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 Ξ Sujet: * Mille et une étoiles, mille et une pensées .# { Whyatt }  Mer 29 Oct - 18:48 | |
| Un jour de plus dans la vie médiocre des hommes. Un de plus dans la vie d’une petite fille perdue, un petit ange aux ailes goudronnées. Un de plus à passer dans cette école parmi un surplus d’imbéciles. Le soleil levant, symbole d’une renaissance éternelle. Le soleil surgit de la nuit pour y plonger à nouveau lorsque son heure est venue Mais il ne disparaît jamais sans laisser derrière lui une trace de sa merveille. Un mélange de couleurs sublime dans le ciel accompagne souvent le départ de la somptueuse boule de feu. Et cette immense étoile revenait sans jamais s’en harasser. Elle revenait toujours et éclairait notre petite planète grouillante d’êtres vivants. Mauvais ou bons. Les deux. Qu’importe, toujours est-il qu’Ange Davis faisait partie de tous ces petits êtres. Elle grandissait, se métamorphosait, mais au fond, restait la même. Elle demeurait toujours cette petite Serpentard solitaire et sarcastique. Manipulatrice et rusée. Vipère. Et il n’y a pas longtemps, peut-être une semaine, la demoiselle avait fait appelle à ses principales qualités. Ou défauts, tout dépend de votre point de vue. Enfin, donc voilà quelques semaines que Whyatt Stones avait fait de sa vie un enfer en l’espace d’une soirée. Une seule. Ah nan… Nan. Deux. Et il avait osé… Il avait suffit de deux baisers pour anéantir la jeune fille. Elle s’était toujours promis intérieurement que jamais, au grand jamais, un seul garçon ne la toucherait. Pas une seule fois elle leur laisserait ne serait-ce que l’occasion d’approcher à moins d’un mètre. Mais lui… Il avait dépassé toutes les limites et elle n’avait pas su l’en empêcher. Depuis, elle se maudissait. Elle le maudissait. Elle l’avait évité. Elle l’avait fui suite à cette fête horriblement inoubliable. Cependant, elle l’avait revu à la pyjama party que les Serpentards avaient trouvé bon d’organiser. Il était venu l’aborder comme on le ferait avec un vieil et bon ami. Sauf qu’ils n’étaient pas amis. Et ne le seraient jamais. Ils ne seraient jamais rien l’un pour l’autre, du moins essayait-elle de s’en persuader. Franchement, Ange ne pouvait pas avoir un lien quel qu’il soit avec ce jeune prétentieux. Inimaginable. Impossible. Elle ne ressentait que haine et dégoût envers lui. Et c’était ça le pire. La haine et l’indifférence sont deux choses totalement différentes. Le monde, tout le monde qui l’entoure l’indiffère. Whyatt ne la laissait pas de marbre, il la rendait haineuse, et elle savait que cela devait changer. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, n’importe quoi. Elle devait se faire impassible en sa présence, rester sereine, na pas montrer un pointe d’agacement. Seulement,… Ce n’était pas si facile. Il rôdait autour d’elle comme un vautour autour de sa proie. Nan. Plus maintenant en tout cas. Il avait soudainement changé de comportement à l’égard de la jeune fille. Il ignorait tout simplement celle-ci. Point final. Et bien non. Il n’avait pas le droit d’avoir une telle attitude après lui avoir rendu la vie infernale. Il n’avait pas le droit de jouer ainsi avec elle… Personne n’en avait le droit. Aussi, elle avait prévu de se venger dès lorsque l’occasion se présenterait. Elle s’était présentée. Un Jour.
~ Flash Back ~
Une pyjama party avait eu lieu quelques jours auparavant dans la salle commune des Serpentards. Friandises et jeux débiles à volonté. Décor tout aussi pitoyable que cette idée de petite soirée entre vipères. Tous les Serpentards étaient des serpents [ logiquement ] venimeux, tous sans exceptions et l’amour a très rarement sa place parmi leurs rangs. Une amitié factice, des sourires factices, des complicités factices… Tout n’était que faux-semblants au sein de la famille la plus malsaine de Poudlard. À se demander pourquoi elle existait encore. Tous ceux qui en faisaient partie avaient un fond malfaisant derrière leur sourire hypocrite. Tout n’est que mensonge. Et surtout par les temps qui courent. Rumeurs mauvaises et inquiétantes. Des rumeurs souvent fausses sorties de la « Gazette des Sorciers ». Minables étaient ceux qui croyaient aux inepties de ce journal qui serait beaucoup plus serviable en tant que papiers toilette qu’en tant que source d’informations importantes. Certes, des faits se révélaient être vrais mais ils restaient rares. Ange détestait ce quotidien. Elle détestait ces commères qui parlaient sans cesse à telle ou telle amie ce qu’elle y avait lu. Elle détestait ces pieds et pourtant, elle n’allait pas tarder à s’en servir. Whyatt serait sans aucun doute furieux après ce coup bas et tant mieux. Aussi, la jeune sorcière se leva un beau Samedi matin, un plan élaboré la veille flottant sournoisement dans les brumes agitées de son esprit. Elle ne reculerait devant rien aujourd’hui. Elle irait jusqu’au bout et le résultat en vaudrait la chandelle. Du moins, elle essayait de s’en convaincre. Voir une colère inouïe se peindre sur le visage du beau blond… Elle en jubilait déjà. Il avait blessé dans son égo surdimensionné.
M’enfin. Notre petit démon ailé s’était donc levé tôt. Elle voulait être parfaite. Elle était allée se doucher, embarquant avec elle sa trousse et sa serviette de toilette. Les rares personnes déjà réveillées étaient en train de prendre leur petit-déjeuner ou profitaient de l’absence d’humidité et de nuages dehors pour se promener ou bien faire un peu de sport. Lorsqu’Ange sortit de la salle de bains commune des filles, les effluves qui émanaient d’elle pouvaient être qualifiées de… délicieuses, envoûtantes même. Une senteur enivrante de fruits des bois laissait une trace dans l’atmosphère à chaque mouvement que faisait la jeune Serpentard. Elle retourna dans son dortoir pour ranger ses affaires et coiffer soigneusement ses cheveux encore humides. Pour l’occasion, elle avait mis une chemise blanche à manches courtes et dont le col était entouré d’une cravate noire. Plus bas, un short recouvrait une partie de ses jambes, descendant jusqu’en haut de ses genoux et laissant donc paraître le collant noir qui dissimulait la pâleur de sa peau. Et enfin, elle avait choisi d’enfiler ses bottes noires aux lacets blancs montant jusqu’aux trois quart de ses mollets. Sa tenue restait tout à fait décente bien qu’un peu extravagante. Peu de demoiselles s’habillaient de la sorte, elle en était consciente, et c’est justement pour cela qu’elle continuait à se vêtir comme bon lui semble. Heureusement, ses camarades de chambre n’étaient plus là quand elle retourna au dortoir. Elles avaient dû se lever pendant qu’elle prenait sa douche. Elle n’entendrait donc pas les Miss Mondes jacasser sur sa tenue et ce qui pouvait se cacher derrière ce désir soudain d’être « élégante ». Evidemment, elle les entendrait sans nul doute pérorer longtemps sur ce qu’elle s’apprêtait à faire. Geste qui serait le principal sujet de conversations de l’école durant un certain temps. Et c’est ce qu’elle voulait. Ne vous inquiétez pas, vous allez comprendre.
Notre petit ange noua ses cheveux en une queue de cheval assez haute, sa frange raide entravant comme d’ordinaire son regard perçant. Elle se regarda dans un miroir et dû se retenir de ne pas le briser. Elle ne s’aimait pas. Elle méprisait cette fille qui la regardait et imitait le moindre de ses gestes. Elle se voyait potelée, elle se voyait laide. Un soupir franchit le barrage de ses dents serrées. Un petit trait noir sous ses yeux caramel, une étoile au coin de son œil droit, son petit plus, sa petite signature. Voilà. Elle était fin prête. Il était midi passé lorsqu’elle rejoignit le Hall. Elle n’avait pas faim. Ange Davis l’invisible attira soudainement plus de regards en quelques minutes qu’en une vie. Le sien était froid, indifférent à ce brutal intérêt qu’on lui portait. Elle n’en avait pas vraiment l’habitude, elle, d’ordinaire si discrète qu’on ne remarquait même pas sa présence. Être invisible ne la dérangeait pas, absolument pas. Au contraire. Bref, passons. Notre jeune poupée avança dans la foule compacte qui emplissait l’immense endroit d’un brouhaha incessant et agaçant. Mais au moins avait-elle assez de témoins pour que l’information aille jusqu’aux oreilles de Whyatt. Peut-être était-il même dans les parages. Qui sait… Ce serait parfait. Elle s’obligea à chercher la plus belle des proies. Et elle trouva sa victime bien assez tôt : un jeune homme plus âgé qu’elle de peut-être un ou deux ans. Il était seul et n’avait pas l’air de s’en soucier. Ses cheveux mi-longs avaient des nuances de couleurs sublimes balançant entre le châtain et le roux. Il avait le front barré par quelques mèches rebelles. Ses yeux d’un bleu électrique étaient sans vie ce qui lui indiqua qu’il était probablement perdu dans ses songes. Il était très beau et pourrait même facilement faire concurrence à Stones. Bien. Courage. C’était maintenant ou jamais. Elle inspira une longue bouffée d’air et entreprit donc de traverser l’amas d’élèves pour rejoindre celui qui l’intéressait, dissimulé dans l’ombre d’un mur. Le pauvre, il devait tenir à son invisibilité comme elle, et elle allait le jeter au-devant de la scène pour ses propres intérêts. M’enfin, tant pis. Elle allait aussi devoir sacrifier sa tranquillité. Et puis une rumeur c’est comme une tempête inopinée ; c’est éphémère. Les autres adolescents cesseraient de caqueter un jour et l’histoire de cette Serpentard et d’un bel inconnu serait vite oubliée. À cette pensée, une prompte motivation vint envelopper son esprit d’un halo rassurant.
Ange atteignit finalement sa cible et elle ne donna même pas le temps au jeune homme de comprendre e qu’il se passait. Le voilà qui avait une demoiselle collée à lui. Une demoiselle qu’il ne connaissait pas. Et il n’y avait aucune tendresse dans toute cette mascarade et il semblerait qu’il ait été le seul à le remarquer car tous les requins présents et assoiffés de ragots paraissaient croire en la scène mielleuse qui se déroulait sous leurs yeux exorbités. Elle ne voulait pas voir tous ces regards curieux tournés vers elle. Elle ne voulait pas y déceler cette espèce de vilenie qui la rendrait malade à coup sûr. Aussi, la jeune sorcière alla enfouir son visage dans le creux de l’épaule droite du charmant individu. Ce dernier ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il se passait et, lui, si seul d’ordinaire, était choqué de se retrouver avec une frêle demoiselle entre les bras. Sans doute était-il trop aimable pour la repousser. Il fit donc tout le contraire, venant serrer cette jeune inconnue contre lui. Seulement, il n’était pas dupe. Il alla lui demander calmement en chuchotant à son oreille qui elle était et pourquoi elle faisait ça. Des discussions s’élevèrent, les questions fusèrent. Quoi ? Mais Ange Davis n’était-elle pas censée sortir avec Whyatt Stones ? Le blondinet et la brunette se seraient-ils séparés ? Leur histoire n’aura alors pas duré bien longtemps. Et cette fille avait déjà trouvé quelqu’un d’autre O.O Le champs se révélait donc être livre ? Nan ?!! Le bel Apollon avait sûrement besoin de réconfort après cette rupture. Pourquoi ne pas y aller de ce pas ? Des jeunes donzelles fixaient Ange avec une hostilité non-dissimulée. Certaines a toisaient même avec mépris. Cette folle… Elle était avec un des plus bels étalons de Poudlard et elle avait gâché sa chance. Tant pis pour elle. Généralement, on se rend réellement compte de l’importance d’une personne qui nous est précieuse que lorsqu’on l’a perdue.
Ces filles ne comprenaient décidément rien. Et ils avaient tous été idiots de penser que les deux Serpentards formaient un couple… Tout ça était de la faute de ce sale petit singe blond. Etait-il dans le coin ? Elle l’espérait bien que les chances soient infimes. Mais elle pouvait compter sur les commères de l’école pour donner tous les détails, même les moindres. Faisons-les jaser. Doucement, elle se hissa sur la pointe des pieds pour atteindre l’oreille gauche de son pantin.
« Je ne m’appelle pas. »
C’est tout ce qu’elle lui dit. C’est tout ce qu’il saurait. Rien. Elle ne lui laissa pas le temps de réagir ; déjà était-elle en train de glisser sa main droite dans sa nuque. Elle le sentit frissonner sous ses doigts et en profita pour l’embrasser sans crier gare. Des petits hoquets de surprises se firent entendre dans leur dos. Tant mieux. Le garçon avait des lèvres délicates et apparemment, il n’avait pas l’air gêné du fait qu’une jeune fille sortie de nulle part lui vole un baiser sans même lui avoir demandé son avis. Qui plus est, ce baiser n’avait aucune saveur. Il n’y avait pas de douceur, il n’y avait aucun sentiment. Un baiser froid. Aussi froid que cette fille. Ange recula et regarda sa charmante marionnette droit dans les yeux pendant quelques secondes avant de partir, comme si rien ne s’était passé.
~ End ~
Le lendemain de ce petit évènement, rumeurs et médisances vinrent brûler les oreilles de notre petit ange noir. Whyatt devait être au courant de tout à présent. Aujourd’hui encore, une semaine plus tard, quelques ragots circulaient encore. Elle n’avait toujours pas croisé le jeune homme. Bonne ou mauvaise chose ? Les deux. Bonne car il n’avait pas eu l’occasion de l’enquiquiner. Mauvaise car elle voulait savoir s’il avait bel et bien eu vent de son petit manège et surtout, si sa fierté et son orgueil en avaient pris un coup. M’enfin, elle s’obligea à cesser de penser à toutes ces bêtises. De toute façon, il devenait difficile de songer tranquillement. Ses camarades faisaient trop de bruit. Si elles ne ronflaient pas, elles parlaient dans leur sommeil. Oh et puis mince ! A quoi bon rester au milieu de ces bûcherons -.-‘ Elle n’arrivait et n’arriverait pas à dormir ainsi. Même sa fatigue ne venait pas à bout de l’agitation des demoiselles. Aussi, elle sortit de son lit douillet illico presto, enfila une paire de chaussettes en laine, et embarqua son plaid pour se couvrir. Il faut dire qu’elle ne portait qu’un simple pantacourt ( bleu nuit ) et un T-shirt ( bleu azure). Mieux valait prévenir que guérir. Elle descendit ensuite dans la pièce commune sans faire de bruit. Silence. C’était vraiment relaxant. Il n’y avait plus personne et en jetant un coup d’œil à la pendule elle comprit pourquoi. Il était deux heures du matin passé. Contrairement à ce qu’elle pensait, il faisait chaud dans la salle et un feu persistant crépitait encore dans la cheminée devant laquelle elle vint s’asseoir en tailleur, emmitouflée dans sa couverture. Son regard vide plongea dans les flammes colorées de nuances merveilleuses et dont la lueur se reflétait dans les yeux caramel de la jeune Serpentard songeuse. Des tâches éclatantes parsemaient le ciel noir d’encre au-dehors. Mille et une étoiles, mille et une pensées…
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