Match ¤4¤ Serdaigle <VS> Gryffondor

Le froid piquait les yeux de la préfète. Elle volait à présent tout autour du terrain -sans cognard à sa poursuite- pour repérer le vif d'or. Elle avait une pression monstre, comme d'habitude en fait. Elle savait que l'attrapée du vif allait donner le résultat du match, si elle ratait le vif, Gryffondor perdait le match et inversement pour Serdaigle. Les lions et les aigles étaient en plus les deux derniers de l'actuel classement du Quidditch, l'enjeu était donc encore plus grand pour les deux équipes. Andgy ne comptait pas lacher et donnerait son meilleur pour le vif. Elle n'avait pas fait toutes ses figures depuis plus de deux heures pour éviter les cognards dans le vent quand même ? Non, si elle était encore en un seul morceau (malgré la stratégie peu spéciale des batteurs de Gryffondor) c'était pour une chose, une seule, faire gagner son équipe. S'accrochant de plus belle à son balai, Andgy le frottait vivement pour se réchauffer les mains, le bois avait un pouvoir abrasif particulièrement pratique en temps de froid. Quoiqu'il en était, pas question de congeler sur place, il y avait un vif à attraper pour les rouges et or !

Fly, fly, fly little Bird ! Quoique non, là c'était plutôt “fly, fly, fly little Lion!” mais bon, un lion qui vole, c'est pas très crédible, on est d'accord. Ainsi la préfète des Gryffondor volait gracieusement sur son balai tout en évitant de temps en temps un cognard qui passait par là. La jeune fille avait même réussi (si si) à envoyer paitre un cognard sur un Serdaigle d'un seul revers de manche à balai. Celui ci avait d'ailleurs émit un léger craquement sonore pas très encourageant qui voulait dire “ne me refait plus jamais ça”. La jeune fille était en train de faire rapidemment le tour d'une tribune bien décidée à trouver où se cachait la petite balle dorée. Inutile de dire que si elle avait quitté la zone de jeu temporairement, il était impossible de la trouver, le risque du métier. Déjà que le terrain était assez grand comme ça, on ne pouvait pas en plus s'amuser à aller paitre jusqu'à Poudlard pour voir si Mister Vif d'or s'y trouve, non merci. Stanley n'avait pas encore trouvé la petite balle lui non plus puisqu'il ne semblait pas voler vite et se contentait comme Andgy d'un vol stationnaire calme. Elle allait le trouver, et se serait elle qui l'aurait dans sa main, parole de Gryffondor !

Il était venu le temps des cathédrales de passer aux choses sérieuses. Pas question de flancher, ou de succomber au stress général qui emplissait le terrain. Après tout, les Gryffondor n'ont pas besoin de faire preuve de courage, ils sont courageux par nature, Andgy ne faisait pas abstraction à la règle. Le courage ce n'est pas ne pas avoir peur, c'est tout faire pour la combattre. Ainsi même si le stress de rater lamentablement le vif était présent, Andgy se rassurait en se disant qu'elle ne raterait pas le vif d'or et que ce serait elle qui l'aurait dans sa main, pas l'attrapeur de Serdaigle.

Ainsi elle volait, volait, tout autour du terrain, pour repérer la petite balle dorée. Alors qu'elle faisait un rapide tour d'une tribune, ce qu'elle cherchait depuis plusieurs minutes lui apparut enfin, comme une bénédiction. Lui, le vif, à quelques mètres d'elle et Stanley à la même distance qu'elle. Elle vola sur le vif d'or aussi rapidemment qu'elle put, le coeur serré, bien décidé à être la meilleur sur ce coup là. Le Serdaigle vola lui aussi vers la petite balle dorée -c'était prévisible- et les deux joueurs se retrouvèrent bien vite côte à côte.

Ils volèrent tout deux sans se regarder mais en fixant le vif du mieux qu'il pouvait comme s'il allait disparaitre en un quart de seconde. C'était le cas, le vif volait tellement vite que ses mouvement étaient à peine perceptibles. Il ne fallait jamais le quitter des yeux sous peine de le voir s'envoler à jamais. Alors que les deux attrapeurs volaient de plus belle, la préfète entendit (l'expérience, ça vous construit un jour ça) le bruit unique -et pas forcement très sympathique- du cognard énervé qui se pointe. Voyant qu'ils allaient tout deux se l'empifrer s'ils ne bougaient pas, la rouge et or bifurca rapidemment sur la droite pour l'éviter et se remetter immédiatement à la suite du vif.

Elle s'approchait, de plus en plus, et savait qu'elle l'aurait. Il le fallait de toute manière, Gryffondor devait gagner, pas question de subir une défaite cette année encore. Non, ce match, il était pour eux, c'était officiel. Arrivant à distance le petit aigle, elle arrivait sur le vif et tendit la main. Les tribunes se rapprochait et il faudrait faire vite pour s'en déporter rapidemment. D'un geste vif de la main, l'attrapeuse referma son poing sur la petite balle dorée et bifurca encore une fois rapidemment pour éviter les couleurs de Salazar -qu'elle vu de près-. Les cris des Gryffondor retentirent dans le stade, ça y était, Gryffondor avait gagné. Gloire aux lions !