Un ombre dans la nuit...

La température ambiante chute d'un coup. Une pellicule de glace tapisse les rideaux et forme une croûte épaisse autour du plafonnier. Dans chaque ampoule, le filament incandescent se racornit, de moins en moins brillant, tandis que les bougies plantées dans tous les coins telle une colonie de champignon vénéneux s'éteignent d'un coup. Dans la pénombre de la pièce se répand un nuage de vapeur âcre et jaune aux relents de soufre, où se contorsionnent de vagues formes noires. Loin, très loin, on entend des voix hurler en chœur. Brusquement, une pression s'exerce sur la porte donnant sur le palier ; elle s'arque vers l'intérieur de la pièce dans un grincement de boiseries. Un bruit de pas émis pas des pieds invisibles crépite sur le plancher, des bouches également invisibles se mettent à chuchoter des méchancetés derrière le lit et sous le bureau.
Puis le nuage de soufre se contracte pour former une épaisse colonne de fumée ; celle-ci sécrète une série de fins tentacules qui lèchent l'air comme des langues avant de se retirer. La colonne reste suspendue au-dessus du pentacle en bouillonnant contre le plafond tel un volcan en éruption. Une pause à peine perceptible, puis deux yeux jaunes au regard fixe se matérialisent au cœur de la fumée.
(Extrait du premier tome de la Trilogie de Bartiméus, L'Amulette de Samarcande, de Jonathan Stroud)

Ainsi commençait le livre qu'Anthony était en train de lire assit dans un des fauteuil de la salle commune de Serdaigles. Cela faisait maintenant une heure que le garçon avançait avidement dans l'histoire, amusé de lire ce récit écrit par un moldu et qui traitait de sorcellerie. Elle ne ressemblait en rien à celle que l'on pouvait trouver à Poudlard mais cela restait de la magie. Dans ce livre, les magiciens en question n'avaient qu'un seul pouvoir, celui d'invoquer une créature plus ou moins puissante et de l'asservir dans le but d'utiliser sa magie à son service. Ainsi commençait l'histoire du jeune Nathanaël et de celui qu'il invoqua, le puissant Djinn Bartiméus.

Plongée dans l'obscurité, la salle commune était vide et silencieuse. Seul l'endroit où se trouvait Anthony était éclairé d'une petite lumière qui flottait aussi dessus de lui et par le feu qui crépité dans l'âtre. De temps à autre on entendait le son d'une page qu'on tournait et mis à part ces quelques mouvements, rien ne bougeait autour du garçon plongé dans sa lecture et dont rien ne semblait pouvoir l'en tirer.
C'est alors que dans un coin sombre non loin des escaliers, une forme noire se détacha d'un coin sombre. Doucement, elle commença à bouger à travers la salle se trouvant quelques fois éclairée par les rayons peu perceptible de la lune, qui devait traverser les nuages qui cachaient le ciel, et qui ne parvenaient à entrer dans la pièce que par la petite fenêtre disposé un peu plus haut dans les escaliers en colimaçon qui menaient aux dortoirs.
La forme avancée plus rapidement et stoppa derrière le fauteuil où était assit le garçon.
Tout à coup l'ombre s'éleva dans les airs et atterrit sur le dossier du siège. Anthony fit un bond en avant en entendant et sentant ce qui venait de bondir derrière lui ce qui fit fuir la forme noire à quelques pas de lui.
La petit lumière flottant au-dessus de lui n'étant pas assez forte il éclaira le bout de sa baguette et regarda dans la direction où l'ombre était partie. Deux grand cercles lumineux apparurent alors devant lui. Un chat noir se tenait devant lui, mis surpris mis apeuré et le regardait près à s'enfuir.
Anthony souffla et sourit.

"Hé bien on peut dire que tu m'as fait peur..."

La petite lumière qui était non loin du garçon se mis en mouvement et se dirigea vers le chat qui la regarda alors intéressé. Il leva alors ses pattes avant pour l'attraper et se lança à sa poursuite, cavalant d'un côté à l'autre de la pièce derrière la petite lumière qui avancé à une allure que pouvait suivre l'animal sans qu'il ne puisse la rattraper. Anthony sourit et observa le félin quelques minutes avant de s'assoir à nouveau et de faire apparaître une autre petite boule de lumière, la précédente étant monopolisée par la boule de poile.
Plusieurs minutes passèrent durant lesquelles les bruits que produisait le chat, parti à la poursuite de la boule lumineuse, furent les seuls sons que l'on entendit dans la salle commune. Pendant ce temps là, Anthony poursuivit sa lecture, levant les yeux de temps à autre pour regarder le chat passer devant lui ou voir ce qu'il faisait quand il entendait un bruit plus important que les autres traverser la pièce.
Puis, quand le petit jeu fut fini, le silence revint dans la pièce. La petite lumière c'était éteinte et Anthony, qui avait levé le yeux de sa lecture, ne pouvait suivre les déplacements feutré de l'animal. C'est alors que cherchant un signe du félin dans la pièce, il sentit quelque chose frotter sa jambe. Moins surprit que la première fois, il baissa les yeux vers ses pieds et aperçut ce qu'il cherchait.
Le chat, assit au pied du fauteuil, regardait le garçon. Il sauta alors sur le fauteuil. Anthony pensa alors que le chat voulait courir à nouveau la boule lumineuse qu'il avait avec lui, mais l'animal n'en fit rien. Le Serdaigle attendit alors de savoir ce que lui voulait la boule de poile et se retrouva finalement avec le chat couché sur ses genoux.
Surpris de cette situation qu'il n'attendait pas il observa ce chat qui n'était pas à lui et qui pourtant semblait l'apprécier d'une certaine manière. Anthony ne bougea pas et avança sa main gauche pour toucher l'animal. Ce dernier ne mouftant pas, le garçon passa doucement sa main sur les poiles soyeux et sombres du chat. Souriant, il continua ainsi pendant quelques minutes avant d'arrêter et de reprendre sa lecture, l'animal restant lové contre lui.

[HJ : j'espère que je ne te dérange pas..., sinon j'efface mon poste^^]

Mackenzy descendit les escaliers du dortoir des filles en tenant dans une
main sa baguette qui produisait un léger halo de lumière et dans son autre main
un livre. N’arrivant pas à dormir elle avait commencé à lire dans son dortoir
quand elle reçu soudainement cinq coussins dans sa direction. La jeune fille
décida alors de descandre dans la salle commune pour laisser ses camarade de
classe se reposer. Tout en descendant les marches elle continuait à lire et
voici ce qu’elle lisait :

[b]ACTE II

Prologue

Entre le chœur.

Le Chœur

Maintenant, le vieil amour agonise sur son lit de
mort,
Et une passion nouvelle aspire à son héritage.
Cette belle pour qui notre amant gémissait et voulait
[mourir,
Comparée à la tendre Juliette, a cessé d’être belle.
Maintenant Roméo est aimé de celle qu’il aime :
Et tous deux sont ensorcelés par le charme de leur
[regards.
Mais il a besoin de conter ses peines à son ennemie
[supposée,
Et elle dérobe ce doux appât d’amour sur un hameçon
[dangereux.
Traité en ennemi, Roméo ne peut avoir un libre accès
Pour soupirer ces vœux que les amants se plaisent
[à prononcer,
Et Juliette, tout aussi éprise, est plus impuissante
encore
A se ménager une rencontre avec son amoureux.
Mais la passion leur donne la force, et le temps,
[l’occasion
De goûter ensemble d’ineffables joies dans d’ineffables

Scène 1

Une route aux abords du jardin de Capulet.

Roméo entre précipitamment.

Roméo, montrant le mur du jardin. – Puis-je aller plus
loin, quand mon cœur est ici ? En arrière, masse terrestre, et retrouve
ton centre. (Il escalade le mur et disparaît.)

Entre Benvolio et Mercutio.

Benvolio – Roméo ! mon cousin Roméo !
Mercutio – Il a fait sagement. Sur ma vie, il s’est
esquivé pour gagner son lit.
Benvolio – Il a couru de ce côté et sauté par-dessus le mur de ce jardin. Apelle-le, bon Mercutio.
Mercutio – Je le ferai plus ; je vais le conjurer. Roméo ! caprice ! frénésie ! passion ! amour ! apparais-nous sous la forme d’un soupir ! Dis seulement un vers, et je suis satisfait ! Crie seulement hélas ! accouple seulement amour avec jour ! Rien qu’un mot aimable pour ma commère Vénus ! Rien qu’un sobriquet pour son fils, pour son aveugle héritier, me jeune Adam Cupid, celui qui visa si juste, quand le roi Cophetua s’éprit de la mendiante !... Il n’entend pas, il ne remue pas, il ne bouge pas. Il faut que ce babouin-là soit mort : évoquons-le. Roméo, je te conjure par les yeux brillants de Rosaline, par son front élevé et par sa lèvre écarlate, par son pied mignon, par sa jambe svelte, par sa cuisse frémissante, et par les domaines adjacents : apparais-nous sous ta propre forme !

(extrait de la pièce de Roméo et Juliette de William Shakespeare)

Mackenzy était bien trop concentrée sur son livre pour remarquer qu’il y avait quelqu’un dans la pièce. Elle avait déjà lu la pièce de William Shakespeare plusieurs fois mais c’était toujours avec le même intérêt.

*Mack > franchement, je ne comprends l’intérêt que tu as de lire cette pièce !
Mackenzy > quand tu ignores un mot tu
regardes dans le dictionnaire non ?
Mack > oui...
Mackenzy > et bien moi, je ne comprends pas l’amour alors, je cherche à le comprendre dans les livres qui en parlent !
Mack > n’importe quoi !*

Mackenzy releva les yeux juste attend avant d’entrer en collision avec un fauteuil ou se tenait une lumière sans qu’il y ait la moindre ampoule ou la moindre baguette.

*Mack > c’est magique*

La jeune fille fut surprise qu’elle lui parle et sursauta, elle soupira ensuite et alla prendre place dans un autre fauteuil juste devant celui occupé par un jeune homme.

*Mack > il y a quelqu’un !
Mackenzy > merci j’avais remarqué !
Mack > il lit aussi !*

Mackenzy essaya de se re-concentrer sur son livre et de ne plus faire attention à Mack mais, sa curiosité fini par l’emporter. Elle referma son livre et regarda le jeune homme fixement pour qu’il lève les yeux. Elle savait qu’il était impossible qu’il l’ait entendu arriver vu qu’il était bien trop concentré. C’est alors qu’elle vit un petit chat lové près des jambes du jeune homme.

- Oh qu’il est mignon ! dit-elle en regardant le félin.

Déjà minuit sonnait à l'horloge de la salle commune des Serdaigle.
Toujours arrimé au fauteuil, le gong de l'horloge même n'avait pas réussie à sortir Anthony de son roman dans lequel il était plongé depuis plusieurs heures maintenant, arrivant à un moment de l'histoire quelque peu mouvementé pour le jeune Nathaniel...

Tout seul sur le palier, Nathaniel agrippait la rampe comme s'il craignait de tomber. Des voix indistinctes montaient de la salle à manger par vagues successives, mais c'était à peine s'il en avait conscience. La panique noyait tout. Le mauvais magicien, c'est le magicien incompétent. Et qu'était l'incompétence sinon la perte de contrôle ? Depuis quelques jours, lentement ais surement, tout lui échappait. Tout avait commencé quand Bartiméus avait accidentellement appris son nom de naissance. Il y avait certes remédié via la boîte à tabac, mais ce répit n'avait pas duré. Bien au contraire, les désastres s'étaient rapidement enchaînés. Bartiméus avait été capturé par le gouvernement, Underwood avait découvert ses agissements, et sa carrière avait pris fin avant même d'avoir commencé. Maintenant, voilà que le démon refusait d'obéir aux ordres ; et pour couronner le tout, Lovelace en personne se présentait à la porte. Nathaniel était complètement désemparé.
(Autre extrait du premier tome de la Trilogie de Bartiméus, L'Amulette de Samarcande, de Jonathan Stroud)

Poursuivant, avec avidité, la suite du récit, Anthony ne remarqua pas la présence qui venait d'entrer dans la pièce, et qui se dirigeait maintenant dans sa direction. Le chat lui par contre la sentit, mais il ne s'en formalisa pas et leva juste la tête quelques instant pour regarder par dessus la tête du garçon, la silhouette silencieuse qui venait d'apparaitre et qui avait faillit rentrer dans le fauteuil de son coussin chaud. Quand le nouvel arrivant s'éloigna du siège pour aller prendre place sur un autre, le chat suivit son déplacement avant de se recoucher.
Le jeune Serdaigle n'avait pas remarqué le manège du chat et avait encore moins fait attention à la nouvelle présence qui venait de prendre place non loin de lui. Il faisait filer ses yeux à grande vitesse sur les lignes noires du livre.

Il se dépêcha de descendre sans bruit à l'étage inférieur, où se trouvaient le bureau et l'atelier de son maître. Les voix étouffées en provenance du rez-de-chaussée devenaient plus sonores ; il crut même entendre Underwood crier. Il n'y avait pas de temps à perdre. Il travers les différentes pièces en toute hâte et s'arrêta devant les marches du bureau. La dernière fois qu'il c'était trouvé là, il avait six ans. De lointains
souvenirs 'envahirent et le firent frissonner, mais il les chassa. Il posa un pied sur la première marche...
Et se figea.
(Autre extrait du premier tome de la Trilogie de Bartiméus, L'Amulette de Samarcande, de Jonathan Stroud)

"Oh qu’il est mignon !"

Anthony sursauta en entendant ces mots qu'il n'attendait pas. Réveillant par la même occasion le chat qui était sur ses genoux, celui-ci se campa sur ses jambes près à bondir et à détaller le plus loin possible. Mais il n'en fit rien car le séisme était passé. Restant tout de même sur ses pattes quelques minutes, il regarda Anthony qui avait fermé son livre, se servant de son index comme marque page, et qui avait enfoui son visage dans sa main droite, son coude droit lui même apposé sur l'accoudoir du siège.
Ayant remarqué la jeune fille non loin de lui après sa surprise passée, il avait prit quelques secondes pour se remettre de sa frayeur. Faisant glisser son visage contre sa main droite, Anthony fit remonter son visage pour pouvoir regarder la jeune personne qui l'avait interrompu aussi brusquement. Il prit un peu de temps pour arriver à voir qui était cette fille et reconnu Mackenzy, une fille de troisième ou quatrième année il ne se souvenait plus vraiment, mais dont le nom lui était resté en mémoire en même temps que son physique et que ses changements de tempérament réguliers...
Reprenant peu à peu de la contenance, il continua à la regarder en repensant à ce qu'elle venait de dire... Elle avait parlé de quelque chose de mignon... Il se rappela alors qu'il y avait quelques minutes, il avait un chat couché sur ses jambes. Il baissa la tête pour regarder à l'endroit où il devait être bien qu'il se dit qu'il devait s'être enfui après le remue ménage qu'Anthony avait fait....
Quoique apparemment non... Remis de sa frayeur lui aussi, l'animal avait retrouvé sa place sur les cuisses du garçon et c'était rendormie.
Les sourcils d'Anthony se relevèrent, et il soupira avant de poser ses yeux une nouvelle fois sur la jeune Serdaigle.

"Ah ça oui... mais il n'est pas à moi. D'ailleurs je ne sais pas à qui il est... Mais en tout cas il à l'air de m'apprécier."

Anthony sourit avant de baisser les yeux vers la boule de poil. Il se mis alors à caresser l'animal de sa main libre.

Quand le jeune homme eut fini de parler les yeux de la jeune fille changèrent de couleur en virant vers le bleu électrique… D’ailleurs c’était toujours le cas quand Mack apparaissait, un sourire taquin apparu ensuite sur son visage, elle se déplaça vers le jeune homme et vint s’installer sur l’autre accoudoir du fauteuil.

- En fait, il n’y a pas que ce félin qui est mignon, lui dit-elle en lui souriant.

*Mackenzie > qu’est-ce que tu me fais là !?
Mack > bah quoi j’ai raison il est à croquer…
Mackenzie > non pas du tout alors tu retires ce que tu viens de dire et tout de suite !
Mack > si je retire ce que je viens de lui dire à l’instant il va te prendre pour une folle alors, autant le laisser réagir non ?
Mackenzie >…*

Mack en profita pour lire le titre du livre que le jeune homme tenait entre ses mains, elle ne le connaissait et elle se demandait si ce livre était intéressant ou aussi barbant que les mièvreries que pouvait lire Mackenzie.

- Ca parle de quoi ? lui demanda-t-elle en se penchant légèrement vers lui manquant de tomber sur le jeune homme heureusement elle se rattrapa au dossier du fauteuil mais à la fois sur l’épaule du jeune homme. Pardon, lui dit-elle en lui souriant un fois de plus.

*Mackenzie > non mais qu’est-ce que tu essayes de faire !?
Mack > je suis entrain de te fabriquer une vie sociale ma chère !
Mackenzie > en faisant fuir tous ceux qui osent s’approcher de moi ? C’est assez réussit je dois dire comme stratagème !
Mack > je voulais seulement me montrer gentille !
Mackenzie > je passe devant !
Mack > non !
Mackenzie > si !*

Les yeux de la jeune fille redevinrent alors pairs et elle regarda le jeune homme droit dans les yeux.

- Je suis vraiment navrée, je me suis un peu trop penchée sur vous…, enfin sur toi…, enfin je ne voulais pas vous…, te déranger dans ta lecture, dit-elle en se relevant pour quitter l’accoudoir sur lequel elle c’était assise.

*Mack > oh là là, j’ai jamais vue une empotée pareille !*

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