Un jour de plus autour du soleil [PV heaven]

Le plus anodin des évènements, la plus insignifiante des nouvelles, Heaven Clarks vient d’avoir 13 ans. Pour de nombreux garçons, c’était l’opportunité de s’illustrer à ses yeux. Pour les filles, c’était un jour au cours duquel elles seraient toutes éclipsées. Seulement Heaven, seulement elle. Bon, en fait, il y avait aussi son frère, dans au sein de la maison des serpentards, on faisait toujours très peu de cas des griffondors. Depuis le petit matin, Heaven était entourée, félicitée, on lui offrait des tas de cadeaux. De loin, Siegfried observait le petit manage, et il essayait de deviner ce qu’il y avait dans les paquets qui lui étaient remis. Une robe ? Un livre ? Des sucreries ? Siegfried préférait rester loin de tout ça. Les démonstrations d’affection, et les épanchements de bons sentiments n’étaient pas son fort. L’an dernier l’anniversaire de Heaven avait donné lieu à un drame concernant Enry, Siegfried préférait éviter ce genre d’incident cette année, mais il n’était pas tout à fait prêt à faire comme les autres. Il y avait un cadeau caché dans sa veste, mais il ne voulait pas que cela se sache. Il avait déjà fait l’effort de lui trouver quelque chose, que tout cela reste discret ! Les anniversaires ne signifiaient pas grand chose pour lui, un an de plus, ça n’était qu’un jour de plus autour du soleil.

Tandis que tout le monde était encore autour de sa camarade dans la salle commune, il se glissa en toute discrétion dans le dortoir des filles. A cette heure ci de la journée, on croisait rarement quelqu’un dans les dortoirs, et il était possible de circuler dans celui qui ne vous était pas réservé, dans les limites bien sure que la décence imposait.

Siegfried identifia immédiatement le lit de Heaven et s’en approcha. Il songeât encore une fois « pourquoi ne suis-je pas capable de faire un cadeau normalement » ? C’était pour ainsi dire, la première fois que Siegfried faisait un cadeau. D’un point de vue matériel en tout cas. Tout son être, son esprit même, lui criaient que c’était ridicule, et vain. Mais enfin, il fallait bien qu’il arrive à dépasser ces complexes étranges qui l’entravaient.

Un coup d’œil à droite, un coup d’œil a gauche… personne… Siegfried déposa discrètement le paquet ficelé et décoré sur le lit de sa camarade. Elle le trouverait là, elle se demanderais qui lui avait laisser ça là sans dire un mot… peut être comprendrait elle la vérité, peut être pas… Peut être chercherait elle à lui faire avouer, peut être pas… Qu’importe… Il n’était tout simplement pas prêt à donner et à recevoir ou à attendre des remerciements en échange. C’était pus simple comme ça, donner anonymement, et disparaître.

Siegfried se détourna, et prit la direction de la sortie, il ne fallait pas se faire remarquer. Peut être un jour pourrait il faire un cadeau normalement, les yeux dans les yeux, peut être qu’un jour ça aurait un sens pour lui, mais pour l’instant, il avait encore besoin de jouer au fantôme.

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MMM

Aujourd’hui, en ce jour de février, l’on fêtait deux évènements. L’un était reconnu dans le monde entier, et se fêtait aussi bien dans le monde moldu que dans le monde des sorciers. Aujourd’hui, nous étions le quatorze Février, et bien évidement, c’était le jour de la Saint Valentin, la fête des Amoureux… Comme s’ils avaient besoin d’un jour particulier… Enfin bon, pour l’occasion, le château avait revêtu son habituel costume de fleurs roses, de cœurs volants et de cupidons brailleurs chanteurs… Mais Heaven s’en fichait pas mal. Pour elle, aujourd’hui n’était pas la Saint Valentin, pour elle, on ne fêtait pas les Amoureux, mais quelque chose de plus important à ses yeux, son anniversaire. La demoiselle venait de recevoir treize ans… Elle grandissait à vu d’œil, aussi bien en âge qu’en taille… Elle devait, facilement, être la plus grande des deuxièmes années, et en était plutôt fière… Si elle restait miniature, elle ne pourrait jamais être mannequin… Enfin bref. Nous fêtions donc, en ce beau jour de février l’anniversaire de la jolie poupée de porcelaine, et cela avait commencé dès son réveil. En effet, les filles de son dortoir l’avait tirée des bras de Morphée en sautant sur son lit, lui présentant des petits paquets soigneusement emballés. A croire qu’elles étaient plus que pressées de voir la tête que ferait Heaven lorsqu’elle ouvrirait ses cadeaux… Les pauvres, elles en attendaient bien trop de la part de l’écossaise… Les seuls pour qui elle pourrait s’émouvoir, et encore, seraient Siegfried et Raphaël, et peut-être Enry, mais ça, ce n’était pas sûr…

Enfin bon. La journée avait commencée par des cadeaux, et elle continuait dans le même sens. A peine avait-elle mit un pied hors de son dortoir qu’on lui sautait presque littéralement dessus, lui criant ‘Bon anniversaire’, lui offrant des centaines de paquets, et la félicitant de toutes parts, sur tous les points possibles et imaginables. Ce qui était sûr, c’est que la journée n’allait pas être de tout repos. Oui, après tout, Heaven était LA star du moment chez les vipères, qu’on le veuille ou non d’ailleurs… Comme quoi, être la meilleure poursuiveuse de la noble maison de Salazar Serpentard, c’était récompensé à un moment ou à un autre. Oh, bien sûr, Heaven avait une réputation et une notoriété déjà importante au sein des vert et argent, mais jamais elle n’avait pu imaginer qu’on la couvre de cadeaux lors de son anniversaire… Enfin, la vie était bien faite quand même…

« Oui, merci… Je vais aller poser tout cela dans ma chambre… Je reviens ! »

Oui, il fallait absolument qu’elle se débarrasse de tout ce qui lui occupait les bras. On aurait limite pu croire que la gamine déménageait… Enfin bon, de toute manière, elle ne pouvait pas continuer à tout porter, et il fallait l’avouer, elle avait besoin d’un peu d’air ! Aussi, la demoiselle ne laissa à personne le temps d’ajouter quoi que se soit ou de la suivre, qu’elle avait déjà disparut dans l’escalier qui menait aux dortoirs des filles. Après avoir eut quelques difficultés à ouvrir la porte, la jeune fille parvint à entrer dans son dortoir, puis se stoppa, le dos contre la porte qu’elle venait de refermée en voyant qui était dans son dortoir, dans sa chambre, près de son lit...

« Siegfried ? Qu’est-ce que… Tu fiches ici ? »

[557]
MMM

Décidément, la chance et le sort étaient tous les deux ligués contre Siegfried ces derniers temps. Il ne lui arrivait rien de fâcheux, mais c’était une suite de petites contrariétés, de contres temps, de vexations… Et là, cette succession de malchances prenaient une tournure ridicule, pris la main dans le sac, avec le butin à la main. Enfin… Non, le butin était sur le lit, pas vraiment relié à lui, mais pas vraiment innocent non plus. Si il en avait eu la possibilité, il aurait aimé disparaître, ou tout simplement transplanter. Ce genre de petit tour ne faisait pas parti de ses jokers, et de toute façon, Poudlard bloquait toute magie transplanaire. Siegfried fit face à Heaven en affichant son sourire espiègle, l’air de rien. Il désigna les cadeaux qu’elle portait dans les bras du bout du doigt.

Siegfried : « Tu déménages ? Ou alors est ce que tu as gagné la dernière tombola du hibou bavard ? Tu as raflé tous les lots c’est ça ? »

Il s’écarta doucement du lit de sa camarade, le contourna, et se dirigeât lentement vers la sortie. Bien sure Heaven bloquait le passage, il espérait que, encombrée comme elle était, elle préférerait l’ignorer pour se débarrasser de son fardeau plutôt que de lui chercher des poux dans la tête.

Siegfried : « Y a une telle agitation dans la salle commune, et je te raconte pas l’effervescence que tu provoque dans les dortoirs des garçons ! Je cherchais un peu de calme, et il n’y a qu’ici que j’en ai trouvé. Bon, d’accord, ça n’est pas le lieu le plus approprié pour un garçon, d’ailleurs je devrais partir, oui c’est ça. Et bonne chance avec toutes ces… choses… »

Oui, avec un peu de chance, elle déposerait tout son farda sur son lit, et ne remarquerait même pas le paquet qui s’y trouvait déjà. Plutôt mourir que d’admettre qu’il avait retenu la date de son anniversaire. Un jour de plus autour du soleil… mais ça avait l’air d’avoir tellement d’importance pour Heaven. Le plus étrange, c’était que… Siegfried se montre si enclin à lui faire plaisir.

Siegfried : « Fais attention quand même. Si ça se trouve, des filles ont pu glisser des cadeau pièges dans le tas. Ca serait dommage que tu te fasses avoir… »

En réalité, quand Heaven était entrée dans son dortoir, elle espérait être seule, parce que là, elle en avait un peu marre –et même beaucoup marre- d’avoir toujours quelqu’un collé à ses vasques depuis qu’elle s’était levée et qu’elle avait quitté sa chambre. A croire que, comme c’était son anniversaire –on passera la Saint Valentin pour le coup-, tout le monde s’était passé le mot pour ne pas lâcher la petite princesse écossaise d’une seule semelle ! Alors la seule issue qu’elle avait, le seul endroit où elle pouvait avoir un tant soit peu de calme restait sa chambre. Ou les douches, mais bon, elle n’allait pas passer son anniversaire sous la douche, ça craignait quand même. Enfin, elle avait cru pouvoir être toute seule et tranquille dans sa chambre, mais visiblement, Siegfried adorait la contredire. La preuve, il était là… D4ailleurs, y était-il vraiment autorisé ? Heaven en doutait, généralement, les garçons ne venaient pas dans les dortoirs des filles, alors que l’inverse arrivait souvent… Enfin bref… En fait, Siegfried ne dérangeait pas trop Heaven, au contraire même !

D’ailleurs, lorsqu’il vu Heaven, les bras charger, ce dernier ne vint pas lui lécher les bottes également. Dieu merci ! Au contraire, il se contenta de faire une petite blague –très nulle, il fallait le dire, mais bon-, une petite blague qui eut comme effet de faire sourire Heaven. Elle regardait le garçon se rapprocher d’elle, voulant visiblement sortir. Ah non, maintenant qu’il était là, il allait un peu lui servir et l’aider ! Non mais ! Il n’allait pas se défiler comme ça ! Alors que Siegfried s’approchait encore, Heaven avança vers lui et lui fourra tout ce qu’elle avait dans les bras dans les siens.

« Prends ça s’il te plait, c’est gentil… »

Heaven se dirigea ensuite vers son lit, plus précisément vers sa commode. Elle en sortit un petit flacon, en cristal, contenant une potion, qu’elle ouvrit et dont elle but une gorgée. En fait, c’était une composition de sa mère, Ellasandra. Un calmant soit disant… Là, la gamine en avait bien besoin, si elle ne voulait pas péter un plomb ! On ne dirait pas comme ça, mais c’est que c’est dur de s’appeler Heaven Clarks ! Heaven finit par ranger la petite bouteille, et allait dire à Siegfried de tout poser sur son lit, quand quelque chose l’attira. Un paquet était déjà posé sur son lit… Or, lorsque la petite était partie de son dortoir, il n’y avait rien sur son lit… Hum, un admirateur secret ? Ou peut-être… La jeune vipère prit doucement le paquet dans ses mains, et se retourna vers son capitaine, un regard interrogateur.

« C’est toi qui m’a offert ça, Siegfried ? »

En réalité, elle se trouvait un peu idiote de lui demander cela. Après tout, Siegfried n’aimait pas les anniversaires, et encore moins les grands épanchements d’amitié… De plus, Heaven ne voyait pas trop pourquoi il aurait pu prendre la peine de lui acheter un cadeau… Et puis, après tout, c’était Siegfried ! Si ça se trouve, c’était bien son cadeau, mais idiot comme il l’était, il lui mentirait…

« Siegfried ? »

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AAA 16.10.08 par Aurora

Sans qu’il ait le temps de protester, Siegfried s’était retrouvé avec tout un tas de choses sur les bras. Là encore, il se retrouva dans une situation qu’il n’avait pas souhaité, et que personne ne lui aurait jamais fait vivre mis à part elle. Si Jack lui avait donner tous ces paquet de cette manière, il aurait juste ouvert les bras, laissé tomber les cadeau à terre en disant « là, ils sont vraiment bien rangés, ils tomberont pas plus bas. » Mais avec Heaven, c’était toujours différent. Comme il était embarrassé, ils ne pu pas la voir lorsque qu’elle bu la petite bouteille qui lui apporta un peu de réconfort. Il était trop occupé à conserver son équilibre, et à retenir un sourire désabusé pour saisir tous les détails. Il remarqua néanmoins le subtil changement qui s’opéra en elle. Elle était agacée quand elle l’avait chargé, et elle était sereine lorsqu’elle s’était à nouveau adressée à lui. Entre temps, il s’était passé quelque chose, mais il n’y avait pas de quoi s’en alarmer en apparence. Il manifesta tout de même son étonnement.

Siegfried : « Ouah, faut te suivre en ce moment. J’ai vraiment l’impression que tu changes d’humeur sans arrêt, j’espère que tu n’es pas enceinte. »

Il tituba jusqu’a son lit, déposa les cadeaux comme il le pu, et se retrouva face à face avec sa camarade qui tenait Son cadeau à la main, en cherchant à le percer du regard. Ils étaient seuls dans ce dortoir pour l’instant, et Heaven ne doutait pas une seule seconde que ses admirateurs préféraient se faire connaître que de rester dans l’anonymat. Il n’y avait pas vraiment d’echapatoire pour Siegfried.

Siegfried : « euh… Offert… Offert… Tout dépend de ce que tu entends en utilisant le mot offrir… »

Un mensonge aurait été tellement plus simple, mais Siegfried commençait à douter de sa capacité à tromper Heaven. Elle savait qu’il mentait aussi naturellement qu’il respirait, qu’il mentait en permanence. Des, lors, des qu’il disait quelque chose, elle devait se demander « voyons, qu’est ce qu’il peut bien avoir à cacher en disant ça ? ». Alors cette fois ci, il préféra mentir sans réellement chercher à être convainquant.

Siegfried : « Moi je crois plutôt que c’est un cadeau piégé d’une autre fille qui te jalouse. Je vais t’en débarrasser d’ailleurs si tu n’en veux pas. »

Il tendit la main comme si il lui proposait de descendre ses poubelles. Si elle ne voulait pas vraiment du cadeau, il s’en débarrasserait discrètement, mais si elle décidait de le garder… Et bien…

Siegfried : « De toute façon, il me semble que le prochain cadeau que je devais te faire, c’était une rose comme pour le soir du bal non ? »

Ca n’était pas tout à fait ce qu’il avait dit. Il avait prétendu qu’il avait volé la rose pour elle le soir du bal, et qu’il lui en volerait une autre le lendemain. Mais la déformation de la réalité était tellement plus amusante que la vérité toute nue.

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AAA 16.10.08 par Aurora

Siegfried ne su quoi répondre à sa camarade dans un premier temps. Il lui avait lancé sa plaisanterie sur sa grossesse aussi gratuitement qu’on accuse une adolescente d’avoir ses règles lorsqu’elle est de mauvaise humeur, mais elle lui avait retourné sa remarque avec spontanéité, et surtout beaucoup d’humour. Sans qu’elle l’ait forcement voulu, elle avait également éveillé l’ébauche d’une réflexion dans l’esprit chaotique de Siegfried. Il ne se projetait jamais dans le futur, il ne s’imaginait pas avoir d’enfants, il ne savait déjà pas lui-même de qui il était l’enfant. A l’époque où il était dans un orphelinat moldu, il avait entendu dire que 75% des enfants de la DASS avaient une vie adulte peu enviable, et il avait seulement espéré faire partie des 25 % plus chanceux. De la à avoir des enfants… il n’avait que 13 ans, bientôt 14, et il ne s’était jamais vraiment posé la question. Mais si il devait avoir des enfants un jour, quel père serait il ? Serait il de ceux qui chérissent leur progéniture comme le ferait une poule avec ses poussins ? Ou bien serait il un père distant et froid, totalement désintéressé par ses enfants ? Oui… Il serait probablement comme ça. Il n’avait rien connu d’autre. Des lors, autant éviter de faire tout ce mal à un enfant, autant éviter de devenir père…
La réflexion s’était ainsi imposée à lui pendant quelques secondes, et s’était envolée aussi vite. Les enfants de 13 ans se posent rarement des questions sur leur possible paternité plus de quelques secondes.

Siegfried : « Mouais… Oublions cette mauvaise blague, la grossesse, les enfants, et tout… J’aurais pas du rigoler avec ça, ça me rappel l’orphelinat moldu. »

Il s’en suivit un autre instant composé de silences pesants, et de questions non formulées. Heaven savait pertinemment que Siegfried lui mentait pour le cadeau qu’elle avait trouvé, et Siegfried savait pertinemment que mentir ne servirait à rien. Ni l’un ni l’autre ne croyait aux coïncidences… Lorsqu’elle lui dit simplement « merci » il se trouva désarmé, comme piégé dans une impasse. Il ne pu que ramener son bras vers lui, en murmurant un « ce n’est rien » à peine audible. Tandis qu’elle ouvrait le paquet, Siegfried se lança dans quelques explications.

Siegfried : « Je ne savais pas bien comment te l’offrir alors… En fait, c’est une sorte de bijou, enfin… Je sais que tu as déjà des tas de bijou, mais celui la enfin… Il est un peu spécial. Il ne paie pas de mine, mais il est vraiment fait pour toi, enfin, il me semble. »

Voila que le jeune orphelin toujours sur de lui se mettait presque à bégayer en justifiant son choix de cadeau. Avait il peur d’être ridicule ? Oui, c’était ça ! Siegfried craignait de paraître idiot avec son cadeau. Lorsqu'elle fini d’ouvrir le paquet, elle en sorti une chaîne délicate, agrémentée d’une perle, dont les couleurs semblaient miroiter, et changer subtilement de teinte. En fait, on aurait que la couleur de la perle était… Vivante…

507 AAA 16.10.08 par Aurora

Heaven était trop forte ! Elle était vraiment une parfaite petite peste et une vraie petite emmerdeuse ! Sa réplique sur la blague de Siegfried avait eu l’effet escompté, et Sieg’ paraissait décontenancé… Oui, il ne devait pas du tout s’attendre à ce que la gamine insupportable lui réponde de la sorte ! Hé bien, c’est qu’il la connaissait très mal ! Heaven, ne pas répondre à une provocation ? C’était comme demandé au Pape de ne pas punir l’hérésie ! Non, vraiment, c’était inconcevable ! Siegfried mon cher, il va falloir que tu revoies ta fiche sur le caractère de Heaven ! Non, franchement, Siegfried avait donné à Heaven une occasion en or, elle n’allait pas la laisser passer !

Enfin bref. Siegfried ne semblait pas ravit que la jeune écossaise le remballe –tu m’étonne, le pauvre, il a l’habitude qu’elle lui dise de la fermer !- Mais quand Siegfried reprit la parole, Heaven fut un peu mal à l’aise. Siegfried repensait à l’orphelinat moldu… Heaven aurait-elle fait une gaffe ? Non, impossible elle était parfaite… Ou presque… Non, elle n’aimait pas voir Siegfried mal à l’aise, et bien qu’il ne le montrait, Heaven se doutait que c’était le cas… Rah, qu’est-ce qu’elle pouvait être idiote des fois ! Elle laissa donc un petit moment se passer, avant de regarder à nouveau le petit paquet. Elle avait presque finit son déballage lorsque Sieg prit une nouvelle fois la parole. Cette fois, il essayait de se justifier pour son cadeau… Pourquoi ? Avait-il honte d’avoir acheté quelque chose à Heaven ? Ou alors peut-être avait-il honte d’avoir cherché quelque chose qui pourrait plaire à la jeune fille ? Ou encore, qu’elle allait voir la dedans une certaine marque d’affection ? Siegfried était d’un naturel compliqué, comme Heaven certes, mais encore pire…. Enfin… Les silences en compagnie de Siegfried étaient pesants, surtout si on les comparait à ceux qui prenaient place quand Heaven était avec son petit ami… Enfin bref, nous ne sommes pas là pour comparer Siegfried à Adrien…

Quand Heaven prit le bijou en main, elle en fut presque comme fasciné. Une fine chaîne en argent –Siegfried avait du comprendre qu’elle n’aimait pas l’or jaune- ou était suspendue une perle, ni trop petite ni trop grosse, qui changeait sans cesse de couleur… Ou du moins, c’était ce qu’elle laissait croire à Heaven. Heaven releva la tête, plongeant ses yeux vairons dans les yeux de son capitaine.

« Merci Sieg… »

Elle s’approcha du garçon, déposant un petit bisou sur la joue de ce dernier, avant de lui sourire doucement.

« C’est mon anniversaire, j’ai le droit… », Chuchota elle.

Heaven alla poser le papier sr le lit, et garda le collier en main. Heaven l’aimait beaucoup, en même temps, elle était une fille assez fille (oui, il y a des filles garçonnes) donc il était normal ou presque qu’elle aime les bijoux. Relevant une nouvelle fois la tête, elle fixa Siegfried.

« Tu veux bien me le mettre, s’il te plaît ? »

La jeune vipère n’attendit pas la réponse du garçon –de toute manière, il n’avait pas le choix- et dégagea ses cheveux de son cou, tendant le collier au troisième année.

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AAA par A.S. 20.10.08

Ca ne s’était pas si mal passé que ça. Finalement, offrir un cadeau, ça n’était pas si compliqué que ça… Alors pourquoi Siegfried se sentait il si mal encore ? Comme si il venait de faire une bêtise ? Comme si venait de se faire prendre la main dans le sac durant un de ses nombreux mauvais tours ? Comme si… Une voix au fond de lui criait qu’il ne voulait pas qu’Heaven reçoive ce genre de cadeau… « J’aurais voulu être normal dans ma tête ». Cette élocution revenait de plus en plus souvent dans l’esprit du serpentard. Etre normal, pas forcement pour toujours, juste pour quelques instants, juste pour voir ce que ça faisait de ne pas douter en permanence de tout le monde. Voir ce que ça faisait de ne pas avoir peur qu’on s’approche trop de lui, et que l’on provoque un torrent de mal-être dont lui-même ne comprenait pas l’origine. Voir ce que ça faisait de se sentir en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux, et pas sans arrêt influencé par les réminiscences d’un passer oublié.
En somme, Siegfried voulait savoir ce que ça faisait d’être Siegfried Léthé, juste Siegfried léthé.
Même les remerciements le gênaient…

Siegfried : « Attends de l’avoir essayé avant de me remercier. Si ça se trouve, il ne te va pas du tout. »

Comme pour lui répondre, Heaven avait déposé un tout petit baiser sur sa joue, et s’était tournée vers un miroir pour admirer la parure. Siegfried se retint de lui faire une fois de plus la remarque sur le caractère déplacé de ce baiser. Elle savait très bien ce qu’elle faisait, et il l’avait déjà blessée plus d’une fois en exprimant trop fort son dégoût. Il se contenta donc de prendre sur lui, et de ne rien dire. Qui sait ? A force de se contenir, peut être ce complexe disparaît il avec le temps ?

Siegfried comprit également que son alliée ne le laisserait pas filer aussi facilement. Elle avait résolument décidé de jouer à cache-cache avec lui, et de le pousser à faire des choses allaient justement titiller ses complexes. Lorsqu’elle se retourna, et lui dévoila son cou délicat, il songeât combien elle était belle. Il soupira devant cette peau trop soyeuse, et cette taille trop mince, comme si s’agissait d’obstacles insurmontables, des pics rocheux insurmontables. Surmontant ses appréhensions, Siegfried s’approcha et prit doucement entre ses doits les fermetures de la chaîne. Dans le miroir il observa les couleurs qui dansaient dans la perle, et qui semblaient vouloir s’accorder au mieux avec l’apparence d’Heaven de ses vêtements jusqu'à ses yeux verons. Les couleurs étaient vivantes, Siegfried avait bien espéré que ce petit tour de passe passe enchanterait l’héritière des Clarks.

Siegfried : « Je ne sais pas si tu tourmentes quelqu’un en ce moment, mais si c’est le cas, j’aimerais rester en dehors de tout conflits en ce moment. Je ne me sens pas d’attaque à lutter contre une hémorragie de jalousie. Tu devrais oublier de mentionner que c’est moi qui te l’es offert… Il te va vraiment à ravir… »

Siegfried ignorait complètement si Heaven avait effectivement quelqu’un ou non, il voulait juste éviter de vivre un second cas Enry.