Rayon de soleil... Vent agréable printanier... [Pv]

Les gens changent. C'est bien connu. Lorsqu'on commence à avoir des amis, qui vous reproche tel ou tel chose, vous vous dites que finalement, vous n'êtes pas si bien que vous le pensiez. Il y a aussi les personnes qui se haïssent dès le départ, et qui font tout pour se rabaisser eux-même. 'Je suis nul... Je ne suis pas intelligent... On me déteste... J'ai un gros bouton sur le nez... ' Tous ces bla-bla inutiles qui vous encombres l'esprit et vous empêches de réfléchir... Tout le monde ne peut s'empêcher de s'obstruer les pensées de chose aussi stupide.
Même Enry Stanley. Ce dernier venait justement de sortir de l'école. Profiter de ces quelques rayons de soleil et de ce vent doux et agréable. Il avait envi de se poser, pour penser à cette année un peu foireuse qu'il avait passer. Bien sur, niveau note, il s'en sortait plutôt pas mal, et il en était fier. Cette année, il était même parvenu à se faire d'autres amis. Ou du moins, des amis potentiels. Car, notre garçon avait toujours cette même définition de l'amitié en tête. Chose qu'il trouvait toujours aussi infantile. Ami. C'était un grand mot. Parfois même, des gens se croyaient entourés de pleins d'amis, alors qu'il n'en comptait que deux ou trois. De vrai ami. C'était la confiance en premier lieu. Ensuite, l'amitié c'était... être là l'un pour l'autre quelque soit les circonstances. L'amour s'était ça aussi.

Les mains dans les poches, ses prunelles azurs fixant le sol avec insistance. Il pensait à tellement de chose qu'il commençait à avoir un mal de crâne pas possible. Enry pouvait toujours mettre ce mal de tête sur le compte du soleil, lui qui tapait sur son visage. Ce qu'il ne dirait pas, c'est que le simple fait d'avoir la tête pleine lui donnait le tournis. Après tout, il ne devait pas être le seul. Ses pensées étaient le plus souvent tourner vers le mot amitié qui avait été plutôt présent cette année. Déjà, il avait fait la rencontre de Juliet. Une jeune fille très agréable. Il se trouvait qu'elle était son sosie sans vraiment l'être. Oui... Parce qu'ils n'avaient pas tout en commun. Heureusement d'ailleurs. Si tout le monde avait des sosies sur terre, où serait donc l'originalité... ? Enry retira les mains de ses poches tout en poursuivant son chemin, ses doigts allèrent remettre une mèche rebelle qui venait de lui rentrer dans l'oeil. Le vent était peut être très doux aujourd'hui, mais il n'aidait pas vraiment Enry. Si seulement il pouvait y avoir un seul et unique grand coup de vent pour que toutes ces pensées s'envolent et que son esprit puisse respirer tranquillement l'air libre. Vider son esprit n'était pas une tâche très facile. Et, la seule personne qui parvenait à lui vider l'esprit, il n'allait certainement pas la croiser maintenant. Heaven. Il ne lui avait pas parler depuis... Combien de temps ? Quatre mois peut être ? Et encore. Est-ce vraiment bien de penser à elle alors qu'il avait déjà l'esprit encore trop encombrer... ? Mais bon dieu... A douze ans, il devrait avoir l'esprit libre comme l'air. Des pensées devraient normalement afflué rapidement dans son esprit, et disparaître aussitôt dans un tunnel profond. Non non... Lui, ses pensées stagnées dans son esprit, elles s'accumulaient, se marchaient les unes sur les autres pour atteindre le sommet de l'esprit du garçon. Enry était sur le point de se jeter la tête la première dans le lac. Le bord était tout près de ses pieds, et il n'y avait qu'à faire quelques pas. Ce n'était pas très dur. Un, deux, trois pas ! Et hop ! L'esprit serait rafraîchit. Et la seule pensée qu'il aurait, serait de se réchauffer à l'intérieur de l'école. Malheureusement, s'il tombait sur Rusard (il y avait 1 chance sur 2.), il risquait de se faire remonter les bretelles. Puisqu'il n'allait pas dire qu'il s'était jeter dans le lac parce qu'il avait trop de pensées qui s'accumuler dans son esprit. Ce vieux concierge était tellement stupide qu'il ne comprendrait pas.

Et oui, entre l'intelligence et la stupidité, ce n'est pas la stupidité qui gagne malheureusement.
Le petit aigle marchait donc près du bord, contournant le lac. Il ne réfléchissait pas vraiment au conséquence qu'il pouvait avoir s'il glissait accidentellement et s'il tombait VRAIMENT dans le lac. Se serait vraiment bête... Le jeune garçon plissa les yeux lorsqu'il découvrit, non loin de là, un silhouette qu'il connaissait bien. Des cheveux ébènes qui tombaient tel une cascade sur un dos droit et finement tracer. Même le dos de la jeune fille était plein de grâce. Même si ce n'était qu'un dos, Enry aurait pu le reconnaître entre mille. Cependant, ses jambes refusèrent d'avancer. Il hésitait à aller lui parler. Surtout parce qu'il ne savait pas quoi lui dire. Enry pouvait très bien aborder le sujet de... Comment il s'appelle déjà ce Poufsouffle ? Euh... Prénom enfuit au fond de l'esprit du brun, sûrement oublier...

Finalement, d'une voix un peu tendue, il rétorqua : " Salut Heaven. "

Il aurait peut être dû passer son chemin, pour la simple et bonne raison qu'il ne sentait pas les mots venir. Son esprit s'était soudainement vider, comme si on lui avait arraché d'un coup et sans le prévenir tous les neurones qui étaient reliés aux autres. Un Enry bête, vous avez des vu ? Malgré tout, son visage restait de marbre, du moins, il tentait de rester ainsi. Lorsqu'on ne s'attend pas à retrouver une personne, on est toujours surpris de la voir en face de sois. Puisque pour le jeune aigle, la jeune fille aux longs cheveux de jais se trouvait encore à l'intérieur du château, à faire il ne savait quoi. Et, il n'avait pas besoin de le savoir. Même de loin, il ne préférait pas s'intéresser à la vie des autres, surtout quand quelque chose le gêner. Car, ce n'est guère parce que le Stanley ne disait rien, que voir Heaven dans les bras de ce blaireau lui faisait extrêmement plaisir. Cela ne le dégoûter pas non plus, puisque les deux s'entendaient très bien, et formaient un merveilleux couple. Alors, le mot "gêner" était il le plus appropriait à ce qu'il ressentait.

Enry hésita pendant un quart de seconde de passer son chemin, en trouvant un prétexte pour rentrer à l'école. Même s'il regrettait de ne pas pouvoir profiter d'un peu de soleil. De plus, pour une fois, il y avait très peu de monde dans les environs. C'était une chance à saisir. Avant qu'il n'est pu se retourner pour passer son chemin, la voix de la jeune fille s'éleva à son tour. Elle s'était retournée lentement, quelques cheveux encres passèrent autour de ses épaules pour finir sur la poitrine de la jeune Clarks. La scène s'était comme produit au ralentis, et il ne bougea pas d'un millimètre lorsqu'elle le salua à son tour. Finalement, s'il avait été lui parler plus tôt, peut être qu'il aurait été moins gêné pour dire trois mots. Ce n'était pas bien compliquer de parler, surtout quand on avait quelque chose à dire. Mais, bien sur. Enry n'avait jamais grand chose à dire. Et c'était pareil en cet instant. Pourtant, plus il cherchait dans son esprit - complètement vide maintenant, sois-disant passant... xD -, plus il se disait qu'il avait quelque chose à lui dire.

Heaven. Heaven. Il avait détaillé sa voix, laissant cette dernière fondre en lui. Vous trouverez peut être la manière d'agir d'Enry stupide, mais n'était-ce pas une marque d'amour ? À 13 ans, vous direz, l'amour n'est que passager. Ce n'est pas le véritable amour. Et le coup de foudre ? Vous le mettez où ? Dans votre poche ?
Le jeune Stanley avala sa salive, et se rendit compte que sa bouche était sèche, ainsi que sa langue. La bouche semi- ouverte, une respiration lente mais saccadée, logiquement, sa bouche ne pouvait qu'être sèche. Si on ajoute à cela se stresse. Le petit aigle se trouvait tellement ridicule, comme si il avait tout à coup été désoeuvré de toute intelligence. Une loque qui parvenait encore à marcher. Le regard vide mais profond. C'était insensé d'être ainsi juste avec elle, d'être comme bloquer par un mur insurmontable. Peut être parce qu'il savait qu'elle le connaissait bien. C'était comme lui avait Keira. Cette dernière avait été complètement abattu lorsqu'elle avait remarquer que ces barrières qu'elle avait dressé s'était effondré une part une au passage d'Enry. Il savait pertinemment ce que son aîné avait ressentis, mais n'avait jamais prononcé haut et fort qu'il la comprenait pour de nombreuses raisons. Surtout, pour une très bonne raison.

Alors, bouge, marche, cours, vole... - Remixe foireux - Le petit aigle haussa pendant un court instant les sourcils, fixant toujours la jeune fille. Puis, tout se raccrocha dans son esprit, il retrouva son esprit compliquer, il retrouva ses phrases avec du sens, il retrouva une nouvelle bouffée d'oxygène. Ce moment d'absence était peut être passer, mais, les mots ne venaient toujours pas. Surtout qu'après tant de mois sans avoir discuter avec cette... déesse, il ne trouvait pas quoi lui dire. Pourtant, il pouvait très bien aborder le sujet de ce blond. Sachant qu'il allait se planter un pieu dans le coeur lui même. À quoi bon, là où il en était, ça ne risquait que de l'égratigner. Mais, en fin de compte, il détestait aborder ce genre de sujet de conversation, surtout quand il n'avait rien, alors rien du tout pour l'alimenter. Le seul propos qu'il pouvait énoncer haut et fort aurait été : Est-ce que ton petit ami avance bien avec sa troupe de danse ? Et après ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien dire ? Poser des questions toutes aussi affligeantes les unes des autres ? Non merci. Enry ne faisait pas partis de ce genre de personne qui aimait joindre l'inutile au désagréable.

Alors, pendant quelques secondes, il détailla la voix de la jeune fille. Elle avait pris un tout autre ton. Un ton qu'il n'avait pas l'habitude d'entendre. Néanmoins, depuis le temps, la jeune Clarks avait eu l'occasion de changer. Et lui, en si désintéresser qu'il était de la vie des autres, il n'était pas vraiment au courant d'un éventuel changement de personnalité...

" Je ne m'attendais pas à te voir ici et surtout à cette heure-ci. Toi qui est souvent avec tes amis à l'intérieur. "

Traduction : Je suis ravis de te voir, ici et maintenant. Enry plissa les yeux, tout en s'avançant vers elle. Détaillant toujours silencieusement les traits de son visage qu'il aimait tant. Bien conscient qu'il ne risquait de jamais l'avoir pour lui. Et, aussi conscient qu'il ne faisait pas grand chose pour. Mais, qui ne savait pas qu'Enry avait horreur de la concurrence ? Il préférait de loin jouer avec les mots, les éduquer, et les envoyer à quelqu'un pour le faire réfléchir et comprendre le sens cacher d'une phrase. Si par chance, la personne le comprenait, peut être que là, Enry se lancerait. Mais bien entendu, il y avait une chance sur mille... En d'autres termes, un demi pourcentage de chance... Ridiculement stupide. Donc en gros, après avoir refait de nombreuses fois ses calculs, le petit aigle en concluait que ce n'était pas la peine de faire comme tous les autres garçons. Courir après la jeune et resplendissant Clarks tant convoité. Beaucoup la prenait pour un morceau de viande non... ? Enfin, c'était l'image qu'il voyait se refléter dans le regard de certains garçons. Et CA cela le dégoûter vraiment. Donc bon, si elle restait avec ... Euh machin chez les blaireaux, elle avait le droit. Puisqu'il avait l'air d'être moins con que certain.

Le jeune aigle s'avança encore puis s'installa à coté de la jeune fille, détournant son regard vers le même paysage qu'elle observait quelques minutes plus tôt. Puis il lui rétorqua : " Ca va bien depuis tout ce temps ? Tu as l'air d'aller beaucoup mieux... " Il faisait bien entendu un lien avec leur dernière rencontre particulière dans les couloirs de l'école...

Si Heaven s’attendait à trouver Enry ici ? Ou plutôt, à être trouvée par Enry ici ? Non, bien entendu. En fait, elle pensait même qu’Enry la détestait, ou quelque chose dans ce style, qui ne pourrait être que juste, puisqu’après tout, elle était sortie avec Adrien deux ou trois jours seulement après avoir pleuré dans les bras du jeune Serdaigle. Sur le coup, il fallait l’avouer, elle n’avait pas été vraiment adorable, mais que voulez vous, Adrien l’avait prise de court, il s’était fait remarquer, alors qu’Enry était resté dans son coin. Si le jeune aigle s’était montré un peu plus entreprenant, la jeune vipère qu’était Heaven serait probablement en couple avec lui, et non pas avec Adrien. Or, elle était avec Adrien, et au final, ce n’était pas si mal, puisqu’Adrien changeait du tout au tout lorsqu’il était avec elle. Enfin, là n’était pas le moment de penser à cela.

« Il faut croire que les Serpents aussi ont besoin de soleil… »

Phrase simple pour dire qu’elle n’était pas toujours cloîtrée à l’intérieur du château. Bien que sa peau était très fragile, surtout lorsqu’elle était exposée à la lumière, la brune avait quand même besoin de temps à autres de profiter un peu de la chaleur de cet astre, même si sa peau rougissait légèrement par la suite. Oui, elle marquait vite, oui, elle était très sensible, mais est-ce que cela devait l’empêcher de faire un petit bain de soleil ? Sûrement pas ! Et quand bien même elle en serait interdite, elle le ferait quand même. On est têtu ou on ne l’est pas, Heaven l’était, et l’assumait. Une sale petite peste qui n’en faisait qu’à sa tête. C’était bien Heaven ! Et quand bien même elle avait quelque peu changé depuis qu’elle était entrée à Poudlard, cette caractéristique n’avait pas changé d’un poil ! En même temps, cela devait faire partie des atouts de la brune… Ou du moins, c’est ce que l’on pouvait penser. Car après tout, tous ceux qui lui tournaient autour savaient qu’elle était une peste, et ils ne décrochaient pas pour autant…

« Hum… Oui, partiellement… Tu vas bien ? »

S’étendre sur le sujet ne servirait à rien. La dernière fois, Heaven avait montré qu’elle pouvait être faible, ce qu’elle s’efforçait à cacher. Le seul qui avait déjà vu la jolie brune aussi faible avait été Raphaël, après un match de Quidditch violent. Elle avait néanmoins gardé plusieurs choses pour elle, y comprit l’origine de l’horrible hématome qu’elle avait eut à l’épaule. Ensuite, Enry l’avait trouvée en pleure dans un couloir, dans LE couloir qui avait déjà été le lieu de plusieurs évènements dans la vie de ces deux jeunes gens. Enfin bref.

Pour démarrer une conversation, il était toujours bon de demander à son interlocuteur s'il allait bien. Même si, il n'avait pas trop besoin de savoir ça. Il le voyait bien dans son regard, qu'elle allait mieux. Mais, il n'avait rien trouver de mieux à dire pour engager la conversation avec la belle jeune Clarks. Toujours aussi séduisante, elle n'avait pas changer, physiquement en tout cas. Enry avait afficher un très mince sourire lorsqu'elle avait dit que même les serpentards avait besoin de soleil. Elle qui avait la peau si pâle et si fragile, rare était les moments où elle passait son temps au soleil. Néanmoins, ce petit soucis qu'elle avait lorsqu'elle s'exposait trop au soleil n'empêcher pas la demoiselle de braver les interdits. Après tout, c'était une serpentard, et elle aimait bien dicter sa propre conduite. C'est ce qu'il appréciait aussi chez elle, le fait qu'elle n'écoute pas ce que les adultes (ou ses amis) lui conseillait. Suivre ses propres conseilles prouvaient que la personne avait du caractère. Et, Heaven n'était pas dénudée de caractère, bien au contraire. Son tempérament la différencier de toutes les filles que le jeune Stanley avaient pu rencontrer. Encore une chose qu'il aimait chez elle : son tempérament.

" Mais toi, c'est différent. Ta peau est fragile, et ça serait dommage qu'elle vire au rouge à cause du soleil. "

Ce n'était pas un conseil, oh que non, mais plutôt une constatation. Le jeune serdaigle de deuxième année n'était pas du genre à donner des conseils, surtout à elle, Heaven Clarks. De plus, lorsqu'il donnait des conseils, il ne le faisait jamais avec des gants. Et, il avait tendance à faire mal, à brûler le coeur de la personne avec qui il parlait. Alors, pourquoi, juste avec elle prenait-il des gants ? Sûrement à cause de la dernière fois. Lorsqu'il l'avait vu si faible, si fragile. Enry avait bien trop peur qu'elle se brise...
Puis, elle finit par lui retourner cette horrible question qu'il lui avait poser. S'il allait bien... ? Lui même ne savait pas. Il pouvait tout simplement répondre oui, et couper court la conversation. Comme ça, tout le monde serait satisfait, et aucune question trop indiscrète ne serait posée. Finalement, il opta pour d'autres propos :

" Ma vie est toujours aussi attrayante, distrayante. Vie plein de rebondissement, mais je ne m'en lasse pas... "

Tout ça sonner bien faux. Mais, son air toujours impartial ne donnait pas cette impression. Hormis si la personne était perspicace et qu'elle savait lire entre les lignes. Heaven faisait certainement partis de cette catégorie de personnes. L'ironie était assez bien donner dans cette phrase, et il ne fallait pas être stupide pour ne pas s'en rendre compte. Le jeune garçon aux cheveux encres pencha sa tête sur le coté, se plongeant à nouveau dans les prunelles vairons de l'adolescente. Ce regard si pénétrant qui le faisait toujours aussi rêver. Son coeur s'emballait de nouveau, mais, il ne laissa rien paraître. Après tout, elle devait bien se ficher de ce qu'il pensait, et il n'était pas le genre de salaud qui casser les couples. Heaven était avec Adrien. Et, tant qu'elle était heureuse avec lui, ça lui allait. Ses sentiments étaient si peu important après tout. Sa neutralité dans sa voix garderait le même ton. Jusqu'au bout.

" Que veux-tu dire par... partiellement ? Tu peux me dire. Je ne crierais pas sur les toits. J'ai bien d'autres choses à faire qu'alimenter des ragots. "

Heaven aurait pu avoir beaucoup de choses à dire, depuis la dernière fois où elle avait vu Enry. Elle aurait pu raconter des milliards de choses peut-être, critiquer des centaines de personnes et cracher son venin plus de dix fois en moins de cinq minutes, elle en était capable, plus personne à Poudlard ne pouvait en douter, mais la jeune brune avait simplement décidé qu’elle n’avait rien à dire, rien à lui dire. Non pas que Enry soit inintéressant, au contraire, il était bien plus intéressant que certaines personnes dans ce fichu château, mais c’était comme ça, parfois les mots étaient plus blessants qu’autre chose, et après près de, combien ? 5 mois ?! Sans s’être parlé, il était fort possible que parler sur les autres n’était pas la chose à faire à ce moment là. Enry semblait par contre toujours aussi bien connaître –ou du moins un peu- Heaven, et les différentes caractéristiques de sa peau. Froide, sensible au soleil, oui, il se rappelait encore. En même temps, comment aurait-il pu oublier ? N’était-elle pas celle qui lui rongeait doucement le cœur depuis leur première année ?

« Je ne suis pas en sucre Enry… »

Et si elle l’était, cela serait une sacré évolution de l’espèce humaine… Mais Heaven, peu importe ce qu’on pouvait lui dire n’en faisait qu’à sa tête, donc elle sortait si elle le voulait, et là, elle l’avait voulu. Prendre un peu le soleil n’allait pas non plus la faire tourner écrevisse. Après tout, elle passait tous ses étés en Italie, de quoi prendre une belle couleur écrevisse juste cuite… Cependant, elle rougissait légèrement, elle ne ressemblait jamais à une tomate, et encore heureux pour elle ! Cela serait quand même la honte non ?! Donc bon, une légère coloration, mais rien de plus. Après, bien sûr, elle bronzait, très peu cela dit, donc on ne voyait presque pas de différence, quoi que si on comparait aux marques de bronzage, c’était très très visible… Enfin bref. Quand Enry lui parla de sa vie, Heaven comprit qu’il était ironique. Le jour où Enry disait que sa vie était distrayante, les strangulots marcheraient sur la terre ferme, et les Hippogriffes seraient végétariens… Mais autant ne faire aucun commentaire, cela serait sûrement quelque chose pas forcément gentil, et blesser Enry alors qu’elle venait seulement de lui reparler l’embêterait plus qu’autre chose, la petite écossaise.

« Je veux dire par là, que je me demande toujours pourquoi tu es resté sans rien faire. Tu avais là ta chance de m’avoir, pourquoi n’as-tu rien fait ?! Ne me dis pas que tu ne savais tout simplement pas quoi faire ou dire Enry, tu sais très bien qu’avec moi, ça ne marchera pas… »

Il avait posé la question qu’il aurait dû éviter, mais cela devait le tirailler de savoir sa belle « partiellement » rétablie de leur dernière rencontre, alors qu’elle vivait apparemment le parfait amour avec Adrien… Que voulez vous, les filles, c’est bien connu, ça aime faire son petit cinéma et se faire remarquer. Et ce n’était sûrement pas Heaven qui échapperait à la règle.

C'était étrange, les propos que prononçaient l'adolescente semblait plus doux d'après lui, il avait l'impression qu'elle se retenait à dire ce qu'elle pensait. Qu'elle avait peur de quelque chose. De le blesser peut être. De toute manière, là où il en était, la déchirure qu'il avait sur le coeur ne ferait que lui brûler. Que ? Oui parce que cela faisait un moment maintenant qu'il avait l'impression de ne plus rien ressentir. Il espérait ne pas encore être arriver au stade d'une loque. Du moins, lorsqu'il se regardait dans le miroir, il y voyait seulement un garçon aux cheveux ébènes et aux visages neutres, presque décomposé. Ah, bien entendu, lorsqu'il était seul, il ne souriait pas, et lorsqu'il était en bonne compagnie, il lui arrivait de sourire. Plus qu'avant en tout cas. Mais là, ses lèvres étaient crispés, son corps était tendu, et il avait l'impression de ne plus pouvoir bouger. Enry savait que c'était dû à la présence de la jeune fille aux longs cheveux de jais, malgré tous ces mois où ils ne s'étaient qu'entrevus, il était toujours autant attacher à elle. L'attirance qu'il avait envers la jeune Clarks, même avec la distance, n'avait pas l'intention de sans aller. Il était réellement tomber dans ses filets, et, pourtant, il ne ressentait jamais le désir de bouger le petit doigt pour "l'avoir".

En sucre. L'image que la jeune fille imposa à son esprit aurait pu le faire sourire, mais il leva simplement ses yeux rêveurs vers le beau ciel d'un bleu si pure. Pendant de longues secondes, il se mit à chercher les quelques nuages solitaires qui se baladaient dans ce tableau si rare dans le coin. En effet, l'Angleterre était rarement aussi ensoleillé. Surtout cette partie du pays. Ou il y avait du soleil, et de nombreux nuages obscurcissaient le ciel, ou il pleuvait et quelques rayons du soleil passaient à travers quelques nuages, ou il pleuvait et il faisait presque nuit en plein jour... Enfin bref, souvent les élèves avaient le droit à ce troisième temps.

Puis, après quelques minutes de silence, où quelques secondes, il ne savait pas très bien. Son esprit avait vagabonder dans un rêve et il avait perdu toute notion du temps. Il leva les yeux vers la jeune fille, les yeux du jeune serdaigle s'étaient légèrement écarquiller. Elle venait de décocher une flèche, et elle avait parfaitement bien visé, tel une experte. Après tout, même s'ils ne se parlaient pas souvent, Heaven parvenait toujours à trouver les bons mots pour le faire bouger. Enfin, le faire bouger... C'était beaucoup dire. Lorsqu'Enry bougeait, c'était qu'il avait été ensorcelé ou autre chose dans le genre...

Trouver une bonne excuse pouvait être la solution. Pourtant, s'il lui mentait, il savait qu'elle le saurait. Donc, il ne pouvait qu'être honnête. Et vu qu'Enry était plutôt franc, il valait mieux parler tout de suite. Même s'il n'avait pas réellement envi de lui dire. Parce que bon...

" L'inactivité est devenu une excellente activité pour mon corps. Et, comme tu me l'as si souvent dit, je suis trop lent. Donc, la réponse est sous tes yeux. Je ne suis pas assez rapide pour t'avoir, et on m'a devancé... "

Il aurait pu tout aussi bien développer, et mieux expliquer, mais une boule s'était former dans sa gorge...



[ désolé pour la taille du poste xD
Bonne matinée sinon xD ]

Si par les mots que l’écossaise prononçait, on aurait pu avoir l’impression qu’elle n’aimait en rien Adrien, cela était néanmoins faux. Elle aimait Adrien, peut-être pas autant que ce dernier ne l’aimait, peut-être pas de la même manière également, mais il fallait croire que cela allait et marchait comme cela, puisqu’ils étaient toujours ensembles. Plus pour longtemps, car un étrange sentiment de lassitude prenait petit à petit place dans le cœur de la brune, mais en soit, et pour le moment, ils étaient ensembles. Elle n’allait cependant pas dire à Enry le fond de sa pensée, et laissé échapper le fait qu’elle pourrait peut-être larguer Adrien, et de toute manière, cela était le cas, il le remarquerait bien assez tôt, puisque la nouvelle se rependrait dans tout Poudlard à une vitesse folle… Mais de toute manière, ils n’en étaient pas encore là.

« Oui, je crois même que cela est devenu ta spécialité… Tu ne pouvais pas choisir autre chose, Stanley ? Plutôt que de passer pour l’idiot qui se fait couper l’herbe sous le pied, ne pouvais-tu pas être celui qui coupe l’herbe sous le pied des autres ? Ce n’est pourtant pas compliqué… »

Peut-être que cela n’était pas compliqué pour elle, après tout, elle avait de l’expérience dans ce domaine, mais Enry lui, était un gentil petit Serdaigle, rêveur et solitaire, qui ne faisait pas de mal, même pas aux mouches… Donc peut-être que Heaven parlait un peu trop par caractère de Serpentard, se fichant bien que celui en face d’elle en soi un ou non. Peut-être était-ce pour cela qu’elle n’avait –généralement- pas de petit copain. Ils étaient tellement idiots, laissant tout passer, que cela l’ennuyait à mourir. Bien qu’Adrien soit adorable, pas jaloux ou quoi, Heaven avait quand même fait beaucoup d’efforts pour lui, ne sachant même pas s’il l’avait remarqué ou pas. Déjà, elle lui avait été très fidèle, ce qui était à la base, incompatible avec le tempérament de la brune, mais Adrien avait quelque chose qui apaisait la brune, et s’en était pas plus mal. Ce dont Heaven avait besoin pour un petit ami était un peu de tendresse, de compassion –éventuellement- mais aussi qu’ils se comprennent. Or, peu de garçons dans cette école avait le profil parfait pour être l’élu de Heaven… Adrien avait été le premier, et Enry, au final, n’était pas si mauvais que ça… Il y avait toujours Siegfried bien sûr, puisqu’après tout, on ne pouvait pas dire que la brune ne l’aimait qu’en amitié, mais avec lui, c’était bien différent. Et puis, c’était Sieg, il ne fallait pas l’oublier…

« Enry… Bouge-toi un peu la prochaine fois, d’accord ? »

Heaven avait dit cette phrase d’un ton las, et d’une voix très basse. A ce demandé si Enry avait entendu, mais bon. Elle dévia son regard sur l’étendue d’eau noire qui était toujours à ses côtés. Noir, si noir… Ce lac était vraiment un lieu mystérieux, et après tout, Heaven, elle aussi, était assez mystérieuse en son genre… S’en était presque à se demandé si elle cachait quelque chose au plus profond d’elle-même… Et si c’était le cas, que cachait-t-elle ?

Enry n'aimait pas particulièrement courir après Heaven, parce que, dans sa tête, il ne l'aurait jamais. Même s'il éprouvait pour elle des sentiments sincères, et qu'il savait qu'elle les avait compris, il ne parvenait pas à avoir des idées positives à ce sujet. Un sujet bien trop lourd, qui lui pesait sur les épaules. Bien sur, là voir avec Adrien ne lui faisait pas non plus le plus grand bien, néanmoins, il préférait se taire là-dessus. Premièrement parce qu'il n'était pas une mère-poule : Heaven faisait ce qu'elle voulait. Deuxièmement parce qu'il n'était pas le genre de personnage qui aimait mettre fin à un couple, et... Troisièmement, parce qu'il préférait de loin attendre une opportunité. Qui ne viendrait sans doute jamais. Le rayon de soleil avait du mal à passer entre les nuages. Le petit aigle n'avait pas baisser une seule fois son regard, toisant l'adolescente installait avec grâce à ces cotés. Une déesse, voilà à quoi il la comparait. Car, son odeur, son souffle, son visage, son corps, tout était parfait. Elle respirait la perfection absolue, et personne ne pouvait l'en dissuader. Peut être même finirait-il dans un canapé devant la télé, à rêver d'Heaven encore et encore. Quel drôle de futur tout de même. Le jeune serdaigle aurait pu envisager mieux, au lieu de se voir en loque sur un canapé... La joie je vous dis, la joie. Mais, ces images qui défilaient dans son esprit ne lui arracher pas l'ombre d'un clignement d'yeux, ou d'un froncement de sourcil.

Puis, lorsque la belle vipère lui reprocha dans des mots parfaitement choisis son inactivité... accablante. Parce que c'était le mot... Ses prunelles azurs se tournèrent brusquement vers le lac. Dur de trouver une phrase pour contourner le sujet. Choisir autre chose ? Non, bien sur que non. Il n'était certes, pas né ainsi, il l'était devenu. À force d'observer les gens en silence, de détaillés leurs manières de parler, leurs faits et gestes. Finalement, un sourire s'étira sur ses lèvres, vraiment très léger, qui disparut presque aussi vite qu'il était apparu. La métaphore d'Heaven l'avait fait sourire, couper l'herbe sous les pieds des autres ? Trop difficile. Enry rétorqua alors, exprimant, comme d'habitude, le fond de ses pensées :

" Encore une fois, trop difficile pour moi. Je serais obligé de me courber le dos, et ça me demande un énorme effort... " Dit-il en jetant un regard en biais à la belle vipère dont le parfum l'enivrer toujours autant. Il guettait une réaction, sans vraiment savoir ce qu'elle allait dire. Puis, de nouveau, ses prunelles azurs se mirent à fixer le lac sombre et silencieux. Il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort. Et, cette réplique ne s'appliquait pas qu'à l'onde. Elle pouvait aussi s'appliquer à Heaven. Et, à d'autres encore. Néanmoins, pour le moment, il était avec la jeune fille aux cheveux encres, et il n'avait pas du tout envi de partir. Puisqu'il avait l'occasion de pouvoir respirer son parfum, sans se faire pointer du doigt par des imbéciles à la recherche de ragots à raconter au monde. Et oui, quand on ne sait pas quoi faire de ces journées, certains se glissaient parfois entre deux arbres pour guetter une information, ou une scène et pouvoir aller le hurler dans le couloir. Une grande marque d'intelligence. Malheureusement, certains serdaigles faisaient parfois partis des jeunes qui lancer les ragots. Enfin bref...

Alors que le petit aigle rêvasser de nouveau, ses paupières se fermaient lentement, puis s'ouvraient à la même vitesse, son sang se glaça. Se bouger... ? Elle le lui demandait. Non, c'était presque un ordre. C'était un ordre ! Le petit aigle pivota la tête vers Heaven, comme s'il s'était pris une claque dans la figure. On aurait pu lire de l'incompréhension sur son visage d'adolescente, mais ce n'était pas tout à fait ces véritables émotions. De la surprise. Mélanger à un semblant de joie. Parce que. N'était-ce pas là une nouvelle marque d'espoir ? L'espoir était souvent un mot que les gens brisaient en deux, et le petit aigle aux cheveux ébènes était le premier à couper ce mot comme une part de gâteau. Pourtant, là, ce mot sonnait différemment. Après que le 'mini' choc fut passer, il se pencha légèrement vers Heaven. Non seulement pour humer son parfum, mais aussi pour dire :

" J'essayerais. " Essayer, c'était un mot très flou, puisque cela ne voulait pas non plus dire qu'il se bougerait réellement. Mais, vous connaissez la suite de l'histoire vous ? Même le jeune Stanley, ne la connaissait pas. Juste ce mot, qui jonglait entre l'hémisphère nord et sud de son cerveau...

Heaven n’était pas connue pour prendre des gants lorsqu’elle parlait, et pour tout autre chose d’ailleurs. On la savait franche, allant droit au but quitte à blesser, mais elle s’en moquait bien. Elle avait été élevée dans cette voie là, et n’en sortirait probablement jamais. D’un côté par ailleurs, elle ne souhaitait pas en sortir Mais voilà, on ne peut pas non plus toujours être insupportable, et il y a des moments où il faut savoir être social. Heaven avait trouvé ces moments lorsqu’elle était avec Raphaël, Siegfried, Marie, ou bien Adrien, mais avec Enry, cela était bien plus compliqué. Oh, bien sûr, ils se parlaient, bien sûr, il s’était déjà passé quelque chose, mais quoi de plus ? Rien. Heaven avait toujours finit par blesser Enry de plus belle, sans vraiment s’en soucier. Elle n’était aimable qu’avec un nombre restreint de personnes, et avec sa famille elle-même, cela était parfois compliqué. Alors dire que Heaven était une peste était tout à fait juste. Dire cependant, qu’elle ne faisait aucun effort était faux.

Aussi, en ce moment même, elle essayait tant bien que mal de ne pas crier sur Enry ce qu’elle pensait quand même assez fortement. Le fait qu’il n’avait rien tenté alors qu’il avait eu sa chance, et que pour une fois, elle ne l’aurait pas repoussé avait eu le don d’énerver la jolie brune, et rancunière comme elle l’était, au fond, elle était toujours un peu énervée. Et le fait qu’il dise une nouvelle qui cela était une tâche trop compliquée pour lui avait eu pour effet de raviver cette colère. Très peu cependant, et d’ailleurs elle fut vite calmée avec les paroles suivantes de l’aigle. Mais mieux valait ne pas continuer sur cette voie, et de toute manière, tout était dit.

« Bien. Je crois que nous n’avons plus rien à nous dire. Au revoir Enry, à une prochaine fois. »

Et sur ces mots, Heaven jeta un dernier coup d’œil vers le lac, avant de contourner le jeune Serdaigle et de repartir vers le château. Elle s’était exposée trop longtemps au soleil, et elle commençait à sentir sa peau qui chauffait légèrement. Mieux valait pour elle de rentrer, plutôt que de finir comme une écrevisse. Elle ne jeta pas un seul regard en arrière, à l’attention du bleu et bronze, marchant fièrement, comme à son habitude vers les portes du château, qui se refermèrent lourdement derrière elle.

[Terminé]