- | - Blessures d'un jeune guerrier - | - - | PV | -

-{ Pour Hell }-

Nous étions le 20 octobre 1996.

Dehors, le temps se faisait de plus en plus humide et froid. Le dernier orage datait de la veille et avait refroidi encore plus l’air déjà frai de l’automne. Les feuilles tombaient des arbres de plus en plus nombreuses. Le paysage vert tendait vers les teintes ocre. Theodore avait, ce jour là, rejoint la volière aux environs de 10h30. Nous étions un dimanche, un jour sans travail… normalement. Lui, il allait travailler après, c’était obligé. Theodore avait cette fâcheuse manie à vouloir tout savoir par cœur.

Lorsqu’il s’était levé ce matin là, il avait fait un peu d’arithmancie dans la Grande Salle qui n’était pas trop pleine, puisque le dimanche, beaucoup d’étudiants faisaient la grâce matinée. Il avait pu manger lentement, en paix, tout en relisant quelques formules, par crainte de les avoir oublier depuis la veille.

Lorsqu’il se leva de table, il ne retourna pas dans sa salle commune mais prit la direction d’une des tours du château, celle où se trouvait la volière. Theodore aimait certes travailler et connaître des choses, il aimait aussi la nature et passait assez souvent dans la volière, pour voir les oiseaux…

Lorsqu’il poussa la porte, il sentit bien sûr cette odeur de volière que peu de gens appréciaient (lui non plus n’en n’était pas vraiment fanatique bien qu’il ne soit pas douillet au point de raller comme certaines filles qu’il croisait parfois). Il referma la porte derrière lui et laissa son regard errer dans la pièce. Il aperçu un faucon, sur un des perchoirs, mais ne pu déterminer s’il s’agissait de celui de Myrielle Symphonie ou de Dawn Kostovak. De toute façon, il s’en moquait, il ne les aimait pas ces filles-là. Surtout Dawn en fait… Mais bon, ça, tout le monde commençait à le savoir à force.

Theodore finit son tour d’observation sur un jeune hibou qui, plutôt que d’être sur une poutre, se tenait sur un perchoir qui était assez bas. Le jeune homme s’avança alors vers lui. C’était un des hiboux de l’école. Il tendit doucement sa main vers lui, l’oiseau ne bougeait pas, se contentant de le fixer sans esquisser le moindre geste. Theodore finit par l’attraper. L’oiseau claqua du bec mais ne tenta pas de piquer le jeune homme qui posa doucement sa main sur la tête de l’animal.

« Là… »

Il alla ensuite s’asseoir sur un petit banc, l’animal bien caller entre ses mains. Il le posa alors sur ses genoux et tout en le caressant tout doucement, observa les pattes du rapace. Tout était en ordre. Ceci dit, il en allait bien autrement pour les ailes… L’une d’elle s’était en effet tordue. Rien de bien grave, l’oiseau pouvait toujours voletait, mais au prix d’un très gros effort. Le jeune homme posa doucement sa main sur l’aile blessée. L’oiseau claque de nouveau du bec mais le vert et argent fit comme si de rien n’était et ouvrit son sac, tout en conservant le hibou sur ses genoux. il devait bien avoir quelque chose pour l’animal…

[506]

Hell courrait dans les couloirs, bien sûr elle savait que c’était strictement interdit mais, la jeune fille venait de se mettre à dos les deux gorilles du Prince des Serpentards.

*Je me demande pourquoi on l’appel le prince d’ailleurs…*, se dit-elle en continuant de courir.

Hell était petite et très agile, contrairement aux deux attardés qui la suivait. Elle eut alors, tôt fait de les semer dans les couloirs de l’école. Mais, pour être vraiment sûr, elle se dirigea vers la volière.

*Des imbéciles pareils ne me trouveront jamais dans cette partie de l’école*, se dit-elle sur d’elle. *Ils ne savent déjà pas lire, alors écrire à l’un de leur proche… Trop dur de… euh… penser*, pensa-t-elle en mimant comme si elle avec un attaque mentale.

Une fois à l’intérieur de la volière, les hiboux se mirent à secouer leur plumes et à crier, celle-ci les regarda chacun à leur tour. Ils commencèrent dès lors à se calmer excepté l’un des faucons qui la regardaient du haut de son perchoir.

- Tu ne me fais pas peur ! dit-elle en regardant le rapace qui ne la quittait pas des yeux.

Celui-ci plongea alors, vers le sol et ramassa une souris morte, Hell fit un pas en arrière en regardant le rongeur se faire avaler tout rond par le volatil. La jeune Serpentard fit alors, une grimace de dégoût le faucon la fixait alors, de nouveau.

- Quoi !? Tu espère peut-être que je vais faire la même chose que toi ? lui dit-elle en le regardant. C’est à décourager tous ceux qui voudraient manger de la viande, murmura-t-elle pour elle-même.

Le faucon se redressa un peu secoua ses ailes puis, se gratta l’aile avec l’aide de son bec. Hell laissa alors un sourire se former sur ses lèvres.

- Bah oui ce que tu manges est bourré de puces ! lui fit-elle remarquer alors, que le faucon ne semblait ne plus faire attention à elle.

C’est alors, qu’elle remarqua un jeune homme entrain de soigner l’aile d’un hibou, Hell ne sursauta même pas au contraire elle se dirigea vers lui.

- Qu’est-ce qu’il a ton pigeon ? lui demanda-t-elle en regardant le rapace qui lui jeta un regard noir avant de tourner sa tête en direction du jeune homme. Oh monsieur se vexe parce que je le traite de pigeon, dit-elle à l’animal en le regardant. Excuse-moi mais, t’es plus moche que la colombe là-haut, dit-elle en désignant la chouette qui n’était autre qu’Hedwige.

Son aile avait l’air mal en point et le jeune homme lui faisait un bandage mais, on aurait dit que son aile était cassée et non pas froisser.

- Tu devrais lui mettre une atèle, lui dit-elle en regardant l’aile sans toucher à l’oiseau. Elle a l’air cassée et pas simplement froisser enfin c’est qu’une idée en l’air après tu fais ce que tu veux, lui dit-elle alors qu’un petit hibou plus petit que les autres venaient voleter autour d’elle. Oh une perruche, dit-elle en essayant de suivre du regard le mini hibou. Ah bah non, dit-elle quand celui-ci se fut posé sur son épaule. C’est un autre pigeon… T’es tout p’tit toi, dit-elle en le caressant légèrement sur le sommet de la tête.

Le volatile émit alors quelques gargouillis de contentement et se laissa frotter la tête tendant même le cou pour que la jeune fille ne s’arrête pas de si tôt.

*****
567 mots^^

Une jeune fille ne tarda pas à faire son entrée dans la volière. Elle était si bruyante… Sa simple présence agaçait déjà Theodore qui aimait tant le silence, le calme et surtout, détestait les filles. Surtout les bavardes, celles qui trouvaient toujours le moyen de parler alors qu’en réalité, elles n’avaient absolument rien à dire… Ou plutôt rien qui vaille vraiment la peine d’être dit.

Elle commença par parler avec le faucon d’une des deux Serpentarde que Theodore n’appréciait pas ou pas du tout (ça dépend de laquelle on parle^^). Pour lui, Myrielle avait un look de prostituée et Dawn était une prostituée, comme ça au moins… Tout était très clair à la base. Il n’aimait pas ce groupe de fille, donc Elea Mayan, la cadette entrait aussi dans le groupe, se trouvant un look moins… voyant que Myrielle mais une attitude toute aussi détestable que ses deux si grandes amies… -_-.

Bref, là nous ne nous attarderons pas sur ces filles là que Theodore appréciait tant… Non, nous nous attarderons d’avantage sur celle qui venait de faire son entrée dans la volière. Theodore ne la regarda pas blablater avec le faucon, pas plus qu’il ne bougea lorsqu’elle parla d’un pigeon. Lui, il ne voyait que des hiboux ou des chouettes. Cette fille était de toute évidence la représentation de tout ce qui exaspérait Theo, et ce, en une seule et unique personne !

Préférant s’occuper du jeune hibou sans plus prêter attention à la folle qui était dans la volière, il ne pu cependant ne pas entendre la remarque qu’elle fit au sujet de l’atèle. Theodore releva alors la tête de son sac, regardant pour la première fois, vraiment, la jeune fille qui était en face de lui.

« Non, une atèle n’irait pas. »

Theodore était du genre petit génie et avait toujours de quoi suivre les choses qui se produisait auprès de lui. Il expliqua à la jeune fille :

« Un oiseau avec une atèle est privé de tout ce qui fait de lui un être à part, un être sachant voler. Ce serait lui retirer sa nature. Seuls les moldus s’attardent sur des atèles. »

Ayant enfin trouvé ce qu’il cherchait dans son sac, il sortit le petit pot d’onguent et le montra à la jeune fille :

« Cette matière là lui permet de se soigner plus vite sans avoir besoin d’atèle. Il suffit d’en mettre deux fois par jours, pendant trois jours. Vu son état, il ne quittera pas la volière de toute façon. »

Puis, regardant le hibou qu’elle tenait, il demanda :

« Je ne comprends pas pourquoi tu aimes utiliser des noms qui ne désignent pas les animaux pour les désigner… »

C’est vrai quoi, les filles ont l’esprit tordu, ça tout le monde le sait bien, mais elle, elle avait vraiment l’air d’être le cas extrême de l’esprit qui tourne pas rond, mais alors pas rond du tout ! Ouvrant le pot, le jeune homme prit de l’onguent et l’appliqua sur l’aile de l’oiseau en massant doucement, faisant passer la crème sous les plumes pour qu’elle entre en contact avec la peau.

[523]

Après qu’Hell lui ait dit qu’il fallait poser une atèle, le jeune homme releva la tête de son sac pour regarder Hell pour la première fois depuis qu’elle était apparue dans la pièce. La jeune Serpentard se tenait toujours en face du jeune homme celui-ci lui dit qu’une atèle n’irait pas, Hell pencha la tête sur le côté et le jeune hibou qu’elle avait sur l’épaule fit alors de même comme pour chercher une explication. Que je le jeune homme lui donna peu après en lui disant qu’un oiseau avec une atèle était privé de tout ce qui fait de lui un être à part.

*Un être à part ?*, se demanda-t-elle en fixant l’hibou qu’il avait sur les genoux.

Le jeune homme lui dit alors qu’il s’agissait d’un être capable de voler… Mais, Hell ne considèrait pas cela comme quelque chose de tellement extraordinaire après tous les hippogriffes aussi pouvait voler ainsi que les Griffons.

*C’est d’ailleurs plus spectaculaire de voir un Griffon s’en voler qu’un pigeon !*, pensa-t-elle sans dire un mot.

Le jeune homme poursuivit en disant que se serait retirer la nature de l’oiseau et que seuls les moldus s’attardent sur les atèles Hell avait reçu les deux éducations par chance ou par mal chance… L’éducation sorcière de part son père et l’éducation moldue de par sa mère. Le jeune vert et argent sortit un petit pot d’onguent et le montra à Hell. Il lui dit que cette matière allait permettre à l’oiseau de se rétablir plus vite sans avoir besoin d’atèle. Il suffira juste de lui en mettre deux fois par jours pendant trois jours.

- Tu es un soigneur alors…, moi qui te…, enfin qui vous prenez pour un élève normal… vous devait-être l’assistant du professeur de soin n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle en rougissant légèrement. L’uniforme m’a mit dans l’erreur… Il fait chaud dans cette pièce, dit-elle en sentant la rougeur arriver sur ses joues. Vous allez donc revenir à la volière tous les jours lui mettre de l’onguent c’est ça ? lui demanda-t-elle intéressée et intriguée par le jeune homme.

Celui-ci lui rétorqua que vu l’état de l’animal, il n’allait pas quitter la volière de toute façon. Le jeune homme fixa alors, le petit hibou qu’elle avait sur l’épaule et lui dit qu’il ne comprenait pas pourquoi elle aimait utiliser d’autres noms pour désigner les animaux.

- Je…, je trouvais ça drôle c’est tout…, dit-elle soudainement mal à l’aise.

Hell savait qu’il était plus âgé qu’elle donc qu’il devait connaître plus de chose, elle se demanda alors pourquoi il n’utilisait pas la magie pour l’aile blessée de l’animal.

- Excusez-moi mais, n’y a-t-il pas de sort pour le guérir où pour qu’il souffre moins ? Je sais que les onguents et les potions peuvent faire ça… Mais, avec nos baguettes… ce…, enfin ce n’est pas possible ? lui demanda-t-elle intriguée et intéressée par ce que pouvait lui répondre le jeune homme en face d’elle.

La jeune fille ignorait maintenant pourquoi elle était entrée dans la volière mais, elle était heureuse d’avoir fait une rencontre intéressante pour la troisième fois quatrième fois à Poudlard.

*****
521 mots^^

OK

TOUT COMPTE

Theodore s’afférait autour du jeune hibou, passant avec soin et délicatesse l’onguent sur son aile, tout en poussant un peu ses plumes afin de faire pénétrer le produit (c’était ça le soucis avec les plumes des oiseaux, tous qu’ils soient, pour passer un onguent, c’était toujours bien plus dur que pour les mammifères… Le jeune homme releva néanmoins la tête quand la jeune demoiselle le prit pour une personne qu’il n’était absolument pas, à savoir un guérisseur. Fronçant les sourcils, il crut qu’elle se moquait de lui (tsssss, les fillettes, sans doute pires que les femmes !). Mais non, elle semblait sincère. Aussi, répliqua-t-il avec un peu d’indulgence :

« Eu je préfère t’arrêter là. Je suis un élève… Serpentard. »

Il ne remarqua même pas que la jeune fille rougissait (c’était déjà à peine s’il avait remarqué qu’elle était brune…). Il retourna à sa tâche, baissant les yeux sur l’animal. Il devait sans doute en avoir assez à présent, aussi était-il préférable d’achever le travail le plus rapidement possible. Lorsque ce fut fait, il laissa le hibou s’éloigner dans un coin (perché assez haut pour n’être à la portée de qui que ce soit, mais le plus abs possible pour s’éviter des efforts). Theodore sortit ensuite un carnet dans lequel il nota qu’il devrait apporter des souris pour le hibou. Une fois le tout consigné, il s’intéressa de nouveau à la jeune fille qui était assez… étrange, il fallait bien l’avouer.

Il ne fit aucun commentaire supplémentaire sur sa manie d’appeler les animaux autrement qu’avec leur noms, bien qu’il pensa, lui que ce n’était pas drôle du tout, même carrément stupide et sans intérêt, voir même insultant pour les deux espèces confondues (quel défenseur des droits des bêtes ce Theo^^).

A la question, très pertinente, soit dit en passant, de sa cadette, Theodore lui expliqua :

« En soin, on utilise rarement les sortilèges mais plutôt les onguents et potions. Pour tout te dire, je ne sais pas vraiment s’il existe des sortilèges de soin… personnellement je n’en n’ai jamais entendu parlé, mais ce serait un très bon sujet de recherche… »

Theodore se permit un sourire (chose très très très rare pour lui) à l’intention de la jeune fille et continua à expliquer :

« Et puis bon, maintenant que tu sais que je suis un élève, tu sais aussi pourquoi je n’ai pas lancé de sort, je suppose ? »

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