Au mois de mars, il pleut souvent brusquement, et ce n’est pas une supposition, absolument pas, c’est une constatation. Et pour faire cette observation, Theodore Nott avait eu la très bonne idée d’aller prendre l’air entre midi et deux, en attendant le début de son cours d’Histoire de la magie qui débutait à 15 heures. Après le repas de midi, il avait donc quitté la Grande salle, son meilleur et seul ami étant en grande discussion avec Zabini et Kostovak (il avait vraiment d’étranges fréquentations ce jeune homme -_-), Katy, étant quant à elle… introuvable. Il sortait plus ou moins avec elle depuis le bal de Noël, mais ne l’avait jamais montré publiquement. Il l’embrassait parfois, mais uniquement lorsqu’ils étaient seuls, tous les deux. Il avait une pudeur plutôt marquée de ce côté-là. Ceci étant, il passait beaucoup plus de temps avec elle à présent, l’attendant après les cours, pour parler un peu avec elle, manger à côté d’elle à table (pas toujours non plus, faut pas pousser !). Bref, le jeune Serpentard avait admis une nouvelle personne dans sa vie… Et ce sans même se rendre compte de son début d’intrusion.
Revenons en à l’analyse des pluies du mois de mars. Si Theodore avait pu faire cette formidable conclusion, c’est surtout parce qu’il venait de le tester expérimentalement parlant. Alors qu’il marchait tranquillement, sans rien dire, ni embêter qui que ce soit, des gouttes d’eau s’étaient mises à tomber du ciel, sans même annoncer clairement leur arrivée par un quelconque vent ou ciel qui venait se noircir. Non, rien de toute ça, la pluie était venue comme ça, d’un coup, et les petites gouttes ne mirent pas deux heures à se transformer en pluie torrentielle. Sur ce coup là, Theodore avait mal calculé sa trajectoire, puisqu’en se promenant il s’était pas mal éloigné du château. Soupirant, il rebroussa chemin, sans courir pour autant (ce n’est pas le style de Theodore de courir, absolument pas, leçon numéro un d’un Nott : Toujours prendre son temps). Le jeune homme parvint aux portes du hall en une quinzaine de minutes. Et il n’était plus du tout, mais alors vraiment plus, comme lors de sa sortie qui datait d’environ quarante minutes. Il était 13h23, d’après l’horloge murale (horloge à aiguilles, bien sûr).
Theodore était toujours vêtu de son uniforme, mais à présent, il était trempé de la tête aux pieds. Sa cape noire lui collait à la peau, son bas de pantalon avait bu l’eau, la faisant monté jusqu’au niveau de ses genoux, et seule sa chemise semblait être restée intacte (il avait sa cape trempée par-dessus quand même, autant qu’elle serve à quelque chose !). Il retira donc le tissu trempé de ses épaules, ses cheveux châtain, jamais coiffés, étaient à présent aussi trempés que s’il venait de sortir de la douche. De fines gouttelettes d’eau tombaient d’ailleurs de ses cheveux à ses épaules. Le jeune homme passa sa main dans sa tignasse, la secouant légèrement pour faire une tentative ‘d’essorage’. Bon ok, il venait de se prendre une bonne rafale d’eau à la figure, mais au moins là, il était on ne peut plus réveillé pour le cours d’Histoire. L’eau froide, c’est un truc un peu magique comme ça, ça a le don de vous remuer ! Theodore fit un pas en avant et là… surprise ! Le sol qui avait dû être nettoyé, ciré, lustré, ou il ne savait quoi d’autre, semblait énormément apprécier l’eau, à tel point que le premier pas de Theodore dans le hall (heureusement pas trop rempli) se transforma en une belle glissade à laquelle il ne s’était pas du tout attendu. C’est ainsi que le pied glissa glissa, glissa encore et que Zioup ! Theodore atterrit sur les fesses.
*Ah, m*rde*
Une chance que Theodore soit un jeune homme calme, décent au tempérament contrôlé et surtout jamais, mais alors vraiment jamais *à moins de vraiment bien le cherché* énervé. Il se contenta donc de sourire doucement, ben oui, il n’avait pas de bol sur ce coup là, mais il n’allait pas se mettre à crier comme un c*n dans ce hall quand même ! Et puis il n’y avait pas mort d’homme non plus, ce n’était qu’une petite chute… allé on se relève moussaillon ! Aussi le jeune sorcier se redressa-t-il et zioup glissa de nouveau avant même d’être bien droit. Ok, dans ces moments là, on pouvait amèrement regretté de ne jamais être allé à la patinoire. En tout cas, c’était ce que pensait Theodore tandis que ses fesses s’affalaient une nouvelle fois sur le sol (sol qui commençait d’ailleurs à voir une flaque d’eau se former là où se trouvait le jeune Serpentard).
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