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| -[ Des mots pour des maux ]- | |
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Invité
Ξ Sujet: Re: -[ Des mots pour des maux ]- Jeu 7 Jan - 14:05 | |
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Juillet 1999 (2)
Mon cœur brisé, je pensais retourner dans mon monde de ténèbres. Mais c’était sans compter l’intervention de Lex. J’avais oublié… A quel point il était doux, attentif. J’avais oublié à quel point j’étais bien avec lui. J’en viens à me questionner… N’ai-je pas été amoureuse de lui inconsciemment ? Et si… Je l’avais aimé sans le savoir ? Je m’en rends compte à présent. J’aime sa façon d’être. J’aime sa voix, ses gestes à mon égard, la douceur de ses traits quand il me regarde. J’aime le regarder quand il pose, j’aime même le voir se réveiller les matins. J’aime chaque petit déjeuner que nous passons ensemble, les sorties sur la plage avec lui. Les fois où il transplanne en me prenant avec lui, alors que ‘théoriquement) je peux transplanner seule à présent.
Je crois que je l’aime depuis plus longtemps que je ne m’y attendais. Je l’aimais déjà quand j’étais avec Enry. Et, je ne sais pourquoi, mon esprit m’a caché cette évidence là… Pourtant, j’étais vraiment amoureuse de lui. D’Enry. Vraiment. Je voulais tout lui donner, le rendre aussi heureux que j’en étais capable. Et, parallèlement, je me suis mise à aimer Lex. Je l’aimais moins qu’Enry, ça j’en suis sûre et certaine, mais ce sentiment n’a pas arrêter de grandir, il s’est développé sans que je ne m’y attende. Et puis, il m’a suffit de fermer une vanne pour qu’une autre s’ouvre. J’ai rompu avec Enry, et je me suis mise à aimer plus que passionnément Lex.
J’ai vu mon désir grandir à une vitesse impressionnante. Plus le temps passait, plus j’avais envie de lui. Me contenir n’est pas une solution. Je dois lui parlait. J’ai peur. Peur de le perdre, peur de l’étouffer à son tour. Pourquoi diable suis-je aussi… possessive n’est pas le mot. Je suis trop… impliquée. J’ai beau me le dire, en avoir pleinement conscience, rien n’y fait. J’ai toujours besoin de donner plus. Encore et toujours. J’ai besoin de donner mon cœur dans son intégralité. Je n’arrive pas à émettre des réserves dans mes sentiments. J’ai besoin de donner toujours plus, encore, et encore… Et c’est ça qui me tue, à petit feu, mais ça m’étouffe. Je sens bien que mon amour me consume, alors qu’il n’a de cesse de grandir, encore plus chaque seconde, j’en souffre chaque jour plus qu’hier et moins que demain.
Je vais lui avouer. Je vais tout lui dire, lui montrer à quel point il compte pour moi ; je ne peux continuer à respirer avec ce sentiment caché. J’ai besoin de l’exprimer. Et bien qu’il me terrifie, il m’apaise parallèlement. Je veux lui donner tout ce qui est à ma portée. Je veux qu’il sache, à quel point il compte pour moi. Je veux qu’il comprenne la place qu’il occupe dans mon coeur. Plus qu’un désir, il s’agit d’une nécessité. Je ne peux plus dormir sans lui avouer tout ce qui obstrue mes pensées et pèse ainsi sur mon cœur. Demain, c’est une certitude, je le lui avouerais. Demain, je me jetterais dans le vide, les yeux clos, mon cœur ouvert.
Demain sera sans nul doute un autre jour.
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Ξ Sujet: Re: -[ Des mots pour des maux ]- Jeu 7 Jan - 14:27 | |
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Juillet 1999 (3)
J’ai mal. Jamais je ne me suis sentie aussi mal. Tout mon univers s’est écroulé sous mes pieds. Le monde aurait pu disparaître, ça ne m’aurait sans doute pas fait autant d’effet. Je le hais. Je le déteste autant que je l’aime. Je veux qu’il soit mien, mais il me fuit, il m’évite. Je hais son regard, la façon dont il m’a regardée. Quel mal y a t il dans mes sentiments ?? Pourquoi me refuse-t-il son cœur ? N’a-t-il pas besoin d’être aimé ? Je me propose. Je veux l’aider, pouvoir le soutenir autant qu’il m’a sauvée. Je suis redevable, je lui dois tant… Mais que puis-je faire s’il m’évite, s’il refuse mon être ? Je ne peux guère lui offrir plus que mon cœur et mon corps. Il n’a voulu ni le premier ni le second. Qui suis-je donc pour lui ? Une sœur a-t-il prétendu. Je ne peux croire pareille ineptie !
Il s’est moqué de moi, il m’a abandonnée. Je ne me suis jamais sentie aussi ridicule… Aussi faible et humiliée. Je ne pourrais jamais oublier son regard, ni même son intonation. Je ne peux oublier la douleur qui me lacère le cœur. J’ai envie de lui, je veux tout de lui, je veux le voir tous les jours, je veux être à ses côtés, quoiqu’il se passe. Je veux rester avec lui, je m’offre à lui, j’accepte d’être sa propriété. Je voulais lui donner la seule chose que je sois en mesure de lui offrir. Mais que faire face à un refus aussi… catégorique ?
Chaque fois que mes yeux se ferment, je revoie son visage. J’entends sa voix, sèche, froide. La colère qui sommeillait en lui à cet instant précis. Je ne l’ai pas craint. Il aurait pu me frapper, j’aurais sans doute préféré. Mais il a préféré me traiter avec une indifférence si douloureuse que je ne sais toujours pas quoi faire, ni même quoi dire. Je ne suis plus sûre de rien. J’ai mal. Terriblement mal. Pourquoi dois-je toujours aimer pour ne connaître que douleur et déplaisir ? Je suis lassée de tant de souffrance. Je n’en peux plus. Mon cœur n’a de cesse de se briser, de se déchirer en mille et un lambeaux. Et pourtant, je reste là, je dois continuer à sourire, pour ne pas inquiéter mes amis, toutes les personnes qui m’entourent. Je ne veux pas qu’on s’inquiète pour moi. Je ne veux plus être un poids, pour personne.
J’étais un poids pour lui. Il peut le nier autant qu’il le veut, je le sais très bien. Il aurait préféré ne pas s’encombrer d’une fille comme moi. Quelle idiote j’ai été, de croire qu’un jour, on finirait par m’accepter. Je me suis leurrée avec tant de facilité que je m’en étonne moi-même. Banale, insignifiante, sans le moindre intérêt, c’est là tout ce que je suis.
Je veux m’envoler, fuir ce monde pervers et brutal. Je rêve d’une vie sans douleur, d’une vie où les ténèbres ne sauraient me retrouver. Pour cela, je vais devoir faire des efforts. Beaucoup d’efforts. Mais je n’abandonnerais pas. Je veux gagner, être la plus forte. Je vais oublier l’amour, ce n’est pas fait pour moi. Les contes de mon enfance me mentaient. Aimer c’est loin d’être beau. Aimer, ça fait mal. Toujours, terriblement mal. Moi, je ne veux plus souffrir, alors, je vais arrêter d’aimer. C’est l’unique solution. Je vais me fermer, et oublier ce sentiment. C’est sans doute la seule chose qu’il me reste à faire.
Le temps est venu pour moi d’abandonner mes illusions. Désillusionnée avant l’heure, je vais quitter les ténèbres. Je vais leurrer les abysses, et filer vers la lumière que répand ce nouveau soleil levant. Je vais savourer la chaleur de ses rayons.
Il me suffit alors de fermer les yeux et de respirer… c’est un mélange sucré salé… c’est l’odeur d’une vie sans souffrance. Sans amour. Après tout, c’est sans nul doute la meilleure solution. Pour moi, mais aussi pour les autres. Je ne veux plus étouffer qui que ce soit. Je ne veux plus aimer plus que de raison.
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Ξ Sujet: Re: -[ Des mots pour des maux ]- Ven 8 Jan - 11:59 | |
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Juillet 1999 (4)
Je vis avec Erwan à présent. Il a été compréhensif, je lui en suis redevable. J’aime passer mes journées là-bas, en sa compagnie j’oublie mes maux, qui hélas ne m’abandonnent pas pour autant. J’ai enduré cette réalité chaque nuit passant, il n’y a que lorsque je suis avec lui que tout semble à nouveau se calmer. Au début je ne voulais pas dormir avec lui, encore une fois j’aurais eu l’image de l’enfant qui est incapable de se débrouiller toute seule, puis, finalement, le temps passant j’ai fini par m’installer dans sa chambre, quittant celle d’amis. Je suis d’ailleurs étonnée que ça ne l’ait pas plus ennuyée que cela, d’ordinaire, je le sais, il aime être en ‘agréable compagnie’ si je puis dire. Ce n’est en aucun cas un reproche, juste une constatation. Il n’a pourtant pas vu une seule fille autre que Faith ou moi, dans le manoir en tout cas. Les journées, je ne saurais le dire, tant je suis occupée, courant à droite et à gauche. C’est cette occupation qui me permet d’échapper à la douleur que représente pour moi la routine. Je peux oublier mes problèmes uniquement lorsque ma tête est emplie à craquer d’émotions et d’activités aussi diverses que possibles.
J’ai d’ailleurs fait la connaissance de Faith, la sœur d’Erwan… Enfin, demi-sœur, mais peu importe les ‘demis’. Je l’ai trouvé adorable !!! En plus elle a énormément de charme, vraiment je l'ai trouvé… très plaisante, physiquement et mentalement… Elle a un caractère jovial qui m’apaise et m’enchante. J’aurais aimé avoir une sœur de son envergure… Je n’ai jamais vraiment souffert d’être un enfant unique, j’avais su m’adapter, me plier à cette condition sans soucis d’ailleurs… Mais quand je l’ai vue, quand j’ai discuté avec elle, alors oui, je me suis rendue compte qu’une sœur comme elle aurait sans nul doute été le plus beau des cadeaux pour moi.
Faith est gentille, attentive et amusante. Nous avons discuté dans la bibliothèque… je ne saurais dire exactement en quoi consistaient nos sujets de discussion mais je suis sûre d’une chose, j’ai passé un très bon moment en sa compagnie. Je ne peux pas en dire autant de Kaïn.
Lui, je l’ai rencontré après une répétition… Il était venu voir Nate… Et bien qu’initialement je n’ai en aucun cas souhaité m’emporté, il a eu une attitude, une façon de s’exprimer qui, inexplicablement, m’a profondément énervée. C’est la première fois de ma vie (du moins aussi loin que je m’en souvienne…) que j’ai ainsi perdu la raison. C’était involontaire, mais… j’ai craqué. Je m’en veux encore plus que je ne lui en veux à lui. Ce n’est pourtant pas al première fois qu’on teste mes limites, qu’on me pousse à bout, mais c’est bien la toute première fois que je craque ainsi et j’en ai honte. Terriblement honte. Il était là, cinglant, désagréable mais pas de quoi monter sur mes grands chevaux pour autant… J’en ai perdu la raison.
J’en ai parlé à Nate plus tard. Je ne veux pas le revoir, il a un pouvoir sur moi qui est bien trop puissant à mon goût. Ca, évidemment, je ne l’ai pas di à Nathanael… mais le fait est que je préfère ne plus jamais croisé son copain. Je déteste ce sentiment d’impuissance, de faiblesse… Et je me déteste pour avoir osé penser ainsi… Agir ainsi.
[560] |
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Ξ Sujet: Re: -[ Des mots pour des maux ]- Ven 8 Jan - 12:15 | |
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Juillet 1999 (5)
C’est bien beau de parler répétition, Nate et compagnie mais peut-être devrais-je parler un petit peu du pourquoi du comment, non ?
Et bien en fait c’est plutôt simple… CS renaît. Oui, CS, Carnal Spark. Ca m’a tellement manqué !!! Andgy et Merryl avaient d’autres projets, et le groupe avait donc plus ou moins cessé d’exister jusqu’à ce que je croise Mickey, par le plus grand des hasards. On a discuté, tous les deux, et puis, on a décida de recommencer… oui parce que CS c’est une longue histoire… je me souviens de nos tout débuts encore…
A la base, le groupe était composé de quatre personnes. Jonathan jouait de la guitare, Michael de la batterie, moi j’étais à la basse, tandis qu’Andgy chantait… j’ai toujours aimé la voix d’Andgy. Quand le groupe s’est dissous, il ne restait plus qu’Andgy et moi-même… Merryl nous a alors rejoint. Je la connaissais grâce à Erwan, puisqu’elle était sa petite amie autrefois… On a donc formé un trio, Merryl ayant pris la basse, Andgy la guitare et toujours le chant, je m’attelais à la batterie. Ca a duré deux ou trois ans comme ça… Je ne me souviens plus exactement… Puis ça s’est terminé quand Merryl et moi sommes parties pour Salem.
Arrivée à Taliesin, j’avais oublié CS, je savais que ce serait peine perdue… mais je me trompais. Mickey et moi-même avons reprit le groupe en main. J’ai trouvé d’autres membres… d’abord Nate, que j’ai surpris jouant de la guitare un jour dans un des couloirs (isolé) de Taliesin. J’ai aimé sa façon de jouer, sa composition en elle-même était plutôt bonne… Et c’est ainsi que nous avons fait connaissance. Je ne lui avais jamais vraiment parlé auparavant mais je ne suis pas du tout déçue d’avoir surpris sa mélodie ce jour là ! Bien au contraire, puisqu’à présent, il est le guitariste de CS.
Nous nous sommes ensuite réunis, Mickey, Nate et moi. J’ai parlé d’une idée pour la basse (puisque Mickey voulait la batterie, normal, c’est son domaine de prédilection) et Nate lui, me voulait comme chanteuse… j’avais entendu, à diverses reprises des mélodies tantôt de guitares, tantôt de basses, en passant devant un bureau, à l’école. J’appris rapidement qu’il s’agissait du bureau du professeur Gibson, de deux ans mon aîné, et grand ami d’Eve, par la même occasion. J’ai donc saisi l’occasion et je l’ai abordé dans la cafétéria, un jour. Sans doute mon approche l’a-t-elle étonnée, mais le fait est qu’il fait partie du groupe à présent, comme bassiste. Et il est extra !
Nous étions alors au complet. Je ne pensais pas que nous serions cinq. Quatre était après tout un bon nombre, mais c’était sans compter une lettre de Roze, l’épouse d’Edward, mon ancien préfet. J’avais joué pour leur mariage avec Merryl et Andgy… Je ne la connaissais que de vue et de réputation. Nous avons fait plus ample connaissance dans un café et nous avons pu jouer ensemble ce jour là. Sa voix est exquise et elle joue si bien du piano que je n’ai pu résister. Elle voulait s’intégrer dans le monde de la musique… Et un synthétiseur ainsi qu’une voix aussi belle en chœur n’était assurément pas de trop ! Elle a donc rejoint CS… Et nous voilà à présent au complet.
Roze, Nate, Rafiki, Mickey et moi.
[558] |
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Ξ Sujet: Re: -[ Des mots pour des maux ]- Dim 7 Fév - 11:55 | |
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Septembre 1999
J’étais persuadée que je l’avais oublié ! Je me suis retrouvée dans le lit de tant de garçons que je pensais sincèrement qu’il ne compterait plus pour moi. J’étais persuadée qu’il était redevenu Lexy. Juste Lexy ! Mais rien n’y fait. J’ai beau aller voir ailleurs, quand je ferme les yeux, au moment où je m’y attends le moins, il réapparaît dans mon champ de vision et vient anéantir tous les efforts déployés contre sa personne. Son visage m’obsède, sa voix me manque à en mourir, je veux ses bras, sa voix, je veux tout de lui. J’en deviens paranoïaque j’ai l’impression qu’il est partout et nulle part à la fois, je le sais très bien que tout cela, c’est mal… Terriblement mal ! Je sais que je ne devrais pas penser comme ça. Pour lui, comme pour moi. Mais je reste dans cet abominable excès qui fait tout ce que je suis et tout ce que je ne serais jamais… Pourquoi dois-je toujours tout faire en trop ? Je rêve d’un monde où la mesure serait ma meilleure amie. Au lieu de quoi, je suis devenue l’esclave d’une passion trop puissante pour moi. Elle me harcèle, n’a de cesse de me déstabiliser, cherchant à m’ensevelir sous le poids de sentiments que je ne parviens pas à maîtriser. Et j’ai mal. Incroyablement mal.
Il m’arrive de ne pas penser à lui… je ne sais pas comment je fais, mais ça m’arrive… Et quand il me manque trop, je finis par prendre quelque chose pour entrer dans un autre monde. Je sais bien que je dois faire attention avec ça, mais quand la douleur est trop forte je n’arrive plus à m’en empêcher. J’ai peur de la rechute. J’ai beau la voir arriver, je n’arrive plus à me contrôler. J’ai tellement peur de perdre toutes ces personnes qui comptent pour moi… je ne peux décemment me confier à personne. Je refuse de lire la déception ou la pitié sur leur visage. Je préfèrerais qu’ils se fâchent et m’abandonnent… mais même ça, je le sais, ça me ferait souffrir. Je ne veux ni compassion, ni sollicitude… Alors que désire-je réellement ? Si moi-même je ne le sais pas, comment pourraient-ils le deviner ?
J’ai peur des vacances de Toussaint. J’ai peur de le revoir. Si j’ai su être forte la dernière semaine d’été, je doute pouvoir le rester longtemps encore… Il ne comprend pas à quel point ma passion me ronge. Je le désire à un point tel que je ne peux que me détester. Tout cela est si immoral. Il pensait que c’était lui qui avait une mauvaise influence sur moi… Que c’était lui qui risquait de me faire souffrir, mais je suis persuadée du contraire. De nous deux, je suis sans nul doute la plus impure. Ces sentiments que j’éprouve pour lui sont tellement… dégradants ! Je n’arrive plus à me contrôler en sa présence. Il me fait perdre la tête, j’en suis déstabilisée à tel point que je n’aspire plus qu’à une chose. L’avoir pour moi toute seule. Et c’est dans ces moments là que je me fais peur. Je m’effraie de son influence, de cette passion qui me ronge.
CHOCO |
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