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| Déambulations. [ PV Juliet ] | |
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Invité
Ξ Sujet: Déambulations. [ PV Juliet ] Mar 1 Juil - 17:03 | |
| Instructive, cette promenade. Maia se félicitait de s'être lancée seule à la découverte du château. Elle s'en faisait ainsi son idée, sa propre image, sans que personne ne vienne influencer son jugement. Elle trouvait tout passionnant. Les escaliers étaient certes un peu fourbes et malicieux, les armures agaçantes avec leurs plaintes gutturales, les personnages des tableaux parfois horripilants et certains endroits même effrayants, mais Maia était fascinée. D'où ce contentement d'être partie seule " à l'aventure ". Si quelqu'un l'avait accompagnée, on lui aurait sûrement parler en mauvais termes des cachots qu'elle trouvait passionnants, on lui aurait dit du mal de certains passages secrets dans lesquels Peeves rôdait, endroit où elle aurait passé finalement la journée...Oui, Maia était seule dans ce grand château. Seule et heureuse.
Elle se sentait enfin renouée avec elle-même, complète, entière. Comme si elle venait de retrouver une partie d'elle-même qui avait toujours manqué à sa vie. Elle ne sentait plus du déchirement qui l'avait ébranlée au moment du départ de Poudlard Express, qu'une minuscule pointe nichée au creux de ses tripes, infime morceau de sa vie antérieure qui devait tout de même rester en elle, bien que refoulé, caché, dissimulé.
Debout sur le palier du quatrième étage, accoudée à la rambarde, Maia regarde sans les voir les escaliers qui se meuvent sous elle. Comme tout a changé depuis deux jours...Oui, il y a si peu encore, elle se trouvait dans sa maison, sans aucune connaissance du monde de la magie, de Poudlard, sa vie à présent...Puis, elle avait reçu sa lettre un matin à l'heure du petit-déjeuner et était restée figée sur place, sa cuillère à la main, des gouttes de jaune d'œuf s'en écoulant sans qu'elle ne songe à la redresser...Elle se vit ensuite, arpentant un Chemin de Traverse bondé et bruyant, courant loin devant ses parents, se fichant de la peur qu'ils ressentaient à l'idée de perdre leur fille dans une foule pareille...Vint le moment d'acheter sa baguette...Etrange moment que celui-ci...Puis, elle se revit sur le quai de la gare de King's Cross, et enfin dans le train qui l'emmenait vers son destin.Ensuite, il y avait eu la spectaculaire entrée dans le parc, par les barques qui glissaient sur le lac sans le moindre ondoiement, et sa première vision de ce qu'était Poudlard. La Cérémonie de la Répartition avait suivi cette scène, instants décisifs pour les sept années à venir...Le Choixpeau avait choisi Serdaigle, la maison de ceux " qui sont sages et réfléchis, et qui ont envie de tout connaître"...
Maia sourit. La description lui convenait bien. Elle espérait simplement qu'être à Serdaigle ne l'obligerait pas à renoncer à ce côté plutôt turbulent et excité qui lui plaisait tant, la menant dans des situations pas possibles...Ensuite, dévorée par la faim, sa mère ne lui ayant préparé que des pancakes au beurre de cacahuètes pour le voyage, elle avait goûté aux joies du délicieux festin sans accorder trop d'importance aux autre convives. Et à présent, accoudée au rebord de la balustrade, elle était impatiente de connaître ses " compatriotes de maison".
Maia ferma les yeux en se laissant bercer par le bruit des escaliers qui se déplaçaient, bruit qui devrait la bercer toute sa vie. Elle allait bientôt devoir rentrer dans sa salle commune, car la nuit au-dehors tombait, et les rayons de la lune s'infiltraient par les fenêtres à meneaux dans le Grand Escalier. |
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Ξ Sujet: Re: Déambulations. [ PV Juliet ] Mer 2 Juil - 16:51 | |
| Retourner à Poudlard, enfin ! C'était ce que la petite Juliet avait ruminé pendant à peu près tout le mois d'août, qui était passé d'autant plus lentement du coup. Le mois de juillet, lui, avait été plutôt agréable puisqu'elle avait pu aller à l'anniversaire d'Elizabeth (avec une superbe feinte pour éviter la désapprobation des parents) et qu'elle avait passé quelques jours chez Dennis. De quoi casser la routine habituelle des vacances, ce que Juliet demandait par-dessus tout, car travailler dans les champs, ça allait une journée ou deux à la limite, mais toutes les vacances, non ! C'est pourquoi le mois d'août avait été particulièrement pénible. D'autant plus que la petite fille (qui devenait de moins en moins petite, d'ailleurs !) avait reçu une lettre de Poudlard particulièrement étrange. Oui, parce qu'il était bien trop tôt pour recevoir les fournitures, et bien trop tard pour recevoir les résultats des examens. Et ce raisonnement était juste car en réalité, il ne s'agissait ni de l'un, ni de l'autre. La petite fille était restée au moins cinq bonnes minutes immobile, figée, face à la lecture de cette lettre. Dès la rentrée prochaine, elle serait préfète à la place d'Olivia Barkley ! C'était une blague... Impossible... Aucune personne emplie d'un minimum de bon sens pouvait nommer Juliet Knightley préfète. Surtout, si l'on comparait Olivia et Juliet, c'était le jour et la nuit ! Olivia avait toutes les qualités requises pour le poste : de la gentillesse, de l'attention, une envie de respecter les règles, de la patience, et une certaine autorité. Juliet était à peu près tout l'inverse (même si on ne pouvait pas dire qu'elle soit méchante, disons qu'elle préférait la solitude). Et pour ce qui était de l'autorité, c'était bien simple, elle n'en avait aucune ! Enfin, c'était surtout qu'elle ne s'était jamais essayée à réprimander quelqu'un, car déjà elle estimait que ce n'était pas son boulot (mais ça le serait maintenant) et que la plupart du temps c'était inutile. Bref, notre petite avait passé le reste des vacances à essayer de comprendre pourquoi on l'avait nommée préfète (car même si elle savait qu'Olivia quittait Poudlard, elle ne s'était pas attendue à ce coup-là !) et comment allait-elle se comporter à la rentrée. Car ce rôle signifiait aussi : montrer l'exemple. Et à la limite, c'était surtout là que ça coinçait (parce que malgré tout, peut-être que la petite avait de l'autorité sans s'en rendre compte ni même faire exprès) : Juliet adorait faire ce qu'elle voulait, ce qui incluait aussi le fait de ne pas toujours respecter le règlement. Notamment quand il s'agissait de faire des sorties après le couvre-feu... Et il n'était techniquement pas possible de changer le caractère de la petite. Car même si elle le voulait, elle n'y arriverait pas. La seule solution au problème, ce serait de dire aux élèves : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.
Oui... C'était peut-être le mieux. Remarque, ce n'était même pas sûr non plus que la petite arriverait à dire à quelqu'un de rentrer dans son dortoir (elle qui avait réussi à convaincre Daphne d'en sortir alors que celle-ci était plutôt respectueuse des règlements). De toute façon, ce n'était plus le moment de réfléchir à ce que pourrait faire Juliet ou à ce qu'elle n'arriverait pas à faire, la rentrée était arrivée, et les premières "rondes" avec elle. Voilà vraiment un point positif dans le rôle de préfète ! La possibilité de pouvoir se balader dans le château sans se faire courser par Rusard... Bon, bien sûr, cela ôtait une partie du plaisir, mais cela avait certainement ses avantages. Là, par exemple, la petite devait faire sa toute première ronde. Elle était partie un peu plus tôt, histoire de pouvoir se balader tranquillement dans le château sans se soucier encore de renvoyer les élèves dans leur dortoir (étape qu'elle redoutait un peu car elle n'avait jamais fait de choses pareille... Les gens qui la connaissaient lui riraient au nez en la voyant). Pour l'instant, elle n'était rien d'autre qu'une Juliet Knightley perdue dans ses pensées, comme souvent, d'ailleurs... Poudlard l'inspirait. Et pour bénéficier de cette inspiration, rien de mieux que de se promener dans ses couloirs, ses cachots, sa volière, son parc... Enfin bref. La lumière du soir commençait légèrement à tomber, ce qui signifiait que l'heure du couvre-feu allait bientôt arriver. Pfff, déjà ? La petite avait déjà quasiment oublié quel était son rôle. Elle était limite prête à reprendre la direction de la Tour de Serdaigle, n'ayant pas très envie de courir dès le premier soir... Elle commença donc à revenir un peu sur ses pas (mais où avait-elle la tête ?), même si ses pensées continuaient toujours de vagabonder très haut vers le plafond magique de la Grande Salle. Ce fut alors que quelque chose attira son attention. En fait, ce n'était pas quelque chose, c'était quelqu'un. Dans cet endroit qui était synonyme de passage et où personne ne s'arrêtait, il y avait une petite fille, qui, elle, était arrêtée, accoudée à la balustrade, comme fascinée par les escaliers qui se mouvaient sous elle. Juliet s'arrêta, sans savoir pourquoi. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait quelqu'un en extase devant Poudlard, elle-même l'était d'ailleurs de manière quasi-constante, mais cette fois-là, cela l'interpella, sans qu'elle sache pourquoi. Peut-être que son inconscient lui disait qu'en temps que préfète il fallait qu'elle aille la voir (ben oui, c'était aussi son rôle d'accueillir les nouveaux !), mais alors c'était vraiment inconscient, car l'espace d'un instant, la petite avait complètement oublié le petit badge qui était affiché sur sa poitrine (c'était d'ailleurs pour cela qu'elle était sur le point de se diriger vers son dortoir). Elle s'approcha alors de la petite nouvelle, dans une toute autre optique :
"Toi non plus tu n'as pas envie de retourner dans la salle commune ?" demanda-t-elle en s'accoudant aussi sur la balustrade, et en posant sa tête sur ses bras pour pouvoir regarder tranquillement l'activité des escaliers, qui, eux, ne semblaient jamais prendre de repos.
Ce n'était pas du tout un reproche... Non, car dans ce cas, Juliet l'aurait formulé d'une autre façon. C'était simplement pour dire qu'elle aussi, elle s'était trouvée maintes fois dans ce cas-là (et d'ailleurs, qu'elle n'avait pas toujours fini par se plier à l'ordre moral). Et qu'une fois encore, elle se trouvait dans cette situation. Quoique non, c'était une situation particulière. Juliet avait toujours tendance à "oublier" des petits détails très importants, ce qui pouvait être gênant pour une nouvelle préfète sensée faire sa ronde du soir... |
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Ξ Sujet: Re: Déambulations. [ PV Juliet ] Jeu 3 Juil - 15:24 | |
| Click & Listen ( hj : je sais pas bien utiliser ce site, il faut donc cliquer sur le "play" de la 13ème chanson, c'est cette version là qu'il faut écouter. Bonne lecture ! ) Promenons-nous dans Poudlard Pendant qu'il ne fait pas noir, Quand la nuit sera tombée, Il faudra rentrer Ou se faire pincer Par tous les préfets...
Je cours comme une folle dans un couloir, le couloir est vide et personne ne me poursuit, personne de matériel, personne de physique, personne constitué de chair et de sang, non, juste mon imagination, elle me court après, quelque chose, elle, lui, quoi ?
Je tourne à l'angle du couloir, débouche sur un autre couloir, non, un corridor plutôt, mince et long, très long, terriblement long, il me faudra du souffle et des jambes pour arriver au bout, pour ne pas que ça me rattrape, je n'ai pas peur, je me retourne, je tire la langue à ce qui me poursuit, ce n'est pas un loup, je me fiche des loups, ça n'existe que dans les contes pour Moldus, moi je suis une sorcière, une sorcière à l'esprit poursuivi par quelque chose de plus terrible et d'immatériel, qu'est-ce donc, comment dois-je le nommer, elle, lui, quoi ?
J'ai failli tomber. Je n'ai pas vu la marche. Parce qu'elle n'existait pas. Parce qu'elle vient d'apparaître. C'est la chose qui me poursuit qui a crée cette marche, je le sais, arrêtez de me contredire bon dieu, et laissez-moi rêver, laissez-moi penser ce que je veux, c'est mon imagination, c'est mon esprit et c'est moi qui décide. Si je veux que la chose ait fait apparaître cette marche, c'est mon droit et j'ai raison. Foutez-moi la paix. Je dois me concentrer. Je dois échapper à ça, à cette chose, ce truc, cette peur, elle, lui, quoi ?
Ah ben bravo. A cause de vous, je suis tombée. Vous avez penser trop fort. Vous m'avez distraite. Je vous déteste, bande d'égoïstes. La chose va me rattraper et ce sera de votre faute. Je ne pourrai rien faire pour l'empêcher de...l'empêcher de quoi ? Je ne sais pas. Evidemment. Me regardez pas comme ça, merde, je suis sûre que vous non plus vous ne savez pas ce qu'elle a en tête. Alors lâchez-moi un peu. Et laissez-moi rêver tranquille. Je suis encore dans Poudlard, mais sûrement plus sur le palier du quatrième étage. Je suis partie en rêve à l'aventure dans un couloir qui n'existe peut-être pas...Je suis ici, et je suis ailleurs. Je suis consciente et endormie. Je suis moi et autre. Je suis tout et rien. Je suis rêve et réalité. Je suis contradiction, en fait...
[...]
Entre deux mondes... J'ouvre les yeux. Chute. Le fil s'est tranché. Impression délirante du sol qui se dérobe sous mes pieds. Je tombe... Entre deux mondes...
[...]
- Je me demande surtout si je vais sauter ou pas...
Effectivement. Ne jamais réveiller un rêveur. Après, il raconte n'importe quoi. |
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Ξ Sujet: Re: Déambulations. [ PV Juliet ] Lun 21 Juil - 9:50 | |
| Juliet était accoudée sur la balustrade, sans savoir si elle attendait réellement une réponse. A vrai dire, c’était peut-être une excuse pour qu’elle-même ne rentre pas dans sa salle commune. C’était drôle, au fil des années, on pouvait acquérir des réflexes et ne pas savoir s’en débarrasser. Le réflexe de se dire « tiens il faut que je retourne dans la tour de Serdaigle » en voyant le soir tomber en était un bon exemple. Sauf que ce réflexe n’avait plus vraiment lieu d’être en ce nouveau début d’année. Enfin, surtout un soir de ronde… Car même s’il s’agissait du premier, ce qui pouvait en soit constituer une excuse pour la petite fille, on pouvait aisément deviner que ce ne serait pas la dernière fois qu’elle « oublierait » qu’elle était préfète. C’est vrai, ce n’était pas quelque chose à laquelle on s’accoutumait facilement. Quoique, il y en avait qui étaient faits pour ce rôle et qui se glissaient parfaitement dans le peau d’un personnage. Car oui, c’était un personnage, un rôle, que celui de préfet. On ne pouvait être entièrement nous-même en voulant absolument donner l’exemple. Il y avait fortement à parier que tous les préfets qui s’étaient succédés à Poudlard étaient loin d’être des anges. Qui n’avait jamais fait de petite sortie nocturne, ou alors tout simplement enfreint simplement une fois le règlement ? Même si c’était involontaire, cela arrivait à tout le monde, Juliet la première. Et pour cette dernière, la plupart du temps, c’était involontaire. Elle n’était pas de cette classe de personne qui tirait absolument gloire au fait de désobéir à tout (ce qui finissait pas ne plus avoir de sens, d’ailleurs). Non, elle vivait comme cela, sans se soucier du lendemain, sans se soucier des conséquences de ces actes.
Visiblement, les deux petites filles étaient toutes les deux plongées dans leurs pensées. La jeune préfète ne semblait pas spécialement remarquer que sa question était restée un peu en suspend, ses yeux suivaient vaguement les mouvements des escaliers sans que son cerveau les enregistre, et l’espace d’un instant, elle avait presque oublié la présence d’une jeune Serdaigle de première année à ces côtés. Pourtant, c’était elle qui avait provoqué la venue de Juliet. Ou plutôt son arrêt. Car elle était déjà là, sauf qu’elle n’avait pas prévu de s’arrêter. Maintenant, cela semblait quasiment impossible de repartir. C’était comme si la scène s’était figée, même la respiration tranquille des deux Serdaigle semblait s’être étrangement ralentie, voire arrêtée. Et aucune des deux ne semblait en être spécialement gênée. Quand on disait que le silence était la plus belle des paroles… Cela s’appliquait bien dans ce sens, finalement. Juliet avait été obligée « d’apprendre » à parler, car la plupart du temps, c’était le seul moyen de communication que trouvaient les humains pour exprimer leurs émotions, mais la petite savait ô combien cet outil était aussi un des plus dérisoires. Un outil bradé. C’était limite trop facile, ce n’était donc pas intéressant. Enfin, non, pour la petite, ce n’était pas forcément facile de parler. Elle n’était pas timide, ce n’est pas cela que nous voulons dire, elle pouvait parler sans se demander trente fois dans sa tête s’il valait mieux qu’elle dise telle phrase au lieu d’une autre, c’est surtout qu’elle avait toujours la désagréable sensation de ne pas pouvoir dire exactement ce qu’elle aurait voulu dire. Ce n’est pas une question de manque de vocabulaire… C’est le vocabulaire lui-même qui ne permet pas d’exprimer tout ce qu’on peut ressentir. Ce qui faisait que pour Juliet, la parole n’était pas un moyen facile. Enfin, toute sa logique était peut-être un peu trop personnelle et paradoxale pour qu’elle puisse l’exposer à quelqu’un d’autre qu’à un de ses carnets où elle se plaisait à écrire.
Soudain, on la tira de ses pensées. En fait, c’était la jeune Serdaigle qui répondait à sa question. Zut, c’était quoi déjà sa question ? Voilà, son imagination l’avait perdue, impossible de se rappeler dans quel but elle était venue parler à sa camarade. Parler, en plus, pfff. Mais ce fut le mot « surtout » qui interpella la jeune troisième année. C’était drôle, on aurait dit que la conversation avait été engagée depuis longtemps. Peut-être que la jeune fille avait perdu le fil, qu’elle s’était absentée pendant quelques instants, ce qui faisait qu’elle ne pouvait plus se rappeler ce qu’elle avait bien pu dire à sa camarade et ce que celle-ci avait bien pu lui répondre. Ce n’était pas grave. Bizarrement, la petite fille qui était à côté d’elle ne semblait pas non plus prédisposée à la parole. C’était bien plus fort que cela. C’était l’imagination. Le seul vrai outil de communication. Pas forcément une communication avec quelqu’un d’autre, une personne réelle, mais une communication beaucoup plus spirituelle, faute d’un meilleur terme (encore ce souci de vocabulaire !).
« Il n’y a pas de matelas en bas. » répondit presque automatiquement Juliet, sans que ses paroles aient eu le temps de passer par le cerveau, par la raison.
Fichues paroles !
[838 mots]
837 |
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Ξ Sujet: Re: Déambulations. [ PV Juliet ] Dim 27 Juil - 19:42 | |
| Et curieusement, ce fut le ton de la jeune fille qui convainc Maia de tourner les yeux vers elle. Reprenant peu à peu ces esprits, la petite rêveuse plissa les yeux, opérant comme une mise au point sur les divers éléments du décor : les escaliers mouvants, les portraits, les arches, les paliers, la balustrade, ces jolies moulures travaillées et...cette fille aux cheveux châtains qui lui avait répondu quelque chose qui laissait entendre qu'elle ne la prenait ni pour une folle, ni pour une personne désagréable et hautaine...C'était du moins l'apparence qu'avait sa réponse. Une personne censée lui aurait sûrement demandé si elle se sentait bien, quelqu'un d'un peu trop sensible l'aurait sûrement retenue d'une éventuelle chute, quelqu'un de peu compréhensif aurait pu lui jeter un regard méprisant avant de tourner les talons ou bien de se moquer d'elle, la qualifiant de surnoms qu'elle ne méritait pas, pauvres ignorants...
Mais cette fille-là, cette fille-là...Etait-elle dans le même monde que Maia ? Ce monde à la frontière inaccessible pour certains, mais pourtant si mince rideau de pluie pour ceux qui savent la distinguer, l'aimer, et y plonger, l'âme ouverte et réceptive à des choses qui ne peuvent être, qui ne peuvent même exister sous forme de pensées, encore moins de paroles, dans notre univers à nous ? Celui auquel appartient le sol que nos pieds foulent, celui qu'éclairent des lumières qui nous brûlent directement les yeux...Ce rideau, Maia le traversait si souvent, automatiquement, inconsciemment, et à l'insu de tous, pratiquement tous...Car ce monde qu'était l'imagination était son jardin secret, l'endroit clos et mystérieux gardien de toutes ces pensées transformées et délurées pas les ondes de l'imagination. Elle n'avait pas peur de la réaction des gens si elle venait à en parler, Maia s'en fichait comme d'un pet de rat de ce que pensaient les gens les plus terre-à-terre...Non, il s'agissait simplement d'un désir de cacher son trésor, comme le protéger pour qu'ensuite il puisse la protéger elle-même des tourments de la vie. Sa cachette secrète. Si quelqu'un la connaissait, elle perdrait tout de suite de son attrait, non ?
Mais les yeux de cette fille...inspirent confiance. A Maia en tout cas, pour d'autres, elle paraîtrait peut-être méfiante, voir peu recommandable. Ainsi pensaient malheureusement les personnes terre-à-terre, ceux qui ne connaissaient des gens que l'aspect physique. Maia décida que cette fille lui plaisait, malgré l'insigne de préfète qui brillait sur sa poitrine, car la jeune fille qui arborait les couleurs de Serdaigle n'avait absolument pas l'air ni sévère, ni rébarbative. Et pourtant, à en croire un garçon qui lui avait touché deux mots sur les préfets au sortir du Poudlard Express, les préfets étaient d'horribles faux-jetons hypocrites dont la principale occupations était d'organiser des concours de " léchage de pompes de professeurs". Mais qui était Maia pour juger une personne d'après l'insigne qu'elle portait ? De plus, elle n'avait jamais encore rencontré de préfets, à Poudlard. Et elle était une fervente partisane de la défense des idées proclamant qu'un insigne sur la veste d'une personne ne va pas modeler son caractère en fonction de ce que signifie l'insigne. De plus, ce n'était pas comme les surveillants des collèges moldus, dont lui parlait de temps à autre sa sœur aînée dépourvue de pouvoirs magiques. Apparemment, ces personnes-là ne faisaient pas partie des étudiants, et, contrairement aux préfets de Poudlard qui avaient des amis parmi les gens qu'ils étaient censés " surveiller ", ceux-ci n'avaient aucun compte à rendre. Ils sévissaient sans se préoccuper des conséquences. Maia n'avait donc pas de raisons de se méfier de cette fille pour des tas de raisons. Elle sourit, se tourna franchement vers elle et partit sur un éclat de rire.
- Tu sais, pour en revenir à ta première question...C'est simplement que je visitais. Enfin, un peu. Il faudra bien plus d'une soirée pour qu'une première année curieuse puisse découvrir tout Poudlard...
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Ξ Sujet: Re: Déambulations. [ PV Juliet ] | |
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