, un camarade de classe de son age. Dennis était un des rares Serpentard à être gentil et plaisant avec Elizabeth et en plus il était toujours joyeux. Elizabeth le qualifiait (oui je sais, tout le monde l'attend, et elle revient!) de “Mauvaise Pioche”. Tout comme Joshua ou Longdubat, Dennis n'avait pas attéris dans la bonne maison. Mais bon ça arrivait, à son age, on excusait volontier le choixpeau magique.

Tout ça pour dire que Dennis lui avait dit que Serpentard comptait un nouveau préfet. Si Eli avait su que le nouveau préfet était justement le petit ami de Susan, elle n'en aurait pas cru ses oreilles. Mais Eli ne savait pas non plus que Gryffondor et Serdaigle avait eu des changements. Seule Poufsouffle avait gardé ses deux élèments moteurs, et Eli ne pouvait que s'en réjouir. Il était en fait de notoriété publique qu'il n'y avait plus tyrannique préfet que Dawn Kostovak, selon Daphné, c'était une vraie machine à retirer des points. Préférant donc éviter de trop près la dite préfete, Eli ne sut jamais si oui ou non ces rumeurs étaient fondées, mais mieux vallait prévenir que guérrir comme on dit... Tout esquivage était donc bon à prendre.

Eli regarda son amie pour voir si elle en savait plus et reporta son regard devant elle. A peine les deux jeunes furent entrées dans les toilettes, une éclaboussure jaillit de la derniere toillette accompagnée d'un cri strident. Mimi Geignarde venait de plonger dans les toilettes en attendant que quelqu'un arrivait. Au moins, les deux Poufsouffle n'auraient pas à supporter ses jérémiades. Alors qu'Eli se dirigeait vers les robinets pour en ouvrir un, elle se pencha pour boire un peu d'eau. A présent désaltérée, Eli alla s'asseoir sur le rebord d'un lavabo en sautant légèrement l'atteindre. Eli se tourna vers sa meilleure amie et lui dit d'un ton grave.

« Wendy, j'ai quelque chose à te dire... » Eli était sérieuse, et à présent que les deux jeunes étaient seules dans les toilettes loin des bruits du couloir, elle pouvait lui dire ce qu'elle voulait. Eli y avait longtemps réfléchis et à présent elle savait qu'elle pouvait le dire à Wendy. En fait elle ne l'avait encore dit à personne. Elle avait peur de se tromper dans ses sentiments et de dire une chose qu'elle finirait par regretter plus tard. Là elle y avait bien réfléchis et été quasiment sure de ce qu'elle allait avancer. Elle y avait même réfléchit toute la nuit et juste avant le diner était le bon moment pour en parler. Pourquoi ? Ben parce que c'est tout.. Cherchez pas à comprendre... Surtout qu'il n'y a rien à comprendre.... La jeune troisième année regarda donc sa meilleure amie d'un air grave prête à lui dire ce qu'elle avait sur le coeur.

Tout c'était passé quelques jours plus tôt et d'ailleurs depuis ce jour là, elle n'avait en tête que cet évènement. Il aurait pu paraitre totalement banal pour la jeune fille il y avait de celà encore un an mais là, Eli avait grandit et voyait tout différement. Les autres, les garçons, et paradoxalement, elle. Elle avait changé, c'était certains. Elle avait grandit et avait même un peu plus muri. Elle ne se considérait pas encore comme une grande mais avait déjà une vision de l'avenir très différente. Moins idyllique, moins parfaite mais à la fois plus réaliste. Elizabeth Harris était devenue une fille différente mais rassurez vous, pas en mal! Non non surtout pas! Elle n'était pas devenue orgeuilleuse, prétentieuse ou même extravertie, non pour ça elle ne changeait pas. Mais pour le reste en revanche, elle ne se voyait plus comme avant...

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C’était enfin la rentrée. Bon d’accord, tout le monde s’était vu en été pour l’anniversaire d’Elizabeth, ça avait été la grosse foire pendant toute la journée, certains en avaient rencontré d’autres et patati et patata… Mais Wendy ne se sentait bien qu’à l’école vraiment. Pas que chez elle, elle soit maltraitée ou autre, non vraiment. Mais elle sentait plus sa place entre les vieux mur en pierre du bâtiment. Un peu comme si elle s’y sentait protégée.
Grande nouvelle du siècle aussi, l’Indienne n’est plus aussi sûre qu’avant que les fées et le père Noël existent. Pourtant, ses théories le prouvant ne sont pas bancales, loin de là, mais à force de se faire rire au nez, la demoiselle de treize ans (déjà !) avait vu sa foi s’ébranler. Mais tant pis, elle finirait par leur montrer à tous, qu’elle n’est pas une hurluberlue, et qu’elle n’a peut-être pas tord. Après tout, qui croyait à la magie avant de recevoir la lettre de Poudlard ?
…
…
Ouais bon, mais vous avez compris le principe !

Alors cette journée de répartition s’était déroulée comme les autres journées de répartition que Wendy avait déjà vécues. Sauf qu’elle n’était plus sous le chapeau (évidemment… L’année dernière non plus d’ailleurs) Mais cette année, elle était un peu le second des préfets. C’était définitivement à elle qu’on avait confié le poste de Capitaine de l’équipe de Quidditch.
Au moment de lire les quelques lignes sur la lettre des fournitures, la brunette n’avait pas trop su quoi faire. Exploser de rire ? Pleurer ? Hurler sa joie ? Ca voulait dire qu’Elizabeth avait perdu son poste, elle. Et que la nouvelle capitaine ne perdrait pas le sien à la fin de l’année prochaine. Et aussi que Papa allait faire une nouvelle razzia chez le marchand d’équipement au chemin de traverse, aidé par Maman qui serait tellement heureuse de retrouver son marchand de glaces adoré (et qui donc ne ferait décidément rien pour freiner son impétueux mari… Charles, à l’aide !)

La conversation dans la journée avait eu pour sujet le remplacement des préfets. Chez les Serpentard surtout. Du coté de Dawn, la farfelue Wendy n’avait pas tarit de vannes à son encontre. Il faut dire qu’elle avait choisi Alyss Fledge, Serdaigle de la même année que Wendy, première fille qu’elle avait rencontrée, et qui l’avait bien aidée à s’habituer un peu au monde magique, alors forcément, la Poufsouffle ne la portait pas dans son cœur. Mais en même temps, Dawn n’avait rien fait de particulier à l’Indienne, même pas pendant les matchs de Quidditch où il était permis de frapper son voisin. Mais bon. C’était plus physique qu’autre chose en fait. Les voies de Wendy sont impénétrables…

D’ailleurs, grosse panique à bord, par rapport au Quidditch, pour revenir au sujet des préoccupations de la jeune fille. Le sujet n’avait pas été abordé durant les vacances, avec personne. Et pas encore non plus pour le moment à cette rentrée. Alors quand Elizabeth, la meilleure amie de Wendy lui avait demandé de la suivre dans les toilettes, la minette avait commencé à paniquer. Elle volait s’isoler hein ? Pour lui refaire la tête au carré ? Mon dieu ! Elizabeth se révèlerait alors encore plus combative en-dehors du terrain que dessus. Au secours, à l’aide, quelqu’un !
En plus, une fois dans les toilettes, l’ex-capitaine avait pris un air tellement grave, que Wendy était prête à lui coudre à la main le blason directement sur sa chemise en se prosternant devant elle, si elle voulait bien arrêter de la regarder avec des yeux pareils. Et elle lui cirerait ses chaussures jusqu’à la fin de l’année si ça lui faisait plaisir, pourvu qu’elle ne lui dise pas qu’elle ne voulait plus être son amie et qu’il fallait qu’elle la laisse tranquille… Ou peut-être qu’elle allait quitter l’équipe de Quidditch ?

Wendy fit signe à Elizabeth de se taire, et la regarda tristement. Elle commença alors un long monologue sans queue ni tête, pour s’excuser « Je suis vraiment désolée, Eli, ils m’ont redonné le blason sans que je demande rien. Je sais très bien que tu es une meilleure joueuse que moi, et t’es une bien meilleure meneuse en plus ! Je te jure, j’ai rien demandé du tout, hein, ne m’en veut pas, s’il te plait ? Ou alors, je sais, je vais aller voir Dumbledore et lui demander de te le rendre ! » genre le vieux barbu a que ça à faire, et d’une, et qu’il est au courrant et que ça l’intéresse particulièrement en ce moment, de deux, et qu’il a rien de mieux à faire, de trois…
C’était très perturbant de croire que sa meilleure amie a une dent contre vous pour une babiole pareille. Mais voyez-vous, l’esprit de Wendy est un peu trop embrumé par les préoccupations enfantines pour y voir clair. Peut-être qu’au court de l’année mûrira-t-elle un peu ? (l’espoir fait vivre…)

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Eli connaisait bien Wendy. Depuis leur première année, les deux jeunes filles s'étaient plues mutuellement pour devenir rapidemment inséparables. Si Elizabeth était calme, posée et assez timide, Wendy elle, était étrange, surprenante et toujours innatendue. Wendy surprennait constamment, qu'elle le veuille ou non et Eli avait finit par s'y habituer avec le temps. Au début, elle écarquillait des yeux comme des balles de golf et avec le temps, elle se prennait à rire aux soudain changements de sujets de sa meilleure amie. A présent, quoique fasse Wendy, Eli restait stoïque et posée, connaissant son amie depuis assez longtemps pour la comprendre parfaitement.

Ainsi Eli ne fut pas surprise de voir que son amie rebondissait sur ses paroles pour parler d'un évènement tout autre. Eli, précédente capitaine des Blaireaux, avait laissé sa place (dis comme ça on dirait qu'elle a eu le choix, mais en fait, rien n'est plus faux) à sa meilleure amie, qui avait d'ailleurs été promue avant elle. Eli avait été bien entendue ravie pour la nouvelle, sachant pertinemment que les capitaines de Quidditch devaient changer chaque année. D'ailleurs, elle comprenait aisement son amie puisqu'elle s'était retrouvée dans la même situation un an auparavant, quand Wendy avait perdu sa place de capitaine au profit d'Elizabeth.

Eli regarda donc son amie avec un léger sourire suspendu à ses lèvres avant de répondre d'un ton très calme « Wendy, mais c'est une excellente nouvelle que tu sois capitaine ! Je suis vraiment très heureuse pour toi! Tu le mérites plus que quiconque tu sais... Et puis, je savais bien que je ne resterait pas un an de plus, les capitaines changent chaque année. Je te rappele quand même que j'ai été la première à te piquer le poste, souvient toi, l'an dernier... Et d'un côté, ça me permettra de me focaliser plus sur les cours, organiser les entrainements c'est bien, mais ça prend du temps quand même! » Il était vrai qu'un poste de capitaine était vraiment très enviable mais il fallait reconnaitre qu'il était accompagné de bons nombres d'inconvénients.

Certes vous avez la gloire éternelle et le succes que vous désiriez (ou pas) mais en parallèle, vous avez une sacré pression sur les épaules. Gagner la coupe de Quidditch et mener trois beaux matchs n'est pas vraiment pas chose aisée quand vous avez entre 11 et 13 ans. Eli et Wendy avaient certes eu de la chance, mais les capitaines des trois équipes adverses, pendant deux ans, avaient été plus que deçus. Eli savait donc que ce poste là était à double tranchant et qu'on pouvait tout à fait perdre la coupe à cause d'un seul match, comme on pouvait la gagner en les perdant tous. Eli posa donc une main sur l'épaule de Wendy en affichant son plus beau sourire, lui faisant bien comprendre que la rancune ou la jalousie n'aurait jamais de place dans leur relation amicale.

Pensant toujours à là où elle voulait en venir, Eli ne comptait pas y aller par 4 chemins et comptait avouer ses pensées à Wendy. Elle espérait surtout que la jeune indienne saurait la guider et l'aider dans ses sentiments, parce que là, Eli nageait en plein bazar. Tout était flou pour elle et elle ne savait plus quoi penser. La jeune troisième année saurait donc sans doute l'éclairer un peu plus... « Wendy, je suis amoureuse... Enfin je crois... Je ne suis pas encore tout à fait sûre... » Oui parce que l'arrivée d'un nouveau sentiment en vous était toujours un vrai mystère. On lui avait souvent décrit l'amour mais jamais elle n'avait pu le tester par elle même. Non, elle n'était sure de rien et doutait. Depuis plus de trois jours oui, Eli doutait. Constament, elle se posait des questions, sur elle, sur son passé, voir si elle avait déjà connu ce sentiment. La réponse était toujours non et elle s'aidait donc de ses connaissances, Megan, Susan, celles qui pourrait l'aider de par son expérience. Pour l'instant, elle n'avançait pas trop...

Elle “ramait” comme on disait. Olwen était certes un garçon charmant, beau et tout ce qui allait avec mais Eli n'était pas sure de l'aimer vraiment. Peut être qu'elle epprouvait une grande attirance pour lui, au pire une grande admiration mais peut être pas de l'amour. Non c'était certains, elle avait besoin que quelqu'un éclaire sa lanterne. Wendy n'était en fait peut être pas la plus disposée à l'aider puisqu'elle n'avait surement elle aussi jamais connu l'amour (et là nous pensons tous au pauvre Jack qui s'accroche désespérement). Peut être que des filles plus agées pourrait l'aider, mais en même temps, le problème se posait aussi. Ce n'était pas parce qu'elles avaient eu des petits amis qu'elle étaient vraiment amoureuse. Regardez Megan et Erwan, il n'y avait bien sur pas d'amour en ça, c'était purement... passons. Eli jeta donc un regard remplir d'inquiétude à sa meilleure amie en attendant qu'elle lui dise ce qu'elle en pensait. Avec tout ça, Eli avait oublié de donner le nom du fameux garçon...

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La belle affaire ! Wendy était soulagée, vous pouviez pas savoir ! Fiou, alors si c’était pas pour parler Quidditch, c’est que ça devait pas être grave ! Et Eli avait juste besoin de se passer de l’eau sur le visage.
Quoique, lorsqu’on veut se passer de l’eau sur le visage, on ne tire pas une tête pareille à sa meilleure amie. Et surtout pas avec un regard comme ça. Que se passait-il ? Un meurtre ? Un assassin en vadrouille ? Le maître du monde coté obscur de la force est de retour ? (Ndla : non non, elle a juste regardé Star Wars la veille… Rien à voir avec Potter)
Inquiétant, terrifiant, atroce ! (Ndla : mince, raté la rime…) qu’avait-elle de si grave à annoncer pour avoir une telle tête à faire peur ?
Quoi ? Pardon ? Am… quoi ?
Sur le moment, l’Indienne ne sut pas trop quoi faire. Alors, avec les pires scénarios de fin du monde en tête et ce qu’elle venait d’entendre, elle essayait de faire le lien. (Ndla : chauffe petit neurone, chauffe !) alors, d’abord elle resta la bouche ouverte, un peu comme une gobeuse de mouches. Puis, elle colla ses doigts à son menton, pendant que son coude venait se ficher dans son autre main. Puis elle pencha la tête sur le coté, et enfin, finit par dire

« J’ai pas compris » avec le regard le plus innocent qu’elle avait jamais fait depuis sa naissance. (Ndla : sauf peut-être y’a eu mieux, la fois où elle s’est faite grondée, alors qu’elle venait de danse la valse avec tous les pots de yaourts de la maison dans le salon. Mais c’est une autre histoire) « Avec ta tête, j’ai vraiment cru que t’allais me dire que toute ta famille avait péri dans les flammes, ou attaquée par des bêtes sauvages, ou noyée lors d’une croisière pendant les vacances ! » elle avait successivement imité les flammes de l’enfer, les bêtes sauvage et le bateau qui coule, pour mieux imager ce qu’elle disait. Pas qu’elle aurait préféré ça, mais il fallait qu’elle le dise. « J’ai eu le stress de ma vie là ! » soupira-t-elle de soulagement, s’épongeant le front de sa sueur imaginaire.
Puis elle réalisa enfin que la phrase de son amie avait un autre sens que de la rassurer sur le sort de la famille Harris. Non, non, même pas de sens caché (Ndla : de toute façon, Wendy l’aurait vu avant le sens premier…) un vrai sens concis qui tient dans à peine une phrase et qui veut pourtant tout dire. Mais non, Wendy préfère ce qui est mystérieux, plein de surprise et autre, alors une phrase aussi banale que « je crois que je suis amoureuse », ben…

« Pardon ? » Là, elle avait ouvert des yeux rond comme des melons. « attends, deux minutes, je réfléchis » (Ndla : scène trois « petit neurone », deuxième !) « Mais, attends… Je le connais ? Tu l’a rencontré où ? Il est gentil au moins ? Il joue au Quidditch ? Il a quel âge ? Et comment tu pense que tu l’aime ? Il s’est passé quoi ? Allez, allez, raconte ! Je sais que t’en meurs d’envie ! » en fait, vous devinerez aisément, que c’est plutôt Wendy, qui meurt d’envie qu’on lui raconte tout. Elle avait d’abord eu un ton de mère, qui s’inquiète, puis celui d’une amie qui se réjoui pour sa meilleure amie, d’abord en lui kidnappant les main, puis en la serrant fort dans ses bras, et en commençant déjà à s’imaginer le conte de fée version Disney qu’elle s’apprête à lui raconter.

Si Wendy n’existait pas, il faudrait l’inventer… Rien que pour rigoler !

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Wendy était vraiment une fille à part. Eli avait de la chance de l'avoir pour meilleure amie, ça c'était certains. Dans un premier temps, le jeune indienne ne compris pas ce qu'Eli voulait dire. Rien d'anormal, c'était juste une Wendy en pleine forme, ça n'allait pas tarder à arriver... Un... Deux... Trois... ! Oui ! Ca y'est, elles étaient enfin sur la même longueur d'ondes. Eli éclata ensuite de rire quand Wendy se mit à lui énoncer tous les cas de figures qu'elle avait imaginé. Tordue litteralement de rire, elle ne pouvait que s'incliner devant l'imagination de sa meilleure amie. Et surtout, devant la rapidité de création de cette imagination ! Peu de personnes en étaient capables !

« Non, non, je te rassure, ma famille va très bien. » Eli adressa un sourire calmant (vous ignoriez vous qu'il y avait autant de variété de sourires hein !) à son amie et l'écouta parler (oui Wendy parlait beaucoup, peut être plus qu'Eli). Eli se retrouva (la pauvre), harcelée de questions venant de la petite indienne (moultes et diverses). Elle se décida donc à lui répondre (promis j'arrête les parenthèses). Oui parce que laisser Wendy dans l'ignorance c'était marrant, mais tout lui raconter c'est vachement plus marrant, qu'on se le dise. Eli se redressa donc en inspira légèrement, pour faire comprendre à Wendy qu'elle allait se lancer dans une grande histoire.

« En fait, j'allais envoyer une lettre à mon frère, Jason, et je me suis donc rendue à la volière. Oui logique tu me diras, pour envoyer du courrier on va forcement à la volière, mais passons. J'étais en train d'appeler cette tête de mule d'Hermes qui refusait de descendre de son perchoir quand un garçon est arrivé. Je sais pas si tu le connais mais il est à Serdaigle en 4ème année, il s'apelle Olwen Wilson. Olwen, c'est trop mignon je trouve comme prénom... Et donc on a commencé à parler et de fil en aiguille, il m'a appris à siffler. Comme tu me connais j'étais bien sur génée puisque je le connaissais pas donc parler avec lui ne s'est pas révélé particulièrement facile mais en tout cas, ce qui est sur, c'est qu'il est vraiment très beau. J'ai essayé de ne pas le regarder quand il me parlait mais bien sur, j'ai rougit comme une idiote. Il a dut se dire que j'étais vraiment une fille bête... »

Oui pour Eli, une fille qui rougissait -quand elle entrait dans la catégorie Harris, blonde, Poufsouffle et 3ème année- était forcement une idiote. En revanche une fille qui rougissait et qui n'entrait pas dans la catégorie Harris, blonde, Poufsouffle et 3ème année, était forcement quelqu'un de super touchant et de sympathique. Prenez Susan par exemple, il était difficile de rougir plus souvent qu'elle et pourtant, elle était une fille superbe sous tous les points. Ne cherchez pas la logique d'Eli, tout ce qui la concerne, est vu differement par elle. Eli termina donc de raconter son histoire en zieutant méchamment ses chaussures. Elle ne savait vraiment pas quoi penser de cette histoire. Peut être bien qu'il se fichait d'elle comme de l'an 40 et peut être bien aussi qu'il l'avait déjà oublié... Qui sait ?! Personne sans aucun doute, sauf lui bien sur...

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OK

TOUT COMPTE

L'indienne, toujours très au fait des activités sorcières en dehors de l'école, avait une fois de plus oublié les noms des différents métiers spécifiques au monde magique. « Heu, Jason, c'est celui qu'est euhm... oh mince, tu sais la police spéciale sorciers, c'est ça? Je sais pu comment on appelle ça... » se plaignit-elle. Il allait falloir quelques cours de rattrapage à le jeune demoiselle. Surtout que celui-ci elle en entendait souvent parler en ce moment, elle ne savait même pas vraiment pourquoi. (Ndla : plus à l'ouest, tu meurs) « Un serdaigle? Uhm, baaaah... à part Alyss et Clara, je ne connais pas grand monde à Serdaigle... Ah si, l'équipe de Quidditch... » Ca fait une belle jambe à tout le monde ça! Alyss, bien entendu, la petite fille de son âge qui lui avait expliqué les bases rudimentaires du monde sorcier, et Clara Topinnen, une fille dont Myrielle avait lâché le nom une ou deux fois en parlant de ses robes. « J'ai pas entendu parler d'un Olwen dans l'équipe... Non je ne pense pas le connaître. Il est gentil? Il est grand? Il est riche? » Notez comme cette question, hors contexte, peu paraitre déroutante. Non, Wendy n'est pas vénale, non Wendy n'accorde aucune valeur à l'argent, (c'est juste un moyen de troc et certains collectionnent plus les pièces que les autres. Une vision de la vie toujours très utopiste, mais c’est pour ça qu’on l’aime !) Bref, pour Wendy c’était une question comme une autre, comme si elle avait demandé si le garçon était une baraque ambulante, s’il était blond ou brun, s’il était intelligent ou retardé.
« Roh, c’est trop mignooooooon ! » déclara Wendy, une fois que son amie eut fini son récit. Elle avait les mains jointes, les doigts croisés les uns dans les autres, et avait même posé sa joue dessus. On aurait dit qu’elle regardait encore une fois le film « la belle et le clochard », au moment du plat de spaghettis. (Ndla : instant repassé en boucle pendant une semaine complète non-stop lorsqu’on lui avait offert la cassette…)
Avec un grand sourire, elle gronda gentiment sa meilleure amie « Mais t’es pas une idiote ! Et tu n’as jamais l’air idiot ! Et le premier qui pense ça, c’est lui l’idiot. Et les autres après aussi, d’ailleurs. Je te jure que s’il l’a pensé, je lui refais le portrait, comme ça, il sera plus aussi beau ! » Remontée, la brune ! Pas violente pour un sous, Eli de toute façon, devait bien se douter que c’était juste des paroles en l’air, même si Wendy semblait y croire dur comme fer pour le moment. « Oh, et il est si beau que ça ? Oh, tu me le montreras hein, je ne le connais pas ! » Puis un détail surgit dans l’esprit de la demoiselle « Oh, mais au fait, comment t’as fait pour être impressionnée par lui, dès que vous vous êtes vus ? Comment tu sais que tu l’aimes, vous vous êtes vus qu’à la volière, si ça se trouve, c’est le pire des crapauds, qui fait des blagues pires que celles de Sean ! »
Notez la comparaison. Pour Wendy, y’a pas pire que les blagues de Sean. Surtout quand elles ont pour unique sujet la demoiselle en question. Dure la vie, avec un frère de cœur pareil, qui ne cherche qu’à vous embêter ! Oh, et l’éducation amoureuse de Wendy avoisinant les zéro absolu et en-deça, comment Elizabeth, avec toute la patience du monde, allait-elle bien pouvoir lui expliquer un coup de foudre ? (Ndla :play-mo-bil #PAFF#)

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« Jason travaille comme oubliator au Ministère de la magie, c'est celui qui fait oublier aux moldus des accidens magiques ... » Eli regarda son amie et ne put reprimer un sourire. C'était toujours marrant comment Wendy s'intéressait aux sujets de discution, elle posait toujours des dizaines de questions, un peu comme Elizabeth mais en pire. « Non il ne joue pas au Quidditch... » Eli s'en serait rapellée si elle l'avait un jour vu monter sur un balai. Mais bon en même temps elle avait été capitaine des jaunes et noirs et avait donc appris par coeur tous les noms des jours des équipes adverses, c'était le minimum pour elle et pour savoir toute leurs tactiques et point forts.

Eli sourit de nouveau et répondit aux maintes interrogations de sa meilleure amie. Une Wendy motivée en vaut deux, il faut le savoir. « Oui il est grand, il a un an de plus que nous. Et gentil oui bien sur, il est adorable même. Il m'a même appris à siffler avec les doigts ! Pour ce qui est de sa richesse, je n'en sait rien et je m'en fiche un peu. Je sais juste qu'il a une grande soeur... à Serpentard. » Eli stoppa son sourire pour souffrir attrocement d'un mal d'estomac passager. Mon Dieu une soeur à Serpentard, il n'y avait rien de pire. Encore un frère, c'était moins effrayant vu que les garçons ne sont pas sencés faire de mal aux filles mais là... No stress Eli, no stress, tu n'as rien fait de mal...

Wendy rassura plus ou moins son amie en lui disant qu'elle n'était pas une idiote. Ca c'était bien sur l'avis de Wendy, qui n'allait nécessairement pas l'enfoncer encore plus. Si ça se trouvait, elle ne pensait même pas ce qu'elle disait. C'est vrai ! Après tout Eli se trouvait tellement idiote d'avoir ainsi rougit qu'il avait du se demander ce qu'elle avait. Une insolation passagère ? Sans aucun doute. Quand sa meilleure amie menaça de mettre une tête au carré (éxagération quand tu nous tiens!) à Olwen si celui ci n'était pas sincere, Eli ne put s'empêcher de réprimer un éclat de rire. Il n'était vraiment pas nécessaire d'en arriver là, surtout pour abimer le beau visage d'Olwen, ça aurait été un vrai gachis.

« Bien sur que je te le montrerai ! » Wendy lui demanda ensuite comment elle savait qu'elle était amoureuse. Excellente question, même Eli l'ignorait, elle se demandait même si elle était vraiment amoureuse. It's a good question ! comme dirait l'autre (l'autre étant l'auteur, coucou Greg!) Eli se risqua néanmoins à une réponse, pas forcement très concluante. « Je ne suis pas encore sûre que je l'aime, c'est trop tôt pour le dire encore... Mais je sais pas, quand je le vois, j'ai comme plein de papillons dans le ventre qui me chatouillent et je deviens toute rouge s'il me regarde fixement. C'est idiot en fait l'amour quand on y pense. Pourquoi on agit si bêtement ? Astrid m'a dit un jour que quand on est amoureux on agit bizzarement. Ca doit être pour ça alors qu'Amanda fait souvent n'importe quoi, elle est souvent amoureuse. Note, Astrid et Andie font aussi toujours n'importe quoi, et pourtant, elles, elles ne sont pas amoureuses. »

Elizabeth Harris ou comment parler seule. Ben comme ça... Face à la comparaison peu flateuse à Sean (Mon Dieu non ! Elizabeth ne déteste pas Sean, qu'on soit bien d'accord ! Elle l'aime même beaucoup) Eli ne put s'empêcher de répondre. « Je ne pense pas que ça soit du genre d'Olwen de faire des blagues comme celles de Sean. Enfin j'espère... » Oui parce que bon, ce n'était pas que Sean avait un humour pas drole (hum hum) mais bon, on avait vu mieux dans le genre. Et puis Olwen ne semblait pas être de ce type de garçon là. Non lui il semblait dans une catégorie bien à part, la catégorie “garçon à surveiller de près”.

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