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| Il faut que tu respires... [Pv] | |
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Invité
Ξ Sujet: Il faut que tu respires... [Pv] Lun 10 Nov - 10:04 | |
| Par une belle après-midi de presque été, Friedrich n’avait pas envie pour une fois de se changer les idées avec ses instruments. En général, il allait évacuer toute sa colère ou ses angoisses en jouant d’un instrument, soit en rejouant inlassablement les mêmes morceaux, créés il y a de cela des siècles par des musiciens renommés ou non, soit en inventant lui-même ses propres mélodies. Mais parfois, il sentait bien que les notes et les instruments ne l’aidaient pas tant que ça. Alors il s’en allait respirer le nez en l’air dans le parc. Et c’était une journée comme ça aujourd’hui. Le Serdaigle termina son mouvement sur le violoncelle, le nettoya, vérifia qu’il n’avait pas souffert de l’utilisation, et le rangea précautionneusement dans son étui. Il admira ensuite l’immensité de possibilité qu’offrait la salle sur demande. Tous les instruments possibles et imaginables l’attendaient chaque fois dans la salle, tous rangés impeccablement, chacun attendant patiemment qu’on lui demande de chanter à sa manière. Il était heureux d’avoir trouvé une salle pareille dans cette école. Il rangea la partition qu’il avait utilisée dans la bibliothèque qui était remplie de milliers de papier à musique. Il soupira, content mais un peu triste, comme à chaque fois qu’il sortait de son antre. Il regarda encore nostalgique la porte s’effacer dans le mur, fantomatique. Il resta là planté quelques minutes encore, comme une femme qui reste devant une boutique à se tâter, savoir si elle peut s’offrir cette paire de chaussures hors de prix ou non. Il détourna alors les yeux, et commença à partir. Il ne dévalait pas les escaliers, il ne courrait pas dans les couloirs, il ne bousculait pas les gens. Le jeune Maiden était quelqu’un de calme et posé, en temps normal. Il avançait tranquillement, il vérifiait de temps en temps que personne ne venait à sa rencontre, que ce soit un ami ou pas. Il passait dans les couloirs en rasant les murs, espérant secrètement pouvoir un jour se fondre dedans. Il attendit patiemment que les escaliers se tournent pour le laisser descendre, il salua quelques tableaux sarcastiques, fit quelques détours pour éviter les ennuis avec d’autres élèves un peu trop brutes épaisses. Et finalement, il arriva à la grande porte d’entrée du Château, celle qui menait à l’air libre. De là, le parc n’était pas loin, le lac était déjà visible, même s’il n’avait pas l’intention d’y aller. Si quelqu’un de mal intentionné le suivait, il ne fallait pas le tenter et s’approcher de l’eau, le jeune homme ne sachant pas nager. Le regard toujours triste et nostalgique, Friedrich s’avança en regardant d’abord par terre, il regardait ses pieds avancer. Puis comme ça ne semblait pas voulait changer de cadence, il releva le nez, et observa devant lui, voir au-dessus. Il regardait les nuages, qui lui donnaient le vertige. Et en plein milieu du parc, il stoppa sa marche. Il sortit les mains de ses poches et se laissa tomber en arrière. Il se cogna la tête, et se promis de ne pas recommencer un truc pareil la prochaine fois. Il avait pensé que l’herbe aurait un peu mieux amorti sa chute. Il avait les bras un peu écarté du corps, la bouche entrouverte, et il commença à respirer lentement et profondément, en s’imaginant ce que pouvait représenter les nuages, les yeux fixés au ciel. Stat 556 Pour Juliet XXX |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Il faut que tu respires... [Pv] Mar 11 Nov - 19:30 | |
| Juliet était tranquillement installée dans son dortoir, sur son lit plus précisément... en train de faire quoi ? Quelle question ! En train d'écrire, évidemment... Ce qui était un peu dommage, quand on y pense, étant donné le temps magnifique qu'il faisait dehors. Mais la petite faisait tout pour éviter la foule, alors elle ne profitait pas du soleil. Etait-ce pour cela qu'elle était toute pâle au niveau du visage, et ce, quelle que soit la période de l'année ? Peut-être bien. La petite leva sa plume un instant, et regarda par la fenêtre. Elle était tentée... Certes, elle était tentée. Elle n'était pas du genre à rester enfermée à l'intérieur quand on avait la possibilité de pouvoir sortir. Quand elle était dans la maison de ses parents, elle passait son temps dehors, car là-bas, c'était l'inverse, on risquait plus de ne pas être dérangé à l'extérieur qu'à l'intérieur. Chez elle, même dans sa chambre elle n'était pas "en sécurité", à l'abris des autres (d'autant plus que si sa mère la voyait perdre son temps à écrire, cela n'allait pas bien pour elle). Mais là, il y avait un élément qui réussit à faire sortir la petite : les examens de fin d'années. Ceux-là approchaient à grands pas, et il y avait fortement à parier que les élèves ayant tendance à tout faire au dernier moment envahiraient la bibliothèque pour essayer de rattraper leur retard. Juliet n'était pas trop concernée par cela. Elle ne passait pas son temps à travailler, mais elle le faisait régulièrement tout au long de l'année, du coup, elle n'était pas trop en retard. Sa force résidait dans son aptitude à ne pas perdre de temps. Pour ce qui était du travail, elle savait ne pas perdre son temps. La jeune fille, toute contente à l'idée d'avoir le parc pour elle toute seule sous ce beau soleil (certes, elle aimait la pluie, mais elle aimait le soleil aussi !) alors que les autres seraient en train de bosser, mis son "carnet d'idées" sous son bras, pris sa plume et l'encrier dans l'autre main, et descendit l'escalier du dortoir. Son calcul avait été plutôt juste, la salle commune était bondée de gens qui travaillaient... Ce devait certainement être le cas dans les autres salles communes (ok, peut-être en moins accentués car Serdaigle était assez réputée pour son acharnement au travail) et dans la bibliothèque. La jeune préfète quitta donc la salle commune avec un grand sourire affiché sur son visage. Chouette, chouette, chouette !
Après avoir effectué ce trajet qu'elle faisait tant de fois par jour (qu'est-ce-qu'elle était loin et haut, la tour de Serdaigle !), elle arriva dans le parc, et dut se retenir de ne pas jeter ses affaires dans les airs pour pouvoir courir et faire plein de roulades dans l'herbe car en effet, il n'y avait pas autant de monde que ce qu'il y aurait du avoir avec un temps pareil. Elle s'installa dans un coin, posa ses affaires dans l'herbe, et regarda autour d'elle. Personne. Oooh... C'était tellement tentant. Notre petite n'avait pas pu faire cela depuis un moment... Elle se trouvait en haut d'une légère pente. La jeune fille s'allongea dans l'herbe, étendit les bras au-dessus de sa tête, et se laissa rouler jusqu'en bas de la pente. Elle était tellement heureuse de pouvoir le faire qu'elle rit à gorge déployée et mangea par la même occasion une certaine quantité d'herbe. Arrivée en bas, elle resta un instant par terre, les bras en croix, le visage au soleil avec les yeux fermés pour pouvoir sentir la chaleur sur ses paupières. C'était drôle, elle avait les yeux fermés, et pourtant, elle voyait. Ce n'était pas tout noir, c'était une lumière orangée qui était modifiée par certaines ombres qui passaient de temps en temps. La jeune fille resta là au moins un quart d'heure, s'imaginant toute une histoire pour chacune de ses ombres (que faisaient-elles ? D'où venaient-elles ?) puis finit par se relever pour aller rejoindre son carnet d'idées et y inscrire tout ce qu'elle venait de vivre. Mais au lieu de trouver en haut de la pente son carnet avec sa plume et son encrier, elle trouva... un garçon, allongé par terre, la bouche ouverte et respirant particulièrement fort. Que faisait-il à cet endroit ? N'avait-il pas vu que quelqu'un y était déjà installé ? A vrai dire, Juliet le connaissait, ce garçon. Friedich Maiden, il était de la même année qu'elle, et de la même maison. Dans la même classe, quoi... En logique, les deux personnes devraient bien se connaître, seulement, elles n'avaient jamais réellement eu l'idée d'aller l'une vers l'autre. Bizarre, non ? Bah, pas tant que ça quand on connaissait le caractère de Juliet... Ce n'était pas par animosité ou parce qu'elle était asociale, plutôt parce qu'elle n'y pensait pas. En général, les gens venaient la voir, elle ne pensait donc pas qu'il fallait qu'elle fasse de même. Quand même, ce garçon respirait drôlement fort... Avait-il un problème ? Avait-il couru, faisait-il de l'asthme ? Juliet ne pouvait pas faire comme si de rien n'était... Elle se pencha au-dessus du garçon pour l'observer de plus près, et finit par dire :
"Tu es essoufflé alors que tu es par terre ?"
Voilà, ça, c'était la manière de Juliet de dire bonjour aux gens, et de voir d'une manière détournée s'ils avaient un problème... Ce n'était pas tout à fait naturel pour elle de proposer directement son aide, même si c'était en réalité sa motivation intérieure (conscience de préfète ?).
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