Trouvez l'intru... [PV Zara]

Page blanche. C'était une horrible page blanche qui se trouvait devant une Serpentard horrifiée. Voilà qu’Amber James n'avait pas d'inspiration! Horreur, malheur et... Griffondor x'D. Quelques dessins qu'elle trouvait horrible étaient étalés autour d'elle, sur un petit bureau de bois. En même temps, c'était elle qui les trouvait horrible, il n'était pas si mal, un des pires brouillons de Picasso, mais bon, quand on voit l'artiste, c'est pas mal du tout pour une petite de onze ans! Mais bon, après tout la cadette des James n'avait pas été envoyée chez les verts et argents pour rien; elle avait un grand égo d'elle même et il y avait de fortes chances pour que les mini-œuvres d'arts se retrouvent incendiées et inconnues de tous dans une poubelle ou même dans le Lac.
*Comme ça le Calamar aura de quoi s'étouffer*
En pensant cela, la petite princesse eût un sourire qui aurait donné froid dans le dos à tout le monde. Oui, elle était peut-être un peu sadique, après tout ça ne donnerait pas le sourire à n'importe qui de voir un gros Calamar dont tout le monde se méfie mourir à cause d'un dessin? Non? Non...

Néanmoins, cela n'arrangeait pas vraiment le problème d'Amber. Sans inspiration, pas de dessins; sans dessins, mauvaise nuit; mauvaise nuit, caractère exécrable pour le lendemain. Mais quel beau programme pour les pauvres qui devraient la supporter le lendemain ! T.T
Il ne fallait pas grand chose à la petite Serpentard pour avoir de l'inspiration, d'habitude, il ne fallait rien mais bon, la situation faisait que... Mais comme il en fallait peu pour la vipère, autant faire peu! Elle se leva et, en soupirant (elle aurait préféré dormir la princesse!) se changea. Elle ne voulait pas vraiment sortir en petite nuisette. Qui sait si par malheur elle croisait Rusard... Rien qu'à y penser, Amber en avait des frissons! Ce type lui faisait un peu peur, avec son visage tout déformé et ses dents à moitié pourries... Alors le croiser en petite tenue, non merci! Toute personne censée éviterais ce cauchemar... sauf peut-être Pince bien que le fait d'y penser rendait malade la jeune fille... Qui se ressemble s'assemble comme le disait si bien le proverbe!

Habillée donc, Amber sortit doucement de la Salle Commune, veillant à ne pas réveiller ses camarades, parce que si ceux-ci la voyaient, c'étaient fichus pour elle! Bref, à petits pas, elle sortit de la Salle Commune, en frissonnant, c'est fou ce qu'il pouvait faire froid dans ce château! Le vieux fou ne devait pas payer cher les factures de chauffage, qu'est ce qu'on pouvait se les geler! La petite vipère mit les mains dans sa poche et s'appuya contre un mur. Elle ferma les yeux et inspira plusieurs grandes bouffées. Elle faisait un peu lascar ainsi tiens! Mais bref, rien de tel pour retrouver l'inspiration. Après quelques minutes où n'importe qui ~~même Rogue~~ l'aurait pris pour une statue, elle soupira, ouvrit les yeux et repartit en direction de sa Salle Commune.

Elle n'avait pas retrouvé l'inspiration mais ce n'était pas grave, après tout, être méchante avec tout le monde, ça ne la dérangeait pas du tout. Mais elle s'arrêta tout à coup dans le couloir. Celui-ci était noir, sombre et Amber, elle, avait vu du flash. Gênant pour ses petits yeux de Serpentard. Du jaune. De l'horrible jaune. Un insigne de Poufsouffle.

Peut-être que l'inspiration allait lui revenir en fin de compte...

Zara, petite fillette qui ne fait jamais rien comme tout le monde, avait besoin de se dégourdir les jambes et de respirer un peu d’air frais. Le dortoir de chez les Poufsouffles commençait à l’agacer, cela faisait quand même cinq minutes qu’elle était réveillée et regarder le plafond ou son ciel de baldaquin, c’était bien mignon, mais y’avait mieux pour se rendormir.

Donc, au lieu d’ouvrir la fenêtre, qui aurait réveillé les autres, au lieu d’aller se dégourdir les jambes dans la salle, qui était trop petite, la gamine s’était arrangée pour sortir du bâtiment réservé aux jaunes et noirs.

Alors, comme elle avait joué les autistes lors de son arrivée, et que son sens de l’orientation était totalement absent, la petite avait appris les couloirs en s’y perdant tous les jours sans exception. Au début ses retards en cours étaient conséquents, et les professeurs avaient souvent demandé à ce qu’elle fasse des heures de colle, mais encore une fois, elle arrivait tellement en retard, que finalement tout le monde l’avait prise en pitié, avec son handicap, forcément demander son chemin n’était pas évident, alors bon. On lui pardonnerait bien ce défaut.

C’était bien amusant d’ailleurs, que les gens lui passent des choses de la sorte, parce qu’elle ne savait pas parler. Et la gamine savait se faire passer pour réellement handicapée sociale, si bien que ces avantages, elle était toute heureuse qu’on les lui offre. Un brin actrice, la bougresse ! (Et encore, elle n’a que douze an, attendez de voir sa crise d’ado !)

Bref, l’effrontée miniature (oui parce qu’en plus d’être aveugle et autiste, elle est minuscule !) se baladait dans les couloirs comme si c’était permis. Elle n’avait pas remis de pantalon sous sa chemise de nuit, c’était plus fun de se balader en nuisette, n’est-ce pas ? Elle avait quand mis un petit pull et une grosse paire de chaussettes, histoire de pas attraper le rhume par les bras ou les pieds (quoi, votre maman vous a jamais dit qu’on attrapait un rhume par les extrémités ?)
Elle déambulait le nez en l’air, un peu à la va-comme-je-te-pousse, sans trop avoir de but précis. A force de se perdre, voyez, elle connaissait les couloirs maintenant. Elle connaissait même les passages secrets, seulement, pour ouvrir certains, il fallait un mot de passe, alors bon, la demoiselle ne les avait jamais ouverts, mais elle avait vu des gens y pénétrer, ça suffisait pour savoir où ils étaient.

Bref, après toutes ces digressions, venons-en au fait, la miss avait aussi un petit creux. Mais à sa grande honte, elle ne se souvenait plus comment on allait à la cuisine. Elle aurait pu courir les yeux fermés dans les couloirs, et on lui aurait demandé il y a cinq minutes comment on faisait, elle aura répondu du tac au tac avec les mains… Mais là c’était le trou noir, le vide. Aucun moyen de se rappeler.
Et là, une chance pour elle, une autre jeune fille aussi se promenait dans le couloir. Elle se précipita sur elle, et mima des trucs incompréhensibles avec les mains. Puis elle finit par se calmer, respira un grand coup et recommença son cirque, plus lentement. Elle désignait d’abord la tapisserie, puis son petit bidon, et de temps en temps, sa bouche grande ouverte. Tout en simplicité. EN même temps, trouver quelqu'un qui parle le langage des signes dans Poudlard, Zara n'y comptait plus depuis Noël.

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