Aube: calme et magnificence.

[zoli titre non? ]

Mafnifique.

Tel était le mot choisit par Lucy pour décrire cet endroit. Le soleil levant étendait sur l'immensité du lac son ombre saupoudrée d'or. Nulle ride, nul mouvement de l'eau ne venait troubler le calme surprenant de l'étendue aqueuse. Derrière elle, le parc brillait des milliers de gouttelettes de rosée reflétant la pâle lueur de l'aube. Tandis que devant, au-delà du lac, au-delà des arbres de la forêt, au-delà même des montagnes s'étant étirées à l'extrême en tentant vainement de toucher l'azur rosé du ciel, s'étendait à l'infini l'air enivrant de la liberté. Cette dernière n'était accessible qu’aux êtres suffisamment méritants pour pouvoir entrer en possession d'une paire d'ailes.
Une bourrasque venue de l'horizon lui ébouriffa ses cheveux, tout en étalant sur sa joue la larme qu'elle venait de verser. Comme les sombrals pouvaient lui manquaient! Ils n'étaient pas très expressifs, et il était toujours difficile de deviner quels étaient leurs sentiments et leurs goûts. Mais même si Lucy ne savait pas très bien s'ils l'appréciaient ou pas, il était de fait établit qu'ils ne rechignaient jamais à l'emmener faire un tour dans les airs, à lui faire partager un peu de leur bonheur, de leur liberté. Elle pensa à sa mère, en train de jouer le taxis pour quelques sorciers isolés. Elle survolait la campagne écossaise en menant deux de ces chevaux noirs ailés... Sa fille eut un brusque élan de jalousie, qu'elle réprima aussitôt au souvenir de sa mère, et de son père. Elle avait presque honte de se l'admettre à elle-même, mais sa famille lui manquait. Oh bien sur ils s'envoyaient des lettres, mais les écrits seuls ne suffisaient pas à combler le vide que laissait l'éloignement d'êtres chers. D'ailleurs, en y repensant, il fallait qu'elle réponde à leur dernière lettre, dans laquelle ils avaient incorporé une boîte de Fondant du chaudron (cadeau de sa sorcière de mère) ainsi qu'un sachet de bonbons Haribos 'attention de son moldu de père). Dans ce courrier, elle leur expliquerait combien ils lui manquaient. Quelle ironie! Elle qui supportait habituellement la solitude sans broncher, en prenant même un certain plaisir à être seule, se retrouvait à quémander ses parents comme un vulgaire nourrisson!
Lucy se laissa brusquement tomber sur le sol humide du bord de lac et se débarrassa de sa guitare, enfilée comme toujours sur son épaule. Elle débarrassa son instrument de son étui en prenant soin de ne pas laisser le bois toucher l'herbe détrempée, et réfléchit à la musique qui conviendrait le mieux à l'instant présent. Obtant pour Join me, elle commença à gratter des cordes fraichement harmonisées tout en remerciant le ciel de lui avoir donné des doigts si fins... et pestiférant contre ses parents de l'avoir dotée d'une voix qui ne lui convenait pas.

**N'y a-t-il personne qui sache chanter dans cette école?**

Cependant, au bout de cinq minutes de mélodie, l'envie d'y superposer les paroles fut trop forte.

**Allons-y, il n'y a personne près d'ici de toute façon...**

-We are so young, our lives have just begun. But already we're considering escape from this world... And we've waited for so long for this moment to come! Was so anxious to be together, together in death...
Won't you die tonight for love? Baby join me in death...

Enivrée, elle continua de chanter, se croyant toujours seule au bord du lac.
L'ennui, c'est qu'elle ne l'était pas...



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[Traduction pour ceux que ça intéresserait:
Nous sommes si jeunes, nos vies viennent juste de commencer. Mais déjà nous songeons à fuir ce monde... Et nous avons attendu pendant si longtemps que cet instant arrive! J'étais tellement angoissé qu'on soit ensemble, ensemble dans la mort
Ne voudrais-tu pas mourir ce soir par amour? Baby join me in death...]