La tête dans les bouqUins

Le sac sur l’épaule, le regard vide, Alyss quitta la Grande Salle dans le but de faire ses devoirs. En revanche sa destination n’était pas encore certaine. Elle pouvait toujours tenter la salle commune mais à cette heure-ci, il y avait beaucoup trop d’animation. Par ailleurs, la bibliothèque semblait un lieu idéal. Actuellement, tous les élèves souhaitaient se reposer et souffler. Miss Fledge avait pris un peu trop de retard dans ses devoirs. Depuis quelque temps, la jeune fille avait voulu se la couler douce et voilà le résultat… devoir continuer à travailler pendant la pause de midi. Pourtant elle était en troisième année et la masse de travail n’était pas particulièrement encombrante.

C’est donc avec une mine abattue qu’elle se rendit à la bibliothèque pour achever un devoir d’histoire de la magie. En poussant un profond soupir, elle hâta un peu la marche car à ce rythme-là il se pourrait bien qu’elle y soit encore demain. Il fallait absolument qu’elle achève ce devoir pour après-demain… Faisait preuve de plus en plus tous les jours de procrastination, son devoir lui pesait de plus en plus sur les épaules tandis que son échéance, elle, se réduisait davantage tous les jours ! Alyss s’en mordait les doigts d’avoir été si oisif…La jeune fille avait traîné la patte tout ce temps durant plongé dans la lecture d’un ouvrage, fraîchement découvert à la bibliothèque ! Et voilà, elle était tombé dans le piège « allez plus qu’une page et ensuite tu vas faire tes devoirs… » et ensuite on lui proposait un petit jeu de carte et … et les devoirs ? Déjà 22h… bon il serait temps de se coucher. S’endormant avec de bonnes résolutions pour le lendemain, le scénario s’était répété et son livre n’était toujours pas fini…et miss Fledge avait osé le mettre dans son sac au cas où elle serait tenté de poursuivre sa lecture ! Qu’est-ce qui disait qu’elle n’allait pas le sortir en attendant d’avoir l’inspiration pour les centimètres qui lui restait à écrire sur les guerres de gobelins.

La Serdaigle venait d’arriver devant la porte de la bibliothèque, elle franchit l’entrée et trouva une petite table ronde libre (il y’en avait plus de libre, la plupart somnolait près du feu pour digérer leur repas de midi). L’étudiante sérieuse –hum hum- sortit son parchemin où était déjà tracé quelque lignes (fruit d’une soudaine inspiration) sa plume et son encre. Elle suça un moment sa plume… retroussant les lèvres et le regard perdue, cherchant comment reprendre l’écriture… Après cinq minute d’une longue réflexion qui incluait quelques tournures de phrases intéressantes, elle reprit la rédaction de son devoir. Au fur et à mesure qu’elle écrivait, les idées se mettaient en ordre toute seule, et les mots venaient d’eux-mêmes. Son efficacité fut telle (après quelques jours de non-inspiration totale et de oisiveté du cerveau également totale) que son parchemin atteint la longueur demandés en une demi-heure. Il lui restait encore une demi-heure avant que la cloche ne sonne … Pourquoi tant de temps ? Tout simplement parce qu’Alyss avait englouti son repas de midi, ce qui expliquait notamment son petit mal de ventre.

Une demi-heure de temps libre… hum et pourquoi ne pas ressortir son livre d’aventure qui l’avait tant passionnée ! Cela parlait d’une sorcière qui voulait faire le tour du monde en balais… très intéressant, si, si ! Sans se faire prier, la demoiselle ouvrit son sac et en sortit le petit bouquin un peu amoché (il devait être dans la bibliothèque depuis au moins un siècle vu les pages jaunissantes). Elle se plongea profondément dans son livre. Lorsqu’elle était tellement intéressé par une histoire, tous les bruits autour et quelques agitations que ce soit lui étaient totalement étranger… Elle ne les entendait pas, plongée dans sa lecture, tous ses sens rivés sur les lignes !

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La bibliothèque... Cette salle remplie de livres... Cette pièce pleine de poussière qui dégageait tout de même une certaine chaleur... Oui, ça demeurait une pièce assez chaleureuse que l’on avait envie de fréquenter. Enfin... Une envie que certains élèves avaient. D’autres non. Pas du tout. Ben oui, ce genre de personnes qui n’aimaient pas lire ou qui n’aimait pas rester enfermé dans une pièce...

En tout cas, Seth Griffins, jeune petit Serdaigle en deuxième année, pas si petit que ça en taille hein, adorait lire. Et passer toute une après-midi dans une bibliothèque, pour être honnête, ça ne le dérangeait absolument pas. D’ailleurs, même s’il fallait avouer qu’il n’y passait pas trop de temps, il prenait toujours un moment dans son emploi du temps pour y aller, pour y faire un tour. Il aimait l’odeur que dégageait la pièce, l’atmosphère qui régnait dans cette salle. L’ambiance calme et silencieuse, ça aussi c’était un petit plus. Il y passait au moins deux heures par semaine lorsqu’il ne parvenait pas à trouver le temps d’y passer toute une journée. Oh mais attention hein, il n’était pas super occupé le garçon hein, ben oui, il n’était pas de ceux à ne pas avoir de temps pour lui, c’était juste qu’il préférait faire ses devoirs dans sa salle commune, bizarrement certes mais bon, et avec les cours et les entraînement de Quidditch... Bon, ça ne prenait pas tout son temps, c’était certains. Mais il fallait aussi prendre en considération le fait qu’il aimait passer du temps à ne strictement rien faire comme beaucoup de jeune de son âge. Il aimait également se promener, tout simplement, faire de nouvelles rencontres... Enfin voilà, des choses plus ou moins normales pour un garçon de douze ans.

Mais aujourd’hui, en ce jour d’hiver où le temps était clairement plus frais, Seth avait décidé d’aller à la bibliothèque. Ainsi, il avait pris avec lui un livre moldu d’aventure, en cas où finalement, aucun livre du château ne lui plairait (assez incroyable, mais dans le fond, Seth était assez spéciale par moment) et il avait filé tout droit vers la bibliothèque. Sur la route, il dut avouer qu’il avait prit un certain plaisir à traîner les pieds. Pourquoi ? Oh ben c’était l’avantage d’avoir déjà fait ses devoirs et de ne pas être attendu. Ainsi, il pouvait donc prendre tout le temps qu’il voulait sans se soucier de rien, sauf de son petit plaisir personnel. Ce qui, dans le fond, était déjà amplement suffisant. Mais malgré son traînage de pieds, il arriva bien assez vite à destination. Et souriant, il entra.

N’empêche, un autre gros point important qui faisait qu’il aimait assez la pièce, c’était que c’était ici qu’il avait rencontré Sarah, ne l’oublions pas. Et ça, ça donnait un sérieux avantage au lieu. Ça intensifié son attirance pour sa chère petite bibliothèque ! Oui enfin là, il s’emballait peut être un peu quand même mais bon. Il avait tout de même un certain plaisir à venir parce qu’il espérait assez la croiser. Ce qui ne serait pas de refus ! Ben oui, même si elle était sa petite amie, il n’avait aucune exclusivité, elle avait tout à fait le droit de faire ce qu’elle voulait et ce, quand elle le voulait. Il n’y connaissait peut être rien en amour à son âge, mais il était tout de même persuadé que s’il venait à trop la coller, elle risquait de ne pas vraiment apprécié.

Quand il fit le tour de la bibliothèque, à la recherche d’une place libre, il ne put s’empêche de soupirer lorsqu’il se rendit compte que toutes les places étaient prises. Comme si tout le monde avait eu la même idée que lui ! Bon, au moins, il y avait une table où il n’y avait qu’une seule et même personne. Soupirant, il s’en approcha. Lui souriant malgré le fait que la fille assise soit en train de lire et que de ce fait, elle ne pouvait pas le voir, il lui dit :

- Salut, je peux m’asseoir ?

Ben oui, la politesse voulait qu’il lui demande avant de s’installer. Mais bon, si elle disait non, ça allait clairement poser problème ! Enfin... Il n’aurait alors qu’à aller lire dans la salle commune de Serdaigle, ce n’était pas non plus dramatique, juste ennuyeux.

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"Chhhhhhhhhhhhhhhut ! ", fit la bibliothécaire en fronçant les sourcils. Ah, que ~~ces affreux ragotons~~ ces élèves l'agaçaient; il fallait toujours qu'ils ouvrent la bouche pour faire du bruit, même s'ils n'avaient rien à dire. Quand il s'agissait de lire ou d'apprendre, là c'était autre chose, mais parler, ça oui, ils voulaient tout le temps le faire. Comme s'ils pouvaient apporter une information intéressante, eux qui ne savaient rien!

Irma soupira. Elle trouvait pour sa part que seul quelqu'un de véritablement érudit, un chercheur qui a découvert de nouveaux joyaux pour la pensée, a de quoi légitimement s'exprimer. Et encore, par écrit c'est préférable: c'est plus utile et ça fait moins de bruit!

Pour se consoler de devoir surveiller ~~des andouilles abominables~~ ~~des crétins dégénérés~~ des élèves, Irma alla se chercher un gros volume sur une étagère, lançant de furieux regards un peu partout pour décourager toute éventuelle tentative d'activité terroriste. Puis elle s'installa confortablement à son bureau, du moins aussi confortablement que ses maigres fesses pointues pouvaient s'installer sur sa chaise dure, et elle se plongea avec passion dans l' "Inventaire cosmogonique des astragales à paudèles".

Alyss était confortablement installée, adossée contre sa chaise dur et les jambes croisées. Bien que son fauteuil ne soit pas particulièrement attirant… elle avait trouvé le moyen de s’y trouver à l’aise. Son livre la passionnait, son regard rivés sur les lignes ne cillait pas. Les énigmes se multipliaient, mais pourtant le bouquin n’était pas embrouillée, c’était écrit d’une façon remarquable bien que les retournements de situation soient nombreux. C’était ce genre de livre qu’elle appréciait tout particulièrement, spécialement lorsqu’ils se plaçaient dans un contexte historique. Elle tourna la page et se replongea dans cette même transe, cette grande concentration et une petite ride apparut sur son front. Elle ne remarqua pas tout de suite que quelqu’un lui avait parlé. Puis lorsque son cerveau s’en aperçut enfin, elle releva le menton et son regard parut déboussolé un petit moment. Finalement elle bredouilla quelque chose :

« Euh … oui … oui bien sûr… , accompagnant la parole au geste elle lui désigna le siège en face »

La jeune fille se replongea aussitôt dans son livre et remarqua qu’elle n’était plus du tout aussi concentré qu’avant. Elle s’interrogea longuement sur le pourquoi, et en conclut finalement qu’être entouré de quelqu’un à sa table la gênait énormément… La lecture en devenait beaucoup moins agréable et elle voulait vraiment en profiter. A quoi cela pouvait-il servir de lire simplement pour finir le livre, non il fallait qu’elle en profite et qu’elle savoure chaque mots et chaque métaphore. Résignée, la troisième année reprit son marque page (ce n’était qu’un bout de parchemin déchiré en faite…) et le plaça à la page où elle s’était arrêté pour le reposer sur la table. La Serdaigle modifia sa position et se rapprocha de la table, regardant attentivement son voisin, comme elle avait l’habitude de sonder les gens à la force de ses yeux. Elle ne voulait pas qu’il se sente de trop à cette table, d’autant plus qu’il avait du se rendre compte qu’elle se sentait gênée en sa présence.

Au moment où miss Fledge allait ouvrir la bouche pour commencer la conversation, madame Pince surgit d’ont ne sait où, comme à son habitude, et les somma de se taire. Hors son voisin n’avait fais qu’ouvrir la bouche pour lui demander s’il pouvait s’installer. Alyss adressa un regard stupéfait à la bibliothèque et échangea avec le garçon en face d’elle un regard tout aussi étonné. La jeune fille prit bien soin que l’employé ce fut éloigné pour bouger sa chaise de façon à tourner le dos à Mme Pince et engageait la conversation avec le jeune homme ne essayant de se faire la plus discrète possible.

« On avait pas parlé si fort que ça … euh je te dérange peut-être ? »

Avant d’engager toute la conversation, il fallait qu’elle soit sûr qu’il veuille y participer. Peut-être qu’il avait du travail à faire, ou qu’il voulait lire également. Si c’était le cas elle monterait dans son dortoir et lirait tranquillement installée contre les coussins de son lit. C’était certes beaucoup plus confortable que les durs chaises de la bibliothèque mais dans la bibliothèque il y avait tout de même cette ambiance… cette sérénité, même mme Pince faisait partie du décor. La jeune fille tendit la main sur son sac qu’elle avait négligemment jeté sur la table et prit également le livre sur la table. Elle ouvrit son sac en bandoulière et y glissa l’ouvrage avec beaucoup de précaution, ayant peur de l’abîmer.

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[Excuse-moi j'avais pas trop l'inspiration ^^ Je ferai le prochain post]

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