Mission Bal de Noël ! [OUVERT]

Ouvert pour tous les Pouffys !
-----------------------------------------------

Le bal de Noël était un événement toujours très attendu des étudiants de Poudlard. Pour Elizabeth, cet évènement n'avait fait que devenir plus important d'année en année. Alors que durant sa première, elle y était allée avec un Poufsouffle, beaucoup plus vieux qu'elle (Wayne, cette pensée est pour toi), sa seconde s'était soldée par une invitation d'un Gryffondor de son age, Zack. Mais cette année encore, les années et les maisons changeaient, puisque la jeune fille avait été invitée par un Serdaigle (oui l'an prochain elle y va avec un Serpentard...)

Ainsi nous étions le midi de ce jour là, jour où bon nombre de coeur allait défaillir (“Oh mon Dieu qu'il est beauuu!!”) et où beaucoup d'espoirs allaient se créer. Eli essayait de ne pas y pense, il y avait beaucoup trop de pression pour elle. D'ailleurs elle avait décidé de ne pas manger avec ses amis histoire d'être parfaitement tranquille et au calme, voilà qui la changerait surement. Alors que tout le monde parlait précisement du bal de Noël, Eli elle, alla se placer à l'autre bout de la grande table histoire d'avoir la paix et de ne rien entendre, elle n'avait besoin de personne qui allait lui mettre encore plus la pression, pour ça, elle y arrivait très bien toute seule.

Eli se servit donc une assiette de purée et mangea, la tête baissée, montrant bien qu'elle était perdue dans ses pensées et qu'elle ne voulait pas qu'on la dérange. Elle ne voyait donc pas tous les autres qui étaient assis à la même table qu'elle et qui parlaient tous entre eux.

Le sujet principal était bien sur le bal du soir même. Eli avait beau ne pas écouter, elle entendait toujours des bribes de conversation et ne pouvait s'empêcher en conséquence de penser au fameux bal. Après tout, pourquoi ne pas en parler ? Elle n'allait pas en mourir, bien au contraire, ça ne pouvait que l'aider à surmonter son stress. Parce que là, pour l'heure, son stress était bien présent, un peu trop même. Eli devait s'en débarasser si elle ne voulait pas que sa soirée soit gachée prématurement, ça n'aurait vraiment pas été gentil pour Olwen.

La jeune fille glissa donc discretement vers le plus proche groupe de Poufsouffle à proximité et redressa la tête, histoire de montrer que oui on pouvait lui parler et que oui, elle était seule. Pas question de venir s'incruster dans une discution, non, elle préférait de loin qu'on l'invite. Un “tiens passe moi l'eau s'il te plait” était souvent un très bon début pour se genre d'approche, c'est scientifiquement prouvé ! Eli pris donc en conséquence la carafe vers elle, et la plaça de l'autre côté du groupe de blaireaux. S'ils avaient soifs, ils étaient obligés de lui demander, pas mal comme tactique.

Eli remarqua un peu plus tard, tout en mangeant une bouchée de rosbeef, qu'il y avait pas mal de monde à sa table et par conséquent pas mal de monde qu'elle connaissait. Si avec ça la discution ne se faisait pas, c'était que vraiment elle le faisait exprès. En fait peut être bien, il était fort possible qu'au fond d'elle, elle ne veuille toujours pas parler du bal mais que parallèlement à ça, une partie lui criait qu'elle devait se méler à la foule pour parler de choses et d'autres. Par chance, c'était la seconde partie d'elle même qui avait actuellement pris le dessus. Merci pour sa vie sociale, ça allait certainement l'arranger si elle ne commençait pas à s'isoler de tout le monde. Non mais des fois je vous jure, une vraie bourrique la Elizabeth.

---------------------------
599

601
$$$

Le bal ! Voilà un sujet qui occupait tous les esprits ! Celui de Susan comme les autres. Oh ! Certes, la rouquine n'était pas du genre à courir après le premier venu - et pour cause - ou à glousser à qui mieux mieux dès qu'elle croisait un troupeau de mâles à la recherche d'une cavalière, mais elle y pensait tout de même. Au bal. Pas aux troupeaux de mâles. Restons anglais, sac en papier !
Elle y pensait parce que, pour la première fois en six ans, il ne lui serait pas permis d'écouter Lavande potiner sur la robe de telle Serpentard ou les coups d'oeil indécent de tel garçon.
Elle y pensait parce que, pour la première fois en six ans (ou plutôt en trois ans. Car Susan n'était pas allée au bal avant sa quatrième année), elle allait devoir mentir à ses parents sur l'identité de son cavalier, et cette idée la mettait d'autant plus mal à l'aise qu'elle craignait que la vérité - qui parvient toujours à se frayer un chemin, même à travers les mensonges les mieux ficelés - ne parvienne à leurs oreilles.
Elle y pensait enfin - et surtout - parce qu'elle avait le sentiment, à la fois étrange et ridicule, avouons-le, que ce réveillons-ci pouvait se révéler décisif pour la suite de ses amours.

Vous l'aurez donc compris (ou alors c'est que je n'ai pas assez martelé l'idée, mais franchement, ça m'étonnerait !), Susan était bien plus pensive que de coutume, ces derniers temps, ce qui expliqua sans doute qu'elle traversa la Grande Salle, tête baissée et mine grave, sans même adresser un seul coup d'oeil aux plafond magique ou aux élèves déjà installés aux différentes tables.
C'est à peine si elle redressa le nez le temps de trouver une place libre à la table des Poufsouffle, et si elle adressa bien un "Bonjour" poli à la ronde, il y avait fort à parier qu'elle avait regardé sans vraiment les voir les personnes présentes. Sans quoi, elle se serait probablement montrée un peu moins froide et un peu plus loquace.

Tandis que là, son devoir de politesse accompli, elle se contenta de prendre place près de Peter et d'attraper le plat d'haricots jaunes verts (donc, c'est officiel, le haricot est un Serpentard, le citron un Poufsouffle, la tomate un Gryffondor et euh... Si vous connaissez un légume bleu, faite moi signe. Oui, je sais, la tomate n'est pas un légume, blablabla et blablabla mais elle peut se cuisiner - couisiner. Comprenne qui pourra ! - comme un légume, alors ça ne compte pas comme une faute, d'abord !) dont elle se servit une pleine assiette.
Elle piqua une fourchette rêveuse (hypallage, hypallage) dans les haricots (les z'haricots) et repoussa machinalement deux ou trois légumes. Elle aurait probablement passé ainsi l'heure du déjeuner, silencieuse et perdue dans ses pensées, si Piknikdouille ne s'en était pas mêlé.

Piknikdouille était le hibou de Susan. Un vieux machin qui avait plus de plumes que de raison (double sens, double sens, choisissez celui que vous aimez le plus) et quelques petits problèmes lorsqu'il s'agissait de sortir son train d'atterrissage.
Or, Piknikdouille choisit précisément le déjeuner pour faire une entrée fracassante - au sens propre du terme - dans la Grande Salle. Certainement retardé par quelques contrôles douaniers aériens, il n'avait pas délivré le courrier de Susan ce matin-là. Qu'à cela ne tienne, il allait se rattraper !
Dans un hululement sonore, le volatile parut tomber du plafond et alla s'écraser au bout milieu du plat de haricots, aspergeant du même coup généreusement la tablée de légumes. A moins aussi surprise que tout le reste des Poufsouffle déjeunant, Susan sursauta violemment et rougit ostensiblement en reconnaissant Piknikdouille. Il était de notoriété publique que la bestiole n'était pas très douée, mais là, elle avait vraiment fait fort ! La rouquine grimaça de honte et attrapa Piknikdouille qui pataugeait joyeusement dans le plat.

- Holàlà, je suis vraiment, vraiment désolée... dit-elle d'une toute petite voix terrifiée, je ne pensais pas que... Je veux dire, d'habitude il s'en sort mieux que ça, quand même mais là... Vous n'êtes pas trop tachés ? acheva-t-elle, contrite, tandis que Piknikdouille entreprenait de s'essuyer les pattes sur sa jupe tout en lorgnant avidement un morceau de pain.

Je ne vous parle pas de l'état de la lettre dont il était porteur... Elle était littéralement imbibée de jus.

(733 mots, à un haricot près)

$$$

Elizabeth obtint ce qu'elle voulait quelques minutes plus tard. Précédemment seule, Eli se retrouve accompagnée d'un garçon d'un an son année (moins dieu il est dans la même classe qu'Olwen !). Peter de son nom (oui Eli connaissait un minimum les gens de sa maison, même si elle ne leur parlait pas souvent), s'assit de devant elle en la saluant très poliment. « Bonjour Peter! Tu vas bien ? » On pouvait noter dans sa voix une légère euphorie, non dissimulée cette fois, comme quoi on pouvait très vite passer d'un sentiment à l'autre chez les Harris, en particulier chez Elizabeth.

La jeune fille était à présent bien loin de son stress du bal (auto-persuasion, auto-persuation) pour ne ressentir à présent que les bons côtés de la soirée. Tout le monde allait être beau, tout le monde allait danser sauf Roman et tout le monde allait s'amuser. Si seulement la petite fille avait eu un don pour la divination (c'est Trelawney qui aurait été contente au moins!) Eli n'aurait même pas pensé ça ! Mais bon, on ne pouvait pas savoir ce que l'avenir nous réservait. Croisons les doigts et espérons, c'est ce que l'on fait de mieux. Lançant donc le sujet de conversation dont tout le monde parlait ensemble, Eli dit : « Tu te rends au bal de Noël ce soir ? Avec quelqu'un ? »

Eli avait hésité à poser cette question, elle était un peu indiscrète quand même ! Mais bon, Peter était plutôt mignon, il devait sans doute avoir trouvé une cavalière et si ce n'était pas le cas, c'était qu'il en avait décidé autrement, rien de grave donc. Tant qu'il n'allait pas au bal faute de moyens (et donc de cavalières) tout allait bien. La jeune fille fut contente de voir que Susan venait les rejoindre formant ainsi un nouveau trio dans la table des Poufsouffle. Un bonjour distant, même pas un regard, Eli compris que Susan était plongée dans ses pensées, pour changer.

« Bonjour... Susan Bones est demandée à l'accueil ! Tiens, bienvenue parmi nous ! » Sortit Eli quand Susan lui adressa un regard. Ca y'est, on avait retrouvé Susan Bones. Susan était une très bonne amie d'Elizabeth et elle était bien entendu au courant d'avec qui Eli allait au bal. Elle avait suivis (malgré elle la pauvre) toutes les étapes de sa relation avec Olwen, toute les évolutions, qu'elles soient bonne ou mauvaise. Elle était passée par l'amour naissant, la peine de coeur titanesque pour en arriver à l'invitation joyeuse au bal de Noël. Que de péripéties à Poudlard ! En revanche, Eli monopopisait tellement la conversation dès qu'elles se voyaient, qu'elle n'était même pas sûre qu'elle s'y rendit avec son Serpentard de petit ami, un garçon qui avait surement pas mal de qualités, mais qui restaient pour l'instant inconnues de la troisième année.

« Tu vas au bal avec Quentin ce soir je me doutes... » Question banale mais qui pouvait faire son petit effet sur son ami. Bien que Susan sortait avec Quentin au grand jour (du moins Eli avait réussi à les voir une ou deux fois ensemble, contrairement à l'an passé), elle n'avait pas vraiment encore digéré le fait qu'elle sorte avec un Serpentard, le regard des autres étant pour elle difficile. Eli avait beau lui répéter qu'elle faisait ce qu'elle voulait ça ne regardait personne (Notez le changement d'Elizabeth avec les Serpentard hein ! Depuis Alex, tout est différent !), Susan restait toujours autant... Susan. Une fille pas forcement très à l'aise de manière habituelle. Espérons que ça allait changer !

-----------------------
577

596
$$$

S’il y en avait bien un que le bal de noël ne stressait absolument pas, c’était bien Adrien. Il avait certes une cavalière, une avec qui il s’entendait bien pour une fois en plus, mais il ne voyait pas là dedans de quoi en faire tout un fromage. Quoi de plus conventionnel et attendu que de mettre Anabelle Montgomery et Adrien Sallers ensemble un soir de bal ? Rien. C’est bien ce que nous nous disions nous aussi au détour d’un loup garou. Quoi qu’il ne faille pas nous éloigner du sujet, Adrien avait donc une cavalière mais il n’en faisait pas tout un fromage. C’était à peine s’il en avait parlé autour de lui. Cependant, on avait put remarqué un changement notable dans la vie d’Adrien, c’est que depuis qu’ils avaient fait des citrouilles d’halloween ensemble, le timide Sallers parlait bien plus à la jeune Montgomery qu’autrefois. En même temps, qui s’intéressait à l’avancement de sa chorégraphie à part elle ?

Etant donné qu’il avait appris un nouveau pas très difficile ce matin là, il chercha des yeux la petite brune mais ne la trouva point. Tant pis, il lui en parlerait ce soir s’il y pensait, mieux, il lui montrerait. En attendant, il alla s’installer non loin d’Elizabeth. Comme il n’avait vu personne de la matinée, trop occupé qu’il était par son entraînement, il sourit à la cotonnade et entonna un « bonjour » sonore. S’il avait vu le hibou de Susan se scratcher, il n’en montra rien. C’est qu’il était bien élevé ce petit vous savez.

Entendant la question qu’Elizabeth posait à Peter, il se demanda vaguement avec qui, elle, elle y allait. Mais c’était vraiment sans plus, il n’était pas plus que curieux que ça de le savoir. De même, si on lui posait la question, il trouverait ça tellement normal qu’il y répondrait direct. Il avait même failli se mêler à la conversation de son propre chef mais n’étais ce pas un peu prétentieux de sa part ? Et puis peut être qu’Anabelle ne voulait pas qu’on dire qu’ils allaient au bal ensemble…

Après une réflexion intense durant laquelle il tint devant lui sa tartine de fromage en une immobilité parfaite, il en vint à la conclusion que naaaaaaaan, Anabelle s’en fichait au moins autant que lui, ce qui n’était pas peu dire. Notez qu’il était ravi d’avoir une cavalière à peu près sur la même longueur d’onde que lui, il n’avait jamais eu aussi envie d’aller au bal que ce soir là. Ce serait sûrement une soirée mémorable. Il croqua dans sa tartine sur cette pensée, un énorme sourire aux lèvres. En voilà qui était heureux qu’on soit noël. Den plus, il ne pensait pas voir sa famille de la journée, ni de la soirée, ce qui serait encore mieux. Daniel avait tenté d’inviter Elizabeth mais il n’avait pas été choisi. Cela l’avait rendu encore plus de mauvaise humeur que d’habitude, mais qu’est ce que ça arrangeait Adrien ! Et oui, s’il croisait Elizabeth ce soir, il devrait lui souhaiter de joyeuses fêtes, et si elle avait avec Daniel, il aurait été obligé de se retrouver face à son cousin alors que ce dernier le détestait autant que le reste de sa famille ! Bref, c’était un peu mesquin de sa part, mais pour Adrien, ce jour là, ça roulait entre les ornières.

[559]

$$$

Piknikdouille n'était pas un hibou très intelligent tel maître telle chouette. Et il était visiblement très fier de lui tandis qu'il continuait à ruiner la jupe de Susan en frottant allégrement ses petites pattes dessus. La rouquine lui lança un coup d'oeil désespéré que la bestiole soutint sans ciller. Pire ! Elle trouva approprié de hululer de satisfaction. Fut un temps où la Poufsouffle avait vaguement tenté de dresser son hibou. Mais elle avait rapidement été obligée de se rendre à l'évidence : Piknikdouille était un hibou affreusement buté, pour ne pas dire limité. Certes, il était plein de bonne volonté, mais ce ne serait probablement pas la dernière fois qu'il lui collerait une honte cuisante devant tous ses camarades.

La jeune fille poussa un soupir résigné et attrapa sa serviette d'un geste vif avant de soulever précautionneusement Piknikdouille afin de lui finir d'ôter les morceaux de haricots écrasés qui se trouvaient sous ses pattes.
Piknikdouille se laissa faire sans broncher. Puis, tendant sa patte gauche bien droite, il présenta la lettre (bien sale) dont il était le porteur (bien piètre). Lorsque Susan l'eut récupérée, Piknikdouille sautilla jusqu'à l'assiette de la Poufsouffle dans laquelle il entreprit de picorer les haricots. Non. Piknikdouille n'était vraiment pas un hibou très poli.
Susan adressa un nouveau sourire gêné à la ronde tout en se demandant comment elle allait bien pouvoir quitter la Grande Salle dignement avec sa jupe souillée. Il était, bien entendu, hors de question d'utiliser un "recurvite" alors qu'une armée de professeurs malveillants prenait son déjeuner à quelques pas de là. Ou alors il fallait être suicidaire... Mais si elle se servait de son sac comme couverture...

Susan fut toutefois tirée de ses plans vachement machiavéliques par la question d'Elizabeth. Un peu surprise que quelqu'un daigne encore lui adresser la parole après le fiasco Piknikdouille, la jeune fille cligna plusieurs fois des yeux, comme si Eli venait de la sortir d'un sommeil particulièrement profond. Là, elle aurait été une princesse de Disney, elle aurait probablement demandé d'une voix niaise "Où suis-je" "Ben, là où tu étais quand tu es tombée dans les pommes, va, greluche ! Et pour anticiper ta question, oui, le dragon est toujours en vie..." "Point n'avez occis le dragon ?" "Si, si, j'occis aussi !" Un dialogue que - malheureusement pour la santé mentale des générations futures - on en trouvera jamais chez Disney.
Seulement - et au fond merci pour elle - Susan n'était pas une princesse de Disney. Aussi la réplique bête lui fut-elle épargnée. Au lieu de cela, elle répondit d'un air distrait :

- Pardon ? Oh... Oui. Oui, bien entendu. Avec qui y allez-vous, vous ? rajouta-t-elle aussitôt après, recouvrant un peu ses (faibles) esprits êtes-vous là ?.

De toute évidence, elle était soucieuse d'éviter une conversation qui porterait sur le thème : "Au secours, tous les Poufsouffle succombent au charme douteux des Serpentard, comment allons-nous faire ?" Une problématique certes un peu longue mais néanmoins d'actualité. Enfin, pas tellement pour Elizabeth, en fait, puisque elle, la brave petite, résistait encore et toujours à l'envahisseur vert. Un jour, il faudrait qu'elle donne des cours à ses petits camarades moins fortunés.

(528 mots, à un hibou près)

$$$

Adrien qui en était toujours à manger sa tartine de fromage tout en pensant à Anabelle (il essayait de savoir si elle emmènerait une ou deux bougies cochons avec elle), manqua la lâcher quand il se rendit compte que la question de sa préfète s’adressait à la cantonade et donc… bah à lui aussi en fait. Puisque personne ne semblait prêt à répondre, il se lança. C’était l’occasion ou jamais de le dire pour éviter le soir même les ragots du genre « tiens Sallers est venu avec Montgomery, ils sortent ensemble ? », non, non, ils sont juste amis. De toute façon, Adrien est amoureux de Heaven. Drôle d’idée ? Oui, il trouve aussi. Surtout depuis un échange de baiser assez désastreux ayant eu les effets qu’on connaît [ou pas ?].

« J’y vais avec Ana’, enfin avec Anabelle Montgomery. Elle est très douée pour découper les citrouilles. »

Private joke d’Adrien qui en rit intérieurement. Il se souvenait encore de on amie couverte de jus de citrouille lorsqu’il l’avait invité avec amusement. Perdu dans ses pensées, il se réveilla brusquement pour renvoyer la question à Elizabeth. Il était quand même curieux de savoir pour qui son cousin s’était fait largué. Non, non, Adrien n’a pas l’esprit mesquin, bien qu’il considéra quand même Elizabeth bien mieux que tout ceux de sa famille, lui compris. Elle méritait bien mieux qu’un Sallers, et encore mieux que Daniel. Les Sallers étaient tous des sadiques qui faisaient souffrir Adrien après tout, pourquoi aurait-il de la pitié pour eux ?

« Et toi Elizabeth ? On m’a dit que mon cousin t’avait invité mais que tu as refusé parce que tu avais déjà quelqu’un. C’est qui ? Je le connais ? »

Il avait dit tout ça d’un ton totalement détaché. Daniel était un insensible patenté qui ne bronchait jamais quand Adam torturait Adrien quand ils étaient plus jeunes, il n’éprouvait absolument pas de pitié pour lui. Ce n’était pas exactement qu’il ne l’aimait pas, c’était juste qu’il trouverait plutôt son bonheur chez les serpentards… chez les gens de son monde quoi. Les Poufsouffles étaient du monde d’Adrien, bas les pattes bandes de Serpentards vicieux ! L’esprit de noël était loin du jeune Poufsouffle qui n’était pas pour autant perdu pour la société (ou pour sa famille) puisqu’il leur avait quand même acheté à tous un cadeau. Même à Lydia alors qu’elle avait dut lui adresser deux fois la parole depuis qu’elle était née. Ce n’était pas plus mal au fond, au moins elle ne le maltraitait pas, pas comme Adam lors de ses mauvais jours autrement dit.

Il remarqua alors le hibou de Susan mais fit mine de rien parce qu’encore une fois il était poli et puis… Susan était parfaite, ce n’était juste pas de chance d’avoir un hibou bon à rien. A chacun sa croix, lui c’était sa famille, Susan c’était son hibou. Heureusement il y avait toujours quelqu’un pour comprendre son calvaire : Anabelle. Bah oui, il ne l’a pas choisie comme cavalière pour rien. Elle déteignait même peut être un peu sur lui.

[514]

MMM

Ainsi donc, sans surprise, Susan se rendait avec son petit ami au bal de Noël. Quoi de plus logique ? Il était évident que si Simon était à Poudlard, Megan ferait de même, mais manque de bol, la rédactrice en chef du hibou bavard ne comptait pas participer au bal. Susan retourna la questions aux membres présents et Eli n'eut pas d'autres choix que de se rendre à l'évidence: le sujet du bal de Noël allait occuper toutes les lèvres, ce qui était on ne peut plus logique en fait, depuis qu'Eli avait lancé le sujet. Adrien, qui venait d'arriver et qu'Eli avait déjà vu toute la matinée en cours, répondit en premier.

Il lui dit qu'il y allait avec Anabelle, Montgomery de son nom, une fille de la même année qu'Eli et lui. Chose plutôt marrante quand on savait qu'Anabelle était la soeur (ou la cousine ?) du petit ami de Susan, à savoir Quentin Montgomery. L'humour s'arrêtait là. Jugeant le couple plutôt mignon (Le fait qu'Ana' veuille bien être la cavalière d'Adrien allait certainement donner confiance à Adrien, ce qui n'était pas du luxe) et incroyablement attachant, Eli se surprit à se perdre dans des pensées amoureuse. Et si Ana' finissait par plaire à Adrien et inversement ? Si seulement il pouvait oublier cette Clarks pour penser à des filles plus fréquentables, comme Anabelle par exemple, qui était certes originale, mais incroyablement adorable.

* Espérons qu'elle lui tape dans l'oeil *

De façon imagée, bien sur. Un crochet du droit en pleine poire le soir du bal de Noël n'aurait pas franchement été agréablel pour Ady', c'était évident. Surtout pour Adrien, en fait. Mais bon, venant d'Anabelle Montgomery, il n'y avait pas de soucis à se faire. Voyant qu'à présent, le temps de parole de son ami était passé, Eli arriva enfin à la conclusion que oui, Adrien venait de lui parler (3 heures après). Ciel, il était au courant. Pourquoi diable avait il fallut qu'elle lance ce sujet ? Quelle crèpe celle là quand elle s'y mettait ! Eli aurait mieux fait de rester dans son coin tiens, ça aurait été plus intelligent.

A l'annonce de Daniel, Eli vira naturellement au rouge pivoine. Un magnifique rouge qui vous fait remarquer à l'autre boût de la table. “Tiens vous avez vu là bas ?! Harris vire piment !” La honte, Eli ne savait plus où se mettre, et pour cause! Elle avait la facheuse tendance de sentir qu'elle rougissait et ça la rendait encore plus mal à l'aise, comme si elle avait besoin de ça. Comment Adrien avait il su qu'Eli avait été invitée au bal par Daniel ? Flute de flute, maintenant elle ne savait plus du tout où se planquer tellement elle était encore mal de cette histoire (“Dis Susy, il reste un peu de place dans ta poche ?”)

« Euh... Je vais au bal avec Olwen Wilson. Il est à Serdaigle, en 4ème année. » Hop, une bouchée de purée et un regard désespéré à Susan façon “pitié, changes de sujet!” et un piquage de nez dans l'assiete, histoire que oui, Adrien se taise et ne parle plus jamais de Daniel devant elle. Elle s'en voulait encore tellement pour lui que la troisième année avait préféré l'éviter jusqu'au bal de Noël, en espérant de tout coeur qu'il se trouverait une cavalière et qu'il soit très heureux avec elle. *croisage de doigts façon Eli* En attendant, Eli était toujours aussi rouge et essayait de penser à autre chose histoire de retrouver son teint de peau habituel *Rogue, Rogue*Là c'est sur, elle allait virer blanche.


------------------------
587

599 mots MMM