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Invité
Ξ Sujet: Jour d'Emplettes. [PV] Dim 7 Déc - 17:20 | |
| Le manoir gigantesque des Lowday était silencieux, bien qu’il soit déjà neuf heures du matin. Comme d’habitude, les parents de Sarah étaient partis de la demeure familiale depuis longtemps, au travail pour l’un, chez une couturière de renom pour l’autre. La jeune sorcière, elle, dormait encore, récupérant de l’année épuisante qu’elle venait de passer. Se lever tôt tout les matins était une chose fatigante quand on avait été élevée au rythme des grasses matinées. Elle fut subitement réveillée par le bruit de rideau que l’on tire et la lumière que cette action provoquait. La jeune fille papillota des yeux durant quelques secondes, essayant de s’accoutumer à la clarté de la pièce et de se rappeler pourquoi son lit n’était pas celui de Poudlard. Ce ne fut que quand elle aperçut Marie – la gouvernante qui lui servait de mère depuis qu’elle était née – qu’elle se rendit compte qu’elle était de retour chez elle, pour les vacances d’été. Elle se releva à moitié, s’appuyant sur son coude droit et regardant en direction de Marie, puis demanda :
« Salut. Quelle heure est-il ? » « Presque neuf heures et quart, puisque tu m’avais demandé de te réveiller dans ces eaux-là. Viens petit-déjeuner, c’est prêt… » « J’arrive dans quelques minutes, je m’habille juste. »
Sarah sortit de son lit avec lenteur, puis se dirigea jusqu’à sa salle de bain personnelle, située entre sa chambre et son dressing. Elle commença par prendre une petite douche, tiède, juste comme elle l’aimait bien au réveil. Ensuite, elle choisit soigneusement sa tenue, en l’occurrence un T-shirt violet surmonté d’une salopette-short blanche. La blondinette descendit prendre son premier repas de la journée, fit une bise à Marie et sortit de l'immense résidence. Elle avait entendu parler d'un bus spécial sorcier, qui apparaissait quand on brandissait sa baguette avec le bras tendu. Vérifiant que la rue était belle et bien vide, Sarah effectua la manœuvre qu'on lui avait indiquée. Elle attendit ainsi quelques secondes, avant qu'un bus violet à deux étages n'arrive en freinant brusquement devant elle. Souriant de son succès, la jeune sorcière monta dans le tacot roulant et paya son entrée. Puis, Sarah indiqua sa destination au chauffeur et partit s'asseoir sur l'un des fauteuils dépareillés. Elle arriva devant le chaudron Baveur après une dizaine de minutes. C'était amplement suffisant pour elle. Elle en avait fait l'expérience, maintenant, elle ne monterait jamais plus dans cet espèce de...de... de teuf-teuf. Sarah avait cru qu'elle allait vomir à chaque virage qu'avait pris le bus, à chaque arrêt qu'il avait effectué. Heureusement, elle était parvenue à se retenir jusqu’à sa destination finale. La petite Poufsouffle entra dans le bar miteux de Tom, coincé entre une librairie et un disquaire. Elle suivit deux sorciers qui empruntaient le passage, parce qu'elle ne pouvait pas l'ouvrir elle-même et pénétra enfin dans le monde Magique de Narnia. Elle était déjà venue ici l’année dernière, mais le lieu qu'elle découvrait était totalement différent de la première fois où elle l'avait découvert. La rue était presque déserte, une sorte de remake de l'Allée des Embrumes, en moins sinistre cependant. Depuis la mort de Dumbledore, le monde sorcier se terrait chez lui, fuyait les autres gens, quels qu'ils soient. Sarah eut un frisson. Jamais elle n'avait cru pouvoir se sentir mal à l'aise dans cette Allée, mais apparemment, il y avait un début à tout. Elle était carrément interloquée. Où étaient passés tout les marchands ambulants; les enfants qui criaient à tout bout de champ; les sorciers qui jetaient des sorts pour un oui ou un non ? Qu'était devenu M.Ollivander, dont la porte du magasin affichait fermée ? Comment les élèves allaient-ils se fournir leur baguette, maintenant ? Elle avança dans la rue, interloquée par les vitrines peu remplies et les mines maussades des passants. Même les commerçants semblaient avoir perdu l'envie d'être ici, eux d'habitude si jovials et souriants. La sorcière réprima une envie de sangloter, comprenant enfin la dureté du monde dans lequel elle avait atterrit et la gravité de la situation actuelle. Elle comprit que le monde n'était pas si rose qu'elle ne le rêvait. Pour échapper à ses larmes, la jeune fille se rappela la raison de sa venue sur le Chemin de Traverse. Depuis sa rencontre avec Henry et Birth, l'anglaise voulait avoir un hibou à tout prix. Après quelques minutes de marche, elle arriva devant la boutique qui l'intéressait, nommée Eeylops. Elle pénétra dans le magasin après avoir vérifié qu'il était encore ouvert. La poufsouffle fut émerveillée par le nombre de hiboux qui attendaient d'être achetés. Visiblement, le commerce n'était pas prospère, en ce moment. Elle fit un tour de l'échoppe, repérant quelques hiboux à l'air intelligent ou amusants. Aucun vendeurs ne s'était encore pointés pour l'« aider à faire son choix ». Elle se retourna pour aller appuyer sur la petite sonnette posée sur le bureau, quand elle percuta une fille de son taille et de son âge à peu près. Elle tomba par terre, sous le choc, et s'écria immédiatement :
« Excusez-moi, Mademoiselle ! Je suis vraiment désolée... Je ne vous ai pas fait mal ? » [PV Fredericke]
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Ξ Sujet: Re: Jour d'Emplettes. [PV] Jeu 11 Déc - 17:32 | |
| Ouille, c’est que le choc avait été violent ! Mais heureusement, il en fallait plus pour faire vraiment mal à Fredericke. Mais avant de nous concentrer sur la cause de cette bousculade, revenons un tout petit peu en arrière pour voir quelle était la situation actuelle de notre bonne amie Fred’. Il faut savoir qu’elle était en pleine fugue, mais une fugue orchestrée avec ses amis. De fait, après deux semaines passés chez Vincent, elle avait été chez les Montgomery où résidait aussi sa grande cousine Roze – tout juste fiancée à Edward, préfet des Gryffondors – et elle y était encore ce jour là. La jeune allemande se baladait tranquillement avec justement sa cousine quand celle-ci se dirigea vers une boutique de vêtements. Fredericke n’était pas très chiffon, aussi décida-t-elle plus ou moins avec autorisation de son aînée d’aller se balader au magasin de hibou. En réalité, Fredericke en avait déjà un, mais mieux valait les hiboux que les robes, surtout que Roze serait capable de lui en acheter une qu’elle serait ensuite obligée de porter par politesse.
La jeune sorcière aimait être à l’aise, et sa robe de sorcière était d’un beau rouge, elle la moulait joliment au buste et en dessous Fredericke portait un cycliste pour pouvoir faire n’importe quel acrobatie si elle le désirait. Sa cape était blanche et brodé, bref, Fredericke avait tout de la fille de bonne famille. Comme cela tranchait avec les tenues qu’elle portait lorsqu’elle était chez Vincent ! Mais bon… ce n’est pas parce qu’on fugue qu’on doit oublier son rang.
Quand la jeune fille la bouscula, la cape de Fredericke se détacha et tomba lourdement au sol à cause du poids du médaillon qui le tenait. Avant de répondre aux questions fort aimable de la Poufsouffle, Fredericke se pencha et récupéra au sol sa cape. C’est pour ça qu’elle n’aimait pas toutes ces fioritures… ce n’était bien que dans des soirées ! Et encore… Avec un soupir, elle passa les doigts sur le médaillon en or massif qui représentait l’écusson de sa stupide famille. Elle espérait vraiment que son père reviendrait vite à la raison. Voilà plus d’un an qu’elle n’était pas retournée en Allemagne et son pays lui manquait. Mais ce n’était pas le moment de rêvasser, aussi, Fredericke fit-elle un petit sourire rassurant à la jeune fille. « Non tout va bien, merci. Et vous ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? » Les amis proches de Fredericke ne l’aurait pas reconnu tant elle était calme et mélancolique, mais elle essayait juste de tenir un rôle… Sa cousine était une lady et elle avait accepté de s’occuper d’elle, Fredericke ne voulait pas la décevoir. De plus, l’ambiance n’était pas à la fête dans le monde sorcier des anglais et la rouge et or respectait le chagrin et la peur de chacun d’entre eux. Elle, elle pouvait partir en Allemagne n’importe quand, elle n’était pas obligée de rester dans ce pays… elle y était par choix. Et quand bien même cela ne serait pas le cas, elle était une sang pure, elle ne craignait pas les Mangemorts. Elle ne pouvait que les plaindre et les regarder de loin… tout en s’inquiétant pour ses amis, ceux qui n’avaient pas sa chance, comme par exemple Vincent. Elle avait déjà prévu de le faire passer pour un membre lointain de sa famille si jamais il avait des problèmes… mais cela suffirait-il ?
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Ξ Sujet: Re: Jour d'Emplettes. [PV] Sam 13 Déc - 17:41 | |
| La jeune fille que la Poufsouffle venait de percuter semblait être une sorcière pure-souche et de très bonne famille, se dit-elle à la vue de ses habits luxueux. En effet, elle portait une robe d'une jolie couleur pourpre et une cape blanche, brodée, tenue par un lourd médaillon en or. Lors de leur collision, la pelisse était tombée au sol, de même que la née-moldue. L'inconnue était assez petite, peut être même plus que Sarah, mais semblait être un peu plus âgée qu'elle. Ses cheveux blonds ressemblaient un peu aux siens, en bien plus longs, et raides, cependant. Ce visage lui disait quelque chose, et se trouvant dans une rue de sorcier, Sarah devina qu'elle avait déjà dû la croiser dans son école magique - c'est à dire Poudlard -. Sarah se releva avec la grâce qui la caractérisait, du fait des heures acharnées qu’elle avait consacré au patinage artistique. D’ailleurs, étant habitué à tomber sur les fesses, ou sur tout autres membres de son anatomie, la blondinette n’avait ressenti aucune douleur à cet atterrissage forcé sur le sol de la boutique. Pendant qu'elle se remettait sur ses pieds, l'autre fillette ramassait sa lourde cape, et caressa son médaillon avec une espèce de nostalgie malsaine, comme pour enlever une poussière qui n'existait pas. L'inconnue profita de l'attention que Sarah lui portait pour murmurer qu'elle n'avait rien et lui renvoyer la question. Elle avait un léger accent allemand, qui s'entendait à peine, à part si l'on était un peu vigilant à ce critère - ce qui n'était le cas de la Poufsouffle, bien qu'elle le remarqua -. Cette fille n'était peut être pas dans son école, finalement. Il devait bien exister un Poudlard allemand, non ? Où les formules auraient des accents gutturaux et secs ? Sarah s'empêcha de sourire - ou pire, de s'esclaffer - à cette pensée. C'était inacceptable de rigoler des différences des autres peuples que le sien, se rappela-t-elle avant de se gifler mentalement. Elle respectait encore l'éducation qu'on lui avait donnée.
« Ne vous inquiétez pas, je suis de constitution solide. Merci quand même. Un petit silence s'installa, avant qu'elle ne reprenne : Ne pourrions-nous pas nous tutoyer ? Nous devons avoir le même âge... »
La Poufsouffle songea à ajouter qu'elle avait onze ans, avant de se remémorer la somptueuse fête que l'on avait organisé une quinzaine de jour plus tôt, pour ses douze années sur terre. Sarah avait reçu un tas de présents tous aussi inutiles les uns que les autres, puisqu'elle n'avait absolument pas besoin d'un stylo Montblanc là où elle allait au collège. C'était juste un détail que les gens ne connaissaient pas. La fillette avait donc du jouer le ravissement pendant toute une soirée, et remercier un tas de personnes. En effet, ses parents avaient cru qu'il serait bien d'inviter une centaine de leur connaissance. Il y en avait même certaines personnes dont Sarah n'avait jamais entendu parler. La jaune et or revint sur terre et s'aperçut que la jeune fille qui lui faisait face semblait un peu triste, mélancolique - enfin, quelque chose du genre -. Sarah aimait aider les autres, et elle se rendait bien compte que l'allemande n'était pas au plus haut de sa forme. Seulement, elle estimait ne pas la connaître assez pour l'interroger. La curiosité est un vilain défaut, lui avait-on répété durant toute son enfance, particulièrement quand elle demandait comment on faisait un bébé. Son envie de le venir en aide l'emporta sur sa politesse, et la blondinette demanda :
« Quelque chose ne marche pas dans ta vie ? Tu sembles malheureuse... »
Autour d'elles, les hiboux continuaient de lancer leur cris perçants, comme pour attirer l'attention des potentiels acheteurs - achetrices, dans ce cas précis -. Sarah les contemplait discrètement par dessus l'épaule de son interlocutrice, cherchant la perle rare qu'elle pourrait utiliser pour envoyer ses lettres. Songeant que sa nouvelle rencontre devait probablement être ici pour acheter un oiseau aussi. A moins qu'elle ne pense trouver dans le magasin des gâteaux spéciaux pour volatiles, ou un autre article en rapport avec les hiboux. Sarah pencha plutôt pour la seconde option, car elle était l'une des rare élèves de Poudlard à emprunter les piafs de l'école, et elle pensait qu'en Allemagne, cela devait être de même. Néanmoins, la jeune sorcière préféra s'en assurer :
« Tu est venue pour t'acheter un hibou, ou juste des denrées pour Strigidae ? » |
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Ξ Sujet: Re: Jour d'Emplettes. [PV] Dim 28 Déc - 15:39 | |
| L’esprit de Fredericke vagabondait vers d’autres cieux. Son meilleur ami lui manquait, Ses parents aussi en un sens et surtout, elle sentait que même si elle adorait sa grande cousine, elle ne réussirait pas à la supporter beaucoup plus longtemps. Heureusement, le moment où elle irait chez Ophélia n’était plus si lointain ! Dieu Merci ! Roze avait vraiment un goût malsain pour les dentelles… Et puis globalement, Fred’ trouvait quand même que c’était beaucoup moins drôle sans Vincent… seulement il faudrait qu’elle s’y fasse, ils n’allaient quasiment pas se voir pendant un mois et ce dans la situation la plus favorable où son père la laissait retourner à Poudlard en Septembre. Non qu’il eût le choix, mais bon… sait-on jamais. Elle n’était pas sa fille pour rien. Plus têtu qu’elle, ça n’existait pas. Il céderait ou elle disparaîtrait de sa vie, il n’avait que ces deux options. C’est la voix de la Poufsouffle – dont Fred’ ignorait la maison hein – qui la fit revenir sur terre. « Hein ? Heu oui, on peut se tutoyer. Moi c’est Fredericke Maiden, je vais entrer en troisième année à Gryffondor. » Elle parlait et se présenter par habitude et répétait des mots qu’elle avait dit très souvent en l’espace de deux ans. A Poudlard, il était logique de donner sa maison et son année en même temps que son prénom et son nom. Elle observa la jeune fille et constata qu’effectivement, elles avaient à peu près le même âge. Quoi que Fredericke était légèrement plus vieille, preuve en était qu’elle avait une silhouette longiligne avec une taille fine et une poitrine déjà un peu formée, assez pour devoir porter des sous-vêtements.
La fille lui demanda aussitôt après si ça allait dans sa vie, c’était une bonne question… « Je suppose que oui… Ce n’est que l’ambiance général qui me démoralise un peu. » L’idée de ne pas aller à Poudlard s’ajoutait au fait qu’elle s’inquiétait pour Vincent et son bien-être de fils de moldu. Est-ce qu’arranger un faux arbre généalogique serait suffisant ? Elle l’espérait en tout cas… mais Fredericke n’était pas une cérébrale et trop réfléchir lui donnait la migraine. Elle ne s’attarda donc pas sur le sujet, de toute façon, elle avait dit le principal. Si l’autre fille voulait des détails, elle les demanderait.
De fait, le sujet dériva sur les hiboux. Fredericke en avait un à elle mais elle ne s’y intéressait pas vraiment. Elle le nourrissait quand elle y pensait et quand ce n’était pas le cas, puisqu’elle le laissait libre, il allait et venait à sa guise, chassant les petits rongeurs qui traînaient. Il s’appelait Hans, comme son oncle à elle, et il était gris perle. Il n’était pas moche, c’était juste que Fredericke n’était pas très fan des animaux à plumes. Elle aimerait mieux un chat tout bien pesé…
« Je suis venue sans but particulier. Ma cousine voulait me traîner dans les magasins de vêtements et ça ne me disait rien alors j’ai préféré venir ici. » Fredericke n’avait aucun goût pour les fringues, elles les aimaient juste pratique. D’ailleurs pour elle pratique rimait souvent avec court ce qui avait le don d’agacer son meilleur ami sans qu’elle comprenne pourquoi. Enfin, il n’était pas là présentement… Et l’idée que pour une fois, il trouverait qu’elle était habillée correctement lui serra le cœur. Il devait sûrement aller bien mais elle priait pour que cela continue encore longtemps.
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Ξ Sujet: Re: Jour d'Emplettes. [PV] Lun 2 Fév - 18:41 | |
| La gamine en face d'elle se présenta comme Fredericke Maiden, bientôt en troisième année à Gryffondor. Une lueur de compréhension s'alluma dans le regard de la Poufsouffle. Elle avait déjà entendu parler de Fredericke à de nombreuses reprises, notamment pour Sterne. Même si elle ne s'en doutait pas, Fredericke était assez connue, chez les années inférieures. Le fait qu'elle soit aussi l'une des amies d'Ophélia ajoutait à sa popularité... Et les amis de mes amis sont mes amis, n'est ce pas ? Sans avoir été invitée à le faire, la blonde s'annonça à son tour : « Enchantée, Fredericke ! Ophélia m’a déjà parlé de toi… Et tu es à Sterne, n’est ce pas ? Moi, c’est Sarah, en seconde année à Poufsouffle. » En y repensant, il lui semblait que la MacMillan Junior avait justement mentionnée la venue de Fred' - c'était ainsi qu'elle l'appelait, alors Sarah avait l'habitude de la nommer aussi comme ça - chez elle, pour les grandes vacances. C'était à cause d'une affaire louche avec le père de la Gryffondor, mais Sarah n'avait pas demandé plus de détail à son amie, jugeant que cela ne la concernait pas. C'était peut être l'origine de sa tête de trois pieds de long : elle fuyait ses parents et ils lui manquaient. Ou alors, c'était peut être son frère, Serdaigle peureux, à qui elle pensait à cet instant. Ça ne coûtait rien de se renseigner, et peut être que la Poufsouffle pourrait lui apporter un peu de réconfort - c'était dans sa nature de vouloir aider les autres -, elle demanda donc ce qui se passait. Sans s'offusquer d'une telle indiscrétion, Fredericke justifia sa déprime en évoquant l'ambiance générale. La blondinette jeta un coup d'oeil autour d'elle et dû reconnaître qu'elle n'avait pas tord. Qui ce serait senti bien dans une telle atmosphère ? Les gens se morfondaient tous depuis le retour officiel de Voldemort... Dire qu'ils n'avaient jamais voulu croire Potter. Ils étaient bien obligés, aujourd'hui, d'admettre qu'ils s'étaient trompés sur le compte du jeune homme et de feu Dumbledore. L'idée de la mort du directeur, seul crainte du sombre Lord, attrista profondément la fillette. Elle avait toujours adoré le vieil homme et ses discours farfelus, et bien qu'elle ne le connaisse pas personnellement, il lui manquerait. « Oui, acquiesça-t-elle brièvement. Les temps ne sont pas aux réjouissances. » Ces temps-ci, parler de ses origines, si elles n'étaient pas parfaitement pures, étaient aussi dangereux que de plonger dans de la lave en fusion. Un né-moldu qui se déclarait courait presque dans les bras des Mangemorts. La Poufsouffle savait qu'elle devrait se cacher cette année, et ça l'effrayait. Quel crime avait-elle commis pour être obligé de craindre l'avilissement et l'esclavage - au mieux - ou la mort - au pire - ? Elle s'inquiétait aussi du sort de ses comparses d'infortune. Tandis qu'elle songeait à cela, ses traits se peignirent d'une expression sinistre, reflet de celle qu'habitait le visage de Fredericke. Heureusement, la conversation prit un tour plus joyeux, qui empêcha la Jaune et Noir de songer à la tournure que prenait le monde actuel. Les hiboux, loin de se douter des horreurs qui allaient prochainement se dérouler, émettaient toujours des cris stridents, rappelant aux jeunes filles où elles se trouvaient. La Gryffondor lui confia être venue sans y prêter attention. Elle fuyait juste les magasins de vêtements, dans lesquels sa cousine souhaitait la traîner. Le visage de Sarah s'éclaira d'un sourire amusé. Elle-même adorait tout ce qui touchait à l'habillement, que ce soit robes de soirée pleins de broderies ou que ce soit des jupes courtes aux couleurs chatoyantes. Cependant, elle comprenait parfaitement qu'on puisse ne pas aimer ce genre de choses. « Tu as bien fait, murmura-t-elle avec un sourire. Il ne faut jamais se forcer à faire des choses qui ne nous plaisent pas, même si cela ferait plaisir aux gens. Toujours suivre ce que nous dicte notre esprit. » Elle-même ne pouvait appliquer ce conseil, avec la surveillance que ses parents exerçaient constamment sur elle. Il fallait qu'elle exécute chacun de leur souhait, celui qu'ils émettaient le plus souvent étant : 'Tiens-toi correctement'. Sarah cessa d'écouter la petite voix qui lui sifflait ça dans le creux de l'oreille et accorda une attention particulière aux volatiles. Ses yeux furent immédiatement attiré par une bestiole blanche magnifique, le port de tête altier, qui la regardait avec une lueur de compréhension et de gentillesse dans les yeux. Sarah eut un coup de cœur immédiat pour l'oiseau et se sentit comme hypnotisée par lui. Elle choisit pourtant de demander conseil à sa nouvelle 'amie' : « Celui-ci ! Tu ne le trouves pas superbe ? » [ 752 Mots ] |
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Ξ Sujet: Re: Jour d'Emplettes. [PV] | |
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