Joyeux anniversaire ... {Pv}

Les propos de l'adolescente étaient doux, Enry avait l'impression de parler à un ange de la nature. C'était plutôt étrange comme conversation. Roze était en tout point différente des autres personnes de l'établissement, et son attachement pour les animaux et les plantes était remarquable. Lui aimait parler avec les plantes, cela le détendait mieux que de discuter avec un être humain, même si depuis peu, il avait changer. Enry avait plus de facilité à discuter avec un humain qu'avec le monde végétal. Il ne s'en plaignait pas, il n'en pleurait pas non plus, mais parfois, ce lien qui s'était brisé sans qu'il ne le souhaite le rendait mal à l'aise. L'année précédente, lorsqu'il engageait des conversations avec des végétaux, il avait l'impression que les plantes le comprenaient, et, Enry était sûr que les végétaux approuvaient ses pensées. En première année, personne n'acceptait les idées du jeune serdaigle, tout simplement parce qu'elle était étrange et que sa vision des choses n'avait rien de 'divertissant'. Les enfants de son âge préférait et préfère toujours le divertissement aux réflexions. Pour Enry, cela a toujours été le contraire.

Les poils de la licorne étaient doux au toucher, et, pleins d'émotions submergeaient l'adolescent qui ne savait plus quoi dire. Hormis une chose : c'était un cadeau d'anniversaire des plus originales. Et, même si remercier n'avait jamais été la spécialité du garçon, il s'était entendu prononcer ces mots quelques minutes plus tôt.
Tandis que la blonde parla de sa voix mélodieuse des animaux qui venaient vers elle lorsqu'elle en avait besoin, lui continuait de caresser délicatement le pelage de la belle licorne. Elle brillait d'une lumière peu naturelle, tellement magique, que le jeune Stanley avait les yeux qui en pétiller de joie. C'était magnifique, splendide, jamais il n'avait pu voir une telle créature d'aussi près. Roze était une merveille humaine. Sa voix était un don de Dieu, de pouvoir attirer les animaux ainsi. Enry ne détourna pas les yeux de la belle créature pour se tourner vers son aîné, mais il l'écoutait attentivement. Lorsqu'elle lui rétorqua que lui aussi pouvait-être aider par les animaux, il s'arrêta de caresser la licorne pendant quelques secondes puis reprit son geste sur le poil doux tout en baissant légèrement la tête en avant. Laissant tomber des cheveux noirs devant ses yeux.

" Les animaux sont proches de toi, pas de moi. Et, ça fait quelques mois que je suis plus proche des humains que de la nature. J'ai l'impression de m'en être détacher, pourtant, je préfère toujours la présence animal et végétal. Elle est plus douce, et agréable. On se sent mieux, on ne se sent pas agresser par les sentiments humains. Je connaissais ça l'année dernière. "

En d'autres termes, les animaux et les végétaux ne voudront plus de lui, tout simplement parce qu'il était trop proche des humains. Il avait changer, et même s'il ne voulait pas l'accepter. C'était ainsi. Après, il savait que se rapprocher des humains étaient aussi bénéfique que maléfique. Sa jeune soeur lui avait souvent répété que l'âme humaine pouvait être noir ou blanche. Mais, contrairement aux apparences, il y avait plus d'âme blanche que d'âme noir... Ou pas. Enry leva finalement les yeux vers l'adolescente, il croisa ses prunelles couleurs ciels.

" Ce 'peu de chose'. C'est ça ? "

Il tourna sur lui même pendant quelques secondes puis se tourna à nouveau vers son aîné en hochant la tête :

" Et bien, tu as raison, il suffit de peu de choses pour que le mal se transforme en bien. "

Spoiler:

Roze continuait à caresser la licorne mais il faudrait bientôt laisser partir l’animal magique. Ici, ce n’était pas son univers, la forêt interdite était plus sûr. Cependant, la sixième année posa son regard turquoise sur le jeune garçon. Il semblait qu’enfin il comprenait, c’était très bien. Voilà un geste qui n’aurait pas été inutile. Peut-être qu’elle l’avait agacé au début, mais c’était pour son bien. Elle était l’enfant chéri des animaux mais elle n’était pas la seule, tous les humains étaient aimés, il suffisait juste qu’ils abandonnent leur haine pour s’en apercevoir. En un geste lent, la main de notre petite rose glissa le long de la licorne pour la quitter définitivement.

« Elle va partir. » Et effectivement, après un petit coup de tête amical au petit garçon et à Roze, la licorne se retourna et disparu dans les bois tout proche. Elle ne partait pas bien loin, on ne sait jamais, peut-être que Roze l’appellerait encore de son chant, mais elle avait besoin de couper ce contact physique. L’Allemande observa longuement l’endroit où la blancheur immaculée de l’animal avait cessé d’être visible. « Et moi aussi. Je dois rentrer. J’ai quelque chose à faire. » Comme par exemple aller se faire belle pour le dîner et être si sublime que lorsqu’elle traverserait la grande salle pour rejoindre son aimé, plus personne ne pourrait dire qu’il avait des goûts bizarres. Elle était riche, belle et intelligente. Malade aussi, c’est vrai, et originale, mais cela tournerait à son avantage… parce qu’il ne faut pas grand chose pour le mal se transforme en bien. Elle l’avait momentanément oublié, mais le dire à Enry le lui avait rappelé.

Commençant à partir, elle lâcha ces derniers mots « Joyeux Anniversaire Enry. » Et elle prit la direction du château, suivit par plusieurs papillons, son animal fétiche. Il furent comme une traînée argenté jusqu’à la porte du château. Une fois à l’intérieur, elle retrouva le chemin de la tour des Serdaigles et se rendit dans son dortoir où elle se prépara avec soin. Elle ne se laisserait jamais humiliée, elle était aimé… d’Edward et de la Nature. Elle leur montrerait qui était Roze Maiden, et elle n’avait rien d’une idiote… Enry en savait maintenant quelque chose.

[Terminé]