Un Quatrième Printemps [Pv]

Pour Juliette Horuni, la vie était parfaite.

La jolie brune était enfin heureuse. Heureuse comme elle n'avait jamais pensé l'être. Sa bonne humeur était contagieuse. Partout où elle se rendait, son sourire blanc illuminait son beau visage. Elle était bien dans sa peau, se sentait en bon état (autant au niveau physique que mental) et recommençait tranquillement à croire en la vie. Nathan était désormais, du moins à ses yeux, que du passé. Juliette savait d'ailleurs précisémment que son frère n'aurait pas voulue qu'elle se morfonde sur son sort. Il aurait voulu voir sa petite perle - c'était ainsi qu'il l'appelait, oui ... - vivre sa vie à fond. Ce qu'elle faisait.

Vous devez sans doute vous poser une question, je me trompe ? « Pourquoi Juliette Horuni va t-elle mieux ? » Haha, tadam ! Je me disais bien aussi ... Eh bien, pour tout vous dire, Juliette était amoureuse par dessus là tête. Cela faisait maintenant six mois qu'Ernie et elle étaient en couple, au plus grand bonheur de la Serdaigle. Les baisers échangés, les longues soirées passées et les moments inoubliables inondaient de toutes parts le cerveau de la petite. Jamais auparavant elle n'avait connu une aussi grosse onde de bonheur. C'en était magique : Le matin, quand elle se levait, elle pensait à lui. Pendant le déjeuner, ils bavardaient ensemble, puisque leur table étaient côtes à côtes. Lorsqu'ils avaient des cours communs, ils s'y rendaient ensemble et passait l'heure à parler et travailler en équipe, s'échangeant des regards complices. C'était la même chose au dîner, et pareillement pour le souper. Ils faisaient la plupart du temps leur devoirs ensemble, puis passaient la soirée à rigoler avec leurs amis.
Bien sûr, certains jours faisaient exceptions à la règle. Toutefois, au moins une fois par semaine, ils se voyaient pendant une journée complète. Ainsi donc, Juu' était habituée de voir son petit ami pratiquement tous les jours.
Détrompez vous, il n'y eut pas que l'amour qu'elle portait à Ernie qui ramena Juliette sur le bon chemin. Ses excellentes notes et ses amis y étaient pour beaucoup, aussi. Sans Rowen, Anastazya, Andgy, Billie, Rosaly, Olwen et Olye', Juliette serait sans doute dans le fond d'un gouffre. Elle leurs devait beaucoup, c'était certain. Chacuns d'entre eux avait contribué à lui remonter le moral, peu importe ce fut fait de quelle façon. Ce qui comptait actuellement, c'est qu'elle se soit remise de la mort de son frère.
Autres choses qui l'aidait, c'était de voir ses notes monter. Elle avait des « Optimal » partout, sauf en Potions - Bien sûr ! Rogue aurait été déclaré fou s'il aurait osé mettre un « Optimal » à un élève qui n'était pas à Serpentard, tout le monde le sait. Mais bon, au moins, Juliette n'avait pas un « Troll » en Potions, hein ? Elle avait dû se contenter d'un Acceptable, mais la gamine c'était promis d'essayer le « Effort Exceptionnel » pour le dernier trimestre. Alors bon, vous pouvez comrpendre que la jolie brune était franchement fière d'elle. Tout allait bien, pour la première fois depuis très longtemps.

Cette journée là ne fit pas exception à la règle. Juliette venait d'entreprendre son petit déjeuner et se sentait parfaitement bien. Elle s'était levée tard ce matin, puisque c'était la fin de semaine - Yeah ! Son porridge terminé, la Serdaigle se leva et salua avec un sourire éclatant tous ses compagnons de maison avant de monter dans la tour des Aigles. Elle avait son manteau et son sac à dos à aller chercher. Elle monta donc les escaliers tranquillement, divaguant bêtement à travers le Château, et après quelques détours, Juliette arriva enfin à destination. Elle entra donc dans la salle commune et monta dans le dortoir des filles de quatrième année. Eloryene, Amanda et les autres filles n'étaient pas là, alors Juliette pu donc s'étendre un tout petit peu sur son lit. La tour des Aigles étant - le nom le dit, haha ! - une tour, miss Horuni avait donc une vue extraordinaire sur l'extérieur, de son lit à baldaquin. À l'extérieur, il y avait encore un peu de neige, mais la plupart était ensevelie par le gazon le plus vert de l'année : Celui qui annonçait le retour du printemps. Ce fut ce diaporama qui fit lever Juliette de son lit pour ensuite se rendre à l'extérieur.

Lorsque la jolie brune sortit dehors, son manteau sur le dos, son petit nez fit des siennes. En effet, il est prouvé que durant la période de décongélation - soit le printemps -, les odeurs sont multiples, et sans aucun doutes plus perçues. Ainsi donc, une tonne d'odeur dans les narines, Juliette s'avança et commença à marcher dans le Parc. Elle longea la petite route - qui ressemblait plus à une piste cyclable - jusqu'à ce qu'elle arrive près du Lac Noir. Ce fut à cet instant précis qu'elle aperçu Olwen, son meilleur ami. Il était assis sous le Chêne dont les branches touchaient l'eau. Curieuse de savoir ce que Olwen faisait, la brunette s'approcha de lui, un sourire aux lèvres. « Hé, mais ce n'est pas permis de laisser un aussi beau goss seul, tu le sais ? » Juu' pris place à ses côtés, s'assoyant à son tour. « Alors, comment vas-tu ? Avec Éli', tout se passe bien ? »

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« Mais siiiiiiii ! J’te l’dis que le Calmar Géant aime les biscuits aux pépites de chocolat ! »

Levant les yeux au ciel, Olwen leva les 2 mains comme si quelqu’un serait occupé à pointer un flingue dans sa direction. Il n’allait pas commencer à l’obstiner, un plan pour qu’elle lui ressorte son délire de théorie sur le système digestif des céphalopodes … Un crapaud qui fait des acrobaties, un calmar qui mange des cookies et quoi après ? Une licorne qui danse le ballet ? Nah mais vraiment, personne ne pouvait dire le contraire, Orla était vraiment timbrée. Sympathique, super généreuse, marrante … mais timbrée. Alors, pourquoi est-ce qu’Olwen était occupée à traîner avec elle près du lac ? Parce que miss Quirke l’avait bien gentiment réservé pour une partie de l’après-midi. Sans le prévenir, bien évidement. Elle s’est amené, comme ça, lui annonçant joyeusement qu’il allait avoir l’immeeeeense plaisir de venir nourrir le Calmar Géant avec lui. Enthousiaste comme un chien dans une cage à rat ( j’sais pas c’que ça fait mais l’chien doit pas être très enthousiaste ; on comprend la comparaison nulle à ch*er ! xD ), il l’avait suivis jusqu’au lac ou elle se tuait à lancer des biscuits aux chocolats dans le fond du lac. On gage combien que se sont les sirènes ou un truc du genre qui les dévorent et non le Calmar Géant ? Ou qu’ils se décomposent tout simplement dans l’fond de l’eau, nourrissant les algues … bref.

« Tu savais qu’il avait sauvé Dennis durant sa traversé en barque ? J’suis été lui demander l’autre jour si c’était vrai, il m’a dit que ça avait été la plus belle expérience de sa vie ! »

Olwen rebaissa les bras, hochant de la tête en haussant les sourcils d’un air impressionné. Bien sûr qu’il était au courant de l’histoire, ça avait été assez dur de manquer le petit Crivey se pavaner avec la grosse veste de fourrure d’Hagrid lors du premier repas à Poudlard, il y a 2 ans. Alors qu’Orla ouvrit la bouche pour recommencer à parler ( elle s’arrête jamais -___- ), un entendit un « flac » sonore dans l’eau sombre. Orla sursauta brusquement avant de commencer à hurler de joie en pointant du doigt les ronds qui dansaient la surface de l’eau. Mais, avant qu’un des 2 Serdaigles ait eu le temps de dire un seul mots ( si on enlève les cris surexcité de la 2ième année ), un autre « flac » se fit entendre, mais beaucoup plus loin cette fois. Profitant de la situation, Olwen attrapa le sac d’Orla avant d’aller lui porter avec un grand sourire aux lèvres.

« Le Calmar Géant est là-bas ! Dépêche toi d’aller le voir et d’lui donner plein de biscuit, moi jt’attend ici pour pas l’effrayer ! »

Naïve comme pas deux, Orla accepta et piqua un sprint jusqu’à l’endroit ou le deuxième « flac » s’était fait entendre. Elle lui laissa, bien évidemment, son fidèle crapaud Spaghetti. Grimaçant, il retourna s’installer sous le saule pleureur et déposa le batracien ( tout à fait répugnant mais faut faire avec ! ) sur un lit de feuille morte orangé près de lui. Si c’était pas assez attentionné de la part d’Olwen ça, que j’en voye un m’dire que le bleu et bronze n’as pas un grand cœur ! Essuyant ses mains contre son pantalon, il s’accota la tête sur le grand tronc du saule pleureur sous lequel il s’était installé pour regarder la rouquine lancer sa nourriture quand une voix familière se fit entendre. Un grand sourire se dessina sur les lèvres d’Olwen et il se retrouva face à face avec la belle Juliette. Comme ça, il n’était pas permis de laisser un beau gosse comme Olwen en solo ?

« Alors tu m’explique c’qu’une beauté comme toi fait en liberté près du lac ? »

Ricanant bêtement, il se décala un peu pour laisser place à la Serdaigle près de lui. Mais, erreur de la part du Serdaigle, il avait complètement oublié que Spaghetti occupait justement cette place. Lorsque le derrière fut à 5 petits millimètres du batracien, Olwen s’activa au quart de tour, il attrapa de justesse le crapaud avant que Juliette l’écrase. Vous imaginez si Juu’ se serai assis dessus ? Orla ne le lui aurait jamais pardonner … Et lui non plus, pas cool d’avoir la mort d’une star sur la conscience ( sarcaaaasme .__. ). Décrochant un sourire à Juliette, il lui montra le crapaud avant de le redéposer sur ses genoux. Là, aucun risque que quelqu’un l’écrase, à moins que quelqu’un se pointe et décide de s’installer sur lui, ce qui était peu probable. Il n’était pas le bonhomme rouge et banc à la grosse barbe moldus, communément appeler le Père Noël, après tout !

« Ca va, ca va. Avec Ely’e, tout est parfait ! Et toi, avec MacMillan, c’est la classe ? »

Bien sur que ça allait bien avec MacMillan, les 2 tourtereaux ne se lâchait plus d’une semelle. Olwen n’avait rien contre cela, au contraire ! Ca lui fessait vachement plaisir de voir que Juliette remontait la pente après la mort de son frère. Olwen, lui, savait bien que si sa sœur la quittait pour aller au paradis, il lui ferait beaucoup plus de temps pour s’en remettre. En fait, il ignorait totalement s’il pourrait arriver à s’en remettre un jour. C’était quand même la seule personne de sa famille sur qui il pourrait compter en tout temps ! Quoique maintenant, Myrielle et son psychopathe de frère venait de s’ajouter dans leur portrait familiale, ce qui compliquait un peu la vie du bleu et bronze. Et puis, il avait Ely’e, sa douce et tendre Elizabeth. Comment avait-il pu passer à côté d’une fille pareille depuis qu’elle s’était pointée à Poudlard ? Olwen avait duêtre complètement aveugle pour ne pas la remarquer, elle et ses magnifiques yeux pétillants. Mais bon, les 2 amoureux étaient enfin ensemble, comme Juliette était enfin avec MacMillan. Tout est bien qui finit bien, ils vécurent heureux et eurent plusieurs enfants.

Qu'est-ce qu'une aussi belle beauté pouvait faire toute seule sur le bord du Lac Noir ? Juliette éclata de rire à cette énoncé et se contenta de sourire. Elle savait pertinement que Olwen rigolait. Enfin, les deux amis se trouvaient beau l'un et l'autre, mais tout s'arrêtait là, hein ? Après tout, je vous ai bien dis que Juu' était en couple avec Ernie, non ? Héhé, ouais, alors vous avez compris. De son côté, apparemment, Olwen était toujours en amour avec sa belle Élizabeth Harris, Poursuiveuse des Poufsouffle, troisième année. Il fallait avouer que pour les deux amis, leur quatrième année avait été un véritable succès. Ils avaient tous deux trouvé l'amour, ce fantastique sentiment qu'on cherche toute sa vie. Juliette espérait pour sa part rester en couple avec Ernie le plus longtemps. Elle se sentait tellement bien quand il était proche, c'était fou. Habituellement, on dit que l'amour rend « aveugle » pendant trois mois. Toutefois, les mêmes papillons étaient présents dans son ventre encore aujourd'hui, soit six mois plus tard. Si ce n'était pas fantastique, n'est-ce pas ? La gamine pensait tout le temps à lui. À ses yeux verts, à ses cheveux blonds comme le blé, à ses lèvres si douces qui embrassaient si bien ... Oui, vous avez pu comprendre que lorsque Juliette Horuni est en amour, elle l'est par dessus la tête. « Oui, tout va pour le mieux. Si tu savais à quel point je l'aime ! »

Fermant les yeux, Juliette réfléchit. Elle savait qu'Olwen comprenait parfaitement ce qu'elle venait tout juste de lui dire. Il devait sans aucun doute ressentir la même chose pour Éli. Juliette, quand à elle, en était rendue au point où elle souhaitait qu'Ernie vienne passer quelques jours chez elle cet été. Comme à chaque année, son père payait un voyage à trois personnes que Juliette choississait. Cette année, elle allait sans doute lui demander de payer pour Ernie, Olye' et Billie. La destination était toujours une surprise, Juliette ne le savait jamais d'avance, jamais. Mais comme les autres étés auparavant, Anastazya allait surement venir. Ainsi donc Billie et les deux Horuni allaient pouvoir jouer au foot ensemble ! =) Ce serait surement un été magique, plus que les autres ...


Perdue dans ses pensées, Juliette sursauta en entendant une voix des plus connues ... C'était Orla, Orla Quirke. Elle arrivait vers les deux bleus et bronzes avec une algue dans les mains. Ne comprenant strictement rien, Juu' adressa un regard désespéré et amusé à Olwen qui lui répondit en lui faisait le même visage. Éclatant de rire, la brunette se leva et fit signe à Olwen de se lever aussi. « Coucou Orla, tu vas bien ? » La petite s'empressa de lui répondre que bien sûr, elle allait à merveilles. Un sourire amusant sur le bout des lèvres, Juliette regarda Olwen. Elle avait un plan. Se tournant vers Orla, elle s'exclama : « Orla, tu ne sais pas la nouvelle ! Il y a une nouvelle élève, elle s'appelle anguille eu ... Angie, et elle vient d'arriver à Poudlard. Elle a un crapaud, comme toi ! Tu devrais aller la rencontrer, je l'ai vu tout à l'heure, dans la salle commune ! » Et vlaaan, Orla était partie. Se retenant pour ne pas rire, Juu' regarda Olwen un moment avant de lui poser comme question un petit : « Ça faisait longtemps que tu étais sous sa terrible emprise ? »

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Olwen venait tout juste de demander à Juliette si elle voulait passer une petite heure en sa compagnie. Cette dernière s’exclama un : « Mais bien sûr ! » avant de sourire joyeusement. La simple perspective de pouvoir passer un peu de temps avec son meilleur ami emplissait son petit cœur de bonheur. En plus, ils étaient tombés tous deux sur une des plus belles journées qu’ils avaient eu depuis longtemps ! Le soleil éclairait brillamment le ciel bleu azur et les arbres sortaient doucement leurs bourgeons. Le paysage était véritablement sublime à regarder, pour tout vous dire.

Ce fut donc avec une joie extravertie que Juliette attrapa la main d’Olwen et le fit lever debout. « Allez, on va marcher, ça va nous faire du bien ! » S’exclama t-elle en lui souriant. Ainsi donc, ils se mirent à marcher. Ce fut à ce moment précis que la Serdaigle pris la parole, dans l’espoir de remercier le compliment que son ami lui avait fait quelques instants plus tôt. « Oh, merci, c’est gentil tu sais. Il faut dire que je suis assez fière de moi. » Le teint rouge tomate, la bleue et bronze poursuivit. « J’ai tellement travaillé fort que bon, je crois mériter ce résultat, si tu vois ce que je veux dire. » Oh que oui, il savait. Depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, soit quatre ans auparavant, Juliette avait toujours voulu jouer en tant que Poursuiveuse. Toutefois, elle n’avait pas pu avant cette année par que trois autres élèves, –dont Olye’ ! – plus expérimentées qu’elles avaient déjà leurs places dans l’équipe. Mais bon, ce qui comptait, c’était que aujourd’hui, elle pouvait enfin montrer qu’elle savait jouer à ce poste, ce qui était sensas pour elle.

« Dis moi, tu reçois encore des lettres d’Olivia ? » Oui, ayant pensé à sa meilleure amie quelques instants plus tôt, pourquoi ne pas s’informer à ce niveau ? Juliette elle, n’en n’avait pas reçue une seule depuis Noël, ce qui était franchement très bizarre. Depuis Septembre, Olivia avait toujours eu comme rituel d’écrire à son frère, Olwen et Juliette chaque mardi et samedi. Toutefois, depuis les vacances de Noël, plus rien. Pas même un petit bout de parchemin qui faisait simplement dire « Je suis en vie ». Non, rien ! La jolie brune commençait même à s’inquiéter pour la petite Barkley, pour tout vous dire. Ce n’était franchement pas normal, tout ça. Vu les circonstances, ça sentait mauvais, mais alors, vraiment mauvais … Si Olwen disait que oui, il avait reçu une lettre de la part d’Olye, alors fiou, c’était moins une. Toutefois, s’il disait que non, il n’en avait reçu aucune, alors là ça empirait. Mais bon, miss Horuni allait simplement attendre de voir la réponse d’Olwen avant de s’inquiéter. Parce que peut-être – pour une raison qu’elle ignorait – que Olye’ avait écrit à Olwen et pas à elle, hein ? Même si cette perspective lui semblait franchement improbable, la Serdaigle se tut, attendant une quelconque réaction de la part de son meilleur ami.

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TOUT AAA par A.S. le 20.10.08