Rencontre avec sa maison [ PV]

Les Poufsouffle sont nos amis, il faut les aimer aussi. Surtout que les Poufsouffle, eux, aiment tout le monde sauf ces saloperies de Serpentard. Bisounours dans l'âme - du moins en théorie (parce que si on prend Alexander Shinku, par exemple, ce n'est pas gagné), les Poufsouffle étaient du genre à faire confiance au gens d'emblée, et par principe parce qu'il est bien évident que l'être humain ne peut pas être foncièrement mauvais.
Enfin, en pratique, la doctrine un tantinet Rousseau forever Alexander ? Toi ici ? était salement mise à mal, ces derniers temps. Car on a beau être un Poufsouffle aimant, lorsque les mangemorts assassins et les mages noirs mégalos se promènent en liberté, on a tendance à rapidement revoir sa position pour s'orienter vers une prudence bienvenue.

Susan n'en restait pas moins une préfète consciente de ses devoirs. Si elle était bien trop timide pour aller - même à seize ans passés et quelques bon centimètres de plus qu'eux - accoster les premières années, elle a-do-rait littéralement leur rendre service ou tailler un brin de bavette avec eux. A condition, bien entendu, qu'ils fassent le premier pas. Car dans sa logique de petite rouquine timorée, Susan partait du principe qu'on n'avait pas besoin d'elle tant qu'on ne venait pas la chercher. Ce qui était, certes un peu idiot, surtout parce que ce genre de théorie ne prenait pas en compte le taux de timidité record qui sévissait chez les Blaireaux.
Aussi, lorsque le petit Defiend - oui, oui, Susan connaissait son nom, elle avait bien appris son trombinoscope, en début d'année - était venu lui demander de prendre l'air avec lui, elle avait accepté sans aucune hésitation, et même avec un plaisir certain. Les premières années étaient tellement choux, avec leurs petites capes et leurs petites mines angoissées... Susan avait parfois le sentiment d'avoir à veiller sur une flopée de poussins apeurés. C'est qu'elle les surveillait du coin de l'oeil, les petits nouveaux ! Or de question d'en voir un tristounet ! Alexander lui taperait sur les doigts, après (oui, parce que, tacitement, les deux préfets semblaient s'être répartis les tâches de telle sorte que l'accueil des nouveaux était dévolu à Susan tandis qu'Alexander s'occupait des exercices demandant un peu plus d'autorité).

Ce fut donc d'un pas sautillant que Susan dévala la pente douce qui menait au lac. Savamment emmitouflée dans son épaisse cape, une écharpe au couleur de sa maison remontée jusque sur le nez, la jeune fille avait les joues rosies par le froid et des mèches rousses s'échappaient de sous son bonnet.
D'un oeil perçant, elle avisa Paul, installé non loin de là. Arf ! Elle était en retard ! Accélérant l'allure, elle se retrouva bientôt devant le jeune garçon et s'exclama d'une voix un peu essoufflée :

- Je suis désolée de t'avoir fait attendre ! Tu n'as pas trop froid, au moins ? Tu veux un macaron à la pistache ?

Toujours commencer par proposer un macaron à son interlocuteur. Le macaron crée des liens.

Paul contemplait les animaux aquatiques qui étaient à la portée ses yeux. Il aimait tout ces petits animaus vivaces qui se promenaient dans le lac qui avait l'air très propre. Peut être que c'était un sortilège de Désillution ? Le jeune homme n'en savait rien mais il s'en foutait, du moment qu'une odeur ne sortait pas de ces profondeurs aquatiques c'était le principal. Les rires des Serpentards étaient de plus en plus fort à croire qu'ils étaient magiquement amplifiés. Ces rires commençaient à porter sur le système quand il sursauta au son d'une douce voix qui ne pouvait être que la voix de Susan Bones, la préfète :

- Ce n'est pas grave, le temps passe vraiment vite à Poudlard ! Malgré que l'hiver commence vraiment à se faire sentir je n'ai pas vraiment froid

Paul était étonné de l'attitude de la préfète. Elle était tellement intentionné auprès des élèves de Poufsouffles. Les rires des Serpentards devenait encore plus forts, Paul pensa qu'en cadeau de bienvenue le préfet de Serpentard devait offrir un exemplair de " Sortilèges Doloris, comment ça marche ? " Le jeune Poufsouflle regarda pendant un moment Susan et souria. Il prit le maccaron chaud que cette dernière lui tendait, en effet un peu de chaleur était la bienvenue :

- Merci, tu entends ces Serpentards qui n'arrêtent pas de rigoler ? Ils m'énervent ! Si je savais me battre en duel, je le ferais volontier avec eux !

Paul savait bien que comme tous les poufsouffles Susan devait détester les Serpentards d'autant plus qu'elle était préfète. Le jeune garçon commença à manger son maccaron quand le ciel s'assombri. D'un air un peu inquiet, Paul sortir sa baguette de sous sa cape. Il s'écria :

- LUMOS MAXIMA ! Il fait vraiment sombre ce soir, tu ne trouves pas ?

Paul était intriguait par ce que faisaient les deux serpentards. Mais il n'arrivait pas bien à les distinguer car il faisait vraiment sombre et vu que la rive opposée était vraiment éloignée. Soudainement, il n'entendait plus les éclats de rires. Paul finit de manger son macarron et dit à Susan :

- Il était excellent ! Merci beaucoup !

Pfiou ! Hé bien, elle en avait de la chance, de tomber sur un élève pas vraiment frileux. Elle s'en serait réellement voulue d'être responsable de lèvres violettes, d'un nez rougi et de petites phalanges glacées. Sans évoquer le gros rhume qui suivait généralement ce genre de réaction corporelle à l'attaque mordante de la bise écossaise. De toute façon, elle avait prévu une écharpe et une paire de gants supplémentaires dans son sac, au cas où elle serait tombée sur un élève frileux. Oui, Susan était particulièrement prévoyante, dans son genre.
Susan gratifia donc Paul d'un sourire à la fois soulagé et reconnaissant avant de lui tendre un gros macaron à la pistache Rogue si tu m'entends, je suis avec toi !, relique d'un paquet que ses parents aimants lui avaient fait parvenir en début de semaine. Les macarons ne faisaient jamais long feu, à Poufsouffle, a fortiori quand Susan était dans le coin. Passons.

Des Serpentard ? Rigoler ? Ils savaient faire ça ? Susan n'avait pas entendu, non. Elle fronça imperceptiblement les sourcils et tendit l'oreille. Ah, tiens, oui, "ça" le grand méchant de King rigolait ferme, à quelques mètres de là. Merlin ! Elle avait fait attendre un pauvre petit première année dans le froid et le danger ! Car si les Serpentard avaient flairé le Poufsouffle en infériorité numérique, ils n'auraient certainement pas hésité à frapper. Toujours très courageux, les Serpentard, soit dit en passant.
Effrayée à l'idée de la tragédie qui avait frôlé le jeune garçon, Susan pâlit ostensiblement et lança un coup d'oeil nerveux au petit groupe de vipères qui ricanaient. Dieu merci ! Paul était sain et sauf. Maintenant qu'elle était avec lui, il ne risquait plus rien. Car même les Serpentard n'étaient pas assez stupides pour attaquer un première année devant un préfet. Et ce même si Susan Bones n'était pas la représentante préfectorale la plus terrifiante qu'il soit. Loin s'en faut !

- Ne fais pas attention à eux, conseilla-t-elle d'une voix douce, ils ne méritent pas l'attention qu'on leur porte, rajouta-t-elle avec une pointe de mépris.

Ce qui n'était pas très gentil pour Quentin. Mais pour l'heure, Susan ne pensait pas à la susceptibilité de Montgomery-Rien-D'autre-Merci. Il s'agissait d'abord d'éviter une effusion de sang jaune. C'est qu'il semblait téméraire, le petit Paul ! Elle darda un oeil perçant sur son interlocuteur (*Mais qu'est-ce qu'il fait à Poufsouffle ? Il devrait être à Gryffondor !*) avant de reprendre d'une voix flûtée :

- Quoiqu'il en soit, je te déconseille de les provoquer en duel au détour d'un couloir. Ne serait-ce que parce que Rogue ne te le pardonnerait pas. Ceci étant, si tu veux apprendre deux ou trois sortilèges, je peux essayer de t'en montrer, proposa-t-elle en esquissant un sourire.

Parce que AD un jour, AD toujours ! Et par les temps qui galopent, il est de bon ton que les premières années soient un peu en avance sur le programme de DCFM.

Susan haussa un sourcil perplexe en adressant un énième coup d'oeil made in "Rayons X" à Paul. Comment pouvait-il savoir qu'elle allait au bal avec un Serpentard ? D'accord, ses amours avec Quentin Montgomery n'étaient plus secrètes, depuis la rentrée, mais tout de même, elle n'avait pas le sentiment de s'étaler au vu et au su de tous comme certains couples se plaisaient à le faire Lavande et Ron pour ne citer qu'eux. Et puis, ce n'était pas exactement comme si elle était la seule Poufsouffle à sortir avec un élève de Serpentard. N'est-ce pas Alexander ? Aux yeux de la rouquine, la chose était même devenue parfaitement normale, aussi était-elle plutôt surprise que Paul en paraisse choqué.
Un peu décontenancée par l'attaque frontale du jeune garçon il avait discuté avec Lavande ou quoi ? Susan demeura muette et pensive quelques secondes, écoutant sans vraiment les entendre les rires des Serpentard. Au fond, elle ne les détestait pas réellement. C'était plus... De la méfiance. Son côté Poufsouffle était bien trop ancré en elle pour qu'elle déteste quiconque d'avance et par principe. Finalement, elle répondit d'une voix douce, évitant soigneusement de mentionner Quentin :

- Je ne crois pas que je les déteste. C'est plutôt une question de prudence élémentaire. Je sais qu'ils ne sont oas des Saints, loin s'en faut ! Mais je ne suis pas une Sainte non plus. Et je crois que la haine séculaire qui oppose les maisons est une grossière erreur.

Elle avait parlé fermement et semblait intimement convaincu de ce qu'elle prêchait. Il y avait peu de choses dont Susan étaient persuadée, mais elle sentait confusément que ces histoires de traditions haineuses étaient - d'une certaine manière - la cause de tous leurs maux et qu'elles les entraînaient dans un cercle vicieux qui ne lui plaisait guère. Susan n'était pas quelqu'un de fataliste et elle détestait l'idée de ne pas pouvoir contrôler sa propre Destinée. N'en déplaise à deux ou trois principaux fondamentaux qui lui avaient été inculqués dans sa folle jeunesse. Mais passons.
La jeune fille esquissa un sourire en coin, un peu amusée malgré elle de la témérité de son camarade - petit Gryffondor, va ! - avant de reprendre d'un ton plus léger :

- Disons qu'il est de bon ton de ne pas contrarier Rogue si on ne veut pas voir Poufsouffle plonger dans les abysses du négatif. Rogue a la main leste, sur les points, inutile de le provoquer, donc.

Elle secoua la tête, comme pour en chasser un souvenir peu agréable concernant un maître des potions injuste, une potion ratée et un devoir à rendre avant de reprendre joyeusement :

- Topez-là, jeune homme, je serai ravie de t'apprendre deux ou trois sorts faciles mais efficaces face à un grand méchant poilu ! Tu veux commencer par quoi ? Un sort pour mourir de rire ? Un sort pour vomir des limaces ? Un sort pour avoir les jambes qui dansent la salsa toutes seules ?

Oui, ils ne manquaient pas, les sorts "faciles mais efficaces".

Paul sentit vraiment le sang monté en lui quand Susan lui passa encore un coup de rayon X. On aurait cru voir Dumbledore qui posait son regarde perçant sur le jeune homme qui demandait à ce qu’il arrête. La brume épaisse commençait vraiment à se dissiper sous la lumière intense de sa baguette. Le garçon se sentait mieux maintenant, il commençait même à avoir chaud. Sa cape était vraiment épaisse, sa maman ne voulait pas qu’il est froid. Il est vrai que même si sa maman n’était pas là, elle lui avait fait un tas de recommandations qu’il ne pouvait pas l’oublier. C’était une mère exceptionnelle qui prenait bien soin de lui comme elle le devait. Paul se disait qu’il avait de la chance d’avoir une maman comme ça après tout c’est vrai les orphelins existent. Le jeune homme s’étonna que la préfète de la maison souvent si bavarde reste muette. Ses yeux était noyés dans un regard pensif, apparemment elle devait penser à son ami Quentin, le serpentard. Paul avait apprit que la préfète flirter avec un serpentard par l’un des élèves de poufsouffle qu’il avait rencontré dans la salle commune. Pourtant il pensait que cette dernière était plutôt du genre discret mais apparemment il s’était bel et bien trompé. Paul repris le cours de la conversation et dit à sa camarade :

-0ui, on ne les méprise pas mais avoues quand même que les Serpentards sont loin d’avoir un caractère gentil au fond d’eux même

Paul savait bien que cette phrase n’allait pas lui plaire mais quoi c’est vrai les serpentards sont des vilains garçons. Les mangemorts sont tous issus pratiquement de Serpentard. Le jeune homme ne les portait pas dans son cœur mais du moment qu’il ne venait pas l’embêter tout allait pour le mieux avec ces membres de cette maison. C’est quand Paul entendit le nom de Rogue que son esprit se dissipa ailleurs. Rogue, c’était le professeur qu’il aimait le moins, il détestait sa manière de faire travailler les élèves à coups de vieux grimoires poussiéreux. Il se demandait comment il avait bien être embauché à Poudlard, c’est vrai avec son passé de mangemort qui n’est pas inconnu de tout le monde. Malgré que l’esprit de l’élève était dissipé, il avait quand même entendu ce que la jeune fille venait de lui dire. Sur le moment, il ne réagit point. C’est seulement après qu’il lui dit d’un ton calme :

-Je pense que Rogue doit être contrarier pour un rien ! Mais bon je vais suivre ton conseil qui m’a l’air d’être précieux si nous voulons gagner la coupe des quatre maisons.

Paul ouvra les yeux avec un air étonné de voir Susan bouger la tête comme elle venait de faire. Il se demanda pourquoi elle avait fait ça puis après il se dit c’est parce qu’elle n’aime peut être pas trop parlé de notre tendre et cher ami Rogue. Le jeune homme jugea qu’il était inutile de continuer sur sa lancer de critique qui n’auraient fais que de jasaient si elle n’avait pas fait ce mouvement si brusque. Le jeune homme retrouva un sentiment de plaisir quand la jeune fille lui proposa de lui apprendre des sortilèges pour se battre en duel. Il savait que cet entrainement sera rude et difficile mais bon pour être un bon sorcier, il faut tout bien maitriser. L’apprentissage sera très facile avec un professeur comme Susan. Paul imaginait qu’elle avait du déjà se battre en duel maintes et mains de fois. Il lui dit avec un ton joyeux et un sourire aux lèvres qui allait jusqu’aux oreilles :

-Oui, je serais heureux que tu m’apprennes.... experlliarmus. Oui, je crois que ça se dit comme ça.

Paul se débarrassa de sa cape pour avoir les mains plus libres et il brandit sa baguette dans la main pointée vers le vide.

{645 mots ; J'ouvre la semaine des 5oo mots }

641 mots

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A nouveau - à croire qu'elle était émotionnellement limitée, cette petite - Susan esquissa un sourire amusé face à l'entêtement de Paul. Il avait la dent dure, ce garçon, et les Serpentard devaient avoir des oreilles bien sifflantes, ce soir-là (quoique... A les entendre rire joyeusement - Merlin ! "Joyeusement ?" Pour sûr ils devaient être occupés à préparer un sale coup ! - ils n'avaient pas l'air trop embêtés par des bourdonnements auditifs). Ceci étant, la rouquine devait bien admettre qu'elle était, elle même, très critique vis-à-vis des Serpentard, au cours de ses deux premières années à Poudlard. Il lui avait fallu rencontrer Flora Darkflower pour commencer à comprendre que son point de vue était peut-être, peut-être, aussi caricatural que sectaire. On ne pouvait pas mettre tous les Serpentard dans un même panier pourtant ils sont dans une même maison, warfwarf !, qu'on me pardonne la métaphore éculée. Depuis, Susan était moins prompte à classer les gens dans des catégories déterminées à l'enfance par une tradition haineuse plus que douteuse. Son jugement s'était un peu affiné.

Un peu, seulement. Car les préjugés ont la vie dure et elle ne pouvait s'empêcher d'éviter soigneusement la compagnie des Vipères quand elle le pouvait. A fortiori dans le contexte politique actuel. Et puis, elle était une Bones, nom d'un hibou endormi ! Dans sa famille, on était Poufsouffle depuis des générations et bon nombre de ses aïeux avaient combattu les forces du mal, au cours des dernières guerres. Certains avaient d'ailleurs payé le prix fort. Aussi comprendra-t-on que la famille de Susan n'était - a priori - pas portée à accorder facilement confiance et amitié au premier Serpentard venu.
Ceci expliquant cela, on entendra bien que Susan avait soigneusement évité de parler de sa relation avec Quentin Montgomery à ses parents. Les pauvres auraient été outrés. Car - n'en déplaise à Paul - les deux élèves avaient, depuis un an et des bananes Orla, toi ici ? dépassés le stade du simple et innocent flirt adolescent. Enfin, c'était du moins l'avis de Susan sur la question. Passons.

La jeune fille préféra ne pas se lancer dans un débat passionné sur le sujet Serpentard, en partie parce qu'elle n'avait pas envie d'étaler ses arguments à la va vite, dans le froid hivernal, et en partie parce qu'elle sentait que Paul n'avait pas réellement envie d'être convaincu de la nécessité du recul critique lorsqu'il s'agissait des Serpentard. Opinion qu'elle comprenait parfaitement, l'ayant elle-même longtemps partagé.
Il n'en restait pas moins qu'elle était curieuse de savoir ce qui pouvait bien pousser un nouvel élève à se montrer aussi catégorique dès le début de l'année sur une maison. Etait-il un sang pur dont la famille avait connu quelques déboires, par le passé, avec des Verts ? Ou bien un enfant de moldus qui avait entendu de fort mauvaises choses au sujet des Serpentard au sein de l'école ? La question aurait mérité d'être approfondie. Mais Susan ne voulait pas sembler grossière ou indiscrète aussi préféra-t-elle conserver ses interrogations par devers elle... Pour le moment, du moins.

*Contente-toi de l'avoir convaincu qu'il ne fallait pas titiller Rogue... Le reste viendra en temps voulu...* se conseilla-t-elle en son for intérieur.

Sans relancer la conversation sur le sujet - houleux par excellence - qui avait été entamé, Susan tira sa baguette de la poche de sa grosse cape spécialement conçue pour résister aux attaques de la bise écossaise et recula de quelques pas, de manière à faire face à Paul, comme dans un duel traditionnel...

*Expelliarmus, hein ? Téméraire, le poussin. C'est un vrai petit tigre !* songea-t-elle, pas peu fière de constater que ses petits Blaireaux n'étaient pas poules mouillées, cot, cot, codec !

- Bon, alors c'est assez simple. Expelliarmus demande de la concentration et de la précision. Tu lève ta baguette à hauteur de ton visage, coude plié et au moment où tu prononces le sort, tu abaisses le bras dans un petit mouvement sec et précis afin d'atteindre ton adversaire...

Oui, Expelliarmus, elle maîtrisait... Et pour cause !
Joignant le geste à la parole, Susan monta sa baguette à hauteur de son visage avant de la rabaisser séchement en lançant d'un air déterminé :

- Expelliarmus !

La baguette de Paul lui sauta des mains pour tomber à terre, quelques mètres plus loin, presque aux pieds de Susan. Cette dernière se baissa pour la ramasser et alla la rendre à son légitime propriétaire en disant :

- Tu vois ? Bon, à toi maintenant... Essaye de me désarmer...

Et de se repositionner à nouveau, baguette en main, pour subir - quel sens du sacrifice ! - l'attaque de Paul.

(776 mots, à une baguette près)

774 mots

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Paul savait que la jeune-fille pensait à leur conversation sur les serpentards. Il pensait même qu’elle aussi était comme lui dans son fort intérieur, cette guerre des maisons est ici depuis des générations. La maison des serpentards n’inspirait guère la confiance rien qu’en voyant ce qu’ils pensaient des nés-moldus. Cette était l’incarnation du mal en quelque sorte mais ils avaient eux aussi leur place à Poudlard même si parfois, il ne pensait pas que cette dernière était méritée. Le jeune homme avait entendu quelques heures auparavant qu’un meurtre avait été commit sur le chemin de traverse, plus précisément sur l’allé des embrumes. Il pensa au pauvre garçon qui avait été tué, il pensa à sa famille et tout le chagrin qu’elle pouvait éprouvée. C’est à cause des ces choses là que le garçon détestait les serpentards, ou plutôt les mangemorts. Ils étaient cruels comment ils pouvaient faire autant de mal aux gens. C’est pour cela qu’il voulait apprendre à se battre en duel pour combattre les forces du mal. Il voulait participer aux batailles qui opposaient les mages blancs aux mages noires. Il voulait aider pour le plus grand bien. Susan allait l’aider à atteindre son objectif, savoir se battre en duel. Il était déterminé pour effectuer cette tache. Paul faisait souvent preuve de détermination, cette détermination était encrée dans son caractère. Elle faisait partie de lui quand il avait une idée en tête, il ne l’a perdait jamais dans ses pensées. C’est grâce à cette force de caractère qu’il avait toujours réussit ce qu’il entreprenait. Cette fois-ci, il avait besoin de cette force qu’il le rendait plus fort de jours en jours. Il en avait besoin pour l’apprentissage dur et rude des défenses contre les forces du mal. Les cours sur cette matière de Poudlard ne lui suffisaient plus, maintenant il s’offrait les cours d’une préfète. Paul savait qu’il était une des rares personnes qui suivait les cours privés de Susan. Il se rappela les premières minutes où il l’avait vu, il était si timide. Mais à présent, il était à l’aise avec elle. Elle l’avait mis à l’aise pour qu’il ait une totale confiance en elle. Qui n’aurait pas confiance envers la préfète de poufsouffle ? Une fois que sa chère camarade fut moins pensive, il reprit le cours de la conversation avec elle. Elle lui donnait des explications sur le sortilège qu’il voulait qu’elle lui apprenne. Il écouta attentivement les explications. Il se contenta d’acquérir d’un signe de tête .Il serra sa baguette dans ses doigts quand il vit exactement le geste que Susan lui avait décrit. Soudain, sa baguette fut projetée jusqu’aux pieds de Susan. Paul fut un peu étourdi puis il reprit ses esprits et alla chercher sa baguette en souriant. Il dit à Susan d’un ton joyeux :

-Super ! C’est excellent ! D’accord je vais essayer ... Je ne sais pas si je vais réussir

Paul monta sa baguette jusqu’à sa tête et la descendit un peu plus doucement que Susan l’avait fait :

-Experlliarmus !

La baguette de Susan ne fit qu’un maigre mouvement, elle ne decolla pas de ses mains. Une petite déception prit par de la tête de Paul mais il ne pouvait pas tout réussir du premier coup. Il remonta sa baguette au niveau de sa tête et la fit descendre plus sèchement sa baguette :

- Experlliarmus !

Cette fois-ci la baguette de Susan décolla des mains de la préfète pour aller atterrir quelques mètres plus loin. Paul fut agréablement surprit d’avoir un peu prés réussit mais le résultat n 'était pas aussi excellent que celui de Susan mais il sut apprécier sa maigre performance :

-Super et très pratique !

{ 613 mots }

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Maintenant que la conversation était lancée, Susan ne sentait plus ni le froid mordant de l'hiver écossais ni la fatigue de la fin de journée. Bien au contraire ! Elle avait le sentiment d'être de retour à l'Armée de Dumbledore, dont les séances lui procuraient toujours un sentiment d'excitation teinté d'un soupçon de plénitude. Potter et sa bande étaient vraiment très forts : ils étaient parvenus à transformer un club aussi illégal que dangereux en quelque chose de terriblement agréable. Lorsqu'elle allait aux réunions de l'Armée, Susan, pourtant d'un naturel craintif, ne se sentait pas du tout anxieuse à l'idée qu'Ombrage les découvre. Bien au contraire, elle se sentait... Invincible. C'était à la fois étrange et très agréable. Il était fort regrettable que l'Armée n'ait pas repris du service, au début de l'année ! Sans compter que d'un point de vue décloisonnement des maisons, c'était tout à fait bénéfique. Passons.
Certes, le petit exercice improvisé auquel elle se livrait avec Paul n'avait rien d'une soirée à l'AD. Ne serait-ce que parce qu'ils ne bénéficiaient - les malheureux - ni du confort ni du matériel que la salle sur demande aurait pu leur offrir. Mais il n'en restait pas moins que la jeune fille prenait un réel plaisir à sa rencontre avec Paul, qu'elle considérait comme un garçon intelligent et énergique, qualités l'avaient d'emblée placé haut dans l'estime de la rouquine.

Ceci étant - et une fois que Paul eut repris sa baguette - Susan leva à nouveau la sienne, sans velléité de l'utiliser cependant, pour adopter la position standard du duelliste lambda et afin de faciliter la tâche à son "élève". Expelliarmus était un sort plutôt simple, mais les premiers essais n'étaient pas toujours concluants, et elle n'avait pas envie de décourager Paul en lui compliquant l'exercice.
Le jeune gaçon n'avait cependant pas l'air de se laisser facilement aller au découragement car à peine eut-il manqué son premier essai qu'il recommença, ne laissant pas le temps à Susan de lui procurer conseils et/ou encouragements. La rouquine s'en réjouit intérieurement. Ce petit poussin allait de l'avant et c'était tout à son honneur ! Pas peu fière d'avoir une recrue de cette qualité à Poufsouffle, elle en oublia de serrer sa prise sur sa baguette et se fit totalement avoir par la seconde tentative de Paul.
Sa baguette lui bondit prestement des mains pour aller s'écraser au sol, à deux ou trois mètres de ses pieds. Bon, ce n'était pas extraordinaire, et si elle avait été une saloperie de mangemort bien décidée à en découdre, elle aurait probablement facilement contré le sort de Paul, mais très franchement, pour un élève de première année, c'était exceptionnel de réussir à obtenir un résultat tangible dès le second essai.

La rouquine sautilla joyeusement sur place et applaudit avec enthousiasme en gratifiant son camarade d'un sourire rayonnant. Paul n'aurait probablement aucun problème en cours de sortilège et de Défense Contre les Forces du Mal ! Enchantée, la jeune fille alla ramasser sa baguette d'un pas léger avant de proposer d'une voix guillerette :

- C'est très bien ! Tu veux le refaire encore une fois ou passer à autre chose ? En tout cas, avec un peu d'entraînement, tu le maîtriseras rapidement à la perfection... Euh... Evite quand même de t'entraîner sur des cobayes non conciliants ! s'empressa-t-elle de rajouter, peu désireuse d'être à l'origine d'un combat sanglant opposant Paul à toute une bande de Serpentard, au détour d'un couloir.

(574 mots, à un mangemort près)

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