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 * Untitled .# [ Pv Dennis ]

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Ξ Sujet: * Untitled .# [ Pv Dennis ]   * Untitled .# [ Pv Dennis ] EmptySam 26 Juil - 16:36

Petit ange déchu, petit ange mort mais vivant. Inexistant. Perdu dans son néant, ne veut plus en ressortir de peur de souffrir à nouveau. Là, maintenant, au moins était-elle insensible, noyée dans sa torpeur, indifférente à la douleur. Infinie, indéfinie léthargie. De toute façon, qui pouvait bien se soucier de son état de santé ? Qui pouvait bien s’inquiéter pour son moral maintenant que LUI n’était plus là ? Personne. Et tant pis. Ou plutôt tant mieux. Ainsi, elle pouvait rester plongée dans son monde actuel sans qu’on en la ressorte et ce, de gré ou de force. Un monde brumeux. Eternel brouillard à travers lequel elle devait continuer à avancer malgré tout… Malgré rien. Et elle avançait. Elle marchait à tâtons, aveuglée. Défilé d’images floues, kyrielle de sons fous. Elle avait l’impressio[center][i]Petit ange déchu, petit ange mort mais vivant. Inexistant. Perdu dans son néant, ne veut plus en ressortir de peur de souffrir à nouveau. Là, maintenant, au moins était-elle insensible, noyée dans sa torpeur, indifférente à la douleur. Infinie, indéfinie léthargie. De toute façon, qui pouvait bien se soucier de son état de santé ? Qui pouvait bien s’inquiéter pour son moral maintenant que LUI n’était plus là ? Personne. Et tant pis. Ou plutôt tant mieux. Ainsi, elle pouvait rester plongée dans son monde actuel sans qu’on en la ressorte et ce, de gré ou de force. Un monde brumeux. Eternel brouillard à travers lequel elle devait continuer à avancer malgré tout… Malgré rien. Et elle avançait. Elle marchait à tâtons, aveuglée. Défilé d’images floues, kyrielle de sons fous. Elle avait l’impression que chacun de ses cinq sens perdait de leurs capacités et efficacités de jour en jour. Tout semblait avoir la même odeur. Infecte et âcre. Doucereuse et factice. Une odeur qui lui picotait le nez et la rendait malade. Tout semblait avoir la même forme. Indécise, abstraite, sans importance. Elle n’en avait fichtre rien à faire après tout. Et enfin, tout semblait avoir la même saveur. Non… Plus rien n’avait de saveur. Cette phrase sonnait plus juste. Tant la nourriture que la boisson n’avait plus de goût. Si, celui de l’eau, celui de l’air. Donc aucun. Les aliments qu’elle mâchouillait au dîner de ce soir même par exemple. Qu’avait-elle mangé encore? Enfin non… « Manger » n’était pas le juste mot car quand on mange, on savoure, on déguste tranquillement, tandis qu’Ange mastiquait puis avalait sans prendre le temps d’apprécier. Pas la peine… À quoi bon ? Alors elle « mangeait « assise au milieu de Serpentards surexcités, elle ne savait pourquoi. Peut-être encore de mauvais ragots dont le centre d’intérêt se trouvait être Harry Potter et compagnie. Elle s’en fichait. Qu’est-ce qu’elle s’en fichait… Et ils se goinfraient, engouffraient, engloutissaient comme si leur vie en dépendait. On ne vit pas pour manger, on mange pour vivre. Ange ne faisait aucun des deux. Elle s’obligeait à se nourrir pour ne pas trop maigrir. Sinon quoi ? Son géniteur l’amènerait à l’hôpital après avoir constaté, diagnostiqué. Dépression et sans doute début d’anorexie. N’importe quoi… Elle le voyait déjà la réprimander dans son rôle de père faussement soucieux et piteux. Navrant… Bien sûr, elle, elle ne réagirait pas, toujours perdue dans son brouillard, et là, sans même qu’elle ne s’en soit aperçue, elle serait déjà assise sur un lit d’hôpital face à une blouse blanche et au visage poudré et enfariné d’une infirmière qui n’aime pas son travail mais après tout, chaque fin de mois, elle avait le droit à son salaire et ça lui suffisait. Une fois pesée, une fois mesurée, on dirait à la petite Davis de manger un peu plus et de tenter de reprendre du poids histoire d’atteindre le minimum syndical au moins… Pathétique. Derrière ces sourires hypocrites, la satisfaction d’avoir fait son travail, bien ou mal, qu’importe ? La pause déjeuner n’allait sûrement pas tarder. Et là, ils se goinfreraient, engouffrerait, engloutiraient… La réplique exacte de la scène qui se déroulait sournoisement sous ses yeux. Pitoyable. Presque écœurant. Des rires ici et là. Agaçants. Rauques ou cristallins, peu importe, des rires quand même. Raclements cycliques des chaises sur le sol autrefois impeccable. Tintements sempiternels des couverts et verres. Encore des rires et des discussions fort peur intéressantes. Quoi ? Quoi Dumbledore ? Quoi le Ministère incompétent ? On le savait déjà tous, tais-toi. Quoi Drago Malefoy ? Quoi Rogue ? Il devrait changer de shampoing c’est vrai, ça aussi on le savait déjà. Quoi ? Ah oui. Elle. Et ce garçon. Non je ne le connais pas. Cette fille est une fiente ? Mais nan, c’est juste qu’elle l’a eu avant toi le petit blondinet. Tu sais on s’en fout un peu beaucoup de tes histoires, de cœur ou non. Hmmm ? Le club de Slugh ? J’y porte autant d’importance que la toute première limace que j’ai écrasée en vélo un jour de soleil. De quoi ? Non, il n’a pas plu le lendemain imbécile ~.~ Taisez-vous tous… La petite Ange avait besoin de calme; bien que les sons ne soient plus ou moins lointains depuis qu’elle s’était confinée dans sa brume épaisse, les élèves de sa maison trouvaient quand même le moyen de lui parler parce que sinon personne d’autre ne les écoutent après tout… Faire semblant. Un faux sourire. Ah bah non, même pas, ça donnait plutôt une grimace. À quoi bon… Et pourquoi était-elle là encore ? Hmmm… La jeune fille engloba la pièce de son regard vide. Ah oui, elle était dans la Grande Salle et était sensée faire comme tous les autres élèves, manger. Tous pareils, tous les mêmes. On veut se sentir unique, différent, mais au fond, on se ressemble tous. On vit tous et on mourra tous. Vivre pour mourir. Si ce n’est pas joli tout ça…

Ange n’avait plus envie de se forcer à avaler ne serait-ce qu’un morceau des moindres. Et elle en avait assez. Assez de toutes ces gourdes qui simulent un mal-être pour qu’on les remarque et qu’on leur demande ce qui ne va pas. Et là quoi ? Elles assurent ne pas vouloir en parler pour se faire désirer. Mais on sait tous qu’à la fin, elles sont bien contentes de se faire plaindre. Lamentable. Assez. Elle en avait assez de tout cet amour qui imprégnait l’atmosphère que trop joyeuse, ne tenant pas compte de cette petite poupée de glace abandonnée, chiffonnée. Trop d’amour, trop de tendresse et de promesses. Ils se rencontrent un jour et le lendemain les voilà qui se disent déjà sérieusement entichés l’un de l’autre. Heùrk. C’était trop mièvre. Cela en était presque abject. Tant de promesses qui ne seront jamais tenues. Tant de belles paroles murmurées à l’oreille sonnant aussi magnifiquement bien que la douce mélodie d’un violon. Les cordes finiront bien par se casser un jour. Un jeune homme qui appelle toutes ses dulcinées « ma douce » histoire de ne pas se tromper de prénom. Infecte. Encore des rires et des sourires. Des regards charmeurs qui se cherchent pendant que du coin des professeurs, ces derniers semblaient fort sérieux. Absorbés dans une conversation emplie d’animosité. Sûrement une discussion concernant Mangemorts et Voldemort. Et bien… Triste monde. Elle en ressentirait presque de la pitié. Hmmm…. Naaaan. Qu’ils périssent tous de la main du célèbre Mage Noir ou non ça changeait quoi ? Un jour ou l’autre, de toute manière, la mort viendrait les chercher. C’était comme ça. La vie avait été créée pour être reprise. Notre piètre existence n’est en fait qu’un emprunt dont la durée est déterminée et s’achève dès lorsque le souffle froid mais tentant de la mort nous rend visite. Ange n’en avait pas peur. Elle n’en avait jamais eu peur. Elle avait même souvent défié le destin. Cependant… Sean avait toujours été là. Et il n’avait jamais cessé. Jusqu’à ce qu’il… Non. Non… Non ! Elle ne devait pas y penser. Elle ne devait pas souffrir. Vite. Il fallait qu’elle retourne dans son brouillard épais. La petite Serpentard y retourna. Facilement. Elle se réprimanda intérieurement et se promit de ne plus jamais ressortir de sa torpeur. Son seul secours. Seule chose qui la maintenait encore en vie. Enfin... De l’agitation. La plupart des élèves se levaient, prêts à retourner dans leur salle commune. Elle se mêla à la foule, passant tout à fait inaperçue. Elle était prête à combattre le monstre qui lui dévorait les entrailles. Non… Elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Néanmoins, elle suivit les autres élèves de sa maison. Une petite blague, des railleries, des gloussements… Ils ne pouvaient donc pas se taire... Heureusement, la jeune fille atteignit rapidement les cachots, sa salle commune, puis son dortoir. Désert. Sa chambre était déserte. C’est tout ce qu’elle cherchait. Solitude. Silence. Solitude. Silence. Solitude… Mais le silence s’en était allé, laissant place à un charivari des plus agaçants. À peine les rires bruyants, les protestations, les conversations avaient-ils cessés qu’à présent ils recommençaient. Ange tenta de les ignorer. Silence… Elle s’allongea sur son lit et se perdit peu à peu dans ses pensées. Elle n’avait que ça à faire après tout. Cependant, les songes cédèrent rapidement leur place aux rêves. Les bras rassurants et doux de Morphée ne tardèrent donc pas à envelopper ce petit ange déchu avec une infinie délicatesse. Malheureusement, la douceur de son entrée dans son sommeil ne perdura pas fort longtemps. Elle disparut aussi vite qu’une promesse écrite dans le sable se faisant balayer par l’indifférence d’un vent glacial. À nouveau, des images abstraites, des silhouettes noires sans visage, sans voix… Juste des sons assourdis par elle ne savait quoi. Et là… Sean… Qui avance, avance, avance…Et la petite demoiselle qui sent son cœur s’emballer sous l’effet de la joie. Ou alors était-ce de l’appréhension ? Un mauvais pressentiment. Que faire ? Que dire ? S’enfuir ? S’approcher ? Attendre ? Attendre quoi au juste ? La souffrance peut-être. Oui, sûrement. Elle viendrait. Bientôt. Parce qu’elle devait surgir, comme à chaque fois. Comme lors de toutes les nuits. Impossible de la fuir. Impossible de la combattre. Voilà qui serait absolument perdu d’avance. Un sourire rayonnant vint prendre possession des lèvres de son tendre frère qui n’était que la triste reproduction de ce qu’avait retenu de lui l’esprit de la jeune fille. Reproduction quelconque et terne en comparaison de l’original. Mais que voulez-vous ? On ne peut que faire ce qu’on peut avec ce qu’on a. Stop. Arrête-toi Sean, tu vas lui faire du mal, n’approche pas plus que tu ne l’as déjà fait. Pauvre petite Ange. Elle se réveilla. Ses joues étaient humides. Quoi ? Y avait-il des fuites au niveau du plafond ? Non. Alors peut-être était-ce des gouttes de sueur. Il faisait chaud… Non. Il ne fallait pas se voiler la face. Elle avait encore pleuré. Encore une fois. Elle détestait ça. Personne n’avait vu quoi que ce soit mais ça ne changeait rien. Ce sentiment… Elle le méprisait presque autant qu’elle haïssait son père. Presque autant.

Quelle heure était-il ? Elle n’en savait rien et elle ne voulait pas le savoir. Le lendemain… Non… Plutôt ce matin-même [il devait être aux alentours de six heure] elle n’avait pas cours. Un week-end morne, sans intérêt. Un de plus. Et plus rien n’avait de saveurs. Et plus rien n’avait de couleurs. Et plus rien n’avait de senteur. Subsistait encore et toujours un monde sans valeurs. Parce que la perte d’un être cher, cette douleur, est pareille aux flammes de l’Enfer vous consumant de l’intérieur, s’abreuvant de vos larmes et se nourrissant de votre désespoir. Plus rien n’a de sens. On ne veut plus savoir, on ne veut plus y croire. Alors on n’y croit plus, on sombre… Une nuit sans étoiles, sans la moindre lueur pour vous guider. Juste un néant sans horizon. Un cœur vide, meurtri, laissé à l’abandon. Une petite fille délaissée dans une pièce noire sans issue. Le soleil ne se levait déjà plus. Que faire ? Tourner en rond. Marcher sans s’arrêter, sans se retourner, jusqu’à retrouver un jour la lumière. Qui sait…. Tenter de ne pas tomber en chemin. Mais c’était inévitable. Alors essayer de se relever. Se donner du mal pour survivre même si on n’a plus vraiment de raisons de s’accrocher à la vie. Tiens… Elle se trouvait presque pitoyable. Elle en eut un sourire dénué de joie, de couleur, de malice, d’ironie,… Simplement dénué de vie. Bien. Il était temps de se lever. À quoi bon rester dans son lit à ne rien faire si ce n’est à écouter les bruits de respiration de ses camarades encore plongées dans un sommeil gorgé des plus beaux rêves. De plus, elle avait bien trop chaud. Elle étouffait sérieusement. Et ça devenait difficile à supporter en plus des souffles réguliers qui s’élevaient pour s’éteindre et ainsi de suite. Aussi, la jeune Serpentard se redressa dans son lit et se pencha du côté de sa valise pour attraper un bas de survêtement et un débardeur. Elle s’habillerait convenablement plus tard, quand elle irait prendre sa douche. Pour le moment, un jogging suffisait amplement. Elle s’habilla donc rapidement et se brossa furtivement les cheveux, restant assise sur sa couche encore quelques minutes histoire de reprendre toute contenance et d’effacer toutes traces de sa détresse de toute à l’heure. La demoiselle se leva ensuite, soupira, puis tira son baldaquin vers la droite non sans cérémonie, nonobstant littéralement le sommeil des autres. Elles ne se réveillèrent pas de toute manière. Et puis quoi ? Au pire elle aurait eu droit à leur remontrance dont elle n’aurait pas tenu compte. Irrespectueuse ? Oui, peut-être. Du moins, ne respectait-elle pas ce devoir : « Ne jamais faire à autrui ce que vous ne voudrez pas que l’on vous fasse. » Tout à fait oui ~.~ En outre, elle aurait dû se montrer plus silencieuse. Ah si vous saviez comme elle se fichait éperdument de les sortir ou pas de leurs rêves mielleux mettant en scène prince charmant et chevalier... Peut-être même Rogue qui sait. Haem. Revenons-en à notre petite poupée de glace. Au passage, elle avait récupéré sa pochette à dessin dissimulée sous son matelas, ainsi qu’un crayon ( toujours plus agréable qu’une plume pour le dessin ). Et ensuite ? Bien ensuite elle avança vers la sortie de sa chambre à tâtons. Toujours et encore à tâtons. Chose qu’elle faisait depuis quelques semaines maintenant. Chose qu’elle avait toujours fait en fait. Néanmoins, son frère avait été là que trop souvent pour lui donner la main et la guider à travers la nuit obscure. Mais cette fois, elle était seule, la main refermée sur la poignée de la porte de son dortoir et elle n’avait pas trébuché, elle n’était pas tombée… Nan. Elle n’était pas tombée. Une lueur de triomphe vint illuminer son regard sombre. Cependant, elle s’était éteinte aussi rapidement qu’elle s’était allumée. Voilà que la jeune sorcière retrouvait son regard voilé bien que pénétrant. Regard dans lequel il était facile de se noyer. Une noyade mortelle. Sombre petit ange. Elle était plantée sur le seuil du dortoir des demoiselles et y resta encore un moment, observant longuement les dernières braises dans la cheminée qui s’apprêtaient à mourir doucement comme feu qui avait courageusement survécu toute la nuit et avait disparu dans les cendres dès l’aurore. Chaque chose a une fin. Rien n’est éternel, rien n’est immortel. Rien ni personne. Ce n’était pas plus mal. Du moins, c’est ce que pensait Ange. M’enfin, cette dernière finit par avancer dans la pièce inondée de lueurs grisâtres. Une journée morose s’annonçait. La jeune fille ne voulait pas aller se promener dans le parc comme tous les matins, pour une fois, elle préférait rester à l’intérieur et… Réessayer. Oui, elle désirait réessayer. Recommencer. Et elle fut toute juste assise sur le canapé qu’elle recommença, se plongeant dans une concentration inébranlable. La pointe de son crayon ne s’arrêtait plus de courir sur la feuille autrefois vierge.
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Ξ Sujet: Re: * Untitled .# [ Pv Dennis ]   * Untitled .# [ Pv Dennis ] EmptySam 26 Juil - 16:38

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Traçant ici un trait, produisant là-bas une ombre, faisant d’une simple courbe que voici, une forme que voilà… Elle sentait la mine de son instrument s’embrasait délicieusement sous l’excitation, laissant sur son passage des traces noires qui formerait bientôt le fruit d’une imagination sans limites ayant enfin refait surface. Elle ne sut réellement combien de temps elle y passa. Une demi-heure, une heure,… Sûrement. Aucun élève ne s’était encore réveillé apparemment. Elle demeurait toujours seule au milieu de la vaste salle. Il devait être prêt de sept heures à présent, ce qui lui laissait encore un instant de tranquillité et de calme. Une sensation étrange l’envahit alors qu’elle fixait son dessin tout frais posé sur ses genoux. Etait-ce son portrait ? Elle ne voyait pas comment l’interpréter autrement. Elle n’avait fait que tracer au gré de ses songes. Voilà qu’elle se retrouvait avec une représentation parfaite d’elle-même et de ce qu’elle ressentait. Dominait la feuille une jeune fille… Que dis-je… Un ange figurant de dos et dont les ailes semblaient lacérées de toute part. Sa chevelure sombre… On n’aurait su déterminer sa fin tant elle se mêlait bien au haut son vêtement noir. Robe ou autre, difficile de le savoir, on ne voyait pas le bas, le dessin ne descendant pas plus qu’au niveau des hanches. Malgré ses allures ténébreuses, il émanait de cette jeune fille une fragilité jamais décelée chez la petite Serpentard. Des épaules frêles, une peau d’une pâleur utopique… On ne pouvait voir son visage, mais il était évident et facile de deviner… Une beauté froide. Un petit ange de la mort inaccessible. Notre énigmatique petite sorcière fronça les sourcils, sépara le dessin de sa pochette avant de le rouler en boule pour le lancer le plus loin possible d’elle. Il traversa toute la pièce pour aller s’écraser contre le mur et achever son vol piteusement. Elle venait de comprendre qu’elle venait de faire la réplique exacte d’un côté d’elle-même qui jusqu’à maintenant ne s’était jamais exprimé. Elle l’avait toujours fui et le fuirait toujours. Elle ne pouvait pas se permettre d’être… Faible. Non. Elle n’était pas faible, elle n’était pas fragile, et elle ne le serait jamais... Elle regarda le papier froissé gisant sur le sol avant de remonter ses jambes sur le canapé afin de venir entourer ses genoux de ses bras comme une enfant le ferait en manque d’affection. Ange n’était pas en manque d’affection et elle n’était pas une enfant comme les autres. Elle était simplement en manque de chaleur après le froid qu’avait laissé la mort de Sean sur son passage. Le dessin était la seule solution. Le seul remède. Le seul baume à cette douleur interminable et des plus déchirantes. Elle devait réessayer encore et encore. Ne jamais abandonner et tant pis si elle échouait à la fin, elle réussirait à se relever et arriverait à ses fins quitte à devoir tomber de temps en temps.

[ 3oo2 mots ]
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[ HJ / Désolée je n'arrivais pas à le poster en une fois Ô.o ]
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