Attention, citrouille armée et dangereuse ! [PV Ana]

Ooooooh ! Anabelle voulait vraiment apprendre la Breack Dance ! Si nous étions dans un manga et non dans un forum très sérieux, Adrien aurait subitement eu des étoiles dans les yeux et un sourire béat niais mais très « rigolo » [mwahaha]. C’était peut être le plus beau jour de sa courte vie (mais on admettra au passage qu’il n’est pas trop difficile à contenter). Cependant, comme nous ne sommes pas dans un manga, Adrien avait seulement son petit sourire habituel accroché à ses lèvres pâlit par le froid tandis qu’il regardait de façon on ne peut plus amicale sa camarade de classe.

« Ne t’inquiète pas, rien ne me ferait plus plaisir que de t’enseigner les pas. Ici, à par le Quidditch, j’ai parfois l’impression qu’ils ne s’intéressent à rien. »

Il était assez rare qu’Ady le mal nommé (Adrien venant du nom d’un romain qui persécutait les chrétiens pour finalement se convertir in extremis) se permette de critiquer quoi que ce soi chez ses comparses mais leur désintérêt voir leur mépris pour sa passion avait quand même quelque chose de vexant à ses yeux. De plus, ce n’était pas comme s’ils s’en prenaient à sa passion en particulier. C’était beaucoup plus général que ça. A Poudlard, si on excepte les histoires d’amours (qui finissent mal, en général) et le sport sur balai bien connu, il n’y avait rien pour alimenter les conversations courantes ! Le sorcier manque d’ouverture d’esprit, le sorcier va mal, c’est Adrien qui vous le dit ! Et il a passé suffisamment de temps à se prendre la tête sur sa différence pour le savoir.

Mais revenons en au bal. Il se trouvait qu’Anabelle n’avait pas de cavalier. Au fond, c’était une bonne nouvelle. Ady ne tenait pas à un très haut point à l’avoir pour cavalière mais, de toutes les filles avec qui il pouvait entretenir une conversation de plus de cinq minutes, elle restait celle qui lui avait fait la meilleure impression.

« Pour le moment personne. Ça te dirait d’y aller avec moi ? »

Là, vous vous imaginez sûrement qu’il rougit et tout et tout ! Et bien non ! Adrien a beau être un gringalet sensible, il n’en reste pas moins maître de ses émotions. Quand on vit avec des êtres qui vous méprisent si profondément que c’est inscrit sur leur visage, il faut savoir composer. Etant donné qu’Anabelle était seulement une camarade qu’il appréciait et que c’était la première fois qu’ils prenaient vraiment la peine de discuter, il arrivait à maîtriser sa gêne. De toute façon, les bafouilleries ce n’était pas son truc, à choisir, il préférait encore se taire plutôt que de perdre ses moyens.

« On pourra observer les évènements intéressants ensemble. Peut être même que je pourrais te donner ta première leçon de danse américaine là bas ! Qui sait… »

Le style de musique du bal n’était pas toujours très approprié mais le Poufsouffle sait improviser. La preuve, on part d’une citrouille (et de sa voisine la tartine) pour en arriver à une invitation au bal. Qui l’eut cru ? [Ceux qui voyaaaaaage avec les auteurs fous peut être ?]

[526 mots]

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Anabelle lança un coup d'oeil en biais à Adrien. Aller au bal de Noël avec lui ? C'était une proposition plutôt intéressante. Après tout, Adrien était potentiellement amusant - oui, potentiellement seulement, Anabelle, fille prudente, n'était pas encore totalement fixée sur la question - et il pourrait toujours être très curieux de découvrir quel effet cela faisait, d'avoir un cavalier pour aller au bal. Oui, au fond, c'était une idée.
Elle porta à nouveau deux yeux (oui, deux yeux. Cette petite est physiquement normale, merci pour elle !) pensifs sur Adrien, pesant le pour et le contre de sa proposition, avant de répondre calmement :

- Oui, pourquoi pas ? Ce sera probablement très intéressant. Merci.

Ou comment régler une affaire avec classe et détachement. Pour beaucoup, le bal de Noël était la grande affaire (et même la Grande Affaire) de l'année et on voyait, dès novembre, des troupeaux de filles surexcitées et de garçons se donnant des airs faussement virils se courir après dans les couloirs. Des comportements qui laissaient Anabelle aussi froide que perplexe. What is the point, au fond ?
La petite Montgomery, elle, ne s'était jamais abaissé à courir après quelque en gloussant et, pour être honnête, personne n'avait cherché à lui courir après non plus. Elle devait faire peur, la pauvre. On se demande bien pourquoi ! Ou alors c'était ses frères, qui faisaient peur. Car à bien y réfléchir, Izzie non plus, n'avait pas de cavalier. La seule différence était qu'Izzie accordait à la questions une très grande importance tandis qu'Ana, elle, s'en moquait éperdument. Il y avait deux ans de cela, elle avait même totalement oublié le bal de Noël, c'était pour dire...
Toujours est-il que le ton sur lequel elle venait de répondre à Adrien aurait très bien pu convenir s'il lui avait proposé un morceau de chocolat ou s'il lui avait promis de l'aider à travailler sa métamorphose. Oh ! Elle était contente, bien entendu, mais cette satisfaction était plus liée au bonheur de faire de nouvelles expériences qu'au fait d'avoir un cavalier lui-même. Vous me suivez ? Si non, ce n'est pas grave, je me comprends et c'est le principal, n'est ce pas !

- Et puis comme ça, tu pourras m'apprendre la braiqueuh dance, tu as raison ! rajouta-t-elle, les yeux plein d'étoiles à cette idée, Peut-être même que, si ça se trouve, tout le monde va vouloir la danser, au bal !

Moui... Enfin là, pour le coup, elle était peut-être un peu optimiste. Vous imaginez Dawn ou Lydia se trémousser en rythme au son de la braiqueuh dance, vous ? Anabelle, non. Elle esquissa un sourire en coin avant de reporter son attention sur sa citrouille, dont elle reprit le massacre organisé tout en poursuivant rêveusement :

- Oui, il se passe toujours des choses rigolotes, au bal de Noël. Mais la majorité des gens ne le voit pas. Tout le monde préfère s'empiffrer ou écraser les pieds de son cavalier... Euh... Moi, je n'écrase pas les pieds, hein ! On m'a appris à danser les trucs traditionnels, précisa-t-elle aussitôt.

Il ne s’agissait pas non plus qu’Adrien pense avoir invité une handicapée de la danse. Non ! Elle avait été un minimum éduquée, cette petite. Comme quoi, même chez les Montgomery, on pouvait faire certaines choses bien.

- Peut-être qu'on pourra se faire embaucher par le Hibou Bavard pour repérer tous les trucs bizarres qui vont avoir lieu pendant la soirée ! conclut-elle, enthousiasmée à l'idée de jouer aux reporters, le temps d'un bal.

Avec tout ça, si Adrien ne commençait pas à regretter sa proposition, c'est qu'il était sacrément accroché !

(606 mots, à un pas de danse près)

605 mots

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Problème réglé [parce qu’il y avait un problème ?]. Adrien avait une cavalière. En réalité, le sujet ne l’avait jamais beaucoup soucié mais il préférait quand même en avoir une. Cela évitait généralement que son frère se fiche de lui le jour où normalement tous le monde s’aime. Vous comprenez, lui, il aime toute être vivant, il est même possible qu’il aime le non vivant à le voir avec ses citrouilles, mais on le lui rendait pas très souvent. En tout cas, Adrien avait terminé de creuser sa citrouille et il trouvait cette journée plutôt bonne pour changer.

« Oh, même si tu n’avais pas su dansé, ça n’aurait pas été grave. J’aime être en bonne compagnie le jour de noël, si je ne danse pas la valse, je n’en meurs pas. Mais si tu veux danser, on le fera, peut être qu’on voit les choses différemment de la piste. Mes précédentes cavalières n’aimaient pas danser. »

Ne savaient pas en fait. La première était une serpentard mal luné qui visait la fortune Sallers sur ordre de sa mère. Evidemment, Adrien était plus facile à aborder qu’Adam, cela avait été pour sa poire. On ne pouvait pas vraiment dire que la soirée avait été formidable. L’année suivante, il avait eu pour cavalière une camarade de Poufsouffle discrète qui avait quitté Poudlard récemment. En soi, elle était plutôt mignonne, mais Adrien avait eu le malheur de lui dire qu’elle était « belle ce soir », du coup, elle avait boudé une bonne partie du bal et ne lui avait plus reparlé après. Oui, on vous l’avait dit, Ady n’était pas vraiment chanceux.

Mais parlons maintenant du hibou bavard. Ce journal, Adrien le lisait comme tout un chacun, mais il fut paniqué par la seule idée proposée par Ana’ d’y écrire. Que tout le monde lise son nom en bas d’un article, ça l’angoisserait. En même temps, pour ça, il ne fallait pas grand chose. Adrien angoissait très vite et souvent pour peu de choses.

« Heu… moi j’observe et toi tu écris alors ? Je n’ai aucun don pour l’écriture. »

Il tourna alors sa citrouille vers Anabelle pour lui montrer son résultat. Il était à peine moins poisseux qu’elle mais aussi heureux. Les citrouilles (pour armée qu’elle soit) c’était vraiment un délire propre à Adrien. Il adorait les creusait, il adorait ensuite mettre la bougie et regarder longuement la petite lumière briller.

« Regarde moi ça. Elle est exactement comme j’aime ! Il ne manque plus qu’une bougie, qu’en dis tu ? »

Malheureusement, les bougies lui avaient fait faux bond, elles étaient un peu comme le miel, peu digne de confiance. Notez, si on met une tartine au dessus d’une bougie, elle brûle, et en plus ça sent beaucoup moins bon d’un coup. S’il mettait sa baguette dedans et appliquait la formule « lumos », est ce que cela lui donnerait une idée du rendu ? Comme il n’avait rien à perdre, il testa. C’était jolie… mais moins qu’une bougie quand même… tss, il manquait toujours quelque chose à cette fichu tartine ! Quand ce n’était pas le miel ou la confiture, c’était une bougie… [On a jamais dit qu’elle était pas maso la tartine.]

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Chouette ! Son premier cavalier semblait être quelqu'un de conciliant. Mieux ! L'idée qu'il avait l'air de bien vouloir se faire d'une soirée de Noël réussie se rapprochait de celle d'Anabelle. La fillette trouvait, en effet, bien plus réjouissant de se rendre au bal avec quelqu'un de sympathique et désireux de passer un bon moment plutôt qu'avec un petit ami jaloux ou un vieux grognon qui n'avait pour lui que sa bonne mine. Pour beaucoup, le Réveillon dans la Grande Salle était un moyen de se faire voir. Pour Anabelle, c'était un moyen de s'amuser. De toute évidence, la petite n'avait pas encore tout compris aux obligations sociales. Ou plutôt, elle trouvait particulièrement stupide d'aller au bal pour les autres - expression qui signifie ici "pour se faire mousser" - et non pour soi. L'esprit de Noël avait des cheveux blancs à se faire.

La brunette adressa un sourire candide à Adrien avant de hausser les épaules d'un air peu concerné. Au fond, elle se moquait bien de la valse. A ses yeux, c'était, à l'instar de la robe de soirée, une obligation du bal. Certes, Ana aimait danser, mais elle détestait être obligée de valser parce que c'était ce qu'il fallait faire. Il y avait une sorte de grégarité sociale qui ne lui seyait guère. Non ! Ana aimait danser quand elle feel like dancing (aujourd'hui, je continue à revoir mes bases !) et non quand c'était les autres qui feel like pour elle (bon, là, on sent le barbarisme ). Aussi ne risquait-elle pas de piquer une crise si jamais Adrien lui refusait une danse.
Elle découpa le sourire grimaçant de sa citrouille d'une main qui devenait experte en répondant d'une voix flûtée :

- Oh ! De toute façon, il y a toujours trop de monde sur la piste de danse. Les gens passent leur temps à se bousculer, c'est fatigant. Quand je pense que je vais probablement être obligée de danser avec mes frères...

Elle laissa sa phrase en suspens et esquissa une moue qui en disait long. Danser avec ses frères n'étaient, en soi, pas désagréable, mais elle craignait que Shawnie ne lui batte froid si jamais il la voyait avec un des membres de sa fratrie. Dans son esprit (qui a dit "Un peu tordu" ?), Anabelle s'était spirituellement faite adopter par les Montgomery-White. Or, tout le monde sait que les White sont les grands ennemis des Montgomery-Ce-Sera-Tout-Merci. Enfin, en tout cas, ils étaient ceux de Shawnie. Mais les ennemis de mes amis sont mes ennemis, n'est ce pas. Autrement dit, pour la petit Ana, la situation était plutôt complexe.
Mais trêve de montgomerisation, elle reprit d'un ton plus enjoué :

- Bon, disons qu'on ira danser s'il se passe quelque chose d'intéressant sur la piste de danse, d'accord ? Pour pouvoir écrire un article après ! Enfin, moi, j'écris l'article et toi, tu le relis avant publication, d'accord ? Si ça se trouve, on va avoir la rubrique la plus populaire de tout le journal ! conclut-elle, totalement partie dans ses rêves mégalomanes ne doutant visiblement de rien.

Elle s'apprêtait à fendre deux yeux pour achever sa citrouille lorsqu'Adrien lui montra la sienne. Emerveillée face au cucurbitacée lampion, la petite lâcha son couteau et battit joyeusement des mains (ce qui fait "chloup, chloup" et non "clap, clap" à cause du jus de citrouille qui lui collait aux doigts) en s'exclamant d'un air extatique :

- Elle est vraiment magnifique ! Ce sera la plus belle citrouille d'Halloween ! Il va falloir une belle bougie pour l'honorer! Moi, j'ai des bougies en forme de cochon dans les dortoirs, mais je ne suis pas certaine que ce soit dans l'esprit d'Halloween, ce genre de gadget... Hum... Tu sais où tu vas la mettre ? demanda-t-elle curieusement, en espérant silencieusement que la citrouille serait installée dans la salle commune des Poufsouffle.

*Il ne va quand même pas l'envoyer à sa famille, hein ? C'est trop lourd à porter, pour un petit hibou !*

(667 mots, à une bougie cochon près)

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Une bougie en forme de cochon ? Adrien mis la main sous son menton, semblant réfléchir à l’effet donner. Hum… Au fond pourquoi pas ? Le cochon se sentirait moins seul s’il était avec la citrouille, non ? [Mais oui, Ady, c’est cela même] Hormis ces pensées comme toujours très pragmatique, Adrien était vraiment flatté des compliments d’Anabelle sur sa citrouille. [Comme quoi Ana’ sait y faire avec les garçons quand elle veut *paf* ok j’ai rien dit] Il faut dire que le pauvre n’avait pas vraiment été habitué à recevoir des compliments. Bien sûr, les anciens de son club de danse le trouvait vraiment motivé et doué, mais que ce soit quelqu’un de son école qui le complimente, ça, c’était vraiment une grande nouveauté. Toutes ces considérations sur les lampions citrouilles lui firent d’ailleurs oublier temporairement les histoires du bal et tout ce qui concernait les valses. De toute façon, c’est bien connu, la valse c’est pas intéressant comme danse (un, deux, trois… un, deux, trois… et on recommence !).

« Heu… merci. » et pour la bougie cochon ? « On peut prendre ta bougie, je suis sûr que les cochons aiment les citrouilles. » Mouai, enfin ça c’est lui qui le dit. « Je pensais la mettre dans la salle commune, regarde, j’ai gravé le nom de notre maison derrière ! » Il étincelait de fierté. Là encore, dans un manga, le décor aurait des plus intéressant à analyser pour comprendre la psychologie du personnage, mais dans l’état présent, nous devons nous contenter de métaphores plus ou moins bien trouvés [plutôt moins que plus dans mon cas]. Laissons donc de côté les petites étoiles et les fonds colorés en tout genre [rose peut être ?] pour étudier la physionomie réel de notre tartine. Adrien souriait d’un air tranquille mais il se tenait droit, une main posé sur sa, si belle, citrouille. C’était la grande classe (pour lui).

« Même si toute ma famille est à Serpentard, je suis plutôt fier d’être à Poufsouffle, alors il est hors de question de la mettre ailleurs ! Les autres salles communes auront les citrouilles creusés par les elfes de maisons, elles sont bien aussi de toute façon. Tu crois pas ? »

Elles étaient bien mais elles n’étaient pas gravés au nom de leur maison ! Et toc ! Oui, parfois, il en faut vraiment peu pour être heureux, surtout quand on s’appelle Adrien Sallers. Le jeune homme était candide et prenait vraiment la vie et ses bienfaits comme elle venait. Il n’était pas du tout le genre de garçon à réfléchir longtemps sur des questions banales de la vie de tout les jours. Même s’il avait des problèmes relationnels avec sa famille, il avait tendance à prendre tout du bon côté. Il n’y avait vraiment que lors de ses crises de mutisme qu’il souffrait, le reste du temps, il était d’un naturel plutôt positif. Bon, sauf quand il fait tout pour faire fuir la fille qu’il aime, mais ça c’est une autre histoire.

[504]

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Chouette ! Ses petites bougies cochons avaient trouvé une maison ! Anabelle milite pour l'adoption des bougies rigolotes A Halloween prochain, elle pourrait essayé de caser ses bougies lapins dans les citrouilles ! Oui, l'heure est aux révélations : Ana aime les bougies, parfumées, en forme de petits animaux, petites, grandes, colorées... Bref, les bougies. Elle en avait une très jolie collection soigneusement rangée dans un petit coffre de bois et elle regrettait amèrement que les filles de son dortoir aient trop peur des incendies pour l'autoriser à en allumer une, de temps en temps ! Tout de même, qu'est-ce qu'elles étaient bêtes, ces filles ! L'administration garnissait les salles communes et les chambres de chandelles, pour la nuit, alors ce n'était certainement pas une minuscule bougie de plus qui allait mettre le feu au château !
Bien entendu, Anabelle, dans la grande confiance qu'elle avait en ses capacités à maîtriser la flamme, ne songeait pas un seul instant que c'était peut-être sa distraction légendaire, qui laissait à penser à ses camarades de chambrée qu'il était risqué de la laisser allumer ses bougies, et non la bougie en elle-même.

En tout cas, elle était bien contente qu'"Ady" l'autorise à mettre une bougie dans la citrouille ! Surtout si le cucurbitacée était destiné à la salle commune ! Voilà qui leur ferait les pieds, à toutes ces rabat-joies de troisièmes années ! Toute contente, Anabelle applaudit vivement Adrien, en lâchant à nouveau son couteau, geste qui, soit dit en passant, remet sérieusement en question tout ce que nous avons pu dire que la dangerosité d'Anabelle. Cette petite était vraiment très distraite.
Son enthousiasme monta encore d'un cran lorsqu'elle vit le nom de sa maison gravé sur la citrouille ! C'était trop potiron ! Alors Adrien l'avait réellement creusée pour Poufsouffle ? Fan-tas-ti-que !

- Oui ! De toute façon, c'est bien connu, les cochons, ça mange de tout ! Et puis le rose et le orange, ça va plutôt bien ensemble, non ? dit-elle d'un ton joyeux.

Hum... Moui... La notion du "allait bien ensemble" d'Ana était plus que subjective. Enfin, une fois que la bougie serait à l'intérieur de la citrouille, on ne la verrait plus.

- Tu sais quoi ? poursuivit-elle (question idiote : non ! Il ne savait pas !), moi je trouve ça vraiment dommage que l'administration ne nous fasse pas participer aux décorations su château, pour Halloween ou pour Noël ! On pourrait avoir des ateliers de décoration et puis Flitwick pourrait nous apprendre tout un tas de sorts rigolos, pour les fêtes ! expliqua-t-elle avec beaucoup de sérieux, en plus, ça rapprocherait le maisons ! conclut-elle avec un grand sourire.

Euh oui, enfin, rapprocher certaines maisons, du moins. Parce que vous les imaginez, vous, les Serpentard, sagement alignés, à découper patiemment des petits anges en papier doré ? Non ? Moi non plus !
Et en parlant de Serpentard... Ana lança un coup d'oeil curieux à Adrien, à mi chemin entre le bonheur et l'intérêt, en apprenant qu'il avait de la famille verte elle doit bien être la seule à ne pas le savoir, tiens !.

- Oh ! s'exclama-t-elle, tu as aussi de la famille à Serpentard ? Mes frères et soeurs à moi sont dans toutes les maisons de Poudlard, mais je suis toute seule à Poufsouffle ! Enfin, je suis bien contente d'être à Poufsouffle, c'est une chouette maison ! Gryffondor et Serdaigle aussi, sont des maisons intéressantes... Il y a vraiment des gens marrants, là bas...

Inutile de se demander à qui elle faisait allusion...

(594 mots, à un blablabla près)

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Adrien ne savait pas si le rose et le orange allaient ensemble, la mode n’était pas l’un de ses sujets de préoccupation principaux, mais si Anabelle le disait, c’est que c’était sûrement vrai ! Le caractère d’Adrien fait que, bien que normalement intelligent, il a tendance quand il aime bien quelqu’un à croire tout ce qu’elle lui dit. Les paroles d’Ana’ étaient donc paroles d’évangile au regard du jeune garçon qui n’en revenait pas de tant de connaissance. Il n’aurait jamais cru que les cochons mangeaient de tout, il pensait que, comme les chiens ou les chat,s ces bestioles avaient une alimentation stricte et que si on leur donnait n’importe quoi, alors le cochon devenait malade. De même, ce devait être bien de savoir comment marier les couleurs. Lui, il ne prenait jamais de risque, sa garde de robe (enfin si on veut) était essentiellement composé de noir, blanc, bleu marine et du jaune juste pour la forme.

« Hum, hum, les cochons et les citrouilles font vraiment bons ménages. »

Il était aussi tout à fait d’accord [pas du tout contrariant le Ady] avec sa camarade sur le fait qu’ils devraient participer aux décorations du château. C’était même pour ça qu’il creusait sa propre citrouille !

« Oui, mais je fais de la résistance ! Depuis l’année dernière je fais mes propres décorations. Tu n’auras qu’à faire des étoiles pour noël avec moi. »

Il se demandait quand même, à voir le maniement du couteau d’Ana’, si c’était bien prudent de l’invité à utiliser des ciseaux. Mais soyons fou ! De toute façon, du moment qu’il était avec elle, ça ne risquait absolument rien. Il avait confiance. C’est beau la camaraderie, ça pousse vraiment à toutes les bêtises.

Sur le sujet, sensible, de la famille. Il préféra se contenter de préciser et ne pas donner son sentiment sur la question. Au fond, il aurait vraiment aimé être à Serpentard, sa vie y aurait été plus simple, mais il savait que Poufsouffle était fait pour lui et que les serpents n’avaient rien de très amicaux, même parmi leurs semblables.

« Mon frère, ma cousine et mon cousin y sont. Toi tu y as un grand frère, le préfet Montgomery, il est de ta famille n’est ce pas ? »

Et tandis qu’il parlait, Ady rangeait son matériel. Le temps devenait sombre, il leur fallait rentrer. Soulevant sa citrouille terminé, il se remit sur ses pieds.

« Tu viens ? Il va se mettre à pleuvoir, je t’aiderais à terminer la tienne à l’intérieur. »

Maintenant que la citrouille d’Anabelle était vidée, les finitions pouvaient être faites ailleurs.