Et mes cheveux, tu les trouves comment ? [ pv ]

[ Action avec Tobias =) ]


Cela faisait quelques mois qu'Ophélia était entrée à Poudlard, et il fallait reconnaître que sa vie ici lui plaisait énormément. Très rapidement, elle s'était fait de nouveaux amis ( qui, d'ailleurs, seraient de futurs électeurs d'Ernie d'ici quelques années ), et les cours lui plaisaient beaucoup, bien qu'il valait parfois mieux éloigner Ophélia d'une quelconque baguette magique.
Il y avait de cela quelques temps, elle avait vu un bout de parchemin sur le tableau d'affichage de sa salle commune, et celui-ci parlait de la création prochaine d'une troupe de danse, de Breakdance, plus précisément. C'était Adrien Sallers, un élève de troisième année à Poufsouffle qui en avait eu l'idée. Évidemment, Ophélia, malgré le fait qu'elle n'ait jamais fait de danse sa vie, s'inscrivit, tout d'abord dans le but de s'amuser, mais aussi de se faire de nouveaux amis. Et puis, qui sait ? Peut-être qu'elle se découvrirait un certain talent pour la danse ?

Cependant malgré toute ces belles choses qui étaient arrivées à notre jeune MacMillan, ce jour-là, Ophélia avait un problème, et d'une importance capitale. En effet, depuis son réveil, elle ne parvenait pas à se décider sur la coiffure qu'elle adopterait pour la journée. Elle avait l'habitude de garder ses cheveux lâchés. Car quand on a de beaux cheveux, autant les montrer. Et puis, elle craignait de les abimer en les gardant trop souvent attachés, ce qu'elle n'aurait pas voulu le moins du monde. Mais il fallait reconnaître qu'elle aimait le changement, et parfois elle voulait essayer de nouvelles coiffures. Malheureusement, en ce jour, elle ne parvenait pas à se décider. Chignon ou tresse ? Non, elle n'y parvenait pas. Elle était donc restée près d'une heure devant son miroir, mais en vain. Ne réussissant pas à se décider, elle garda ses cheveux lâchés. Ainsi, elle descendit de son dortoir, passa rapidement dans sa salle commune, dans l'espoir d'y trouver Ernie, de plus qu'au problème de sa coiffure s'ajoutait celui de la brillance et du soyeux de ses cheveux. Hélas, et sans savoir pourquoi, elle les trouvait un peu ternes ces derniers temps. Cela devait être dû à son shampoing qui ne lui convenait plus tout à fait. Peut-être que Mum avait envoyé une nouvelle lotion à Ernie et que, peut-être, n'avait-il pas pu en informer sa sœur, par faute de ne pas l'avoir croisée ?

Tentant désespérément de trouver une solution à ses problèmes capillaires, elle sortit finalement dans les couloirs. Elle marchait tout en réfléchissant, et c'est alors qu'elle eut une idée. Puisqu'elle ne verrait certainement pas Ernie ce matin, autant demander des conseils à la première personne qu'elle verrait, quand bien même ne la connaîtrait-elle pas. Ainsi, elle releva son adorable petite tête blonde et scruta les alentours, à la recherche d'une personne susceptible de pouvoir l'aider. C'est alors qu'elle vit passer un jeune garçon avec de beaux cheveux blonds, et qui semblait avoir le même âge qu'elle. Chouette ! Ni une ni deux, et bien évidemment sans se soucier outre mesure de savoir si ça le dérangeait ou non, Ophélia partit en direction de ce jeune élève de Serpentard.


- Bonjour ! Je voulais te dire que tu as vraiment de beaux cheveux ! C'est leur couleur naturelle ? Et aussi j'aurais voulu te demander, mes cheveux, tu les trouves comment ? Tu penses que ce serait mieux quoi, un chignon ou une tresse ?


[ 556 mots ]

Bilan des courses : Tobias s’était fait cassé la figure deux fois par cet imbécile de Vincent et la seule chose qu’on pouvait en dire, c’est qu’il avait mal ! On ne voyait plus rien à l’œil nu sur son visage mais c’est que pour ce qui était de leur dernière dispute, il ne s’était pas contenté de frapper le visage. Toujours est-il que Tobias l’avait vraiment mauvaise et qu’il ne comptait pas laisser passer ça. Cela se paierait, vous pouvez en être certain. Cela d’autant plus qu’il était persuadé (à tord) que Fredericke l’avait rejeté à cause de son crétin de meilleur ami. Mais bref, Tobias n’avait pas été réparti à Serpentard pour rien, il le prouverait. Par ailleurs, il était en train de ruminer ses sombres projets quand une fille vint l’interrompre. Une Poufsouffle à en juger par son blason… et étrangement, elle lui disait quelque chose, il l’avait déjà vu… pas en classe non, autre part, mais il n’arrivait pas à se souvenir. Cela lui reviendrait, en attendant, la jeune fille [pas mal en plus] le complimentait sur ses cheveux… n’en jetez plus ! Il a déjà les chevilles très enflés !

Tout miel et tout sourire, Tobias observa la chevelure blonde et opulente de la Poufsouffle avant de lui répondre. Mais où l’avait-il déjà vu ???

« Merci, oui, c’est ma couleur naturelle. » Tobias avait les cheveux très pâle et des yeux bleu marine, autant dire qu’il avait un physique hors norme mais en même temps assez séduisant – du moins, c’est ce qu’il se plaît à penser – et il trouvait qu’être différent était justement une force. On ne pouvait pas le confondre avec un autre au moins, il était unique ! Pas comme l’autre idiot là – non, non, Tobias n’est pas du tout rancunier, où allez vous chercher ça ? – ou comme la plupart de ses camarades de dortoir.

« Tes cheveux ? Hum… attends, je peux ? » Et sans attendre de réponse, il attrapa délicatement les cheveux de la jeune fille et les repoussa sur le côté en une poignée grossière pour voir comment les cheveux tirés allaient à la Poufsouffle. Et oui, Tobias adore traîner avec des filles, il les aime toutes beaucoup, alors il a l’habitude de les aider à choisir leur coiffure. En fait, ça lui avait presque manqué.

« Je dirais un chignon. » Conclut-il en lâchant la cascade de cheveux blond d’Ophélia. « Tu as un petit côté aristocratique dans les traits du visage, une tresse te transformerait en campagnarde, avec une tenue adéquate ça pourrait donner un style charmant mais avec l’uniforme de l’école, un chignon sera plus classe. »

Et le mieux dans tout ça, c’est qu’il était sûr de ce qu’il affirmait ! Tiens, au fait… « Moi c’est Tobias Sandeau, et toi ? C’est bizarre, j’ai l’impression qu’on s’est déjà vu en dehors des cours mais je ne me souviens plus où… » Peut-être à la sortie de Sterne ? Peut-être, mais de là à ce qu’il arrive à faire le rapprochement entre Fred’ et Ophy, ce n’est pas gagné…

N'ayant pas pu trouver Ernie ce matin-là, Ophélia avait décidé d'aller demander des conseils de coiffure à la toute première personne qu'elle verrait. De toute façon, même si elle ne connaissait pas la personne en question, ce n'était pas bien grave. Et le problème capillaire d'Ophélia, c'était tout de même quelque chose d'important ! Elle regarda tout autours d'elle et pu voir un jeune garçon qui semblait être de son année, ou peut-être un peu plus vieux.
Ainsi, Miss MacMillan s'était dirigée à grands pas vers lui, qui avait de magnifiques cheveux blonds ( et en tant que MacMillan, Ophélia s'y connaissait très bien ) et de beaux yeux d'un bleu sombre. Après quelques pas, elle arriva à côté de lui et lui fit un grand sourire, tout en lui demandant si la couleur de ses cheveux était naturelle et si il pouvait l'aider à régler son problème de coiffure. De plus, sa franchise parla encore une fois, et elle lui avoua immédiatement qu'elle trouvait qu'il avait de très beaux cheveux. Il la remercia lui affirma tout d'abord que oui, c'était bien du naturel.

- Oui, je me disais bien qu'une couleur si claire n'aurait pas pu faire naturelle avec une teinture... J'ai une amie qui a essayé de se colorer le cheveux pour qu'ils deviennent très clairs, mais ça a raté. Elle avait des reflets verts dans ses cheveux...

Oui, et d'ailleurs, ce n'était pas très joli, mais c'était juste une coloration qui avait raté, alors bon... Mais Ophy n'aurait vraiment pas voulu que ça lui arrive à elle ! Oh, non ! Mais bon, elle était MacMillan, aussi, alors ça n'aurait pas pu lui arriver. Surtout qu'elle n'aurait jamais cherché à teindre ses beaux cheveux blonds, en fait... Oui, il fallait reconnaître que sa couleur, tout autant que ses cheveux, n'était pas courante. C'était un beau blond clair et doré, et ses longs cheveux étaient très doux et brillants. D'ailleurs, ceux de Tobias étaient vraiment beaux, eux aussi ! Ca leur faisait donc un point commun, ce qui n'était pas si mal.

Lorsqu'Ophélia lui demanda comment il trouvait ses cheveux, et surtout lorsqu'elle lui demanda son avis sur la grande question de la journée « Tresse ou chignon ? », ce jeune Serpentard attrapa les cheveux de notre jeune MacMillan d'une seule main et les porta sur le côté. Il la regarda alors un petit moment, avant de se prononcer. Ce serait donc chignon ! Il relâcha ensuite les longs cheveux blonds et épais d'Ophélia, qui reprirent leur place sur ses épaules et le long de son dos. Côté aristocratique, disait-il ? Et oui, elle n'était pas une MacMillan pour rien, notre petite Ophélia.

- Ce sera un chignon, alors ! Je te remercie beaucoup pour ton aide en tout cas !

Voilà, la coiffure de la journée, après tant de tracas, était enfin trouvée. C'est alors que ce jeune garçon se présenta. Il s'appelait donc Tobias Sandeau. Ce qui surpris notre jeune Ophélia, ce fut qu'il dise qu'il lui semblait la connaître. Vraiment ? Pourtant, ce jeune garçon ne disait rien à Ophélia.

- Je suis ravie de te rencontrer, Tobias ! Moi, je m'appelle Ophélia, Ophélia MacMillan. On s'est peut-être croisés une ou deux fois dans les couloirs? Sinon, je ne vois pas non plus... Mais je suis désolée, ton nom et ton visage ne me disent rien...

Tobias accorda un sourire franc à la jeune fille. Il n’était pas de mauvaise humeur, au contraire, alors autant converser joyeusement dans les couloirs. Et puis, ce n’était pas comme s’il avait une vie sociale assez trépidante pour se permettre de louper une occasion comme celle ci ! Il adorait les filles, il était un très bon ami d’ailleurs avec elles, alors là… c’était le moment ou jamais de montrer combien il était indispensable. Parce qu’il l’était, c’était évident, surtout pour lui. « Je ne suis pas pour les teintures, ça ne rend pas toujours jolie, il faut vraiment être gâté par la nature pour porter une autre couleur que celle donné par Dieu à la naissance. » Bah oui, désolé, mais Tobias il est croyant ET pratiquant, même si comme ça on dirait pas. Il a encore du mal à assimiler que chez les sorciers, la religion est très secondaire voire absente… mais cela viendrait peut-être, juste, il était encore trop jeune pour ça. Mais loin de lui l’idée de faire un speech sur la nature et Dieu, non, non, il embraya direct sur autre chose.

« Tu sais, pour la tresse, tu devrais t’en faire deux cet été avec une jolie robe en dentelle et un chapeau de paille. Ce serait vraiment mignon je t’assure. » Mais pas de tresse avec l’uniforme, non, non, pas avec le type de visage d’Ophélia, il persistait et signait. D’ailleurs, maintenant qu’elle lui disait son nom, il voyait mieux où il l’avait déjà croisé, c’était limpide. « Je vois, tu danses à Sterne. J’ai quelques connaissances dans cette troupe. » Helena, Fredericke, Vincent… ça faisait déjà trois connaissances, amicales ou non peu importait, donc le pluriel était bien de mise. Enfin, le plus important était de sourire à cette gentille fille et de faire plus ample connaissance car quelqu’un d’aussi préoccupé par sa coiffure ne pouvait être qu’une personne très bien. Tobias n’aimait vraiment pas le laisser aller, il trouvait qu’un peu de style était de mise en toute circonstance, sans pour autant tomber dans l’excès bien entendu. D’ailleurs, sa coiffure était impeccable, pas un cheveux de travers.

Si, si, ils étaient fait pour s’entendre. D’ailleurs, Tobias continua d’un air tranquille « MacMillan ? Tu as un frère en plus non ? Un grand ? Je crois que j’en ai entendu parler. » Pas en bien en fait, c’était des Serpentards qui se moquaient, mais ça, il n’était pas obligé de le dire… Tout était dans le dosage, l’important étant de savoir qu’elle avait un frère !

Lui, ça ne le dérangerait pas de se teindre les cheveux, mais pas aussi jeune. On ne se fait pas de teinture à douze ans, c’est ridicule. De toute façon, sa mère ne le laisserait jamais faire un tel crime de lèse majesté envers ses cheveux blonds pâles qu’elle jugeait parfaits comme tout le reste de la personne de son fils. Madame Sandeau était toujours tout sauf objective, c’est bien pour ça qu’elle manquait tant à Toby. Au moins pour sa mère, il était quelqu’un de spécial… Mais nous ne sommes pas là pour palabrer sur la famille Sandeau, revenons en à Ophélia MacMillan. « Aucun risque, la paille est naturelle et bien tressée, elle n’abîmera pas tes cheveux. Au pire tu peux laisser le chapeau et te contenter de quelques rubans. » Car au fond, ce qui comptait c’était l’effet un peu rétro, pas le chapeau en lui-même. Des rubans rouges, ou bleu peut-être, ou alors un jolie vichy ? Hum… Allez savoir. Il lui faudrait peut-être plus de temps pour se décider.

Il repassa ensuite au sujet Sterne, sujet ô combien passionnant quand on y réfléchissait « Oui, Vincent est dans mon dortoir, je connais bien Fredericke et je suis un peu ami avec Maureen et Helena. » Que de monde il connaissait dans cette si petite troupe ! Et maintenant venait s’ajouter Ophélia ! Mais c’était parfait parce que comme ça, Vincent ne pourrait jamais rien dire, il n’irait pas les voir sur scène « que » pour Fredericke, donc il en avait le droit. Non qu’il conçoive réellement que Vincent puisse avoir un quelconque pouvoir pour l’empêcher de voir Fred’ mais bon, il savait que la Gryffondor était influençable [juste par Vincent alors parce que sinon…]. Pour ce qui était de Ernie, Tobias enviait un peu ceux qui avaient de la famille dans l’école car la sienne lui manquait et s’il n’avait pas été enfant unique cela aurait peut-être été un peu mieux. « Je vois, tu as de la chance d’avoir un frère à Poudlard. Mais s’il est en sixième année, il partira l’an prochain, il ne te manquera pas trop ? » Grande question existentielle de celui qui ne peut pas vivre loin de ses parents. Quoi que… cette année il envisageait très sérieusement d’aller au prochain bal parce que tout le monde ne cessait de lui parler du précédent et cela commençait à lui courir d’être exclu de ces conversations. Mais il faudrait qu’il trouve une cavalière digne de lui et ce n’était pas encore le cas…

Qu’on ne s’inquiète pas, ça viendrait rapidement et, le cas échéant, il avait largement le temps.