Premier jour à Poudlard.
Minuit et quelques.
Le retour.
Je commence à écrire en ce jour de rentrée, où j’ai retrouvé Poudlard, les professeurs, les sangs de bourbes, et Esfir Nabirotchkina. Le voyage était long, mais j’ai pu mettre le point sur les erreurs faites auparavant pour ne pas les refaire. En premier lieu, je ne m’inscrirais pas dans l’équipe de quidditch de la maison Serpentard, cela ne m’intéresse plus. Cette année, je vais chercher à la passer tranquillement, sans match ou concours.
Que les choses soient claires, si j’écris ici, ce n’est pas pour raconter ma vie à un journal qui sois disant serait vivant, je ne dirais pas : cher journal. Si j’écris ici, c’est pour me vider de toutes ces pensées inutiles, celles qui restent dans la tête un bon moment et qui servent plus à déstabiliser qu’autre chose. Et puis, si jamais un jour la paix règne dans le monde magique, je pourrais toujours sortir un livre, devenir riche, et reprendre ma vie d’avant ; celle arrêtée il y a maintenant deux ans.
Je me demande bien comment va s’en sortir mon père maintenant que je suis partie pour de bon. Sans elfe de maison ni fille serviable, comment va-t-il faire ? Il n’est bon à pas grand-chose, finalement. Quelle déception. Depuis que Mère est morte, c’est de pire en pire. Je vais lui écrire chaque semaine, mais je ne sais pas s’il répondra, même si je l’espère. C’est mon père après tout.
Le château en lui-même n’a pas changé. Toujours ces mêmes façades majestueuses, ces murs clairs et mystérieux. J’aurais voulu dés ce soit monter jusqu’à la plus haute tout de Poudlard pour admirer les étoiles et pouvoir me sentir encore une fois toute petite, minuscule entre les deux bouts du ciel et de poudlard qui se rejoignent.
Mes retrouvailles avec Esfir ont été vraiment étranges. Elle, elle a quand même un peu changée physiquement. Elle est plus blanche, presque blafarde. Je savais que les températures en Russie n’encourageaient pas le bronzage, mais à ce point là, ce n’est pas tellement normal. Et puis, cette froideur, cette absence de sentiments dans les yeux… Elle ne va pas bien. Et puis, ces deux années, elle n’a rien dit dessus. J’ai le droit de me poser quelques questions, mais je ne lui poserais pas. Je n’ai pas le droit. Je n’ai jamais été soucieuse des autres, et je crois que cela la soulagera plus qu’autre chose.
La nourriture anglaise est infecte, il va falloir que je m’y habitude. La cuisine française est tellement meilleure ! La plupart du temps, elle est légère et agréable pour mes pauvre papilles… Je pense que les premiers temps, je ferais comme ce soir, je ferais un court aller-retour aux cuisines pour me remplir la panse.
Quand je pense qu’hier encore j’étais dans cet affreux appartement ! L’idée de le quitter m’a rendu le sourire, et le faire vraiment m’a donné une nouvelle joie de vivre ! Je me sens libre, libre au milieu d’un lit relativement confortable, au milieu d’un dortoir de filles que je ne connais pas, ou plus, au milieu d’un château. Bien sur, il y a les cours qui commencent demain, et je n’ai pas encore mon emploi du temps. Si je me souviens bien, ils nous le distribuent pendant le petit déjeuner. Et moi qui n’avais pas envie d’y aller.
Ohlala, revoir cette vieille chouette de Mc Go, ce cracmol de Rusard… Je ne peux pas dire qu’ils me manquaient, ceux-là. Je n’ai pas reçu d’invitation pour le club de Slugh, cela ne m’étonne pas. Père dit que c’est en partie grâce à lui qu’il s’est élancé dans le monde du travail. Nous étions déjà riche, avant, il n’a fait que renforcer la fortune et la renommée familiale. Bon, maintenant, nous sommes pauvres, et anciennement partis en France. Mais peut être que quand il saura que je suis de retour en cinquième année, il me contactera. Oh, bien sur, je n’y attache aucune importance. Il peut toujours ne pas le faire, je m’en lave les mains.
C’est sur ces mots que je m’en vais dormir, j’ai passé une journée riche en nouveautés, et je n’ai pas beaucoup fermé l’œil la nuit dernière.
[705 mots]
ok