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 Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette

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Ξ Sujet: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptySam 22 Nov - 15:46





- " Suivez-moi."

Il y avait le bruit humide de ses pas sur le sol mouillé. Il y avait les gémissements des prisonniers, mais aussi les cris extatiques et les rires déchaînés. Il y avait le cliquetis métallique incessants des chaînes frottées contre les barreaux des cellules. Il y avait aussi son souffle. Serein. Profond. Inaudible.

Ils étaient dans la partie d'Azkaban qui n'avait pas été touchée par l'évasion massive des Mangemorts. Les prisonniers ici étaient ceux de moindre importance, ceux dont on se moquait bien qu'ils meurent ou non, qu'ils s'évadent ou pas. Certains étaient condamnés à passer leur vie ici, mais la plupart regagneraient leurs pénates d'ici quelques mois.

Ca puait pourtant la mort, ici. L'humidité moisie, le renfermé et la sueur. La pourriture humaine amoncelée entre des barreaux rongés par la saleté, des briques râpées, et les hautes vagues qui inondaient souvent les cellules lors des marées hautes ou des déchaînements de vagues. Personne ne pouvait se sentir à l'aise dans cet endroit, même les gardiens semblaient nerveux. Les prisonniers paraissaient déjà plus décontractés...

Aaron n'était pas nerveux. Comme son souffle, il était calme et maîtrisé. Il savait qu'il ne pourrait rien lui arriver et qu'il venait ici simplement pour profiter pleinement d'une revanche qui lui appartenait de plein droit. Qui leur appartenait. Longtemps, il s'était demandé s'il ne lui restait tout de même pas un semblant d'amitié, ou même de la compassion pour cet homme, et si sa venue ici n'était pas simplement un moyen de voir comment il allait. Et à chaque fois, inévitablement, la réponse lui apparaissait... horriblement cruel. Non, plus rien ne le rattachait à Apophis Sykes. Il le haïssait, souhaitait qu'il crève comme un chien et soit bouffé par des Détraqueurs qui n'auraient pas fui Azkaban. Il y avait des milliers de raisons pour le détester, et Aaron ne s'était pas penché plus longtemps sur la question pour savoir celle qu'il avait choisi. Il le détestait, et puis voila. Mais venir ici admirer l'étendue de leur vengance, c'était obligatoire, c'était trop bon, trop savoureux, et il ne pourrait jamais manquer ça.

- " Là, c'est celle du fond."

Il s'avança. Le gardien recula. Il n'eut pas beaucoup de chemin à faire, sa cellule était juste en face. Pas très grande. Plongée dans l'ombre. Il le voyait, pourtant. Oui, il le voyait...

Il y avait toujours le bruit des gouttes qui tombaient sur le sol des cellules. Les gémissements ou les cris des prisonniers. Le râclement crissant des ongles sur leurs boulets, ou sur leurs barreaux.
Mais maintenant, il y avait aussi son rire. Son rire à lui, terrifiant tant il contrastait avec l'ambiance des lieux. Aaron riait, le visage éclairé par la joie, par une horrible joie de méchant gamin revanchard, il riait de voir ce qu'était devenu Apophis Sykes. Mais il riait aussi de ce qui lui restait à supporter, de tout ce qu'il allait lui faire. Ce qu'ils allaient lui faire.

- " Salut Apophis... Comment tu vas?"

Il s'approcha très près des barreaux pour mieux voir son visage marqué, sa tenue de bâgnard, la crasse de sa peau de blond. Les yeux pétillants, Aaron lui offrit un sourire doux et prévenant, avant de tirer une chaise branlante vers lui et de s'y asseoir lourdement. Le ris était toujours sur son visage quand il murmura:

- " Si tu savais comme ça me fait plaisir de te voir..."
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptyDim 30 Nov - 16:09

Waiting til death has something delicious...

La goutte tomba sur son crâne dru, glissa le long de sa nuque, givra sa colonne vertébrale en un frisson délicat. Ramassé sur lui-même, attendant que le temps passe, Apophis demeurait adossé contre le mur du fond de sa cellule -qui ressemblait davantage à la grotte d'un ours qu'autre chose, tant profondément encrée dans la pierre que le gré en devenait humide.
Lorsqu'il entendit les cris et gémissements de ses compagnons d'infortune il sut que la porte vers la liberté venait d'être ouverte. Ces derniers hurlant à la mort, s'agitant comme des singes accrochés à leurs barreaux couvraient largement les bruits de pas qui s'avançaient vers eux... mais point le rire glacial et cinglant qu'il pouvait désormais entendre à deux pas de sa geôle.


Apophis Sykes releva machinalement la tête. Son regard se fixa sur la torche qui venait de s'allumer brusquement sur le passage des deux nouveaux arrivants. Son oeil glauque s'y attarda et il esquissa un bref sourire à la vision vascillante de leurs ombres se dessinant sur le mur de pierre qui lui faisait face. Il n'entendit pas le son de la voix du gardien d'Azkaban qui indiquait la route à son nouvel hôte mais perçut tout de suite après son beuglement lorsqu'il leur ordonna à tous de "se la fermer" avant de claquer la porte qui en fit trembler les murs.

Son ris grinçant était de plus en plus perceptible... mais difficile pour l'Auror déchu de dire à qui il appartenait vraiment. En d'autres circonstances et plongé dans un sommeil hallucinatoire il aurait opté pour son propre rire. Le problème étant qu'il demeurait parfaitement conscient à cet instant.

Une ombre qui aurait pu lui paraître familière de prime abord se campa devant ses barreaux et annonça d'un ton mielleux, non sans cacher sa verve :

"Salut Apophis... Comment tu vas?".

Son regard se fit plus vif à l'entente de cette voix et il releva le museau tout en plissant les yeux afin de mieux le distinguer. La voix joviale poursuivit du même ton :

"Si tu savais comme ça me fait plaisir de te voir...".

A ces mots le Blond laissa pendre un sourire. Un éclair passa dans ses iris électriques et il prit la peine de se lever, tanguant sur ses jambes rendues frêles, prenant pour réflexe de ramener ses bras tout contre lui... mesure qu'il abandonna sachant le genre de visite de courtoisie qu'il recevait. Il se tint plus droit, rehaussa le menton et s'efforça d'arrondir son sourire de complaisance pour donner le change. Il s'avança ainsi vers Aaron d'un pas décidé, bien que trainant :

"Ce cher, railla sa voix cassée par un trop grand froid, ce cher Aaron Millers... v-venu rien que pour moi...".

Il se présenta à lui, guindé dans la lumière tremblante de la torche, la main tendue pour qu'il s'en saississe juste avant que ses fers ne freinent ses attentions. Et Apophis de trébucher légèrement, accusant le coup sur une légère parade de convenance :

"Tu... tu m'excuseras... ces misérables chaines sont bien trop solides pour que je m'en détache pour venir de faire un gros bisou ! Néanmoins elles me permettent de te parler à distance respectable. De toute manière, même s'ils le voulaient, ils n'aliéneraient pas ma parole... pas maintenant...".

Il fit claquer ses bras le long d'un corps amaigri et bancal -la cellule semblant trop basse de plafond pour sa haute stature- embrayant sur un large sourire :

"Mais tu as l'air en pleine forme ! L'air de la victoire te fait un bien fou apparemment...".

Et de le considérer de la tête au pied, un rictus carnassier aux lèvres et une lueur fauve tapie dans le regard. Il releva ses prunelles couleur glacier et passa une main caleuse sur sa bouche asséchée. Sa peau paraissait, quant à elle, étonnemment grise et parcheminée.

"Tu viens te rejouir du verdict ?, frappa-t-il d'une voix qu'il s'efforçait de ne pas montrer affectée, hmm ? Belle décision de justice, n'est-il pas ?

Hinhinhinhinhinhinhinnn...".


Il voulut faire un nouveau pas vers lui puis s'en trouva une nouvelle fois privé. Il jeta ainsi un regard dépité au boulet trainant un mètre plus loin dans un coin de sa cellule et qui ne voulait décidemment pas bouger. Pour un peu il se serait aidé des barreaux pour se hisser à sa hauteur mais... non.

"Tous les crimes se payent un jour, hein Millers ? Et c'est souvent en un coup de maillet qu'on peut faire basculer une vie, tu crois pas ?
Quand je pense que je me suis retrouvé là où j'aurais pu échouer un jour : entre les barreaux d'un simili de dame de fer en plein tribunal ! On n'aurait su être plus fier de mes performances...".


"J'ai rien dit, j'ai pas moufté et j'ai laissé faire !, souffla-t-il tandis que ses yeux laissaient éclater leurs plus belles couleurs, hin ! J'ai observé le spectacle de ma propre déchéance tandis que toi, oui, toi Millers, tu coulais des jours heureux en compagnie de ta donzelle...

Si l'enfant est blond, te demande pas d'où ça vient...".


Il lui décocha un clin d'oeil puis, pris d'un bref tourni, se laissa reposer contre le mur avant de glisser lentement vers le sol. Son souffle était lourd et pénible, ses yeux papillonnaient de devoir rester conscient mais il raccrocha à nouveau son attention à son compagnon :

"Soit. Tu n'es pas ici pour m'écouter de toute manière... Et tu n'en as rien à fiche de ce qui m'arrive. T'as raison, soeurette ! T'es pas le seul d'ailleurs -léger rictus laconique-.
Alors ? Que viens-tu m'apprendre que je ne sache déjà et dont je me foute royalement, hein ?".


Sa voix s'était fait plus feutrée sur la fin, annonce d'une puissante quinte de toux qui ébranla son être, vrillant sa gorge, faisant gonfler ses poumons à l'extrême et pleurer ses yeux. Il agita la main comme s'il s'était brûlé et offrit un oeil torve et éteint à son ancien camarade :

"Je crois... je crois que personne d'autre que toi ne méritait plus de me voir dans cet état, Millers...".

Il toussotta, renifla puis replia ses genoux considérablement maigres et osseux contre sa poitrine... Un rire brutal et sec le prit soudain qu'il ne parvint à calmer tant il lui faisait du bien. Ses yeux brillants et rougis de larmes se posèrent sur lui :

"Dis, t'as pas un message à passer à Amy ou à James ? Hmm ? Que je le fasse pour toi !

Hinhinhinhinhinhinhiiinn...".


Et de placer machinalement un poing tremblant contre sa bouche, les yeux tremblant davantage.
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptySam 6 Déc - 20:51

Les perches que lui tendait Apophis étaient navrantes. C'était presque comme s'il souhaitait se faire marcher dessus, qu'il lui donnait gentiment le bâton pour se faire battre. Aaron souriait d'un air paisible, devant les barreaux, observant et écoutant ce que la déchéance humaine avait fait de pire. Oui, c'était presque animal de jouir comme un malade devant son meilleur ami que l'on traînait dans la boue, Aaron le savait bien. Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être satisfait, bestialement satisfait, et d'ailleurs, il ne le voulait pas.

Il s'avança encore un peu. Jamais il n'avait interrompu Apophis, et jamais il n'avait répondu. Il s'était contenté d'écouter cette grosse masse, chose extrêmement rare, d'un air calme, intéressé. Il voulait enregistrer toutes ses dernières paroles, sauvegarder cette image pathétique comme ultime souvenir d'Apophis Sykes. Marquer, marquer ce jour d'une pierre blanche pour se redonner le sourire lorsque ça irait mal.

- " Un message pour eux..." répéta-t-il, songeur. "Humm, classique, dis leur que je regrette? Non, mieux! Dis leur de te cracher dessus, steuplaît! Enfin, je pense qu'ils prendront d'eux-même l'initiative..."

La réplique d'Apophis avait été particulièrement cruelle, mais elle ne donnait pas l'air d'avoir atteint Aaron qui se contenta d'une pique plutôt modérée. Le visage pensif, il s'approcha au maximum des barreaux, jusqu'à coller son front contre leur surface froide et humide, et d'agripper l'un deux de la main.

Aaron laissa passer un temps de silence plutôt long, mais jamais il ne se départit de son sourire rieur, malin, qui illuminait son visage d'une lueur malsaine et déplacée. Jamais il n'avait autant ressemblé à l'homme qui croupissait là, devant lui, sous la paille de sa couche déplumée et dans l'eau croupie que les vagues apportaient lors des marées. Mais jamais ils n'avaient autant été éloignés, jamais si distant l'un de l'autre malgré les quelques centimètres seulement qui les séparaient. Ironie du sort, maîtresse de leurs vies....

Dans un soupir poignant, il ferma les yeux, força un peu plus sur son front. Un frisson lui remua l'échine, et il détendit tous ses muscles, un à un. Les épaules, les bras, le cou. Parfaitement calme. Goûter à cet instant de pur bohneur. L'orgasme de la cruauté. L'apogée de la vengeance. Apothéose.

- " Je vais te dire, Ap'... J'ai bien envie de répondre à tes questions."

Il rouvrit les yeux.

- " Je vais te montrer si l'enfant est blond..."

Le sourire s'agrandit horriblement, montrant des dents pas aussi pointues que celles d'Apophis, mais pas loin.
Il se détourna légèrement, jeta son regard sur l'entrée du couloir, juste derrière.
Et sa voix se fit vibrante de plaisir, au summum de la joie, lorsqu'il appela:

- " Leandrà... Tu peux venir."
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptyDim 7 Déc - 19:15






    Tout était allé si vite, sa vie avait radicalement changé en si peu de temps. A peine le temps de réaliser qu'elle était enceinte, que des évènements encore plus imposants ont surgi de nul part. La rupture, les retrouvailles, le mariage, l'arrestation de Sykes et l'accouchement. Car oui, au début de ce mois de juin était né le petit Gabriel, le fruit d'une histoire qui ne fut pas toujours si simple. D'ailleurs, l'était-elle à présent? Non, peut être pas, à bien y réfléchir. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Voilà sûrement la raison qui avait poussé Leandrà et Aaron à gagner Azkaban. Qui en avait eu l'idée? Cette dernière était né dans leurs esprits le jour même ou Apophis fut mis derrière les barreaux.

    La jeune femme, d'ailleurs, n'avait pas revu ce grand malade depuis qu'il avait gentiment essayé de la faire avorter, à l'aide d'un poignard. Quelle délicate intention. Elle n'avait jamais été prête à le revoir, mais à présent, des mois après tout ceci, la Brune en avait la force. Parce qu'elle n'était plus seule à présent. Et c'était à trois qu'ils entrèrent dans la prison qui puait le désespoir.

    Aaron passa le premier, certainement cette profonde envie de rire au nez du blondinet avant elle... ce qui était plutôt compréhensible. Quelle belle amitié dit donc. Mouais, Leandrà avait toujours entendu parlé d'une forte amitié entre eux, mais elle n'avait toujours vu que de la haine et de la compétition. Drôle de définition.

    Tant dis que son époux disparu au détour d'un couloir, la Brune regardait avec tendresse son enfant. Ce n'était certainement pas la meilleure chose qu'elle ai faite de l'amener ici, mais c'était pour la bonne cause, n'est-ce pas. Dans son bas ventre naissait une boule de chaleur qui se traduisait pas de l'impatience. L'impatience de voir la tronche d'Apo se décomposer à la vue de la Brune et de son fils, enfant qu'il avait voulu éliminer.

    « Leandrà... Tu peux venir. »


    Ce fut au bout de quelques minutes que la voix de son cher et tendre fut audible du bout du couloir, et elle marcha silencieusement pendant quelques secondes, passant devant des cellules, dont les occupants ne se gênaient point pour siffler la nouvelle Millers. Et bientôt, elle put voir Aaron, devant la cellule d'Apophis Sykes, et un sourire carnassier se dessina sur le visage enfantin de la belle Leandrà.

    Elle l'observa quelques secondes avant de s'avancer, la tête haute, vers les barreaux. Les talons claquaient contre la pierre, et bientôt, Apophis pouvait voir une jeune femme fine et élégante dans une petite robe noire, un magnifique enfant aux yeux verts dans les bras. Les prunelles de la Belle scrutèrent la pénombre de la cellule, observant cette crasse, les flaques d'eau, la moisissure, et Apophis lui même.

    « Tout à fait charmant. »


    Quel comble. Sykes dans un trou à rat avec un pyjama rayé, lui qui semblait aimer le luxe et la beauté. S'en était presque tordant d'ailleurs. Dans un murmure presque amoureux, elle lâcha tout son dédain.

    « Je crois que tu ne peux même pas imaginer à quel point je suis heureuse de te voir derrière les barreaux, Apophis. Ma joie en est presque orgasmique. »


    Leandrà regardait négligemment ses ongles, et parlait d'une voix tellement neutre, tellement charmante, que ça en devenait insupportable. Après un leger silence, elle vint se placer aux côtés d'Aaron, avec un sourire innocent.

    « Hmmm, dis moi... T'as tiré quelle tronche quand tu as reçu les photos du mariage? Merlin, j'aurais aimé être petite bête pour te voir entrain de bouffer les barreaux de ta cage. »
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptyMer 10 Déc - 11:14

Sykes n'avait fait que lever les yeux au ciel à la remarque d'Aaron. Il n'en pouvait plus de cet air détâché et mauvais, ricaneur et moqueur qu'arborait le Brun à son égard. Il trouvait cela tellement fabriqué, tellement surfait qu'il estimait là que c'était presque une insulte à sa propre intelligence.

Il savait qu'Aaron n'était pas à son paroxysme question dégoût et mépris de sa personne et comprenait qu'il ne venait pas encore chercher dans ses tripes cette haine dont il avait tellement besoin pour perdurer, vivre... Apophis lui tendit un sourire éloquent à l'entente de ses dernières paroles -rictus qui commença légèrement à se fissurer dès qu'il entendit Aaron appeler une certaine "Léandra".

Il eut néanmoins un léger rire, les yeux brillants, songeant en son for intérieur que ce bon vieux lion de Millers n'avait pas pu faire une chose aussi stupide que d'amener sa famille jusque dans les entrailles de la désolation et de la misère humaine. Il se resaisit pourtant lorsqu'il entendit les pas d'une autre personne venir jusqu'à eux et se tint bien droit afin d'accueillir son nouveau visiteur... qui étaient en fait au nombre de deux.

Léandra était bien là, il avait tenu parole. Elle semblait resplendissante de bonheur dans cette robe noire et scintrée, portant dans ses bras blancs un poupon tout aussi rose que ses joues, bien portant -petite lumière au milieu de ce gouffre infame et insondable dans lequel il baignait.

L'enfant aux yeux vifs regardaient un peu partout, si bien que ses iris d'un vert clair se fixèrent sur lui avec interrogation -ses petites menottes s'agitant mollement et sans raison particulière comme le font la plupart des nourrissons. Apophis laissa un sourire étrange parcourir ses lèvres...
La belle continua ses douces et mielleuses paroles, s'inquiétant de savoir s'il avait reçu ses photos de mariage.

Tour à tour le grand Blond observait Aaron puis Léandra, puis l'enfant, se demandant bien comment ils l'avaient appelé cette fois, se posant la question de savoir si Mélissa était au courant d'en être la grande soeur et si Amanda s'était seulement soucié de cette nouvelle et heureuse arrivée. Peu à peu son sourire s'étirait encore et encore et encore, et il ne crut pas utile de répondre à la jeune maman. Tous deux avaient la réponse de toute manière...


Doucement des petits gloussements commençèrent à sortir de sa gorge, faisant s'agiter par soubresauts ses épaules, se mêlant à l'échos des lamentations des autres détenus et de leurs grands cris à glacer le sang. Bientôt la cadence de ses épaules se faisait de plus en plus rapide et son ricanement de plus en plus sec.

Ses yeux brillant d'un éclat métallique, son sourire tracé et déformant son visage gris et pâle offrirent à ce jeune couple épanoui et heureux quelques gouttes de la folie qui le rongeait tout entier. Certains détenus aux cellules toutes proches achevèrent de gémir et de gesticuler dans tous les sens, observant celui qui, depuis son arrivée, n'avait pas ouvert la bouche...


Apophis finit par partir dans un grand éclat de rire -trilles aigues et insupportables, semblables à l'aboiement d'un coyote et qui montaient droit vers le plafond. Encore un peu et elles auraient pu le crever pour s'élever jusqu'aux cieux et percer les nuages...

Le silence se fit autour de lui. Plus personne ne pleurait ni ne criait, tous aussi interloqués les uns que les autres de voir se tordre de rire ce curieux énergumène. Sykes se ramassait contre son mur, en tremblait tellement son hystérie était puissante, retombait pour mieux se relever et tâcher de rester debout, les pieds encrés au sol.

Finalement c'est un doigt fébrile qu'il pointa vers ses visiteurs, des larmes dans les yeux :


"Vous... VOUS ! Hahaha ! La parfaite petite famille de base !!! Tellement ridicules dans votre bonheur illusoire ! Tellement PATHETIQUE a vous voiler la face !!!

Qu'attendiez-vous de moi, hein ? Que je me décompose de terreur en voyant, finalement, que mon entreprise a échoué, HEIN ? A PETER UN CABLE en découvrant que vous, oui, VOUS vous êtes dehors et moi dedans ? Dehors a savouré une vie pleine de joie et d'insouciance ?!

MAIS QUI ETES-VOUS DONC ??!".


Il rendit un dernier glapissement d'euphorie puis poursuivit du même ton effaré :

"Mais c'est PAS possible ! Ils n'ont rien compris, ma parole ?!! Hihihihihihhhahahahahaaa !!!
Le seul... le seul a être sauf, c'est moi-même ! Hihihihiii...".

"Car vous n'avez pas idée de ce qui se prépare au dehors, mes agneaux",
finit-il dans un souffle macabre.

Il tâcha de reprendre sa respiration, une main posée contre sa poitrine pour empêcher son coeur d'éclater et une autre à se soutenir au mur pour ne plus tomber. Il leva un regard fiévreux et dingue dans leur direction et répliqua, un sourire en coin découvrant ses grosses dents de cannibale :

"Vous... vous êtes faits comme des rats. Aaron, Léandra, tout le monde. L'ascension du Lord est pour bientôt et il a déjà réussi à prendre le contrôle du Ministère... et ce n'est qu'un début.
Vous n'êtes pas à l'abri du destin qui nous attend tous ! En revanche, j'en suis hors...

Hihihihi ! Que croyez-vous donc, mes enfants ? Que cette petite mascarade, cet enlèvement, ces meurtres étaient totalement inconsidérés ? Je me suis jeté intentionnellement dans la gueule du loup tandis que vous demeurez toujours dans l'oeil du cyclone -il finit sur un murmure- avec personne pour vous sortir de là !".


Et de lever un sourcil éloquent en direction d'Aaron.

"Je ne pense pas que Sieur Millers sera à la hauteur pour protéger deux personnes de plus. Il ne sait déjà pas se protéger lui-même... Oh ! tu peux me fusiller du regard, m'insulter moi, mon intelligence, ma virilité, ma famille et tout ce qui s'ensuit, Aaron ! tu n'y changeras rien...

Le mieux que vous ayez à faire -et il termina sa phrase d'un ton doux et innocent, regardant ostenciblement ses ongles crasseux- c'est de fuir tant qu'il en est temps...

Car la Lumière, la Justice et le Bien nous ont définitivement quittés, mes amis. Ne reste plus que les Ténèbres, la Mort, la Désolation, et ce sous le joug du plus grand tyran que la Terre n'ait jamais porté !".


Il laissa reposer son épaule contre le mur, croisant les bras et les jambes tout en les observant sur un sourire amusé.

"Hin ! Et vous qui pensiez que la vie serait belle.. naïfs que vous êtes ! Et vous qui songiez que venir me présenter votre enfant me foutrait dans une rage noire !

D'ailleurs, pour des Gryffondors, vous êtes une belle bande de lâches et d'imbéciles. C'est vrai ! Qui d'autres que deux gamins écorchés vifs viendraient jusqu'ici pour tenter de me prouver que j'ai échoué, hein ?
Preuve que vous n'avez rien saisi...".


Il coula un bref regard aux deux tourtereaux puis s'arrêta sur l'enfant, les yeux légèrement plissés par un sourire trop franc, presque chaleureux. Il tourna la tête et se saisit alors de la chaine qui reliait l'une de ses chevilles à un énorme boulet dans le fond de la pièce.

Il rassembla ses forces puis tira dessus, le ramenant alors progressivement vers lui. Dès qu'il eut plus d'aisance il fit ensuite quelques pas vers eux -boitillant et trainant sa gigantesque et osseuse carcasse jusqu'à eux. A présent ses mains touchaient les barreaux...


Et sa main droite, crasseuse et tremblante de s'approcher tout doucement de ses propres lèvres. Il embrassa le bout de ses doigts avec passion et délicatesse juste avant de les tendre au-delà des barreaux. Sa main s'éleva au-dessus du crâne de l'enfant puis il l'abaissa avec douceur sous une brève caresse avant de prononcer :

"Que Junon te bénisse...".

Il retira sa main puis offrit à ses deux parents un sourire taquin sous un grand regard bleu et pétillant de malice.

"Je pourrai être le parrain ?".
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptyMar 23 Déc - 4:13

Aaron avait presque oublié la foi débile et archaïque d'Apophis, ses croyances infondées concernant une obscure peuplade antique, sûrement lancées par l'amour originelle qu'il portait à son prénom historique. La tête proche des barreaux mais une main autour de la taille de sa femme, Aaron suivit ce bref échange - quand il pensait à échange, il voulait surtout parler du long discours unilatéral du blond - en appréciant les coups portés par Leandrà, mais en ignorant peu à peu les mots, les phrases, chaque syllabes prononcées par son vieil ennemi. Il dut même se secouer un peu pour capter ce qu'il lui restait à dire, et ses expressions, même les plus fugitives, car son attention s'égarait peu à peu vers des rivages plus doux qu'on appellerait vengeance ou sanglant massacre. Son sourire, pourtant, ne s'était pas envolé. Parce que la situation était réellement comique, réellement orgasmique pour réemployer le mot de sa femme! Oh non, jamais, il ne pourrait qualifier l'ironie mordante de voir Apophis patauger dans la boue et dans la folie, emprisonné comme un con derrière des murs trempés, croyant à sa vérité propre, hurlant, malade vivant, ce qu'il espérait juste. Que devait répondre Aaron? Peut-être, en fait, fallait-il le laisser s'égosiller et gaspiller sa bave. Il ne servait à rien de confirmer à Apophis qu'ils étaient très au courant de ce qu'il se passait en Angleterre. Ni de lui dire que beaucoup d'Aurors avaient fait pression sur la Gazette du sorcier pour que le nom Sykes n'apparaisse pas dans cette feuille de choux. A quoi bon déshonnorer le rang d'Auror...? Cette sordide histoire ne regardait qu'Apophis. Et seulement Apophis. Le monde s'en foutait, et il finirait tôt ou tard par le comprendre.

Le silence revint. Aaron jeta un regard à son fils et son sourire parut immédiatement moins méchant. Gabriel était un magnifique bébé. Enfant miracle qui aurait connaître un sort beaucoup moins doux, brun comme ses parents et aux yeux pétillants, déjà vif, il reflétait une vie joyeuse qu'Aaron avait perdu et semblait retrouver en lui. Dans cette prison, l'enfant faisait un joli contraste car la peur ne le touchait pas; l'effet des Détraqueurs était éteint pour lui.

- " Nous avons déjà choisi un parrain." répondit Aaron en reportant son regard olive sur Apophis - il haussa les épaules. "Désolé."

L'Auror encore respectable dans cet endroit laissa alors passer un long silence, un beau silence, que même les vagues déchaînées contre les rochers entourant la sinistre prison et se fracassant sur les parois des cellules ne venaient gâcher. Il se demandait comment lui annoncer ça pour lui faire le plus de mal possible. Il avait tellement, tellement envie de lui faire du mal, qu'il avait comme le tract, un stress sain et amusant qui le prenait aux tripes. Pourtant, il pensait avoir révisé, avoir déjà préparé son discours, tout comme Apophis devait le faire, le pauvre... Ah, mais devant les projecteurs, tout est plus difficile, n'est-ce pas?

Il fallait juste se lancer.

- " Tiens, Apophis... En parlant de gosses..."

Belle entrée en matière. Aaron savait que de toute façon, le cerveau légèrement atrophié d'Apophis ne comprendrait pas immédiatement où il venait en venir. Inconsciemment, la poigne d'Aaron sur le corps de Leandrà se resserra quelque peu. Il venait de repenser au jour où Apophis avait planté un poignard dans le ventre de Leandrà. Enceinte. C'était là que tout avait dégringolé, c'était là qu'Apophis avait montré sa face de rat à Aaron pour la première fois. Le dernier à le défendre était aussi celui qui avait pris le plus cher. Mais le brun ne regrettait pas. Après tout, ce qu'il lui ferait serait cent fois pire, et ça ne s'arrêterait pas au bout de trois vacheries sans fond. Ouais, Apophis avait vraiment fait une connerie, ce jour-là, à l'hôpital, et par pure frustration. Hé oui, lui, il n'avait jamais eu Leandrà...

- " Tu n'étais pas au courant?" continua Aaron d'une voix tremblante d'excitation. "C'est vrai que tu n'as pas beaucoup l'occasion de lire le journal..."

Une pause. Savamment étudiée. Laisser le temps à Apophis de réaliser. Articulier ses mots, placer des inspirations aux bons moments. Aaron sourit de plus belle. Et dans un murmure lent, profond, le front collé aux barreaux de la cellule d'Apophis, le regard transcendent et tellement amusé, appréhendant avec délice sa réaction, Aaron lâcha la grande, la terrible nouvelle:

- " Ton fils aussi a été kidnappé..."

Le silence parut peser des tonnes sur leurs épaules. C'était comme si les vagues avaient totalement disparu, dehors. Qu'il ne restait plus qu'eux, eux et leurs malheurs respectifs, eux et la scène qu'ils étaient en train de jouer comme dans un série un peu trop controversée. Le soap de l'année.

Neron Jalyn Sykes était en effet inscrit aux abonnés absents depuis quelques temps. Qui était le coupable? Ah, ça, Aaron ne le précisa pas. La vérité était dans son sourire, dans sa respiration, sur son front, sur sa bouche. Il se mit à rire de nouveau. Inhabituel, mais si bon.

- " Et devine, devine un peu, qui est sur l'enquête pour le retrouver?"

Il riait toujours en parlant. Apophis allait en ronger les barreaux. Il n'attendait que ça.

- " C'est moi! Hé ouais, ils ont pensé que je ferais un super enquêteur et je me suis en fait immédiatement porté volontaire. Ho, Leandrà est ravi de m'aider sur cette affaire, bien sûr. Tu sais comme j'ai toujours aimé ce gosse, pas vrai? Je lui ai dit l'autre jour... Avant de le baillonner... Je plaaaaisaaaante..."

Et un gros clin d'oeil bien gras à saupoudrer là-dessus, aussi répugnant que ceux d'Apophis.

Aaron se décolla des barreaux. Il se sentait nettement mieux dans son horrible vengeance. Plus léger. Transi. La vie pouvait continuer...

- " Je crois qu'on va y aller. Je vais rater mon émission favorite si on reste là à papoter comme de vieux amis!"

Aaron ne regardait pas la télé.

- " Et puis t'inquiète pas pour Neron, hein! Je suis sûr qu'on va le retrouver très, très vite."

Haha. Mais dans quel état!
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptyVen 2 Jan - 12:31

Vous savez ce qu'est un parfait abruti ? Hmmm ?

C'est le genre de mec qui, du début jusqu'à la fin, sourit d'aise, désinvolte et puant sous sa tignasse blonde et ses yeux pétillants. Il à l'air soit d'un ange, soit d'un gamin tête à claque...

Et, dans son cas, c'est plutôt la deuxième proposition qui prédomine.
Mais surtout, plus que tout...


Il est sans cesse sûr de lui.

Jusqu'à ce que...

" Tiens, Apophis... En parlant de gosses...".


Même sous couvert de ce genre de phrases, il garde la tête haute, poussant l'imbécilité humaine jusqu'à l'extrême. Sur son front est marqué "je t'emmerde" et son sourire grand, tiré, crispé te fait aussi signifier que tu n'es rien qu'une pourriture immonde, raclure de nez de la pire espèce face à lui.

Jusqu'à ce que...

"Ton fils aussi a été kidnappé...".


Et c'est alors que son inimitable petit sourire de merde se fissure, que le masque tombe sous un visage décomposé aussi bien de surprise que d'effroi.
Mille questions le traversent. Tout d'abord une. Enfin, elle s'affiche plutôt comme une sorte d'autopersuation, généralement représentée par cette phrase tout à fait à propos : "il déconne là ?!". Et comme si ça suffisait pas : "non sérieux, il déconne ?".


Et les affirmations mielleuses de votre ami sur un sourire tout proche du vôtre la seconde suivante, vous font comprendre que non... Et vous êtes là, debout face à vos barreaux, comme un crétin planté au milieu de ruines encore fumantes, impuissant et inanimé tant ceci peut-être cruel...

Mais, en même temps, n'est-ce pas parfaitement à votre image ?


Le retour de bâton, la grande claque qu'il méritait. Aahh oui ! il l'avait cherché et délibérément. Mais jamais il n'aurait pensé qu'Aaron ait ainsi le courage de faire parler la poudre et d'utiliser ses propres armes contre lui. Plus encore, il soupçonnait Leandrà chérie d'avoir été son principal leitmotiv, véritable source d'inspiration et de courage pour ce dernier coup d'éclat.

Apophis se tint droit comme l'accusé qu'il était écoutant sa sentence, à la différence que celle-ci était d'autant plus douloureuse qu'inconcevable. Il serrait les poings ainsi que la mâchoire, priant pour qu'aucune de ses faiblesses ne soit découverte par l'un ou par l'autre. Cela leur aurait fait que trop plaisir...

Son fils... l'on venait d'enlever son fils, son enfant... Neron. Sa fierté, son bout de chou à qui il ne savait même pas donner le biberon. Mais MERDE !! C'était son gosse quoi !! Le sien !

il déglutit doucement et prit une respiration profonde lorsque Millers lui annonça qui était sur l'affaire. Un instant il songea à arracher l'un des barreaux de sa cage pour venir le sodomiser mais se ravisa bien vite. Il n'était pas assez costaud pour briser ces formidables barres de fer...

Et tandis que l'autre se délectait de sa nouvelle trouvaille en matière de vacherie, Sykes cherchait en lui le moyen de faire face et surtout de répliquer. Son esprit passait à toute allure les innombrables insultes aussi bien raciales que viriles pour se concentrer davantage sur des arguments de poids -paroles qu'Aaron et lui seul pourraient comprendre. Il n'aurait, quant à ce qu'il allait dire, presque pas le besoin d'ouvrir la bouche tant cela serait évident pour l'un comme pour l'autre.


La tension, la honte, le désespoir, la trouille... il parvenait avec difficulté à résister à cela, d'autant plus qu'un certain vertige commençait à le prendre de front à mesure que Millers égrainait son discours.
Il lui laissa cependant le soin de terminer. il était stoïque, le menton haut, son visage marqué néanmoins d'une légère crispation...
mais ce qu'il entendit, pour finir, venant de la bouche de son ancien compagnon lui fit trouver la force de lutter.


Et lentement il sourit ; le visage baigné d'une nouvelle lumière, rasseréné, confiant. Une lueur fugitive et triomphante passa derrière ses pupilles pures. Il croisa les mains derrière son dos...

"J'ai finalement gagné, Aaron Millers.

Hinhinhin...

J'ai gagné. Je t'ai poussé au-delà de tes retranchements, te plongeant dans la douleur la plus noire et la haine la plus parfaite.

C'est toi qui a mal désormais. C'est toi qui te venge tandis que je subis. Tu as pris les devants et laissé éclater ce malaise car il fallait aussi que tu obtiennes satisfaction. Et tu savais très bien qu'une condamnation à mort ne suffirait pas à atténuer ta soif...
Tu veux me voir, pour les derniers instants de ma vie, trembler par ton seul fait. Tu n'y parviendras pas car il faut plus pour me tuer".


Son visage déclina un instant mais il effaça cet impair par un nouveau sourire désinvolte et mesquin.

"Tu veux que je te dise ce que j'en pense ? Que je t'explique ce que je ressens, hhmm ?
Je crois, en effet, Millers, que tu as fait tout ceci au nom de notre amitié. Que tu t'es vengé du fait de ce que ton meilleur ami t'a fait subir à toi. Tu croyais en lui, le défendait, l'appréciait... et il te poignarde dans le dos ! Quoique tu puisses dire ou penser à mon égard, tu ne me feras guère changer d'avis sur le sujet.
Car, si je n'avais rien été pour toi, tu m'aurais laissé croupir ici comme la moitié des enflures que l'on bazarde à Azkaban... Or ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ?".


Son regard s'appesentit sur la femme et l'enfant. Il en revint à Aaron et reprit :

"Tu te pointes avec ta toute nouvelle vie, ta situation confortable, ton boulot en or l'air de dire "regarde ce que j'ai enfin", et tu t'attends à ce que j'en ronge mes barreaux, hein ?
Je m'en moque car c'est exactement ce à quoi je m'attendais pour toi. Tu ne produis en moi aucune surprise.
Seulement laisse-moi être honnête ! Tu as bien de la chance que ces barreaux me séparent de vous deux car je crois que je vous mettrais bien en pièce d'avoir kidnappé mon fils. Non seulement je vous méprise mais en plus j'en souffre à en chialer de ne savoir ni où il est ni comment il va... Bien joué, Millers ! Pour une fois tu as réussi ton coup. Mais, dis-moi, elle est de toi cette idée ?".


Il eut un bref ricanement et rembraya tout de go :

"Ca t'amuse de jouer à être Apophis Sykes, dis-moi ?".

Et de redevenir soudain sérieux et froid comme le marbre.

"Maintenant tu comprends ce que c'est que d'être abusé par son meilleur ami. Et je suis sûr que tu meurs de savoir pourquoi j'ai ainsi agi contre vous...

Vous prétendez me connaître, murmura-t-il, enfin...

Toute ma vie je n'ai cessé de martyriser les autres, de briser les plus faibles, de me moquer de ceux et celles qui ne détenaient pas la même fortune ni le même rang social que moi. J'ai passé mon temps à user et abuser de l'humanité, et spécialement des femmes -il accorda un regard à Leandrà-. Jamais je n'ai eu d'égard que pour moi-même, et c'est encore le cas maintenant...

Et la seule personne qui m'ait vraiment résisté ce fut toi, Aaron. Parce qu'au fond et quoique tu en dises nous sommes les mêmes salopards baisant le reste du monde et maudissant jusqu'au dernier degré ceux qui nous font du mal. Nos vengeances peuvent alors être sévères car c'est contre tout ce que l'on a subi qu'on se lie. Pas seulement contre une personne x ou y mais contre tous...

Nous avons toujours fonctionné comme ça, alors pourquoi cela changerait-il maintenant ?".


il haussa les épaules.


"Mais jai donné le coup d'envoi et je t'ai fait passer dans l'autre camp, celui des "traitres".
Tu m'as trahi, Millers. Tu m'as abandonné lors de la Bataille du Ministère. Tu m'as abandonné au sortir de cette dernière -moment de solitude où j'avai besoin d'être épaulé. Tu n'as rien compris...
Et ainsi je t'ai fait subir ce que je faisais et fais subir à tous ceux qui m'ont causé du tort car, comme je te l'ai si souent rétorqué, on ne me double pas !

J'ai obtenu satisfaction... et tu crois, toi, obtenir la tienne en répétant ce que je t'ai infligé comme tourment.

Comme tu es con, Aaron. Permets-moi de te le dire, et ce en toute honnêteté !".


Il fit une pause, les observant tous deux l'un après l'autre. Et tandis qu'il s'adonnait à ce petit manège, un long sourire d'une satisfaction narquoise s'étirait sur ses lèvres.

"Une chose est sûre, c'est que c'est pas fini entre nous. Oohh d'ailleurs, toi qui souhaite me porter autant atteinte, tu ne verras jamais ton souhait se réaliser autrement que sous la main du bourreau puisque tu n'as pas la moindre idée de ce qui pourrait me briser définitivement.

Mais je te mets au défi d'essayer de savoir !".


Il fit alors quelques pas dans sa direction, son regard toujours rivé sur lui, serein et amusé. Il stoppa juste en face de lui. Son front touchait désormais les barreaux où il était collé comme s'il cherchait à écourter le plus de distance entre le Brun et lui-même.

"Merci de m'avoir ainsi conforté dans le fait que nous sommes pareils, Aaron, souffla-t-il, maintenant cherche ! Cherche ! oui, cherche mieux ce qui pourrait me faire vraiment du mal...
Et ne reviens que lorsque tu auras la réponse...".
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Ξ Sujet: Re: Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette   Revenge is so sweet {{Apophis, Leandrà & Cellulette EmptySam 31 Jan - 15:36

- " Je sais très exactement ce que c'est."

Aaron sourait toujours, mais une drôle d'expression s'était nichée dans ses traits, en plus de l'éternel amusement revanchard. Quelque chose de plus doux, de plus profond, parce que les mots d'Apophis l'avaient immédiatement conforté dans cette pensée. Finalement, il avait vaincu. Parce que ce que venait de lui souffler Apophis, certainement dans un moment de faiblesse, ne prouvait qu'une chose: Aaron était bien le seul à avoir coupé les liens entre eux. Ce qui lui laissait une si belle marge d'erreur, une tellement grande satisfaction... Le meilleur, plus drôle, c'était cette phrase d'Apophis qui lui demandait de revenir... Enorme.

- " Je sais ce qui pourrait te faire encore plus mal... Très flatté. Mais c'est pas pour ça que je reviendrai vers toi."

Il se sépara des barreaux de la cellule, pour serrer plus contre lui sa femme. Elle devait bien se demander, elle, ce qui était cette fameuse chose qui pourrait porter le coup fatal à Apophis... C'est sûr qu'Aaron ne l'aurait pas deviné comme ça s'il n'y avait pas eu Leandrà, ses problèmes, tout ça... Mais il savait. Ohhhh oui, il savait, et bon dieu, comme c'était bon! Pas pour l'intérêt sentimental, non, mais pour ce que cela représentait en tant que faiblesses apophisiennes! Et si la brune, ce soir, lui demandait pourquoi il n'appliquait pas cette chose qui ferait si mal à Apophis, il se contenterait de rire.

Bon, hé bien il était temps de s'en aller. Cette petite escapade en prison avait été beaucoup plus significative qu'il ne l'avait d'abord pensé. Mais il ne servait à rien de pousser plus loin sa victoire, il deviendrait trop... "comme lui". Bouerk.

- " Bye-bye, Sykes, amuse toi bien. Et t'en fais pas pour ton gosse, on s'occupe de lui."

Il lui tourna le dos et entraîna Leandrà avec lui. Après quelques pas, il sembla se souvenir de quelque chose, laissa sa femme continuer son chemin vers la sortie, et se re-dirigea vers la cellule d'Apophis. Avec ce même sourire tranquille. Il alla même jusqu'à enfoncer ses mains dans ses poches.

- " Je tiens à ce qu'une chose soit bien claire, Ap'."

Petit changement de température. Sa voix atteignait des gouffres glacials comme elle en avait rarement connu. Pourtant, ses yeux riaient toujours et son expression ne paraissait pas trop méchante. Mais son ton aurait pu geler la pierre.

- " On a été les mêmes un temps. C'est vrai. Je nie pas. Mais ça y est, tout a changé. Tu ne m'as pas fait passer dans le camp des traîtres, tu m'en as fait sortir. Avoir été ton pote a été la pire erreur de ma vie, et je crois que c'est ce qui l'a ruiné... Parce que c'est toi qui m'a trahi, qui m'a baisé, qui ne m'a jamais aidé, au nom de cette "amitié". Je ne fais pas mon martyr, mais je te dis ce qui est. Tu es un bel enculé, et je crois que ça t'aidait d'avoir quelqu'un en plus mauvaise posture que toi pour faire ton beau. C'est pour ça que tu ne m'aidais pas... Uhm, en fait, je vais te dire ce que je crois... Je pense que tu étais très, très malheureux. Et que tu l'es encore plus maintenant. D'où tes expressions bizarres... Enfin, bref. Merci de m'avoir fait comprendre tout ça. Et comme je disais, j'ai la réponse, je sais, je sais ce qui pourrait te faire le plus de mal. Mais compte pas sur moi pour te le donner..."

Et, plus bas:

- " Parce que c'est toi qui crèveras le premier."

Légère pause, à peine 5 ou 6 secondes.

- " J'espère que tu vas mourir dans cette prison, Sykes. Ne crois pas que c'est ce qui me fait un point commun avec toi... Parce que la différence entre nous, c'est que moi, j'en ai vraiment plus rien à foutre de ce qui t'arrivera. Je te souhaite vraiment la mort... J'ai gagné."

Aaron, en agrandissant son sourire, lui fit exactement la même petite gestuelle que sur ma signature, hé hé hé, trop la classe. Et, avant de se retourner, lui fit un petit signe de la main en guise d'au revoir. Et il alla rejoindra Leandrà, sa voix grave et rocailleuse se perdant en un dernier écho.

- " Cap ou pas cap, Sykes, de m'oublier...?"



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