Krystina montait rageusement les premières marches de l'escalier qui menait au dortoir des filles. C'était celui-ci qu'elle aurait dû emprunter dès le début. Mais comment faire la différence entre les deux escaliers lorsqu'on est en plein évènement: une lampe qui se brise? Rah lah lah. Je vous jure. Les êtres humains, ça n'a aucune compassion. La jeune Fenty avait parfois honte de faire partie de cette race. Elle aurait probablement préféré faire partie des invertébrés mais non... il avait fallu qu'elle naisse humaine. La vie est parfois mal faite. Mais petite consolation pour Krystina: au moins, t'as pas une mémoire de deux secondes. La jeune fille lâcha un énorme soupir. Elle se visualisait déjà en train de faire sa valise, dans le train, toute seule pour aller à l'aéroport. Et de l'aéroport, retourner chez elle. Mais la voix de Nicolaï la fit sortir de ses pensées.
Le jeune homme s'était avancé vers elle en la sommant d'attendre. Dans tout ce silence, ça avait paru comme un hurlement. Mais si la salle avait été bondée, la Serdaigle ne l'aurait presque pas entendu. Krystina se retourna vers lui avec un regard plutôt interrogateur. Dans le sens: Quoi, je vais me faire virer, laisse-moi vivre mon dernier moment à Poudlard. avant que quelqu'un ne se fasse malencontreusement casser le bras. Mais la première année ne percevait rien de désagréable dans ses yeux. Ses beaux yeux bleus... ils ne lui voulaient aucun mal, c'est sûr.
* Tactique de l'ennemi, Krystina, tactique de l'ennemi. *, se répéta-t-elle.
Mais le jeune Cypher lui assura, d'un ton qui se voulait gentil, qu'il n'allait pas la dénoncer et que ça arrivait à tout le monde de se tromper. C'était quoi cette sympathie soudaine? Im.pos.si.ble. NON MAIS! Chaque personne avec qui elle pa en son égard? Chaque personne avec qui elle avait parlé ne lui avait plus jamais adressée la parole et ceux qui lui adressaient la parole, c'était pour lui dire de se préparer à la bagarre. C'était comme ça depuis son entrée à Poudlard. Et soit Krystina finissait seule, soit elle se retrouvait avec sa soeur jumelle. Elle était plus confuse par la sympathie du jeune homme que par le fait de se faire renvoyer de Poudlard. Au moins, il ne la jugeait pas trop vite.
Elle écouta Nicolaï lui demander de s'asseoir pour continuer de discuter avec elle, si elle le voulait bien. Par pitié. Ça ne voulait ja.mais. dire quelque chose de bon, les discussions. Les humains, ils n'avaient pas le don de parole. Et il se parlaient seulement quand ça n'allait plus. Krystina retourna sur ses pas pendant que le Serdaigle lui affirmait qu'il se désolait de l'avoir fait paniquer.
Puis elle s'assit sur le sofa. Elle croisa ses jambes. Ses tantes lui avaient toujours dit de bien se tenir lorsqu'elle n'était pas chez elle où qu'elle recevait des personnes à dîner. Oh et puis... Elle replia sa jambe gauche pour s'asseoir dessus comme son ancien (hj pas d'autres mots pour qualifier ^^") professeur de français aurait qualifié d'autruche. Sa jambe gauche était relevée sur le canapé, devant elle. Voilà. Ça c'était confortable.
Puis Nicolaï continua ses excuses. Il s'excusait de lui avoir fait peur. Krystina avala sa salive et examina l'aigle de haut en bas. Puis comme le jeune homme s'était arrêté de parler, un instant de silence, qu'on pouvait qualifier de malaise s'installa. Krystina releva vite le regard jusqu'à ses yeux. Puis elle dit:
" Oh. Mais. Ne t'excuses pas. C'est quand même moi qui m'est imaginée des choses hein. Et c'est plutôt moi qui devrais m'excuser. "
Puis elle continua:
" Merci... "
Rah... c'était difficile de remercier. Et encore plus de demander pardon. Mais bon... elle l'avait fait. Elle lui devait au moins ça.
" Donc tu ne me prends pas pour une perverse? "
NOMBRE DE MOTS: 628 (sans le hors-jeu en plein milieu du RP)
$$$ Tout a été compté