But Don't Tell [PV]

Il s’était fait jeter ! Lui le grand, le beau, le magnifique Tobias Sandeau s’était fait jeter comme une chaussette pourrie. Il était assis dans le couloir où Fredericke l’avait laissé et il ruminait sa colère mais aussi sa vengeance. Il l’aurait un jour ! l l’aurait ! (Enfin ça c’est ce qu’il dit). Elle ne pourrait pas lui résister encore longtemps et pour ce qui était de ce crétin de Fayr, il s’en mordrait les doigts d’avoir cru que sa meilleure amie pouvait le jeter très longtemps. En hongrois ancien, Tobias signifie bonté, mais Toby n’avait rien de bon en lui à cet instant… Oh, il n’était pas d’un naturel bien méchant, mais là, il désirait posséder le cœur de Fred’ et humilier Fayr ! Parce qu’il était évident que si la Gryffondor le repoussait de cette manière c’était à cause de lui, de ce crétin qui lui servait de camarade de dortoir ! Il avait dû lui dire plein de choses méchantes à son égard, c’était tout à fait son style ! Surtout qu’il voulait garder Fred’ pour lui tout seul, ça, c’était évident ! Bizarre – Vincent n’était pas amoureux, il n’était pas assez délicat pour ce genre de sentiment – mais réel ! Il lui cassait son coup par pure possessivité !

Et c’est là qu’on remarque à quel point Tobias est de mauvaise foi car au fond, il ne s’intéresse pas du tout à Fred’, c’est juste pour ennuyer Vincent qu’il la courtise… mais plus elle le repousse, plus il veut l’avoir. Ce n’est même pas par esprit de contradiction, non, c’est pire que ça. C’est carrément de l’orgueil à l’état pur.

Ce qui le consolait, c’est qu’il ne pensait pas vraiment avoir de problèmes pour cette fois ci. Fredericke semblait tellement honteuse et perturbée qu’elle ne dirait sûrement rien à son meilleur ami. Tobias pourrait se faire une joie de se charger de la nouvelle et d’enjoliver les choses. Oui, oui, c’est ainsi que ça devrait se passer… Sauf qu’il se trompait complètement et que Fred’ n’était pas du genre menteuse. Du coup, tandis qu’il restait là planté à ruminer ses plans machiavélique pour le futur, le danger se rapprochait.

En attendant, il se levait et il regardait un des tableaux qui se planquait pour ne pas rire et subir les foudres du jeune vert et argent. Tobias détestait cette école, il détestait la magie, il détestait vraiment tout ce matin ! Mais il ne se laisserait pas abattre par quelques réticences débiles… Il était l’homme parfait et il pouvait être gentil avec les demoiselles, que cette teigne de Fayr se le tienne pour dit, sa meilleure amie serait à Tobias quoi qu’il en coûte… Et il n’était pas à Serpentard pour rien car, vous savez, les plans fourbes ça le connaît… et la ruse aussi. Il ne ferait qu’une bouchée de cette fille, il fallait juste qu’il trouve la faille. Visiblement, il fallait aussi cesser la provocation, ça ne donnait rien. Elle lui avait pourtant fait l’impression d’être une forte tête mais elle devait être trop fleur bleu… Hum… Alors peut-être qu’il aurait plus ses chances s’il se mettait à tabler sur le romantisme (fleurs, chocolats ect…). C’était une idée. Il allait par ailleurs la développer en se dirigeant vers la volière pour commander des fleurs… mais on le retint. On se demande vraiment qui peut oser faire ça !

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Le coup parti bien avant que Tobias réalise ce qui se passait. Mais une fois à terre (car oui, il ne s’y attendait pas), il toucha son nez, qui saignait un peu, et il jura intérieurement. Il ne devait surtout pas se laisser emporter à dire n’importe quoi devant Vincent, ce serait du plus mauvais effet et ça confirmerais à Fredericke qu’il était vraiment trop Serpentard pour elle. Sur ce dernier point, il trouvait ça quand même vraiment ironique alors que Vincent frappait toujours le premier dans leur lutte sanglante pour la demoiselle.

Il se releva et lança un regard furibond à Vincent. Il exagérait quand même, ce n’était qu’un bisou de rien du tout ! Ils en faisaient bien des montagnes Fredericke et lui pour rien ! Ils commençaient même sérieusement à le courir !

« T’es vraiment con Fayr… Mais finalement… » Et avant d’avoir terminé d’exprimer son idée, il envoya à son tour son poing dans la figure de son camarade de dortoir. Car oui, en y pensant bien, autant se défouler plutôt que de servir de Punching-Ball immobile à ce crétin comme l’autre fois à l’infirmerie. Empêchant le brun de tomber au sol en le retenant par le col, il croisa son regard et lui un sourire mauvais.

« Je suis sûr que c’est ta faute si elle m’a jeté en plus ! » Et il lui balança un coup de pied avant de le lâcher. Il serait bien étonnant que Vincent ne se défende pas alors qu’il semblait bien décider à le défigurer. Ce serait dommage, il était tellement plus beau ! Oui, c’est forcément ça, Vincent devait être jaloux de lui qui était si beau, qui avait un physique si parfait ! Ce ne pouvait être que pour ça qu’il s’entêtait à venir l’ennuyer et à le frapper. La natation l’avait rendu endurant, il n’était pas encore essoufflé, ni rien, mais leur bagarre promettait de durer.

« Faut te faire soigner Fayr !!! Maiden n’est pas ta propriété ! »

Mais ce que Tobias ignorait c’est que c’était Fredericke qui était allé demander de l’aide à Vincent parce qu’elle était toute retournée d’une découverte récente : elle ne faisait pas le poids contre un garçon motivé. De fait, Tobias pensait que Vincent était là de son propre chef… ceci dit, même s’il se trompait, il y avait de forte chance pour que Vincent soit venu même si Fred’ n’avait fait que lui raconter parce qu’effectivement Tobias était un salaud. Oui, et il s’assumait mais il n’aimait pas qu’on se mêle de ses affaires ! Celle du moment c’était l’Allemande de seconde année et il ne comptait pas se faire doubler par un crétin du genre de Vincent même pas capable de retenir ses poings !

Oui, bon, on a compris qu’ils s’aiment pas… Maintenant la grande question ça va être de savoir qui est le plus fort entre les deux garçons. Probablement que la suite nous l’apprendra… Mais entre ces combats physiques, y’aura-t-il joute verbale ? Suite au prochain épisode…

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Lorsque Vincent vit Tobias se relever, il eut un petit sourire en coin. Bon, bien sûr, il le sentait bien hein, il n'était pas stupide, il était clair que le garçon allait se venger hein. Non mais c'était vrai quoi, ili n'avait pas une tête à subir sans broncher. M'enfin bon après tout... Il restait un crétin alors pourquoi pas... Oui bon, là, il ne fallait pas se leurrer hein. Rho mais c'était vrai quoi, il fallait arrêter. Il n'avait qu'à prendre les coups, laisser Vincent se défoulait et ça suffirait amplement. Quoi ? Oui, il n'y croyait franchement pas mais il pouvait tout de même rêver non ?

Tobias lui dit alors qu'il était con, lorsqu'il fut debout. Et bien soit, drôlement sympa le garçon... Tout ça pour un petit coup de rien du tout... Oui, y avait un peu de sang mais ce n'était franchement pas la fin du monde hein ! Au pire, il avait le nez cassé ! C'était quoi un nez cassé hein ? Mis à part un peu de douleur ? Oui, bon, il fallait tout de même bien dire que bon, eh, ça faisait mal. Ayant déjà testé, il ne pouvait que le dire. M'enfin bon, en tout cas, il ne s'attendit pas du tout à reprendre un coup. Il frappait fort le blondinet en plus ! Alors que sous le choc, il faillit tomber, Tobias le retînt et lui assena un coup de pied. Posant aussitôt ses mains sur l'endroit où ça avait cogné, Vincent tenta de comprendre ce que ce con venait de dire. Hein ? De sa faute si elle l'avait repoussé ? Non mais et puis quoi encore ?!

- Elle est tout simplement intelligente bouffon ! Elle sait qu'elle mérite mieux qu'un cas social dans ton genre !

Le tirant vers lui en posant ses mains sur les épaules du garçon, il lui mit un violent coup de genoux dans l'estomac. Quoi ? Dire que Fredericke était sa priorité ? Et depuis quand ? Il n'avait jamais dit ça ! Elle n'était qu'une amie en plus !

- Arrête de dire des conneries va ! Tu ne mérites personne. Creuses-toi un trou et crèves-y !

Le repoussant, il fourra ses mains dans ses poches.

- Tu m'insupportes Sandeau. C'est un plaisir d'enfin pouvoir te casser la gueule sans retenu.

En l'occurence, la retenue de la dernière fois avait été Fredericke. Il était tellement différent quand elle était là... Mais le pire, c'était quand même que ce n'était pas du tout contrôlé quoi ! Il était naturellement changeant lorsqu'elle était là. Et lorsqu'elle ne l'était pas, il était si... Serpentard... Mais bon, il ne parvenait pas à se contrôler, il était comme ça et ce, sans le vouloir. Tout le monde le trouvait méchant et insupportable alors que Fredericke l'appréciait et qu'il se montrait gentil avec elle. L'impensable. Mais il était comme ça, voilà tout, il ne pouvait pas changer parce que ce n'était pas quelque chose de volontaire. Et puis de toute façon, il était ainsi, un point c'était tout... Vincent Fayr avait deux facettes, celle avec les gens et celle avec Fredericke... Comme s'il s'agissait de deux personnes différentes.

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Un cas social ? Un cas social ? Non mais il s'était regardé lui ! D'eux deux c'était qui le cas social franchement ? Lui au moins il était sociable, pas comme l'autre teigneux. Tobias n'avait peut-être pas beaucoup d'amis mais au moins quand il parlait il ne donnait pas l'impression d'aboyer. Récemment il y avait eu la dispute avec Fredericke et Vincent avait été imbuvable pendant des jours, il ne faut pas exagérer ! En plus c'était quoi ce meilleur ami à deux balles qui allait pas voir sa copine quand elle était à l'infirmerie hein ? D'ailleurs, en y repensant, Tobias se maudit parce qu'il aurait dû en profiter ! Mais sur le moment, il n'y avait pas penser !!! Tant pis...

« Oh je t'en prie, arrête tes simagrées, le rôle du défenseur des faibles ça te va pas du tout ! On sait tous les deux que tu te la joues devant Fred' mais que t'es pas mieux que moi ! »

Bah oui, faut peut-être qu'il arrête de se prendre pour qu'il n'était pas le monsieur Fayr. Au fond, il était un affreux Serpentard comme les autres, il essayait juste de se donner un genre devant sa meilleure amie pour des raisons totalement obscures aux yeux de Tobias qui lui était toujours 100% naturel avec tout le monde. Il aimait les filles, c'était clair, et il était peut-être un peu salaud mais au moins, lui, il s'assumait. C'était clairement pas le cas de ce crétin de Fayr qui préférait faire sa grosse brute dans le dos des filles pour ensuite se la jouer mielleux. En plus c'est qu'il lui faisait mal ce connard ! [Que de grossièretés >.<]

« Mais vas y, ne te retiens pas ! Cela ne changera absolument rien au fait que je ferais tout pour que tu perdes ta précieuse amie ! »

Il est remonté le Toby, il n'avait jamais autant haït quelqu'un de toute sa jeune vie ! D’ailleurs, jusque là, il avait même plutôt aimé tous le monde… mais Vincent lui tapait vraiment sur le système ! C’était bien pour ça qu’il voulait le blesser en lui volant la seule personne avec qui il soit différent… Et donc la jeune Fredericke. Question d’ego. Il lui envoya d’ailleurs un coup de poing dès qu’il eu repris son souffle après le coup à l’estomac. Le temps que Vincent était sonné, Tobias lui jeta un regard de défi.

« Je sais que cet été elle reste en Angleterre, j’en profiterais pour l’avoir et je t’assure que tu n’arriveras pas à m’en empêcher. »

Parce qu’en plus il avait sous entendu que c’était de l’intelligence de le jeter lui ? le beau, le grand ect ect Tobias Sandeau ! Non mais arrêtez le délire ! Il était même limite trop bien pour une fille comme Fredericke (houla, valait mieux pas qu’il dise tout fort un truc comme ça !). D’ailleurs, il était trop bien pour la plupart des filles, c’est bien pour ça qu’il ne sortait avec aucune… Et jusque là il comptait que ça reste comme ça mais Vincent l’avait fait changer d’avis. Ce n’était plus un baiser qu’il s’agissait d’obtenir mais bien la personne tout entière pour la voler, la prendre… et puis quand Vincent serait bien malheureux, la jeter. Cruel est le garçon jaloux et rejeté.

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XXX pour tous

Il se la jouait devant Fredericke ?! Alors... Même lui, il se rendait compte que Vincent n'était pas pareil quand il se trouvait avec la Gryffondor. Mais qu'est-ce qu'il y pouvait ? Il ne se contrôlait pas ! Il ne parvenait pas à faire autrement. Quand il était avec elle, il se montrait différent, gentil. Comme s'il était quelqu'un d'autre. Mais avec elle... C'était différent. Il ne savait pas pourquoi et pour tout dire, ça l'effrayait assez puisqu'il s'agissait d'un terrain inconnu et il avait peur de l'inconnu. Il ne savait jamais comment est-ce qu'il allait réagir avec elle parce que lorsqu'il était en sa compagnie, il était tout simplement un autre, quelqu'un qu'il ne connaissait pas et qui l'effrayait parce qu'il ne le connaissait pas. Il ne voulait pas faire de mal à Fredericke mais il aurait réellement préféré être lui-même...

- Tu dis n'importe quoi c*nn*rd ! Mêles toi un peu de ce qui te regarde et fous moi la paix tu veux bien ?! Mêles toi de ce qui te regardes et fous donc la paix aux autres ! Tu sera gentil ! Mais ce mot ne doit évidemment pas se trouver dans ton vocabulaire hein !

Il voulait tout faire pour qu'il perde sa meilleure amie ? C'était quoi ce délire ? En quoi est-ce que cette amitié pouvait bien le déranger ? Pourquoi est-ce qu'il se sentait obligé de raconter n'importe quoi ?! Bordel... Mais qui était ce mec pour pouvoir lui dicter sa conduite ou allez savoir quoi ! Il ne perdrait pas Fredericke ! Parce qu'elle tenait à lui, parce qu'il tenait à elle. Il ne voulait pas la perdre et il pensait que elle non plus, espérant que ce n'était pas un crétin qui lui ferait du mal...

- Fais gaffe Sandeau ! Fais attention à ce que tu fais. La prochaine fois je pourrais très bien ne pas me contenter de te frapper ! Je te jure que si tu tente quelque chose de malsain, je te tuerais.

Et le ton qu'il sortait était sans équivoque. Il ne plaisantait pas. C'était rare mais là, il ne plaisantait absolument pas...

Il voulait en profiter pour l'avoir ?! Mais de quoi est-ce qu'il croyait parler ? Sincérement, pour qui se prenait-il ? De qui croyait-il parler ?!

- Tu te prends pour qui ? De quel droit est-ce que tu oses parler d'elle comme ça ?! Tu crois être supérieur en quoi ? Parce que t'es blond comme elle ? Oui ça n'a pas de sens mais tes mots n'en ont pas non plus ! Et si tu la fermais un peu ?!

Le tuer ? Non mais il croyait quoi ? Qu’il allait se laisser faire sans réagir ? Non mais quel idiot franchement… En plus, s’il y avait bien une chose dont il était certain avec Fredericke c’est qu’elle n’était pas à Gryffondor pour rien. Elle n’apprécierait sûrement pas un meurtre, même pour la venger. Soyons donc un peu sérieux mais Vincent est très sérieux Toby ! De toute façon, il perdait son temps avec cet imbécile. Il avait d’autres choses à faire, aller envoyer des fleurs à Fredericke par exemple, pour qu’elle lui pardonne. Dans l’idéal, il aurait aimé savoir quels étaient ses fleurs préférés mais tant pis… Il lui enverrait des roses rouges, un grand classique. Elle n’aimait pas le chocolat alors il y joindrait des bonbons au citron. Aucune fille ne résistait à une gentillesse continue…

« Je n’ai plus de temps à te consacrer Fayr. J’ai un baiser à me faire pardonner. » Et il ferait fit des menaces de Vincent. Ce n’était pas comme s’il y avait mort d’homme. Au mieux (pour lui, et le pire pour elle), il briserait un cœur. « Et que les choses soient clairs, je te suis supérieur en ceci que je sais comment agir avec les filles. » Il avait de l’expérience, il n’était ami qu’avec des filles de toute façon ! Les garçons, il ne les aimait pas. Et quand il était obligé d’en côtoyer un, il finissait par le haïr (coucou Vincent, coucou !). Les filles étaient bien plus douces et délicates, elles ne réglaient pas leurs problèmes par la violence [parie pas là-dessus mon grand, c’est Fred’ qui a envoyé Vincent]. De fait, il cessa de se soucier de son camarade de dortoir (ça va être gaie dans les jours à venir chez les Serpentards de première année !) et s’éloigna. Il était déjà à quelques pas quand il lança une dernière boutade.

« Tu verras, le pardon n’est pas divin, il est féminin ! » et il disparu au détour du couloir. La guerre était déclarée de longue date mais elle devenait violente. Tant pis, il prouverait que c’était lui le meilleur ! En plus… Il avait un joker en poche et il le gardait pour plus tard, histoire de le sortir au bon moment. Tobias était un salaud, vous en doutiez ? Pas lui, il s’assume pleinement.

[Terminé]