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Invité
Ξ Sujet: Un grand enfant. Dim 17 Aoû - 23:06 | |
| Minuit. Le vent siffle à travers les arbres. La forêt interdite n'a pas changé. Cette ambiance sinistre et angoissante rappelle à Léo les dangeureux souvenirs de son adolescence. On peut entendre, au loin, comme avant, les cris des loups qui nous incitent à sortir de cet endroit. Etre coincé entre la peur de se faire prendre par les préfets ou le concierge et l'atroce sentiment qui nous fait dire qu'on va bientôt se retrouver nez à nez avec une bête sanglante.
Il y a tellement peu de lumière qu'on croit que toute forme de vie s'est évadée. Les arbres et leurs centaines de feuilles cachent le halo puissant et reposant de la lune et des étoiles. Seul votre baguette et le sort lumos vous permettent d'avancer sans tomber, vous donnant du courage. Car qu'est-ce qui est pire que le noir? La mort peut-être... En tout cas, la mort et le noir ont un point commun. Une chose que détestent les hommes, entraînant la peur et parfois de grosses bêtises. L'inconnu. L'absence de savoir. Face à la mort, un vieillard est aussi inculte qu'un enfant. Il faut avoir vécu la chose pour en parler. Et les morts ne parlent pas.
La mort. Voilà ce que la forêt interdite nous donne à méditer. Mais c'est un bon enseignement pour les étudiants de Poudlard. Leur apprendre que la vie est dangeureuse lorsqu'on ne respecte pas les règles, que l'on peut se retrouver face à quelqu'un ou quelque chose dont on n'aurait même pas songé même dans nos pires cauchemards. Entre les règles et les sanctions, il y a un monde, il faut savoir ne pas en sortir, mais il faut en explorer toutes les limites. La vie est un jeu où nous n'avons pas de seconde chance.
Assis à la lisière de la forêt, vêtu d'un jean et d'une veste en cuir, Léo regarde l'immense château. Il se sent comme chez lui ici, mais pourtant, il n'a pas le droit d'y entrer. C'est sa première maison, avant l'orphelinat. Lorsque ses parents ont été tués, il s'est juré de les venger, et cette vengeance l'a poussé à finir rapidement ses études, sans trop en profiter. Il a l'impression aujourd'hui d'avoir manqué quelque chose, que l'âme d'adolescent qui est en lui demande son reste. Il se sent encore enfant et a oublié ce pour quoi il était devenu auror. Son seul désir, revenir à Poudlard. Pour enseigner pourquoi pas... Peu importe le poste qu'on lui donnera, tant qu'il sera chez lui.
Il ne veut plus faire la guerre. Les hommes ont assez combattu dans ce triste monde. Les sorciers aussi. Trop de sang a coulé depuis bien trop de siècles, de millénaires. Mais le mal vient des mauvais sorciers. Comment raisonner des hommes mauvais, autrement par la force? N'y a t-il pas un autre moyen? L'éducation est le bon moyen. Si nous combattons le mal apporté aux enfants par leurs parents, et cela grâce à l'éducation, nous aurons gagné une grande bataille, puisqu'il n'y en aura point.
*J'aiderai ce monde en enseignant, et pas en combattant. On pourra me traiter de lâche, mais je sais ce que je fais. Est-ce humain de se satisfaire à soi-même? N'attendre rien des autres, si ce n'est du bonheur*
Le froid nocturne fait à présent frissoner le jeune auror et ce dernier se demande s'il ne tremble pas de joie par rapport à sa nouvelle ambition. C'est décidé, il ira voir le directeur de Poudlard demain. En attendant, il faut qu'il dorme. Dans cette forêt? Sans être sûr de se réveiller un jour? Non, il faut trouver autre chose. Et s'il entrait dans le château? Dumbledore se souviendrait de lui, certainement.
*A cette heure là, il doit dormir, je ne vais pas le réveiller maintenant.*
*Que faire? J'ai froid et cet endroit est loin d'être une auberge. Je suis épuisé, je ne tiendrais pas jusqu'à Pré-au-lard*
Après un moment de réflexion, Léo décide de frapper à la porte d'entrée du château. Peu importe les bonnes manières, il a trop froid et est trop fatigué. Dumbledore comprendra.
A ce moment là, alors qu'il se trouve devant la double porte d'entrée de Poudlard, Léo se demande s'il a bien fait de voyager toute une journée pour revenir en enfance, et finir de grandir, tout en enseignant. |
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Ξ Sujet: Re: Un grand enfant. Mar 19 Aoû - 21:08 | |
| Horace arpentait les couloirs du château. C’était à son tour de faire la ronde et de surveiller les couloirs. En effet par mesure de sécurité Dumbledore avait eu la brillante idée de demander aux membres de l’équipe pédagogique de passer une nuit blanche dans la semaine pour patrouiller dans les couloirs. Slughorn avait bien entendu accueillit l’idée avec colère ! Comment osait-on lui demander à LUI, Horace Slughorn de perturber sa santé et surtout à son âge !
Quoi qu’il en soit Dumbledore semblait rester muet aux lettres que le professeur de potions lui avait envoyé et c’est avec amertume que celui-ci effectuait depuis le début du mois de Septembre ces fameuses rondes. Bien entendu il n’était pas seul et ce soir justement les professeurs Trelawney, Flitwick et McGonagall effectuaient également leur ronde.
Alors que le professeur de potions descendait l’escalier en colimaçon, la baguette pointée en avant et songeant avec un grand regret à son lit confortable qui l’attendait, deux coups retentirent contre quelque chose en bois. Le cœur de Horace fit un bond dans sa poitrine.
Le front couvert de sueur il observa les alentours. Chacun de ses geste était lent, précis. A son âge lui faire des peurs pareilles ! Le professeur de potions chercha dans tous les coins, s’attendant à tous les instants à se faire étrangler par un mangemorts. Alors qu’il commençait à se rendre compte que le hall d’entrée était vide, deux autres coups retentirent, et cette fois ci le vieil homme comprit qu’ils venaient de la porte en chêne, fermée à l’aide de très nombreux sortilèges.
Horace se dirigea donc vers celle-ci.
« Qui est là ? » demanda-t-il d’une voix mal assurée. « Attention je suis armé ! »
Personne ne lui répondait. Et pourtant il devait bien vérifier qu’il n’y avait pas une bande de personnes mal intentionnées derrière la porte. Prenant son courage à deux mains, Slughorn ouvrit la porte le plus rapidement possible, sa baguette prête à agir. Il eut alors la surprise d’y voir un homme grelottant qui répondait au nom de Léo Slide. Slughorn se rappelait de lui, il avait été son professeur de potions quelques années avant qu’il prenne sa retraite et ne laisse ainsi la place à Rogue.
« Mais Mr. Slide que faîtes vous ici ! »
Il tira l’homme à l’intérieur et fit apparaître une chaise. Il fit s’asseoir Léo et se hâta de refermer les portes. Maintenant ils étaient à nouveau en sécurité. Slughorn prit un mouchoir qu’il tira de sa poche et s’épongea le front. Il se tourna ensuite vers le jeune auror.
« Vous m’avez flanqué une de ces peur… » se contenta-t-il de répondre, un air légèrement courroucé. |
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Ξ Sujet: Re: Un grand enfant. Mer 20 Aoû - 0:51 | |
| Une voix familière intervint alors que Léo sentait le froid l'envellopper tout entier.
" Qui est là ? " " Attention je suis armé ! "
Alors que le jeune auror se demandait où il avait déjà pu entendre cette voix, la porte s'ouvrit...
-Mr Slughorn !, s'exclama Léo en reconnaissant son ancien professeur de potion. Quel plaisir de vous revoir!
Horace invita Léo à s'assoir sur une chaise et tout les deux se mirent à discuter.
-Excusez moi de venir à l'improviste, professeur, mais voyez vous, je reviens d'un long voyage. J'ai peu dormi et je suis mort de froid, mais je pense que j'ai encore la force de vous raconter mes aventures.
Léo prit son souffle avant de commencer.
-Il y a deux semaines, je me trouvais en Roumanie, où j'avais à faire pour le ministère. Une histoire de dragon et de permis d'en élever...., bref, une simple banalité. Seulement, alors que j'enquêtais sur les droits de l'éleveur, je me suis rendu compte que ce dernier était en fait un mangemort travaillant pour le compte du seigneur des ténèbres et ayant pour but de former une armée de bêtes ailées. J'ai donc fait comme si tout était en règle et je suis rentré à Londres. Cinq jours plus tard, je suis revenu en Roumanie avec cinq aurors et nous avons arrêté l'homme, un dénommé Thyfis. Seulement, il n'était pas seul... Lorsque nous l'avons pris, quatre mangemorts sont apparus et un combat sanglant a éclaté. Nous avons réussi à les neutraliser, mais non sans perte. Quatre de mes cinq amis sont morts. Aucun mangemorts n'a survécu. J'ai confié les dragons à Charlie Weasley, qui travaille en Roumanie pour le compte du ministère, et je suis retourné à Londres, dans mon manoir. J'ai passé toute la semaine à réfléchir, à pleurer mes amis, et me demander si le monde allait moins bien tourner si je cessais mon activité.
-Ce sont les parents qui transmettent le mal ou le bien à leurs fils. Moi, je n'ai pas assez connu mes parents pour savoir ce qu'ils m'ont enseigné. Et pourtant, je suis du bon côté, Mr Slughorn. Et cela grâce à qui? Grâce à Poudlard et aux professeurs. Grâce à l'éducation scolaire. J'en ai assez de faire la guerre. Je n'ai que 21 ans et j'ai déjà vu trop de mes amis pérrir au combat. J'ai envie de participer à ce combat, mais plus en utilisant les armes. Je veux enseigner les bonnes valeurs aux enfants de ce monde. Et pour cela, je dois devenir professeur. Voilà pourquoi je suis ici. Je suis venu demander à Albus Dumbledore s'il y a une place pour moi dans son école, dans ma première maison.
La chaleur magique du hall de Poudlard faisait du bien au jeune Slide. Il ne claquait plus des dents à présent et les frissons avaient disparu.
-Je viens de loin et je suis venu à pied pour n'éveiller aucun doute auprès du ministère, car voyez vous, j'ai peur qu'ils prennent mal le fait que je veuille stopper mes activités d'auror. Je pense que le professeur Dumbledore doit dormir à présent, et je ne veux pas le dérenger. Pouvez-vous m'accorder le gîte pour une nuit, avant que je ne fasse ma demande demain matin au directeur? |
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Ξ Sujet: Re: Un grand enfant. Mer 20 Aoû - 15:50 | |
| Slughorn écouta d’un air intéressé le récit de son ancien élève. Ca confirmait bien ce que Albus avait voulu dire depuis des mois ; Tom Jedusor était passé à l’attaque. Il ne laissait plus de répits à ses adversaires et chaque nouvelle bataille lancée était un affront, un avertissement que le Jedusor lancé à ses adversaires. Slughorn imagina alors avec effroi le sort réservé aux amis de Dumbledore.
*De toute façon je ne fais pas parti de l’ordre du phénix…*
Et oui, Slughorn appréciait Dumbledore mais il n’était pas prêt à risquer sa vie pour le directeur de Poudlard. Il était un vieil homme qui avait besoin de calme et de confort après une vie menée dans l’enseignement à tenter de nouer des contacts.
Léo Slide expliqua alors qu’il souhaitait voir Dumbledore.
« Hélas Léo, ce n’est pas qu’il dort car je pense qu’il t’aurait quand même reçu, c’est qu’il est absent. Hé oui Albus quitte le château de temps à autre pour boire un verre aux Trois Balais. Je ne sais pas ce qui lui prend ni ce qu’il y fait mais je peux vous dire qu’il rendre très tôt le matin et nous demande donc à nous, professeurs de patrouiller dans les couloirs. »
Il observa le jeune homme comme si celui-ci n’était pas dans son état normal. Slughorn avait beau réfléchir, de un il ne voyait pas ce qui pouvait faire préférer à Léo une carrière d’auror à une carrière d’enseignant (surtout à cause du salaire misérable), et de deux il n’y avait aucun poste de libre à l’heure actuelle. Il essaya donc d’orienter la conversation dans une autre direction.
« Si vous vous attardez dans le château cette nuit vous y rencontrez sans doute mesdames Trelawney et McGonagall ainsi que monsieur Flitwick. Je suis sûr qu’ils se souviendront de vous… »
Il tira alors de la poche de son ample manteau sa montre à gousset et remarqua qu’il n’était pas en avance. Mais bon il n’était plus à une minute près et personne ne lui dirait quelque chose si il oubliait un couloir.
« Que comptez vous faire pour cette nuit ? Si vous voulez je peux vous trouver un endroit pour dormir en attendant demain matin… » |
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Ξ Sujet: Re: Un grand enfant. | |
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