Quand y'en a pu, y'en a encore! [Pv]

Encore une journée morne et insipide, comme les précédentes, et sûrement comme les suivantes. Friedrich n’était pas particulièrement heureux, mais pas non plus si malheureux. Il avançait bien dans sa dernière création musicale, et les instruments ne semblaient pas capricieux. Mais il manquait quelque chose pour donner un peu plus de profondeur à son œuvre. Et pour le moment, il ne savait pas quoi.

Ainsi, en sortant d’un cours de défense contre les forces du mal, Fried Junior était un peu distrait. Il marmonnait dans sa barbe, sans faire attention aux élèves autour de lui. Ce qui est bien dommage pour lui, car sinon, il aurait pu éviter ce qui allait s’en suivre. Il avançait donc sans trop regarder devant lui, et bien entendu, butta contre un obstacle. Le jeune garçon, menu et fluet, perdit l’équilibre et revint à la réalité. Devant lui se dressait un garçon d’au moins deux ans de plus que lui. Un serpentard, en plus. On lui avait déjà dit de ne pas venir titiller les verts et argents. Fried, la bouche entrouverte cherchait ses mots pour s’excuser et finalement bafouilla un pardon-désolé-s’il-vous-plait pitoyable, qui ne fit qu’à peine sourire la montagne devant lui. Après un temps mort, comme si le spectateur du match avait fait un arrêt sur image pour aller faire sa recharge de bière, le géant s’élança sur le petit Serdaigle, le saisissant par le col de sa robe de sorcier et le secouant comme un prunier, tout en l’emmenant dans un coin un peu plus calme que les couloirs à la sortie des cours. Il beugla quelque chose, à propos d’un devoir rendu quelques semaines plus tôt, en botanique apparemment. Le Serdaigle ne comprit pas tout de suite ce qui n’allait pas, vu qu’il avait fait un devoir parfait. Mais bientôt, il entendit le nom d’un Gryffondor dont il faisait aussi quelques devoirs. Il avait rendu les mêmes pour les deux élèves, qui devaient maintenant venir faire des corvées aux serres avec madame Chourave. Pourtant, le professeur n’était pas du genre très dure, mais les devoirs étaient identiques, comme s’ils avaient copié l’un sur l’autre. Ne sachant pas démêler qui avait été le premier à faire son devoir avant l’autre, elle avait décidé de punir les deux. A cet instant précis, l’Allemand aperçu juste à la limite de son champ de vision, la tête du Gryffondor en question. Là il commença à paniquer vraiment. Quoi, ils allaient le tabasser ? Encore ? Mais ils allaient s’y mettre à combien pour le faire souffrir ainsi, alors qu’il les aidait ?

Et ce qui devait arriver arriva, l’élève à coté de lui, lui envoya un magistral coup de poing dans la mâchoire. Il fût heureux qu’avec la violence, on n’entendît pas ses os craquer, tout chétif qu’il était. Le Serpentard de son coté, avait lâché le petit mais le reprit bien vite en main, de peur qu’il ne s’enfuie. Il le tenait à la gorge, contre un mur, en hauteur, Fried touchait à peine terre. Il s’agrippa à sa poigne de force, pour essayer de s’en défaire, mais il était bien trop paniqué pour faire quelque chose d’utile. Il essaya de se débattre, mais sa petite force faisait office de chatouille sur les mains da la brute. L’autre, aux mains libres, entreprit d’éparpiller les affaires de Friedrich, de les piétiner, et de déchirer certaines feuilles.

Puis tout se calma. Fried ne sentit pas le coup venir, mais lorsque le grand lâcha sa prise, il tomba au sol comme une loque. Mais il réagit bien vite, et s’empressa de ramper à quatre pattes vers son sac à présent vide. Les deux garçons s’éloignèrent en le mettant en garde, la prochaine fois, ils ne seraient pas aussi gentils.

Friedrich, à cause de l’adrénaline, n’avait pas senti la douleur à sa joue, mais maintenant que la pression retombait, il souffrait assez pour se dire qu’il devrait aller voir l’infirmière. Il ramassa doucement ses affaires, en reniflant un peu. Il essuya bien vite une larme qui allait couler, et refit son sac tristement, ramassant chaque feuille en l’époussetant au mieux, même si certaines traces ne partiraient pas. Mais contrairement à ce que pensait le troisième année, ça n’était pas terminé.

Stat : 702
Pour Olwen et Nathanael :p

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« Moi j’dis qu’on lui rase le poil … » Ouais, Olwen imaginait bien la bestiole à moitié raser se promener dans les couloirs de Poudlard. Ce qui serait encore plus tordant était sans aucun doute la tronche de Rusard lorsqu’il allait la retrouver, avec une superbe coupe de cheveux ( on peut dire coupe de poil vous croyez ? xD ). Que trop drôle, Olwen donnerait plusieurs mornilles pour voir ça ! Enfin. Nath’ s’amusa à ligoter et faire léviter le matou durant quelques instants en continuant de marcher quand les 2 amis arrivèrent devant un Serdaigle amoché. Pas besoin d’indication, Olwen savait tout de suite à quelle femmelette ( j’utilise tes expression zumelle ! <3 ) ils avaient affaire. Les yeux brillant, Wilson regarda le Serdaigle continuer de ramasser le contenu de son sac avant de ricaner doucement.

« Lâche le chat, on viens d’trouver plus intéressant. »

Parce que oui, c’était bien notre gentil et mignon petit Friedrich Maiden qui venait probablement de se faire taper encore une fois. Quoi de plus étonnant, on pouvait lire dans son front que c’était le punching-ball par excellence, Wilson ne voyait vraiment pas pourquoi les autres étudiants devraient se priver de le tabasser une fois ou deux ! Et puis, Olwen et Nath’ ne passait quand même pas touuuuuus leurs temps à battre les autres, ça n’arrive que rarement ! Et, grosse chance pour le 3ième année ici présent en face d’eux, Olwen avait une envie impulsive de le cogner. Quand Nath’ lui demande si c’était de lui qu’Olwen lui avait parlé, parce qu’on communique toujours les éventuels cible de tabassage à ses copains, Wilson hocha de la tête avant d’avancer rapidement et de donner un coup de pied dans le sac de Friedrich. Il laissa le temps à Friedrich de comprendre que les 2 jeunes hommes étaient dans la place ( faut comprendre que le pauvre petit n’est pas très rapide d’esprit non plus, faut lui donner le temps d’assimiler l’information … ) avant de se pencher à sa hauteur et de lui faire un joli sourire arrogant.

« J’suis content d’te voir mon p’tit Maiden, tu m’as manqué depuis notre dernière rencontre ! »

Le bleu et bronze jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que personne n’était à vue, et sans crier gare, Olwen l’attrapa par le collet le plaqua contre le mur du couloir. Les 2 pieds de Maiden ne touchaient pas le sol et sa tête était bien plaquée contre le mur. Ce n’était pas la première fois qu’Olwen fessait mumuse avec lui mais, vu que c’était la première fois pour Nath’, Wilson pouvait toujours faire son gentleman et les présenter l’un à l’autre. N’est-ce pas un gentil garçon quand même ?

« Maiden, j’te présente mon pote McGowan ! McGowan, le punching-ball dont j’te parlais tantôt. Je sens qu’on va devenir très amis tous les 3, tu penses pas Maiden ? » Décrochant un regard plein de sous-entendu à Nath’, Olwen donna un coup de genou dans l’estomac de Fried’ avant de le laisser tomber sur le sol. Il souria méchamment avant de se reculer de quelques pas et de présenter d’un signe de bras Fried’ à McGowan. « Allez mon cher, amuse toi ! » Et sur ces belles paroles pleines d’affection, Olwen attendit la suite des évènements impatiemment.

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558 mots

XXX

Friedrich allait finir de ranger ses affaires dans son sac, lorsque ledit sac se fit projeter plus loin par un pied pas vraiment copain et anodin. Se figeant sur place, Friedrich avait peur de comprendre. Alors, cette fois, c’était quel élève qui allait lui faire sa fête. Hum… Aucune idée. Il tourna la tête, et là… Tout le sang lui fila dans les pieds. En un quart de seconde, il était devenu livide comme un cadavre. On aurait même pu voir ses bouclettes s’aplatir de peur sur ses tempes, pour lui cacher les yeux. Et dans son regard ahuri, il y avait un fon de peur. Olwen Wilson, ou le pire cauchemar que la terre n’ait jamais porté. (Bon en fait le cauchemar de Fried, mais ce n’est pas grave !)
Il allait bafouiller quelque chose pour sa défense, que le dernier devoir était parfait… Quoiqu’il ne se souvenait pas lui avoir fait un devoir récemment… Alors quoi ? C’était juste pour le fun ? Olwen était accompagné en plus. L’horreur ultime !

Friedrich ne vit pas venir le coup suivant. Olwen lui avait saisi le col et plaqué au mur. L’Allemand avait de la peine à respirer, d’autant plus que ses pieds ne touchaient plus terre. C’est qu’il avait une force de monstre, le Olwen ! Le petit troisième année n’était pas gros, et devait peser quarante kilos tout mouillé, mais quand même, il avait à peine un an de plus !
Friedrich essaya de se retenir au bras puissant d’Olwen, de lui dire qu’il l’étouffait, qu’il n’arrivait plus à respirer. Il balbutia « O-Ol… Ol… wen… » Avec beaucoup de mal et un regard suppliant. Et pour toute compassion, son ainé lui décrocha un bon coup de genou dans l’estomac.
Abasourdi, et sonné par le choc, les yeux exorbités, un filet de bave lui dégoulinant des lèvres, Friedrich se laissa tomber à terre comme une loque lorsqu’il fut libéré de l’emprise étouffante de son camarade de maison. Il toussait et crachait comme il pouvait en faisant de gros efforts pour ne pas respirer la salive dans ses poumons. Ca aurait été le comble de s’étrangler tout seul comme un grand.

Et à ce moment, Friedrich entendit Olwen proposer quelque chose à son pote. Quelque chose qui lui glaça le sang.
Il lui proposait de s’en donner à cœur joie.
Alors c’était ça ? Un baptême de baston pour… euh… C’était quoi son nom déjà ? McGowan ?
Le sang de Boucle d’Or se remit lentement à circuler, et il tourna la tête vers le Serpentard qui était debout à coté du Serdaigle. Est-ce qu’il avait l’intention de s’y mettre lui aussi ? Il avait la peur dans les yeux, alors qu’il était à terre, les deux semblaient se frotter les mains d’avance de pouvoir le martyriser.

En voyant qu’il n’avait aucune chance contre eux deux, le cerveau de Junior Il passa en mode « Courage, Fuyons » sans autre forme de procès. Le microbe entama un superbe sprint, avec sa silhouette élancée, il pouvait facilement gagner à l’endurance, mais c’était sans compter sur sa malchance légendaire. Parce qu’il ne put pas faire plus de cinq mètres. Parce qu’il s’était emmêlé les pieds dans son propre sac. Alors quoi, même ses affaires ses liguaient contre lui ?
Il s’était vraiment explosé la mâchoire du bas en s’écrasant au sol. Ca lui tintait dans la tête, si bien qu’il en voyait des étoiles. Etalé de ton son long, les pieds dans la bandoulière de son sac qu’Olwen avait bousculé plus tôt, Friedrich était sonné, à terre, et sans défense. Il remua faiblement en gémissant, et essaya de se relever tant bien que mal. Mais y’avait déjà une ombre au-dessus de lui. A quatre pattes au-dessus de son sac, il savait déjà qu’il avait perdu. Alors autant serrer les dents et encaisser un maximum avant de se mettre à pleurer. Parce que c’était tout ce qu’il pouvait faire désormais. Ne pas pleurer, ça leur ferait trop plaisir.

Ne pas pleurer, Fried… ne pas pleurer… Ne surtout pas pleurer… Tu es fort, très fort. Ou pas.

Stat : 684

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