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 "Vacances prolongées"[terminé]

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Ξ Sujet: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptyMar 2 Déc - 22:06

    Cela faisait quatre mois…quatre mois que le procès d’Apophis Sykes of Woodbury était passé, que la sentence avait été prononcée. Six mois…six mois qu’elle avait divorcé. Sept mois qu’elle avait déménagé en Irlande avec sa fille. Cinq mois…cinq mois que dans sa grande bonté elle avait accordé à Aaron le droit de voir sa fille lorsqu’il le désirait. Mais surtout cela faisait quatre mois qu’elle avait tourné la page et une semaine qu’elle préparait ses cartons définitifs. Melissa était ravie, heureuse de quitter l’Irlande pour regagner le monde moldu, ce serait une nouvelle expérience, une nouvelle vie, quelque chose que toutes deux avaient bien mérité. Des petites vacances prolongées dans un monde un peu étrange pour une enfant élevée dans la sorcellerie, et dans un monde adoré pour une Amanda qui y avait déjà travaillé autrefois…dans un autre temps. Alors, c’était l’excitation qui régnait dans ces murs, la demeure était presque vide, juste des cartons qui s’empilaient dans le salon. Melissa s’amusait à remplir les derniers de ses vêtements, alors qu’Amanda répertoriait chaque cartons. Demain matin, un camion moldu viendrait chercher tout cela, elles, elles montraient dans une voiture et partiraient à l’aéroport pour prendre leur avion…Oui l’excitation régnait réellement ici ! Melissa riait en imaginant sa nouvelle vie et Amanda souriait amusée en lui racontant ce qu’elles allaient vivre…tout cela s’orchestrait comme une brillante aventure épique.

    Pourtant, la veille une nouvelle était arrivée ici, un hibou du ministère lui apprenant la réouverture du procès d’Apophis Sykes…puis la visite d’un ministériel qui lui avait demandé si elle conservait sa plainte. Mais étrangement, la décision avait été rapide à prendre pour Amanda, elle lui avait semblé la meilleure sans avoir à y réfléchir trop. Elle abandonnait toute poursuite contre Apophis, tout cela ne la regardait plus, elle s’en moquait bien, qu’il sorte, qu’il fasse ce qu’il désirait, Amanda, elle, elle partait. Alors voilà la veille elle avait tiré un trait définitif sur ce qu’avait été son passé…trait qu’elle avait d’autant plus tiré car elle avait pris la peine d’envoyer, en prenant sur elle, un courrier à son ex mari, pour le prévenir de leur départ. Après tout, elle avait la garde de Melissa, l’enfant était tout à fait d’accord pour ce déménagement, et Amanda laissait à Aaron le loisir de venir voir sa fille s’il le voulait…alors il n’y avait pas de problème. Elle partait l’esprit tranquille. Elle avait tout réglé, les derniers papiers avec le Ministère, la maison avait été vendu à un couple de jeunes sorciers avec leur fils de quelques mois, tout était parfait. Rien ne pourrait faire perdre à Amanda le sourire qui ornait ses lèvres depuis quelques jours, le sourire de la liberté.

    Le temps était radieux, froid mais radieux. Melissa était à l’étage entrain de terminer de ranger ses affaires et Amanda dans le salon en compagnie de son frère qui était venu l’aider à terminer ses derniers paquets. Deux tasses de thés sur la table basse, Thomas observait sa jumelle, une pointe de nostalgie dans le regard…réalisant que cette fois c’était terminé.


    _Alors c’est décidé…tu es certaine de toi, Amanda ? Tu veux vraiment partir si loin ?

    La jolie brune se mit à rire secouant légèrement la tête. La réponse son frère la connaissait…elle n’aspirait qu’à cela et comme une enfant qui attend impatiemment ses cadeaux, elle n’attendait qu’une chose être dans son avion demain soir.

    _Non Thomas je ne changerai pas d’avis, pour la dixieme fois…j’ai réellement envi de partir…

    Le jeune homme accorda alors sa moitié un sourire peiné puis il finit par la serrer dans ses bras avant d’enfiler sa cape. Un dernier baiser sur le front puis il lui dit aurevoir…Et il disparut. Amanda savait qu’elle ne le reverrait pas avant un certain temps, mais étrangement, absolument rien ne pouvait venir ombrager sa bonne humeur. Elle se sentait soulagée. La belle aristocrate balaya alors la pièce du regard et elle s’avança vers la table basse jonchait d’un tas de photographies qu’elle devait encore ranger dans un carton. Un bref soupire passa la barrière de ses lèvres, elle avait vraiment hâte d’emménager. Remettant correctement les plis de sa robe d’un bleu nuit, la jolie brune attrapa finalement un carton qui restait sur la cheminée et elle commença à ranger les derniers effets qui restaient sur la table…des photographies qu’elle n’avait pas l’intention d’emporter…elle n’en avait plus besoin. Mais on sonna soudainement à la porte. Une tornade brune dévala les escaliers de marbre avant même qu’Amanda n’ait eu le temps de se relever de son fauteuil. Et une exclamation, la fit quelque peu perdre son sourire « Papa ». Par Merlin…que faisait il ici ? N’avait il pas eu son courrier ? Amanda leva les yeux au ciel, mais se rappela que la présence d’Aaron ne pouvait pas changer sa bonne humeur, elle avait décidé de rester de bonne humeur. Alors qu’elle entendait sa fille piaillait dans le hall, probablement entrain d’embrasser son père, Amanda se décida à quitter le salon, et un air surpris s’afficha sur son visage de porcelaine lorsqu’elle aperçut Aaron dans l’encadrement de la porte. Elle ne l’avait pas revu depuis le procès, il y avait de cela quatre mois…la garde de Melissa s’était réglée entre leurs avocat et hier était la première fois depuis bien des mois qu’Amanda avait écris à Aaron…Alors ça lui sauta aux yeux…le procès…avait il appris qu’elle retirait sa plainte…si c’était le cas, elle avait là le motif de sa présence.

    Un sourire aimable s’afficha sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle s’appuyait nonchalamment dans la l’encadrement de la porte du salon, laissant à Melissa le loisir d’en terminer avec ses exclamations, aux quelles Amanda souriait amusée.


    _Dis papa, tu es venu m’aider à jeter à la poubelle toutes les affaires que j’veux plus ? Maman dis que ça sert à rien que je les garde… et puis tu viendras me voir quand on sera en France hein ?!

    Amanda avait envi de rire devant la candeur de sa fille mais elle se retint, son regard rieur traduisant parfaitement son envie. Mais, bien sur, elle savait qu’Aaron n’était pas là pour aider à un quelconque déménagement, alors la jeune femme, congédia la petite fillette

    _Melissa, va terminer tes cartons ma chérie, Aar…enfin ton père viendra t’aider à jeter tout cela avant qu’il ne parte…

    La fillette eut un immense sourire à l’égard de ses parents puis elle embrassa une dernière fois son père et remonta aussi rapidement qu’elle était descendue dans un tornade de boucles brunes. Amanda suivit sa fille du regard sans se départir de son air amusé, puis elle finit par reporter son attention sur son ex mari. Un petit haussement de sourcils en guise d’interrogation puis elle l’invita à la suivre dans le salon. Salon entièrement blanc sans plus la moindre photographie accrochée aux murs, ou bien le moindre tableau, simplement remplit de cartons un peu partout.

    _Alors Aaron, que me vaut ta présence ici ? En quoi puis je t’aider ? Enfin avant demain soir biensur, parce que je n’ai pas envie de louper mon avion !

    Amanda avait répliqué cela avec gentillesse comme si elle évoquait sa future distraction. Elle était ravie, heureuse, ça se voyait et elle laissa à Aaron tout le loisir de répondre car elle se détournait déjà de lui pour se remettre à ranger dans le carton qu’elle avait délaissé, tous les cadres à photos qui restaient sur la table basse.


Dernière édition par Amanda Collins le Lun 22 Déc - 1:05, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptySam 6 Déc - 18:05

Il avait beaucoup plus cette nuit-là. Orage d'été, simple fantaisie de la météo ou bien prévision de l'avenir, prémices des soucis... Qui pouvait savoir? Aaron n'avait pas pu dormir. Pendant que Leandrà remuait dans son sommeil, à ses côtés, l'Auror observait le ciel étoilé par la fenêtre, l'esprit aussi haut que les nuages noirs, percés d'éclairs. Envahi par un étrange sentiment, frisant l'amertume et le dégoût, il pensait à ce qu'il allait advenir de lui et de sa famille maintenant que la guerre était déclarée ouverte. C'était étrange, mais il se sentait incroyablement seul, maintenant qu'il était casé, posé dans sa vie de couple. Il ressentait toujours ce manque, cet horrible vide, béant et noir, là, tout au fond du ventre, près des tripes, près de ses anciens soucis. Et ce soir-là plus qu'un autre, il avait raison.

Le hibou était venu taper contre la fenêtre de la cuisine, le lendemain matin. Baillant à s'en décrocher la mâchoire, Aaron avait appuyé sans conviction sur le bouton du chauffe-biberon avant de se diriger d'un pas pesant vers le volatile déplumé par le vent. La lettre était courte et venait d'un collègue qui lui devait un service.

"Millers,
Tu m'as demandé de te communiquer rapidement tous les changements qu'il y aurait à propos de cette affaire, alors voila: ton ex a retiré sa plainte et le verdict va être remodulé. Apparemment, ils tiennent pas ton avis en compte.
Voila, je te dois plus rien."

Très expéditive.

Aaron avait du la relire trois fois pour que les mots rentrent bien dans sa tête. Tout cela lui semblait simplement impossible. Comment Amanda avait pu décider ça sans lui en parler? Comment avait-elle pu retirer sa plainte, alors que ce monstre avait brisé leur vie, kidnappé leur fille et presque tué sa nouvelle femme? Pour Aaron, c'était bien évidemment de la faute d'Apophis, mais préférant l'imaginer en train de mourir de sa pneumonie dans sa prison, il choisit plutôt d'aller trouver son ex-femme.

Froissant la lettre, il cria à Leandrà qu'il avait quelque chose à faire, se changea rapidement et partit en claquant la porte.

Il avait mis du temps à se souvenir à quel endroit était placée cette maison. L'Irlande, pays qu'il n'avait jamais vraiment apprécié, ne ressemblait vraiment pas à l'Angleterre, ni même à l'Ecosse, et tout ce vert, ce vert partout, finissait par lui donner envie de vomir. Finalement, au bout de deux ou trois transplanages ratés, il avait réussi à trouver le nouveau (mais bientôt ancien) domicile d'Amanda. Toc-toc-toc. Bonjour Melissa.

Après un baiser à sa fille, un ébouriffage de cheveux à la va-vite, Aaron releva son regard sombre sur Amanda qui venait de s'adosser contre le rebord du salon pour observer un père et son enfant en pleines retrouvailles. Charmant!

_Dis papa, tu es venu m’aider à jeter à la poubelle toutes les affaires que j’veux plus ? Maman dis que ça sert à rien que je les garde… et puis tu viendras me voir quand on sera en France hein ?!

Détachant difficilement ses yeux de la mère, Aaron se concentra sur la fille et réussit à lui offrit un sourire mécanique.

- " Et pourquoi tu les laisserais pas chez moi, hein? Comme ça tu auras autant de jouets chez maman que chez moi..."

Aaron s'apprêtait à évincer avec délicatesse le sujet de sa venue en France, pays de mangeurs de grenouilles où résidait en plus sa mère, mais il fut devancé par Amanda qui avait visiblement envie d'éloigner Melissa. Visiblement, elle avait compris qu'il n'était pas ici ni pour une visite de courtoisie, ni pour faire le déménageur. Tant mieux, ils iraient beaucoup plus vite.

Il lui jeta néanmoins un regard noir lorsqu'elle congédia sa fille, mais lui aussi l'observa remonter les escaliers en quatrième vitesse. Puis Amanda l'invita - à sa manière - à rentrer dans le salon.

Aaron ne s'attarda pas sur la décoration, évidemment, et puisqu'Amanda ne l'invita pas à s'asseoir, il resta debout devant la table basse, le visage morne, incroyablement déplacé dans cette atmosphère calme, sereine, et cet univers blanc et nu. Il fixait Amanda, qui elle, avait choisi d'appliquer sa fameuse technique du "je t'ignore, je t'ignore" en continuant de faire ses cartons. L'Auror soupira.

- " Evidemment, tu ne veux pas louper ton avion. Bon, Amanda, tu sais très bien pourquoi je suis ici."

Aaron n'avait pas l'art et la manière de son ex-femme pour feindre la gentillesse, et sa voix se fit un peu sèche lorsqu'il reprit:

- " Pourquoi as-tu retiré ta plainte? Hein?? Tu as oublié qu'il a kidnappé notre fille? Tu as oublié qu'il a essayé de me tuer?? Trois fois!" s'exclama-t-il d'un air blasé.

Il détourna le regard, fermant les yeux pour s'apaiser quelque peu, mais il claqua ses bras le long de son corps comme s'il était certain de s'adresser à un mur. Malgré ce sentiment plutôt persistant, il continua:

- " Vous avez continué de vous fréquenter après cette nuit-là, c'est ça? Vous êtes, heu... Je sais pas, moi, amants? C'est pour ça?"

Même si Aaron savait bien que la réponse était non, revoyant l'image très nette du visage blessé d'Amanda lorsqu'il avait découvert qu'elle avait couché avec son meilleur ami, il ne pouvait s'empêcher de craindre une réponse positive, voila pourquoi il embraya rapidement:

- " Et mon avis, il compte pas? Moi, je laisse ma plainte! Le jugement ne changera pas!"

Aaron appuyait ses exclamations saccadées avec des gestes larges et secs, pointant du doigt un criminel imaginaire devant lui.

- " Apophis crèvera en prison, et c'est tout!"

Il s'avança vers Amanda qui rangeait dans un carton des cadres photos. Lui attrapant le poignet au passage, pour qu'elle lui porte une plus grande attention, il saisit la photo qu'elle allait mettre dans le carton, et avec un grand dédain, comme pour montrer que lui non plus ne ressentait plus d'intérêt pour sa vie, lança:

- " Et ça, qu'est-ce que c'est?"
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Ξ Sujet: Re: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptySam 6 Déc - 20:12

Sous titre: Les bonheurs du divorce!!! [ intervention d'Amanda: "FOUS MOI LA PAIX!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J AIME LES MOLDUS ET ALORS?????]


    La journée avait tellement bien débuté ! Amanda était ravie, radieuse, le temps était parfait, son frère était venu l’aider à ranger tout cela, elle avait préparé son petit « cadeau » pour Apophis et Melissa était plus heureuse que jamais…Il aurait donc été trop beau que cette journée se poursuive sur la même lancée ! Qu’elle avait aimé ces derniers mois sans avoir à croiser Aaron et ses problèmes ! Qu’elle avait adoré ne pas l’entendre parler, ne pas l’entendre l’accuser, ne pas entendre sa lassitude ! Elle se rappelait maintenant pourquoi elle était si heureuse de partir loin d’ici ! C’était lui qui la rendait heureuse de cela. La perspective de ne plus jamais poser ses iris sur lui, de ne plus jamais voir son visage, de ne plus jamais l’entendre…Cette perspective réjouissait Amanda au plus profond d’elle-même et ainsi elle avait hâte qui tourne les talons et quitte l’Irlande, qu’il quitte son champ de vision une bonne fois pour toute. De toute les façons, il perdait son temps. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait aucun impact sur elle, il pourrait dire toute ce que bon lui passait par la tête, absolument jamais il ne la ferait revenir sur sa décision. Elle faisait ses choix seule depuis plus de dix ans, aujourd’hui il n’en serait pas différemment et c’était bien la dernière fois qu’elle voyait.

    Amanda était pourtant si aimable aujourd’hui, souriante, pas même amère ou mesquine. Pourquoi l’aurait elle été après tout ? Qu’avait elle à lui reprocher désormais ? Leurs vies ne se côtoyaient plus, ne se touchaient plus, ne s’entremêlaient plus. Elle était libre désormais, alors que lui ne l’était pas…ce sentiment là, il ne le ressentirait jamais, ne le comprendre jamais, alors non…elle n’avait rien à lui envier, absolument rien à lui reprocher. Elle était bel et bien passer à autre chose, et elle était fière de le constater maintenant ! En fin de compte…il avait peut être bien fait venir, il était son test, le dernier test qui lui ferait comprendre qu’en fait elle, elle avait toujours fait les bons choix, et pour elle et pour Melissa.

    Alors la jolie brune souriait. Non pas d’amusement, mais de satisfaction. Elle était satisfaite d’elle…et de la vie qu’elle se reconstruisait progressivement. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse…il ne l’atteindrait pas, c’était terminé ce temps là, terminée cette époque où son cœur se serrait lorsqu’elle posait son regard sur lui, terminait son attachement à lui qu’elle avait ressenti depuis l’âge de 14 ans. En quelques sortes, elle avait plus grandi ces quatre derniers mois, que ces vingt dernières années. En sentiment de victoire. De plénitude, qu’elle attendait depuis si longtemps.
    Mais lui…il était si amère, si agaçant, si rébarbatif, que la jolie brune le laissa blablater tranquillement alors qu’elle continuait à ranger ses cartons. Riant lorsqu’il lui demanda si Apophis et elle avaient été amants. Oh oui aujourd’hui elle en riait et elle avait même envi de jouer avec son ex-mari bien aigre en ce jour. Alors, sans se détourner de son activité, et avec humour, la brunette trouva fort agréable de lui rétorquer avec une touche de moquerie, l’air faussement perplexe.


    _Ah tu nous as découvert…quelle jugeote a dont mon « cher » ex-mari…tu as raison…je me suis rendue compte que j’aurais du accepter sa demande en mariage…arf…je savais bien que je n’avais pas épousé le bon !! La jolie brune haussa légèrement les épaules ajoutant sur le même ton Enfin, que veux tu on ne se refait pas…je n’avais plus le cœur à changer de bague de fiançailles…

    Le pire avec Amanda…c’était que ce n’était absolument pas méchant, elle rigolait simplement, se moquant d’Aaron comme elle l’avait toujours fais lorsqu’ils étaient un bon terme…ce qui remontait une décennie désormais. Mais, son ex mari…et bien lui ne semblait pas de si bonne humeur et la belle aristocrate n’apprécia pas vraiment la manière dont il s’adressait à elle…il s’emportait un peu trop l’auror ! Alors elle ne broncha pas, n’entrant pas dans son jeu stupide. Il savait que c’était peine perdu, mais ça c’était Aaron…il faisait toujours quelque chose lorsque la cause était désespéré ! Il n’aurait pas raison de son bonne humeur, non pas aujourd’hui, pas maintenant qu’elle était si proche de ses « vacances » bien méritée ! De fait, rien de plus naturel, la jeune femme lui rétorqua avec calme, comme si parler des crimes d’Apophis était un chose tout à fait banale !

    _Ton avis ? Ah mais Aaron tu fais absolument ce que tu veux. Et en ce qui me concerne, je fais également ce que je veux…parce que oui, je suis une grande fille et je n’ai de compte à rendre à…euh…personne ! Et il va de soi qu’encore moins à toi….mais cela inutile de le préciser, n’est ce pas ? Donc c’est simple, tu sais bien que je n’oublie jamais rien, mais je suis trop gentille, ça aussi tu le sais.

    Pensait il une seconde, qu’elle allait lui expliquer ses motifs ? Pourquoi l’aurait elle fait…elle venait de le lui dire, elle n’avait pas de compte à lui rendre. C’était chacun sa vie maintenant, il faisait ce qu’il voulait, et de même pour elle. Alors que faisait il ici après tout ? Parce que bien sur cela elle était certaine qu’il le savait, il était parfaitement conscient que sa venue ici, ne menait à rien !

    _Et puis j’y pense…si tu voulais qu’Apophis meurt, Aaron, c’est simple, tu n’avais qu’à en terminer toi-même avec lui. Enfin je suppose qu’à l’heure d’aujourd’hui tu serais peut être à sa place….bref c’est une autre discussion cela. Donc je te le demande encore une fois, que me vaut ta présence ici, puisque tu sais bien qu’elle est inutile ?

    Toujours aussi calme et détachée. C’était Amanda. La vraie Amanda celle de Poudlard, celle qui n’aimait pas les effusions de sentiments et l’impulsivité. La jeune fille de l’époque qui avant de croiser le chemin d’Aaron Millers savait parfaitement ce qu’elle désirait et ne laissait absolument personne la détourner de son chemin. C’était cette jeune fille complexe, et déterminée qui était revenue prendre la place qui était la sienne. Et Aaron, l’avait connu, il savait qu’elle était têtue et difficilement influençable et de surcroit…elle était surtout très intelligente, du fait, si Amanda faisait quelque chose, elle savait pourquoi elle le faisait.

    Toute fois, mieux aurait il fallu pour l’auror, qu’il contrôle davantage ses humeurs et son caractère impulsif…Car, comme autrefois, Amanda détesta qu’il la touche ainsi. Le contact de sa peau sur la sienne, ce geste trop ferme. Sa bonne humeur disparut quelque peu, et son humour laissa place au cynisme dont elle avait un brillant maniement. Il voulait quoi là ? Qu’elle le regarde, qu’elle se sente plus concernée et intéressée parce qu’il lui racontait ? N’avait il toujours pas compris ? Elle s’en foutait, elle était loin de tout cela aujourd’hui, loin de lui et des problèmes qu’il avait. Alors comme il lui avait si prestement « demandé », la jolie brune riva immédiatement ses prunelles azurées sur Aaron, mais bien vite elles se posèrent sur la main intruse qui lui tenait le poignet, pour les reposer à nouveau sur le brun. La froideur put alors se lire sur le visage d’Amanda, ayant prit la place de la jovialité précédente.


    _Je vais te demander de lâcher mon poignet Aaron…Si tu veux de l’attention, encore faudrait que ce que tu me dis puisse m’intéresser d’une quelle conque manière…alors lâches mon poignet.

    Ferme, catégorique…mais surtout glacial. Cette facette d’Amanda, cella là, il la connaissait aussi parfaitement bien, c’était celle qu’il avait lui-même façonné, celle de la femme qu’il n’avait plus revu depuis quatre mois. Décidemment il avait une bien mauvaise influence sur elle. Mais après la froideur ce fut à nouveau le cynisme lorsque le brun lui désigna la photographie qu’elle tenait encore dans ses mains avant de pouvoir la mettre dans le carton intitulé « poubelle ».

    _Qu’est ce que c’est…alors vois tu c’est une photographie, Aaron, tu sais ces images stupides d’un moment de ta vie qui te rappellent des souvenirs, tout autant stupides, de ta vie. Et bien voilà, ce moment stupide là…arf…je crois bien que c’était…à oui, à la naissance de James. Oui oui c’est bien cela.

    Et une fois chose dite, la brunette, posa le cadre dans le joli carton où tant d’autres étaient déjà, dont on pouvait encore voir certains sujets s’animer, tel qu’une femme vêtue d’une somptueuse robe blanche, deux étudiants vêtus de vert et l’autre de rouge, quelques joueurs d’une équipe de Quidditch…enfin tout une vie, qu’Amanda prenait plaisir à foutre en l’air, par elle-même, pour la première fois de sa vie.
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Ξ Sujet: Re: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptyLun 8 Déc - 14:36

Aaron grimaça quand elle plaisanta à propos de sa prétendue relation avec Apophis. Au moins, il savait que ses doutes, si faibles et si sceptiques soient-ils, étaient bien infondés, malgré la façon très particulière dont Amanda se servait pour lui annoncer. Il ne fit aucun commentaire là-dessus - qu'aurait-il pu dire? La vie amoureuse de son ex-femme ne le regardait plus en rien, il allait falloir le comprendre... Enfin, tant que ça ne touchait pas Apophis.

- " Tu n'oublies jamais rien, hein?" répéta Aaron d'une voix sourde en regardant Amanda d'un air incrédule. "Alors pourquoi tu fais ça? Explique moi! Pourquoi tu veux absolument qu'il soit libéré? Il pourra recommencer!"

Les pensées d'Aaron allaient plus vite que ses mots (pour une fois), et il était déjà en train de songer aux conséquences que pourraient avoir la libération d'Apophis sur lui et sur sa famille. Puisque Amanda et Melissa allaient se cacher en France chez les Moldus, il ne devrait y avoir aucun problème pour elles... Mais... Et lui, alors? Apophis n'allait pas en rester là, il le savait. Tout simplement parce que, comme le faisait si sympathiquement remarquer Amanda, il n'avait pas eu le cran d'en finir avec son meilleur ami. C'était sur Leandrà que ça allait retomber, sur Gabriel, et puis sur lui. Ca, évidemment, la belle poupée brune n'en avait que faire, puisqu'il était sorti de sa vie, puisqu'il n'était plus rien pour elle, puisqu'il n'était qu'un cadavre dans son placard...

- " Enfin c'est peut-être ça que tu veux..." murmura-t-il, peu assuré.

Hé bien, pourquoi est-ce que cela devrait être si étonnant? Amanda le haïssait, il le savait très bien, maintenant. Pourquoi ne pourrait-elle pas souhaiter sa mort et la pronostiquer dans la main d'Apophis? Aaron eut une drôle de sueur froide, qu'il masqua simplement en affichant son éternel air morose. La vérité était douloureuse, mais si Amanda cherchait à ce qu'il meurt... il préférait l'entendre de sa voix à elle, clairement, sèchement, pour ne plus jamais se faire d'idées la concernant.

Mais il devait se reconcentrer sur la discussion...

- " J'aurais du en finir avec Apophis, hein...?" lâcha-t-il d'un air dégoûté. "Bien sûr, j'aurais du y penser, c'est vrai... Ca me fait mal d'entendre ça de ta part, tu sais? De me croire capable de descendre mon meilleur ami..."

L'air clairement mauvais, Aaron ne quittait pas le visage d'Amanda des yeux, prêt à la foudroyer en bonne et dûe forme dès qu'elle daignerait le regarder. Ses yeux, fatigués d'attendre l'attention de la brune, finirent par se reposer sur les cadres, sur la table basse et cette maison trop blanche, sur cette vie qu'il n'avait pas partagé avec elle... Pour une fois.

La question d'Amanda lui arracha une exclamation stupéfaite. N'avait-elle pas compris? Pourquoi pensait-il qu'il venait chez elle, après s'être tapé tous les kilomètres jusqu'en Irlande, simplement pour l'emmerder? Sa présence chez elle avait déjà été expliquée: il voulait connaître cette raison étrange qui poussait Amanda à vouloir sortir de sa cage cet oiseau de mauvais augure.

- " Je t'ai déjà dit pourquoi je suis ici!" lança-t-il, plus fort. "Il faut que tu laisses cette plainte! Qu'est-ce qu'on va penser de toi, hein? "La femme qui rend la liberté au malade qui a kidnappé sa fille, essayé de tuer son ex-mari et poignardé une future mère!"! Ah, et qui t'a baisé aussi..." - mais cela, Aaron le marmonna si bas qu'il ne pensait pas qu'Amanda puisse l'avoir entendu - "Qu'est-ce que t'en penses, ça t'irait bien, non?"

Mais il savait qu'il s'adressait à du vent. Il entendait déjà la réponse qui n'allait pas tarder à fuser, cela ressemblerait à quelque chose du genre "je me gausse de l'opinion des autres" ou "je n'attache point d'intérêt aux racontages fallacieux de la Gazettes du sorcier", enfin, une phrase avec des mots compliqués d'aristocratique qui voulait en mettre plein la vue à l'homme du peuple qu'il était.

Ou alors, elle ne répondrait pas. Visiblement, elle n'avait pas apprécié qu'il attrape ainsi son poignet, et lui-même commençait à le regretter. Sa voix glaciale le fit grimacer une nouvelle fois, et pendant un instant, il eut envie de laisser aller son tempérament rebelle. Mais finalement, d'un air revêche, il consentit à l'ordre d'Amanda et laissa glisser son poignet en détournant le regard, la mine noire.

Aaron fixa le cadre, ricana d'un air très ironique à l'explication d'Amanda, mais se concentra rapidement sur la photographie lorsqu'elle cracha enfin le morceau. Son regard se fit moins dur, son visage se détendit mais son expression était étrange, plus curieuse qu'émue, comme un enfant qui découvre quelque chose d'extra-ordinaire. Il semblait aussi que la vue de ce moment de vie lui causait une douleur, une brève douleur, certe, mais qui s'imprima tellement sur ses yeux, que lorsqu'il les releva dans ceux d'Amanda, il n'avait plus l'air aussi indifférent.

Il replongea la main dans le carton et reprit ce cadre avec un petit sourire en coin. Il examina plus en profondeur cette photo magique qu'il se souvenait avoir pris, d'Amanda qui semblait fatiguée mais incroyablement souriante, et de ce petit bébé qui gazouillait dans ses bras, avec sa mèche de cheveux sombres et ses yeux si verts...

Le visage indéfinissable, Aaron se prit soudain à murmurer, quelque chose que jamais, jamais il n'avait dit depuis sa mort, quelque chose qu'il avait retenu très profondément, mis sous clé et jeté à la mer... Parler de James, ça non, il ne l'avait jamais fait.

- " Il était mignon quand il dormait comme ça sur toi... Je peux garder la photo? Tu as brûlé toutes les miennes..."
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Ξ Sujet: Re: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptyLun 8 Déc - 16:41

    La brune aurait aimé que cette discussion n’ait jamais lieu ! Elle aurait aimé qu’il ne vienne jamais ici pour lui faire encore et encore et encore des reproches ! Il ne savait faire que cela ! des reproches, il adorait particulièrement l’accabler ! Mais étrangement, aujourd’hui, Amanda se sentait totalement indifférente, parce qu’elle savait, qu’une fois encore, il ne pourrait pas comprendre sa décision. Il ne comprenait, il n’avait jamais compris et elle avait toujours été pour lui un vrai mystère. Alors soit, pour la dernier fois qu’il se voyait, elle ne dérogerait pas à cette règle tacitement instaurée entre eux depuis des années. Il ne comprenait pas, Amanda n’expliquait plus, il l’accusait. Oui c’était ainsi…Et les années n’y changerait rien. Elle était heureuse de se sentir si distante aujourd’hui, et ce soir, lorsqu’elle aurait enfin vu Apophis, elle savait qu’enfin se serait terminé. Un sourire vint une nouvelle fois orner ses lèvres vermeilles, il lui rappelait les faits…comme si elle les avait oublié. Il devait penser qu’elle le haïssait pour agir ainsi…il était un livre ouvert pour elle. Elle savait ce qu’il pensait à cet instant et elle était pratiquement certaine, qu’il pensait qu’elle agissait ainsi, afin d’agir à nouveau contre lui. Encore une fois, il ne la comprendrait pas, mais était ce bien la peine pour Amanda de lui répondre… Parce que…non, elle ne le haïssait pas, tout ce qu’elle ressentait c’était une parfaite indifférence à son égard. Et ça il aurait pourtant du le remarquer. Plus rien de ce qu’elle faisait n’avait de rapport direct avec lui, il n’entrait plus en considération dans ses choix.

    La brune finit alors par soupirer, l’écoutant blablater sans grand intérêt…C’était si…monotone !Qu’il rentre chez lui par Merlin ! Pourquoi dont lui dire tout cela. Sa visite ne menait strictement à rien. Il le savait particulièrement, il ne la ferait pas changer d’avis quoi qu’il dise et de n’importe quoi qu’il puisse l’accuser. Tout ce qu’il gagnait à présent…Et bien ce n’était rien. Mise à part de voir de ses propos aux yeux qu’Amanda avait définitivement tiré un trait sur tout cela, sur sa vie passé, sur lui, sur les évènements des mois écoulés. Tout cela était définitivement révolu et à présent il pouvait s’en assurer.


    _Ce que je veux ? Vois tu, cela n’a rien à voir avec toi, Aaron. Plus rien n’a à voir avec ta petite personne…Qu’il soit libéré, cela m’est complétement indifférent. Je sais que ni Melissa, ni moi n’avons quoi que ce soit à craindre de cette personne. Alors quoi Aaron ? tu voudrait que je me préoccupe de ce qui arrivera si il sort de son trou ? Non j’en suis désolée…cela te regarde uniquement toi et ta famille…Et non pas moi. Alors je te le redis j’ai fais un choix qui ne te regarde pas…je te prie de respecter cela pour la première fois de ta vie et t’occuper de tes problèmes sans venir m’en faire part.

    Expéditif et direct. Si désormais il ne voulait pas comprendre qu’elle s’en foutait…Et bien elle ne pouvait plus rien pour lui. C’était réellement terminé. Elle partait mais lui restait et ce qui pouvait lui arriver…Et bien…Amanda demeurait froide à cela, elle n’avait plus à s’en préoccuper, elle s’en était préoccupée durant vingt années, désormais…Elle avait passé la main et s’en sentait heureuse.

    _Vraiment tu es surpris que je puisse dire cela Aaron ? Je ne fais qu’un constat…je ne juge pas…je ne prend pas partie…qui mieux que moi connait votre relation pour savoir que tu ne pourras jamais faire un tel acte ? Alors je constate voilà tout.

    C’était un fait…qui mieux qu’elle pouvait savoir, qu’Aaron n’aurait jamais le cran de s’en prendre à Apophis ? Même si ni l’un ni l’autre ne désirait l’admettre ils seraient à jamais liés…parce que leur amitié était fusionnelle et qu’absolument jamais, ils ne pourraient s’en défaire. Si l’un mourrait…l’autre ne s’en remettrait pas. Amanda le savait et toute la différence entre sa relation avec Aaron et celle qu’il entretenait avec Apophis était là…Amanda et Aaron, ce n’était pas une histoire sans fin…c’était une histoire qui dès le départ savait qu’elle s’arrêterait un jour…parce qu’ils ne pouvaient pas rester ensemble…C’était la vie, ils l’avaient toujours su. Alors Apophis avait gagné…elle lui rendait son meilleur ami. La brune ne pouvait que sourire de cela, que sourire de ce destin qui s’achevait comme prévu. On ne luttait pas contre le destin.

    Amanda se mit par la suite à rire au propos que lui tint Aaron afin de la faire réagir. Pathétique…Et elle préféra ne rien y rétorquer, sa réponse il la connaissait et encore une fois elle lui dirait qu’elle s’en foutait. Pourquoi ? cela aussi il le savait et elle en avait assez de le lui répéter, elle partait, elle quitter tout cela…il était temps qui se le mette dans la tête. Parce que demain, elle aurait disparu de sa vie, définitivement. Ponctuant une vie commune trop longtemps bâclée et depuis longtemps terminée. Il finit alors par lui relâcher le poignet….inutile de le lui répéter, il y avait des choses comme cela qu’on oubliait pas…comme le fait qu’Amanda détestait tout contact avec lui depuis un bon moment, oh non cela il ne pouvait pas oublier et Amanda n’avait pas dans l’intention de faire le moindre effort aujourd’hui. Pourquoi en ferait elle ? Avait il mérité un quelconque effort de sa part ? La jolie brune ne le pensait pas, non en fait…Elle en était certaine. Dans un soupire elle déposa le cadre…mais, tient son ex-mari venait subitement de changer d’attitude…se serait il rappeler de quelque chose d’interessant….il fallait le croire. Amanda pour sa part demeura de marbre, ne prêtant aucune attention à l’expression adoucit et presque niaise qui naissait sur le visage bourru d’Aaron.

    Qu’avait il soudainement ? Il se rappelait qu’un jour ils avaient eu une vie qui en valait la peine et qu’il l’avait lui-même bousillé ? Peut être bien…
    Mais ce qu’Amanda détesta soudainement c’est qu’il évoque James ainsi…Elle détestait qu’il parle de James, surtout maintenant, parce qu’il ne l’avait jamais fais avant. La froideur grandit en Amanda et son indifférence devint presque palpable. Elle avait tourné la page, elle avait oublié. James c’était loin derrière elle, cette famille d’antan, c’était loin derrière elle, Aaron, lui, à des années lumières. Mais Monsieur voulait conserver la photographie. Pourquoi faire ? Amanda fronça légèrement les sourcils puis elle retira avec douceur le cadre que son ex mari tenait encore dans ses mains, elle le reposa soigneusement dans le carton puis finit par fermer le carton sur lequel on pouvait lire en lettre noir, le mot et l’unique mot, « poubelle ». La jolie brune contourna Aaron et alla déposer le carton sur une pile d’autres cartons portant le même nom, prémices d’un funeste destin.


    _ Tu n'en as pas besoin...Vois par là, ta chance de tirer un trait et surtout d’oublier, Aaron, commence dont par oublier James….Bien... en avons-nous terminé ? Retrouvant une voix parfaitement détachée comme si elle même avait déjà oublié tout ce qui l'avait un jour rattaché à lui...En particulier James.
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Ξ Sujet: Re: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptyDim 21 Déc - 21:30

Aaron sentait une forte nausée l'envahir. Ce n'était pas l'alcool amoncelé dans son sang malade qui était en cause, ni même une quelconque maladie. Mais en fixant Amanda, en fixant celle qui avait partagé près de 20 ans de sa vie, celle qu'il avait aimé, embrassé et avec qui il avait construit une famille, il se rendit compte à quel point tout avait changé.

Le fait que leur relation se dégrade n'était pas nouveau, loin de là, mais il y avait toujours eu des limites, parfois invisibles, certes, mais bien là. Aaron n'avait jamais douté que, même si Amanda ne l'aimait plus, il lui restait un semblant de compassion envers lui. Tout comme il était incapable de supprimer entièrement l'amour qu'il lui avait porté tout ce temps, il se disait qu'Amanda gardait une trace, très profondément enfouie, de leur tendresse commune.

Mais elle avait changé. Radicalement changé. Aaron ne la reconnaissait plus, et il fut parcouru d'un bref frisson. La femme qu'il regardait n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait épousé voila si longtemps. En vérité, elle lui faisait penser à un monstre.

Son insensibilité n'était pas nouvelle, mais il songeait avec amertume et colère qu'elle était pour la première fois exprimée avec toute la sincérité du monde. La coque autour du coeur rocailleux d'Aaron parut se fissurer de long en large - belle métaphore pour dire qu'il était incroyablement déçu de son amour de jeunesse. Pourquoi réagissait-elle comme ça, avec tant de haine, tant de hargne...? Etait-il si mesquin...? Peut-être l'avait-il fait trop souffrir... Peut-être.

Les yeux d'Aaron se plissèrent légèrement quand Amanda lui tira pour la deuxième fois des mains le cadre de la photo de James. Il la détestait tellement! Son attitude faussement princière, qui l'avait autrefois fait craquer, le mettait à présent hors de lui. Il aurait tellement aimé la remettre à sa place, lui cracher au visage ses quatre vérités! Lui prouver encore une fois qu'elle n'était que ce qu'elle était: une pauvre femme complètement paumée, qu'il pouvait faire ployer en une seconde... S'il était aussi monstrueux qu'elle. Aaron serra les poings en la regardant de haut. Une expression de dégoût était clairement affichée sur son visage de marbre. Il savait qu'elle faisait cela par vengeance, et qu'elle y prenait du plaisir, cette pauvre frustrée, et il trouvait cela particulièrement pathétique. Elle allait mettre sa vie, et celle de son fils en danger uniquement parce qu'elle le haïssait de l'avoir abandonné toutes ces années... Un monstre. Il la détestait.

- " T'inquiète pas, je viendrais plus te déranger, va. C'est sans doute la dernière fois qu'on se voit. Je tiens juste à ce que tu enregistres bien cette dernière conversation, ma chère, parce que moi, je l'oublierais pas."

Sous-entendu, "t'inquiète pas que ça en restera pas là". Aaron marqua une pause plutôt longue, fourra les mains dans les poches de son jean.

- " Tu ne sais rien de cette relation entre moi et Apophis..." murmura-t-il d'un ton sépulcral, sans ciller. "Ne parle pas de quelque chose que tu ne peux pas comprendre."

Nouvelle pause. Et alors, sans pouvoir se retenir:

- " Tu es devenue quelqu'un de vraiment immonde..."

Il jeta un coup d'oeil au carton où était inscrit en gros "poubelle". Il eut un nouveau rictus de haine, et jeta un regard méprisant à Amanda. D'un pas lourd, il se dirigea vers le tas de cartons, pointa sa baguette dessus et marmonna quelque chose à voix basse. Les cartons disparurent.

- " Si tu voulais les jeter, ça ne t'appartenait plus..." lança-il en rangeant sa baguette dans la poche arrière de son pantalon.

Pendant quelques secondes, il se contenta d'observer Amanda en silence, l'esprit tourmenté par toutes ses pensées qu'il venait d'avoir la concernant, tout cela se mélangeant, formant une masse de haine compacte qu'il voulait lui rejeter. Il n'en revenait pas de ce qu'elle lui disait, de ce déguisement de pro-Mangemorte qu'elle avait endossé lors de leur petite conversation. Il secoua légèrement la tête.

- " On en a terminé... Je vous souhaite tout le bonheur du monde dans votre nouvelle vie, Mme Millers... Ex-Millers." rectifia-t-il sans sourire.

Aaron se détourna. Pendant qu'il marchait vers la porte de sortie, il se dit avec un drôle de sentiment qu'il aurait du lui dire quelque chose de très marquant avant de partir, quelque chose d'aussi cruel et bas qu'elle, quelque chose qui lui resterait dans la gorge jusqu'à sa mort. Mais une petite voix dans sa tête, qui ressemblait curieusement à celle de Leandrà, lui avait dit de ne pas s'abaisser à son niveau, de laisser couler. Après tout, lui, il n'avait plus rien contre elle, il s'en moquait, finalement. C'était elle qui allait devoir vivre avec sa frustration et sa colère. Qu'elle s'étouffe avec.

Arrivé à l'ouverture entre le salon et l'entrée, Aaron s'immobilisa et se tourna vers elle. Il se rendait compte que ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Tout ceci était digne des plus grands gâchis de l'histoire des amoureux, et Aaron se refusait au titre du salaud affectif. Il avait endossé ce rôle pendant beaucoup trop de temps. Amanda était peut-être froide avec lui, mais il n'avait aucune raison de faire comme elle. Après tout, c'était sans doute la dernière fois qu'il la voyait. Sa femme, non, pardon, son ex-femme avec qui tout était si compliqué, mais à la fois si simple. Non. Son attitude de gamin vexé ne pouvait pas clôturer autant de vie commune. Après tout, ils avaient été heureux tous les deux. Après tout, il savait très bien ce qu'il ressentait pour elle.

Il se retourna lentement. Elle était à la même place, n'avait rien répondu. Il savait qu'elle attendait juste qu'il s'en aille. Il savait très bien, au fond, qu'elle s'en foutait réellement, qu'il ne la touchait plus, qu'elle voulait juste qu'il sorte de sa vie. Une bonne fois pour toutes. Elle ne l'aimait plus. Et depuis si longtemps...

Le regard qu'il lui lança était plein d'une mélancolie peu contenue. Il aurait voulu lui dire énormément de choses, là, après cette pseudo-dispute, il aurait aimé tout lui dire, tout lui révéler, les tréfonds de son esprit et de ses doutes, lui avouer ses erreurs, lui conter ses remords, ses regrets. Ca ne changerait rien, mais ça lui ferait tellement, tellement de bien... Il ne voulait pas partir comme ça, dans cette situation. Il ne voulait pas partir après une engueulade glaciale, il ne voulait pas lui laisser l'image amère d'un monstre indifférent. Il voulait qu'elle sache tout ce qu'il ressentait... qu'elle sache ce sentiment profond et violent qu'il goûtait tous les jours, là, dans ses tripes...

Et pourquoi pas? Pourquoi ne pas tout lui dire? Ils avaient divorcé, ils ne se remettraient plus ensemble. Pourquoi ne pas terminer cette houleuse relation sereinement, dans le calme...? Ils pouvaient très bien... faire la paix. Ce serait mieux, beaucoup mieux pour tout le monde, en particulier pour Melissa. Et puis Aaron avait vécu la moitié de sa vie sur des remords, il ne voulait pas la terminer de la même façon.

- " Amanda... C'est pas possible. Faut vraiment que je te dise..."

Mais Aaron s'interrompit. Il venait de se passer quelque chose d'incroyable. D'horrible.

Un homme venait de rentrer dans la maison, avait dépassé Aaron, avait posé des clés sur la cheminée en lui jetant un regard interrogateur. Il semblait presque comme... chez lui. Pourtant, nul doute qu'il était un Moldu. Il avait une expression amicale à son égard et attendait visiblement les présentations.

Aaron comprit immédiatement et son visage se durcit. Une furieuse envie de frapper cet idiot le saisit tout entier, mais un mélange de sentiments contradictoires se battait dans sa tête et le paralysait sur place. Il n'arrivait pas à dire à mot, ni à bouger, ni à terminer sa phrase. Il avait même oublié ce qu'il voulait dire. Tout venait de rebasculer. Il déglutit difficilement et ignora le Moldu.

- " N'oublie pas de me déposer Melissa à Londres, le week-end prochain. J'irais lui acheter ses fournitures scolaires. Bye-bye, Amanda." lança-t-il d'une voix faible.

Et avant de se diriger vers la sortie, Aaron jeta un regard à Amanda. Un regard profondément blessé, profondément triste, qu'elle prendrait comme elle le voulait. Cette scène dura trois secondes au plus, mais le temps semblait figé, leurs yeux soudés, inséparables. Aaron s'arrachait en effet très difficilement à sa contemplation, car cette vue qu'il avait d'Amanda Collins, il le savait, était la dernière. Et il ne voulait pas que ça s'arrête là. Pas comme ça. Pas avec ce type. Pas sans lui avoir dit.

Mais il se mordit la langue pour s'empêcher de clamer ce qu'il ressentait. Et bientôt, il eut transplané et disparu à jamais de cet endroit.


Dernière édition par Aaron Millers le Lun 22 Déc - 0:40, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: "Vacances prolongées"[terminé]   "Vacances prolongées"[terminé] EmptyDim 21 Déc - 23:53


    Une dernière discussion…une ultime…il fallait qu’elle tienne, qu’elle s’en tienne à ce qu’elle s’était dit, afin de ne pas regretter ce qu’elle faisait. Elle savait ce qu’elle faisait, elle savait que c’était le mieux pour elle et qu’elle aurait du le faire bien plutôt, bien avant. Il était tard pour réaliser cela…mais au fond d’elle elle l’avait déjà réalisé depuis longtemps. Partir. C’était la seule chose de bien qu’elle avait à faire…parce que la vie ici, n’était plus très enthousiasment pour la jolie brune. Depuis déjà un bon moment la vie qu’elle menait ici était devenue sans grand interêt, toujours les mêmes rituels, les mêmes disputes avec Aaron. Cette, vie cette routine…Amanda en avait eu assez…cela faisait des années maintenant qu’elle en avait assez. Mais ce n’était qu’aujourd’hui qu’elle franchissait le pas. Pour cela, il avait fallu qu’Aaron lui donne une bonne raison de le franchir, il avait fallu qu’il lui démontre qu’eux deux c’était réellement terminé. Et, il l’avait fait en beauté… Quoi de mieux pour la convaincre qu’elle s’était plantée, qu’elle n’aurait pas du rester si longtemps à ses côtés, que de la trompée ouvertement et ce sans le moindre regret ? hum ? Rien de mieux en effet, surtout lorsqu’il s’agissait d’Amanda. La brune n’avait jamais été d’une jalousie maladive, bien au contraire, elle ne s’abaissait jamais à cela, mais elle observait, elle déduisait…elle avait été une Serdaigle…la brune réfléchissait beaucoup et ne se trompait que très rarement. Alors, elle avait voulu se venger, et pour ce, sa bétise l’avait conduite à Apophis. Comment faire souffrir Aaron ? coucher avec son meilleur ami…l’avait elle regretté ? Non…le regrettait elle ? Toujours pas, parce que dès la première fois où Aaron l’avait trompé, elle savait que de toutes les façons, elle n’avait plus rien à perdre…plus rien du tout. Après tout que pourrait à nouveau lui enlever la vie ? Elle avait perdu son fils, l’homme qu’elle aimait, et pas mal de raison de rester dans ce monde ? Alors quoi ? Elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait.

    Toutefois…elle n’était pas comme cela. Amanda n’était pas ainsi, la vengeance ne lui ressemblait pas, elle n’était pas être vile et cruelle, et la méchanceté gratuite n’avait jamais été son fort. Alors agir ainsi…non, elle avait décidé de renfermer sur elle-même, d’essayer de toute oublier, de tourner la page. Elle était revenue aux sources comme qui dirait…Elle avait mis en pratique l’enseignement de son enfance, soit, ne jamais démontrer un seul de ses sentiments, être un mur de glace. Amanda était devenue ce mur de glace, incapable de l’ébranler, tout simplement de la toucher. Personne ne pouvait savoir ce qu’elle pensait ou désirait et c’était tout ce qu’elle désirait. Elle ne voulait plus souffrir, plus jamais…non jamais. Elle ne voulait plus qu’on la comprenne, qu’on lui parle de sentiment…elle voulait être vide de tout et oublier. Elle aurait voulu ne plus se rappeler de son passé, oublier Aaron…Et même Melissa, tant son regard lui rappeler celui de son ex mari…tout oublier, fermer les yeux et ne jamais avoir vécu tout cela, ne plus se rappeler de rien…La douleur, la sensation horrible d’avoir gâché sa vie pour des broutilles, d’avoir essayé de se montrer forte même après la perte d’un enfant..tout pour rien. Pour n’être que mieux brisé par la main d’Aaron. C’était trop difficile, mais pourtant, la brune avait fini par accepter…et elle avait voulu partir, parce que tout ce qui appartenait à ce monde, lui rappelait sa vie d’antan, la vie dont la gamine qu’elle était, avait rêvé autrefois. Cette vie, qui serait la sienne, la leur…et qui n’avait été qu’un beau gâchis.

    Alors aujourd’hui…elle n’aurait jamais voulu qu’il vienne ici, elle n’aurait jamais voulu qu’il lui parle, qu’il évoque James…parce qu’ainsi elle n’aurait jamais été obligé d’être comme cela, parfaitement froide et insensible…d’être cette femme qu’elle savait qu’il haissait. Mais après tout qu’est ce que cela changeait ? Il la haissait déjà…alors, un peu plus ou bien un peu moins…elle n’avait plus rien à perdre, qu’il la haisse dont un peu plus, ainsi elle n’aurait plus le moindre regret à partir. Elle ne voulait plus avoir de regret…et Aaron par ses mots, lui donnait là la permission de partir librement. En fin compte, c’était si simple…si ridiculement simple..elle avait juste besoin de cela, qu’il lui démontre qu’elle le répugnait, qu’il la détestait…pour qu’elle ne culpabilise jamais d’avoir gardé le silence, de s’être tue sur ce qu’elle endurait par sa faute, pour que jamais elle ne puisse regretter de ne pas lui avoir dis qu’elle l’aimerait toujours parce que c’était ainsi, parce qu’il était un morceau de sa vie, parce qu’une partie de son cœur lui revenait de droit…Non elle ne le regretterait pas, et c’était tout ce qu’elle désirait…ne pas regretter.

    Alors….lorsqu’il claqua enfin la porte, elle eut l’impression qu’elle pouvait enfin respirer et retirer ce masque de froideur qui la dégoutait elle-même…qu’elle pouvait souffler et enfin se dire que ses prunelles se reposeraient plus jamais sur lui, parce qu’il ne désirait plus la revoir…Mais, son cœur se brisa une nouvelle fois, et probablement pour la dernière fois, comme si une partie d’elle-même venait de disparaitre à tout jamais. La jolie brune s’appuya contre la porte de chêne et se laissa glisser lentement contre cette dernière avant de se retrouver sur le marbre blanc. Elle pouvait le penser désormais…c’était terminé. Elle était soulagée…soulagée de ne plus jamais avoir à se mentir à elle-même, soulagée de ne plus jamais avoir à lui jouer la comédie…elle pouvait respirer, mais chacune de ses respirations lui était difficile, parce qu’elle devait enfin ouvrir les yeux et qu’elle n’avait plus d’autre choix que de tourner la page…une larme perla alors sur son visage de porcelaine, ultime larme pour cet amour déchu…puis un murmure passa ses lèvres…un bref murmure pour elle comme pour lui « Je suis désolée… »

    Charles avait beau être rentré...à vrai dire cela ne changeait rien, le regard d'Aaron...s'il savait comme rien que ce regard lui faisait mal, comme devoir rester parfaitement insensible lui faisait mal...Mais là, deux bras vinrent l'entourer et la jolie brune se laissa aller dans les bras du blond, parce que désormais il était le seul qui pourrait la voir réellement.

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