Bronzette et rencontre [Pv]

Le moins que l’on puisse dire sur Isabelle, c’était, qu’en cette nouvelle année, elle avait formellement changé. Elle n’était plus la jeune et innocente fille, qui passait ces week-end à se pencher sur des devoirs de défenses contres les forces du Mal, particulièrement compliqués. Loin de là ! Dès à présent, ces fins de semaine correspondaient plutôt à des séances de maquillage ou d’habillage, que la plupart des adolescentes de son âge affectionnaient tant. Prodigieusement ingénieuse, elle n’avait pas opté, lors de sa troisième année, pour l’option divination, ce qui lui permettait d’entamer ces congés de semaine avant tous les autres élèves. Aisément, elle en profitait pour se refaire une beauté aux toilettes des filles, ce qui était par conséquent, valable pour aujourd’hui. L’air jovial, elle pénétra ainsi dans les lieux d’aisances des demoiselles, tout en constatant, à son plus grand bonheur, qu’elle n’avait pas à patienter derrière une file d’attente de 3km. Déballant avec une minutie particulièrement agaçante ses accessoires de falsification sur le rebord du lavabo, elle avait l’intention de s’étaler, de manière discrète, du fard à paupière sur les yeux mais c’est alors, que l’une de ces camarades de chambre fit éruption dans les WC. En un rien de temps, elle lui fit part de sa venue : il faisait beau dehors ! Ordinairement, ça n’avait rien de spécial néanmoins lorsqu’un minuscule soleil n’avait pas pointé son nez depuis un bout de temps, ça devenait une affaire considérable, voire affriolante. Aussitôt informée, Izzie se hâta de regagner sa salle commune et de défaire sur-le-champ, l’armoire qu’elle avait bien pris le temps de ranger, la nuit derrière. Il fallait, qu’elle trouve le plus beau de son maillot de bain ! Eh oui, qui disait beau temps, disait séance de bronzage. La bleue et bronze examinait du coin de l’œil, la multitude de maillots de bain, qu’elle avait acheté pendant les vacances et les jetait à chaque fois par terre dans un brusque mouvement de bras quand elle réalisait qu’il ne convenait pas à son teint de peau trop clair (raison de plus, selon la sixième année, de faire une séance de bronzage). En définitive, elle épuisa tout son stock et remarqua qu’aucun ne lui plaisait. Malheur ! Abordant la position « je fais la moue », elle pesta contre tout (de son manque de style vestimentaire à son frère Quentin) jusqu’au moment où, joie ! , elle aperçut, dépassant légèrement de la valise de la dite amie, qui lui avait dit qu’il faisait beau à l’extérieur, un magnifique maillot de bain noir. Poussant un cri de joie, qui ressemblait plutôt à un soupir de soulagement, elle attrapa le vêtement de plage, s’en munit – sachant qu’elle ne risquait pas de s’attirer les foudres de sa camarade puisqu’entre amies, on se prête nos habits hein – et s’élança, impulsivement en direction du lac. A destination, elle put éprouver, elle-même, qu’en effet le temps était, tout simplement propice à un bain de soleil et s’activa, toujours aussi émoustillée, à prendre place sur l’herbe douce, qui lui chatouillait gaiement la peau. Mais tandis qu’elle profitait du climat, elle remarqua avec horreur, que quelqu’un avait osé s’établir devant elle, ce qui était inconcevable, étant donné, qu’à présent, elle ne pouvait plus admirer le magnifique paysage, qu’était le lac. Exaspérée, les mains sur les hanches, elle s’immobilisa debout devant sa personne et s’exclama d’un ton cinglant :

« Ça va ? Je ne te gêne pas trop ? »

Déjà très tôt, les dortoirs des lions s'étaient agités. Les discutions tournaient souvent autour de même sujet, celui qu'abordé de nombreux élèves à Poudlard. Le retour de vous-savez-qui. Seul un petit groupe de garçon était niché dans un coin le regard perdu dans le vide, parlant de tout et de rien. Surtout de rien en réalité... Kenny faisait partis de ce groupe de garçon, lasser par les discutions de ses autres camarades, il préférait se concentrer pleinement sur le vide profond qui l'habitait en cet instant. Un vide qu'il parvenait toujours à combler, soit en faisant ses devoirs (possibilité rejeté), soit à draguer (possibilité à envisager), ou soit à discuter d'un sujet intéressant (hors, les adolescents n'avaient pas de réel sujet sur lequel il pourrait accrocher). Par moment, Mike se redressait tout en posant des questions au groupe, des questions du genre :

{ Mike } " Vous pensez qu'on aura une interrogation en Métamorphose ? "
{ Garçon 2 } " Je pense pas. Le professeur n'a pas trop le temps de penser à ça en ce moment. Surtout que une personne de notre classe ne se sent vraiment pas bien depuis la mort d'un membre de sa famille... "

Soudain, tous les visages s'illuminèrent d'une curiosité nouvelle. Les visages se penchèrent vers leur interlocuteur. Kenny qui était installé contre le coffre du lit d'un de ses camarades avait simplement lever les yeux vers son ami sans ajouter un mot. Tandis que ses camarades de classe se pressaient autour de lui en lui demandant d'avantage de précision. Combien de sorciers trouvaient la mort depuis le retour du mage noir ? Énormément depuis le début de l'année en tout cas, et chaque jour était un supplice pour le jeune Kenny. Certes, il n'avait pas vraiment envi d'aller voir sa soeur pour lui en parler. Car, depuis la naissance de la petite, il lui avait témoigné une haine tellement puissante que si du jour au lendemain il se mettait à la côtoyer, il ne se comprendrait même pas lui même. Le jeune brun posa sa tête contre son bras qui lui était appuyer contre le coffre, ses prunelles fixaient à moitié son camarade qui parlait d'un mort dans la famille Hirsen. Il n'y a pas si longtemps, le malheur s'était abattu sur la famille des Montgomery. Comme encore la famille Bones. Et, une liste interminable de nom de famille que le jeune adolescent n'avait pas retenu. Ce qu'il redoutait le plus, c'est que sa famille devienne aussi une victime. Même si en ce moment, sa mère était toujours gravement malade et qu'il espérait qu'elle aille mieux, un autre sort pouvait très bien s'abattre sur sa famille. Et cela, il ne le voulait pas. D'accord, il avait haït sa soeur pendant tant d'année. Sa présence l'étouffer toujours autant, et il lui en voulait encore d'avoir tous ces regards d'amours portés sur elle. Sur cette petit nippone complètement stupide ! Kenny serra des dents, son esprit s'était complètement échapper du dortoir comme s'il avait été soudainement aspirer par une force invisible et cruel. Kenny était soudainement redescendu sur terre, quand soudain, il remarqua que Mike lui tapotait le bras en disant :

{ Mike } " Tu en fais une drôle de tête... Tu te sens pas bien ? "

Kenny secoua nerveusement la tête, son visage reprit ses couleurs habituel et il tenta de sourire à son ami pour qu'il ne remarque rien. Néanmoins, l'adolescent qui se trouvait à sa gauche le regarder d'un air inquiet. N'avait-il pas le droit de s'échapper de temps à autre ? Le jeune garçon finit par se lever précipitamment, cette discussion commençait sérieusement à l'agacer, et il avait envi de voir autre chose. Il croiserait certainement un de ses amis, ou encore une jolie fille qu'il connaissait ou pas.

" Je sors un peu... " Avait-il donner comme réponse à tous ces regards interrogateurs.
D'un geste circulaire de la main, le jeune Peeters les salua puis sortit des dortoirs pour passer dans la salle commune des lions, descendre les escaliers (même s'il dû emprunter un couloir pour éviter la folie de ces escaliers.) Pour finalement atteindre l'air frais, ce ciel lumineux. Pourquoi ses camarades de classe n'étaient-ils pas sortit pour profiter de cette chaleur si rare en ce saison ? Le lion s'avança sur le chemin, les mains dans les poches, le regard rivait vers le ciel. Par moment, quelques rayons l'obligeaient à cligner des yeux. Puis finalement, il arriva près du lac. L'onde brillait, scintillait, dansant au rythme du vent doux. Kenny ne s'était pas rendu compte qu'il cachait le soleil à quelqu'un. Et, lorsqu'il entendit une voix l'interpeller il se retourna en haussant un sourcil. Des cheveux bruns, des prunelles pétillantes et fières, un corps sublime. C'était bien une Montgomery. Mais, pour tout dire, Kenny ne se souvenait pas de son prénom.

" Désolé, j'avais l'esprit ailleurs. "

Il se décala sur le coté, permettant aux rayons du soleil d'éclairer le visage de la jeune fille. Kenny, toujours les mains dans les poches s'exclama alors :

" Puis-je m'asseoir ? Ou ma présence te gêne toujours autant ? "

{832 mots}

MMM