Escapade entre Pouffys {suite des dortoirs} [Pv Abby]

Après une première expérience du monde magique dans son dortoir, Mary avait eu la bonne (ou mauvaise, on verra…) idée de s’aventurer hors de la chambre avec Abby. Leur premier rapport les avait conduit sur le chemin de la déroute (vilaines filles !) où découvrir une nouvelle école de nuit leur semblait la plus brillante idée du siècle ! Peur des représailles ? Absolument pas ! Elles étaient tellement émoustillées par cette idée qu’elles ne se rendaient déjà plus compte des risques encourrus !
En effet, lorsqu’Abby avait soufflé innocemment à Mary l’idée d’explorer les couloirs de Poudlard en pleine nuit, elle n’était pas si sérieuse sur le sujet que les minutes qui suivirent !
Comme quoi, méfiance jeunes gens ! Vouloir apprendre à lancer un sortilège peut facilement vous conduire hors du droit chemin !
Mary et Abby venaient donc de s’éclipser avec toute la discrétion obligée, nécessaire et possible, de la salle commune des Poufsouffles. Leurs deux baguettes allumées grâce au sortilège Lumos, elles s’observaient mutuellement pour choisir la direction à emprunter.
Mary, surexcitée, se laissa guidée au hasard des couloirs par son instinct. Abby était à ses côtés. Malgré leur soif de liberté, leurs cinq sens étaient aux aguets. Chaque bruit, même le plus infime, les rendaient plus averties, plus prudentes, plus mobiles et plus silencieuses… Elles réagissaient instinctivement, pas par crainte d’une punition, plus par logique : la nuit, on se déplace comme un courant d’air…

Arrivées à un croisement de couloirs, elles s’arrêtèrent… Abby proposait d’aller à droite, mais Mary aurait voulu continuer tout droit… Elles se regardaient et échangeaient des sourires complices… Elles ne devaient jamais traîner pour prendre une décision ! Elles en étaient conscientes… Finalement, elles partirent à gauche ! Avant de revenir rapidement sur leurs pas, car elles avaient entendu du bruit ! C’est le choix d’Abby qui fut sélectionné.
Elles se retrouvèrent alors dans une allée bordée de chaque côté par des rangées d’armures… Mmh…
Mary s’arrêta un instant pour lire une inscription sous une armure. Mais Abby avait l’œil : l’armure avait bougé, juste une main posée sur le manche de l’épée. Mauvais plan. Elle avait fait bouger Mary avant que ça ne tourne au carnage version ferailles et petit blaireau saignant…

« Merci Abby… J’ai failli finir en rôti… »

Puis elles s’échappèrent de cette allée peu rassurante avant de s’arrêter dans le coin sombre d’un embranchement. Elles avaient pressé le pas, sans s’en rendre vraiment compte, pour fuir au plus vite les armures assoifées de batailles nocturnes. Mary eut un regard de remerciements pour Abby. Décidémment ! Entre l’apprentissage de sortilège, la balade nocturne, et le sauvetage… Elle allait finir par lui être redevable à vie !

« Tu penses qu’on prend à droite ? »

Elle regardait les trois possibilités… Devant, elle n’aimait pas spécialement : trop sombre à son goût… Ca sentait encore le coup foireux… Tandis qu’à droite, il lui semblait entendre le bruit des escaliers qui continuaient de se déplacer même la nuit ! Ca pouvait être intéressant de tomber dans des couloirs jamais explorés pour cause de problèmes de marches mouvantes !

Et voilà, elles étaient partis! L'idée s'était tout d'abord immiscée dans la tête d'Abby, voulant sympathiser avec Mary en rigolant un peu. Jamais elle n'aurait pensé que cette idée ferait régir Mary.
Quittant leur dortoir à pas de velours, les deux jeunes Poufsouffle venaient de s'engager dans les couloirs, après avoir traversé leur Salle Commune.
Les seules lumières qui leur permettaient de voir où elles allaient étaient celles provenant de leurs petites baguettes, ou celle de la lune lorsqu'elles passaient à proximité de l'une des fenêtres du château.

Plus elles avançaient, et plus la jeune Abbygael calculait les risques qu'elles encouraient. Que pourraient-elles rencontrer qui leur causerait des ennuies ? Tout d'abord, un professeur ou un préfet. Oui, c'était même ce qui pourrait leur arriver de pire. Ah ! L'année commencerait bien !
Abby avait également entendu parler d'un concierge qui haïssait les élèves. Un certain Monsieur aigris dont elle n'avait pas retenu le nom. Dans la Salle Commune, des élèves de deuxième année lui avaient dit qu'il était toujours dans les couloirs avec un chat du nom de Miss Teigne. Original. Elle se souvain alors de l'homme au crâne à moitié dégarnis qui caressait un chat dans un coin de la Grande Salle au moment de la répartition. Revenant à la situation actuelle, la jeune Poufsouffle se demanda qu'elle punition elles pourraient encourir. Abby n'en savait strictement rien.
Arrivée à un croisement de couloirs, les deux jeunes filles s'arrêtèrent.

- On n'a qu'à prendre à droite, non ? Proposa Abby, indécise.

Mary, au contraire, proposa de continuer tout droit. Comme aucune des deux ne se décidaient, elle prirent à gauche. Cependant, elles se rendirent vite compte qu'elles avaient fait une erreur. En entendant du bruit, elles revinrent rapidement sur leur pas et prirent le couloir qu'Abby avait proposé.
S'avançant dans le couloir, Abby remarqua que celui-ci était bordé d'armures. Continuant son exploration, et avançant de plus en plus, la jeune fille n'avait pas remarqué que Mary venait de s'arrêter pour lire une inscription sur l'une des armures. Lorsqu'elle approcha sa baguette pour réussir à mieux déchiffrer ce qui était écrit, Abby remarqua que la main de l'armure s'était posée sur le haut de son épée. Elle attrapa alors Mary par le bras et la tira rapidement pour qu'elle la suive un peu plus loin. Elle se retourna ensuite et lui expliqua ce qu'il avait faillit arriver et désignant du doigt la main de l'armure.

- Merci Abby… J’ai failli finir en rôti…

Pressant le pas, les deux jeunes filles quittèrent bien vite la terrifiante allée des armures, et se retrouvèrent à un nouveau croisement. A cet endroit, Mary adressa un sourire de remerciement à Abbygael.

- Ce n'est rien, chuchota-t-elle avec un sourire.

- Tu penses qu'on prend à droite ? Demanda Mary.

- Si tu veux, répondit Abbygael.

En effet, le chemin de droite semblait être le chemin le plus sûr à prendre, vu les bruits étranges qui s'échappaient des deux autres.

Les deux jeunes filles marchaient côte à côté. Abby éclairait les murs sur son passage, afin de contempler les tapisseries qui s'offraient à elle.

- On ne vous a jamais appris la politesse et le respect pour les personnes qui ont besoin de sommeil ?!

Cette voix grinçante et peu accueillante avait fait sursauter la jeune Abby. Elle leur avait tout simplement crié dessus. Abbygael fit un tour sur elle-même, croyant que quelqu'un les aurait surprises. Agitant sa baguette de droite à gauche, elle se rendit compte qu'elles étaient seules dans tout le couloir.
Rassurées mais toute fois perplexe, Abby se tourna vers le tableau qu'elle regardait quelques instants plutôt. En passant sa baguette près du mur, elle entendit de nouveau cette même voix.

- Vous êtes sourdes ou vous le faites exprès ???

Abby remarqua alors le tableau qui se trouvait juste au dessus de celui qu'elle admirait. Celui-ci représentait une femme qui avait l'air peu commode, accoudée à une table de bois. La jeune fille se rappela le livre qu'elle avait lu tant de fois : L'Histoire de Poudlard. Dans un des chapitres, il parlait des tableaux vivants. Abbygael comprenait mieux...
Après avoir murmuré un petit « Désolée », la jeune Poufsouffle, accompagnée de Mary, continua le long du couloir. Tournant une seconde fois à gauche, elles entendirent une autre voix, cette fois-ci plus accueillante et chaleureuse.

- Jeunes filles, très sincèrement, croyez-vous que ce soit une heure convenable pour effectuer une promenade dans le château ?

Les deux jeune filles sursautèrent et se retournèrent vivement. En voyant l'étrange masse blanche qui se trouvait face à elles, et qui plus est à quelques centimètres du sol, Abby, tout en reculant d'un pas, ouvrit de grands yeux.
La masse blanche transparente ressemblait étrangement à un homme au visage sympathique. Celui-ci s'approcha d'Abby et se pencha pour voir l'écusson de sa maison.

- Oh ! Vous êtes à Poufsouffle, très chères ! Enchanté, je suis le le Moine Gras, Dit-il en faisant une révérence. Le fantôme de notre si belle maison aux couleurs Noir et Or ! Je ne vous aie jamais vue, seriez-vous en première année ?

Il s'arrêta un instant et reprit, sous les yeux surpris d'Abbygael et de Mary qui secouaient leur tête en signe d'affirmation.

- Auriez vous vu Peeves ? Rusard est à sa recherche, il lui aurait fait un mauvais tour. Notre concierge doit exagéré, comme toujours... Oh, ne vous faites pas voir, il vient par le couloir que vous comptiez prendre... Au plaisir de vous revoir, et Bienvenue à Poufsouffle !

Sur cette petite note joyeuse, le fantôme partit, laissant les deux amies surprises et pressées de prendre un autre couloir.

Abby acquieçant, les filles empruntèrent donc le chemin indiqué par Mary. Celle-ci marchait au côté d’Abby, guettant toujours le moindre son suspect de leur coûter quelque ennui… Elle ne faisait pas vraiment attention aux tapisseries… En revanche, elle était quasiment certaine d’avoir vu le sorcier d’un cadre s’éclipser. Elle secoua la tête avant de regarder à nouveau. Le sorcier était bien dans son cadre… Mary allait signaler cette étrange hallucination à sa camarade quand une voix désagréable la fit sursauter.

« On ne vous a jamais appris la politesse et le respect pour les personnes qui ont besoin de sommeil ?! »

Elle jeta des coups d’œil partout autour d’elles. D’où venait cette voix ? Au début, elle avait cru que la voix venait du mur, mais c’était improbable… On dit que les murs ont des oreilles, pas des cordes vocales… Elle jeta un coup d’œil vers Abby. Il n’y avait personne ici à part elles deux… Mary était complètement désorientée… Dans quel monde avait-elle atterri ? Voir Abby revenir à son exploration murale la rassura tout de même et ses yeux revinrent sur le sorcier qui semblait avoir disparu de son cadre un instant auparavant quand la voix se fit entendre de nouveau.
Mais qu’est-ce que…
Alors, Abby éclaira le tableau et Mary réalisa que la voix venait bien du mur… Plutôt du portrait accroché au mur… Elle entendit sa camarade s’excuser, et elle la suivit rapidement.

« Je ne savais pas que les personnages des peintures étaient… « Vivants »… »

Elle n’en revenait pas. Tous ces mystères du monde sorcier… Les photos animées lui revinrent en mémoire, et elle se dit qu’après tout, que les portraits se comportent comme s’ils étaient des êtres humains, ce n’était pas plus étrange que des photographies qui vous font un clin d’œil ou un sourire.
Abby vira à gauche, et Mary la rattrapa pour marcher à côté d’elle. C’est alors qu’une autre voix se fit entendre, ce qui la fit sursauter à nouveau. Décidémment… Cette excursion s’avouait riche en rebondissements tous plus étranges les uns que les autres !

« Jeunes filles, très sincèrement, croyez-vous que ce soit une heure convenable pour effectuer une promenade dans le château ? »

Après les armures à tendance meurtrière, les portraits à caractère excécrable, voici un… Fantôme… Aussitôt, Mary se souvint de sa discussion avec Luna Lovegood dans le Poudlard Express… Elle lui avait parlé d’un fantôme et de leur… Histoire d’amour… Ce souvenir ne l’empêcha pas de faire un mouvement de recul… Ainsi donc, les fantômes avaient l’aspect que leur prêtait la croyance moldue… Elle était impressionnée…
Le Moine Gras. Il portait drôlement bien son nom, celui-là… Lorsqu’il demanda si elles étaient en première année, Mary se contenta d’hocher la tête… Elle était incapable de prononcer la moindre parole. Elle trouvait déjà assez assourdissant que le fantôme leur parle… En tout cas, ce qu’il leur glissa comme information après ces présentations le rendit fort sympathique aux yeux de Mary. Même si Peeves et Rusard étaient deux noms étrangers à sa connaissance… Rusard était le concierge ? Etait-ce l’homme dédaigneux et effrayant qu’elle avait aperçu dans un coin de la Grande Salle au moment de la répartition ? Elle espérait que non. Car vraiment, il n’avait pas l’air aimable ! Mais Peeves… Qui était-ce ?
Enfin, elle ne s’attarda pas à réfléchir sur l’identité de ce Peeves car il semblait urgent de quitter l’endroit. Abby et elle s’éloignèrent donc de ce couloir.
Mary prit la première à gauche, Abby était sur ses talons. Le couloir était sombre et peu rassurant… Mais il valait mieux ça que se faire prendre. Mary réalisait enfin le risque qu’elles prenaient à se balader dans les couloirs en pleine nuit. Enfin, pour le moment, la chance était avec elles !

« Abby… Tu sais qui est ce Peeves ? » demanda Mary à voix basse.

Elle continuait d’avancer dans ce couloir, à la seule lueur des baguettes. Et des bruits se faisaient entendre derrière elles. Mary crut percevoir un miaulement dans leur dos, là où elles avaient failli tomber nez à nez avec le concierge. Peeves était un chat ? Elle regarda Abby, qui connaissait peut-être la réponse à cette question.
Sa baguette éclaira le mur à sa droite, où il y avait très peu de tableaux, contrairement à tous les endroits qu’elles avaient exploré jusqu’à présent. Cette absence de revêtement rendait le couloir lugubre et peu rassurant… Mary commençait à regretter cette décision prise à cause de la précipitation. Surtout que les bruits semblaient les encercler…

- Je ne savais pas que les personnages des peintures étaient… « Vivants »…

Abby lui sourit avant de répondre.

- Moi non plus, je ne le savais pas, enfin, j’en avais vaguement entendu parler, mais rien de plus.

Jusqu’à maintenant, elles avaient traversé un dangereux couloir habité par des armures, parlé à des tableaux pour le moins peu commodes, vu un fantôme qui, chose étonnante d’après le début plutôt effrayant de leurs aventures, leur avait parut gentil… et la soirée promettait de ne pas se terminer de si tôt !

En tout cas, grâce à ce dernier, elle savait qu’il fallait qu’elles fassent marche arrière, et de toute urgence ! Rusard ! Voilà, c’était ça le nom du concierge, qu’Abby n’avait pas retenu ! D’après ce que lui avait dit sa mère, qui était élève à Poudlard, cela faisait environ un quart de siècle qu’il s’occupait de l’école, et tentait tant bien que mal, de neutraliser les coups tordus que pouvaient faire les élèves. Enfin, c’était plutôt qu’il n’aimait pas les élèves, ni les cris, ni les blagues, ni les rires, et surtout, surtout pas Peeves ! En d’autres termes, si l’on ne comptait pas Miss Teigne et Madame Pince, on pouvait peut-être penser qu’il aimait le jus de citrouille… Et encore !

Après ce que venait de dire le Moine Gras, qui d’ailleurs portait particulièrement bien son nom, il fallait qu’elle quitte ce couloir immédiatement. Sans réfléchir, Mary prit la première à gauche, et Abby la suivit sans tarder. Elles arrivèrent ensuite dans un couloir assez lugubre, enfin, tous les couloirs qu’elles pouvaient prendre ne leur inspiraient aucune confiance.

- Abby… Tu sais qui est ce Peeves ? Demanda Mary.

Peeves, d’après ce que savait la jeune fille, était un peu comme un fantôme, mais c’était plus compliqué que ça, d’après ce que sa maman lui avait expliqué. Il aimait dénoncer les élèves et surtout embeter Rusard qui le lui rendait bien.

- Je ne sais pas vraiment ce qu’est Peeves… mais je crois que c’est un peu comme un fantôme, qui aime faire des farces, et que Rusard déteste…

Les deux jeunes Poufsouffle s’avançaient de plus en plus dans ce lugubre couloir, qui ne semblait pas avoir de fenêtres, puisque seules leurs baguettes leur permettaient de voir quelque chose. Soudain, un bruit se fit entendre derrière elles, suivit d’un miaulement. Ah ! C’était le chat de Rusard !

Mary continuait toujours à avancer dans le couloir et, regardant les murs où il y avait de moins en moins de tableau, elle n’entendit pas un bruit étrange, qui obligea Abby à se retourner vivement. Voyant le concierge se diriger vers l’endroit où elles se trouvaient, éclairé avec une sorte de vielle lanterne, Abby prit Mary par le bras et la tira dans un autre couloir, duquel elles pouvaient voir ce que Rusard comptait faire, sans qu’elles ne soient vues. Au même instant, elle murmura un petit « Nox », qui permit à sa baguette de s’éteindre. Au moins, de cette façon, elles auront moins de chance que le concierge veuille chercher dans leur direction.

Abby mit son doit sur sa bouche tout en se tournant vers Mary, pour lui indiquer de ne rien dire. Elle vit ensuite le concierge éclairer le couloir où elles se trouvaient avec sa lanterne et commencer à s’y avancer. Là, son cœur commençait à battre de plus en plus vite. Elle entendit ensuite un second miaulement, ce qui obligea le concierge à se retourner. Le chat partait en sautillant dans la direction opposée à celle des jeunes filles.
Abbygael, s’adossant au mur, laissa s’échapper un soupire de soulagement tout en fermant un instant ses yeux.

- Tu as vu le chat ? Dit la jeune Abby en chuchotant, il s’appel Miss Teigne, c’est le chat du concierge…

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Continuant à avancer tandis qu’Abby lui enseigna ce qu’elle savait sur ce Peeves… Une sorte de fantôme qui adore jouer des mauvais tours…

« Un esprit frappeur, en quelque sorte ? »

Mary ne savait pas si ce qu’elle venait de dire avait un sens pour sa camarade sorcière… Après tout, ce qui s’appelait esprit frappeur dans le monde des moldus n’avait peut-être pas le même sens chez les sorciers… Mais bon, c’était dit.
Elle choisit donc de continuer à avancer, mais étant donné qu’elle était perdue dans ses réflexions, elle n’entendit pas le bruit étrange qui fit réagir Abby immédiatement. Elle sentit seulement les mouvements d’Abby. Au moment où elle allait se retourner pour demander à la jeune Poufsouffle ce qui se passait, celle-ci la saisit par le bras et l’entraîna dans un couloir adjacent. Mary allait protester quand elle vit une lueur flamboyante éclairer le couloir dans lequel elles se trouvaient quelques secondes auparavant… Imitant Abby, elle murmura la formule pour éteindre la baguette magique. Ainsi, elles se voyaient dans la plus grande discrétion. Quand Abby lui intima le silence, elle hocha la tête pour marquer son approbation…
Le concierge se rapprochait…
Mary sentit les battements de son cœur s’accéléra… Bêtement, elle eut peur que leur rythme ne soit distingué par Rusard… Elle aurait voulu avoir la capacité à ralentir les battements de son cœur comme elle était capable de contrôler ses émotions…
Le miaulement du chat qui l’accompagnait se fit entendre… Et le concierga la suivit, s’éloignant de leur cachette…
Tandis qu’Abby poussait un soupir de soulagement, Mary se laissa glisser contre la paroi jusqu’à s’asseoir… Ses jambes ne la portaient plus… Cette position assise dura quelques secondes, le temps qu’Abby lui apprenne l’identité du félin…

« Miss Teigne ? »

Mary faillit échapper un ricanement…

« Cette minette ne doit pas mal porter son nom… »

Elle jeta un coup d’œil dans le couloir… Les deux accolytes qui avaient failli mettre un terme à leur promenade nocturne venaient de pivoter dans un autre couloir, la chatte semblant être sur une piste. Peeves ?
Mary se releva.
Elle frotta légèrement son jean, risqua un pas hors de ce couloir qui leur avait valu le salut, puis un autre, avant de s’arrêter. Elle avait cru entendre un bruit… Elle tendit l’oreille… Rien. Pas un son.
Maintenant que le concierge avait quitté l’endroit, les deux jeunes filles étaient plongées dans la plus grande pénombre…

« Lumos ! »

En murmurant ces paroles, Mary vit sa baguette s’éclairer de nouveau. Elle éclaira les parois du couloir, à gauche où étaient partis le concierge et son animal de compagnie, à droite où elles allaient continuer, afin d’être sûres de ne pas tomber sur Rusard.
Après quoi, elle se tourna vers Abby et lui sourit…

« Bon alors ? On continue ? » lança-t-elle à sa camarade avec un petit air malicieux.

Et n’attendant pas la réponse, qu’elle pressentait, elle s’élança dans le couloir. L’adréline était encore en train de la guider. Elle parcourut quelques mètres du couloir avant de se retrouver devant une porte close… Elle revint sur ses pas, et retourna vers la porte. Toujours close… Evidemment qu’elle était toujours close ! Mary n’allait quand même pas s’imaginer que le nombre de passages devant la porte y aurait changé quelque chose !
Elle essaya tout de même de l’ouvrir… Non, rien à faire. Cette porte était verrouillée !
Elle se tourna vers Abby.

« Abby ? Tu viens ? Cette porte est fermée à clé… » lui glissa-t-elle dans un murmure.

Mary était vraiment embêtée… Comment allaient-elles avancer ? Elles ne pouvaient pas reculer ! Ce serait risquer de faire de mauvaises rencontres, et peut-être même d’obtenir une punition… Ce qui n’était pas vraiment du goût de la jeune Poufsouffle, à vrai dire ! Elle tenta à nouveau d’ouvrir la porte… Mais comment faire ?!
Peut-être qu’Abby avait une solution à son problème… Une formule, ou quelque chose !

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Voilà, le concierge était parti dans la direction inverse à la leur, elles étaient donc en sécurité, enfin, elles pouvaient être sûres qu’on ne les trouverait pas, tout du moins pour le moment. Abbygael, appuyant son dos au mur, laissa s’échapper un soupir de soulagement, alors que Mary, adossée de la même façon, glissa jusqu’au sol, comme si ses jambes ne pouvaient plus la soutenir. Il fallait dire qu’elles l’avaient échappées belle. Que se serait-il passé si Miss Teigne n’avait pas précipitamment décidé de se lancer à la poursuite d’un je-ne-sais-quoi ? Abbygael n’osait même pas l’imaginer. Et si cette « chose » avait décidé de venir dans leur direction ? A cette pensée, la petite Erwind ferma un instant ses yeux clairs. Elles seraient très certainement dans le bureau du directeur à l’heure qu’il est. Enfin, si elle ne faisait pas une petite halte dans le bureau du concierge avant. Rusard aurait très certainement eut quelque chose à faire avant. Et s’il avait un carnet, ou plutôt un cahier, un gros cahier où il marquait consciencieusement tous les renseignements nécessaires sur les élèves qui avaient déjà enfreins le règlement ? Bon, quoi qu’il en était, Rusard était belle et bien partit. De ce point de vue là, elles n’avaient plus à s’inquiéter, en tous cas pour le moment…

- Miss Teigne ? Dit Mary en retenant un rire. Cette minette ne doit pas mal porter son nom…

Ainsi, la jeune Mary enleva Abbygael de ses pensées. Elle tourna alors sa tête vers Mary. Elle ne savait pas vraiment beaucoup de choses au sujet du concierge ou de son animal de compagnie, juste que le premier était associable et acariâtre, et que le second ne ratait jamais une bonne occasion pour aller chercher son mettre lorsqu’elle voit des élèves dans les couloirs, quand ceux-ci ne doivent pas y être.

- Je ne sais pas vraiment si elle porte bien son nom, mais d’après ce que je sais, mieux vaut ne plus la croiser ce soir…

Ainsi, Mary et Abby jetèrent toutes deux un rapide regard dans le couloir, comme pour s’assurer que Rusard et Miss Teigne étaient bien partis. Bon, à présent, elles pouvaient être soulagées, il n’y avait plus aucune lumière dans cette petite partie de Poudlard, ce qui voulait dire qu’elles étaient seules. Allez, on peut repartir à l’aventure ! Elles allumèrent de nouveau leurs baguettes à l’aide du sortilège « Lumos », et s’enfoncèrent de nouveau dans la noirceur des couloirs de leur école.

- Bon alors ? On continue ? Lança Mary en souriant.

Abbygael sourit à son tour, puis se tourna vers sa camarade.

- Bien sûr qu’on continu ! On n’allait pas s’arrêter là tout de même.

La petite brunette ponctua cette phrase d’un petit rire, assez bah pour ne pas alerter qui que ce soit.
Ainsi, elles s’avancèrent toutes deux dans le couloir et Mary, qui était légèrement en avant, se stoppa devant une porte qui, d’ailleurs, marquait la fin du corridor. Mary recula vers Abby, puis retourna face à la porte, dont elle tourna la poigna. Manifestement, celle-ci était fermée.

- Abby ? Tu viens ? Cette porte est fermée à clé…

Donc elles n’avaient pas beaucoup de choix. L’ouvrir ou retourner en arrière ? Disons qu’en réalité, le choix, elle ne l’avait pas trop. Si elles retournaient sur leurs pas, elles croiseraient Rusard et Miss Teigne, et cette idée de ravissait pas vraiment Abbygael. Alors, seule solution, passer par cette porte… close. Que faire ? Hum… Si Abbygael se souvenait bien, elle avait appris un sors un jour. Oui, un sors pour ouvrir les portes… Seul problème, elle ne se souvenait plus très bien de la formule. C’était Aloma… Alomo… Ca y est ! Elle s’en souvenait ! Ainsi, elle éteignit sa baguette, de toute façon celle de Mary était toujours allumée, et la pointa face à la serrure.

- Alohomora, prononça doucement Abbygael, mais tout de même assez fermement pour que le sortilège fonctionne.

A cet instant, la serrure émie un petit cliquetis et la porte s’ouvrit doucement. Abbygael hésita un instant puis passa sa tête dans l’encadrement de la porte. Il faisait encore plus sombre que dans le couloir car, à l’inverse de celui-ci, il n’y avait aucune fenêtre. « Lumos » Prononça de nouveau Abbygael. Ainsi, elle s’avança tout doucement dans la pièce, hésitante, éclairant les parois du mieux qu’elle le pouvait.