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| Besoin d'un conseil ? LIBRE | |
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Auteur | Message |
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Invité
Ξ Sujet: Re: Besoin d'un conseil ? LIBRE Dim 8 Fév - 18:40 | |
| Bien plus préoccupée par le futur cadeau de Joshua que par la situation dans laquelle elle allait mettre ce génie, elle n’avait pas songé un seul instant à la façon dont elle devait se comporter. Oubliant ses habitudes, elle osa saisir son poignet pour le traîner de force à l’extérieur. Il tentait de se débattre mais elle ne s’en rendait même pas compte, cherchant des yeux cette fameuse boutique de farces et attrapes : rien, pas même le moindre panneau annonçant ce lieu…Etait-ce l’Eden ou un paradis caché sous protection magique pour ne pas laisser entrer n’importer qui ? Dans ce cas…était-elle n’importe qui ?! Pour une fois, son nom aurait de l’importance et elle pourrait l’utiliser afin d’obtenir ce qu’elle voulait. Mais alors qu’elle se retournait vers lui pour demander des renseignements, elle le trouva à terre, tremblant de la tête aux pieds et visiblement très mal à l’aise. Comment s’était-il retrouvé au sol ? La jeune femme fronça les sourcils, se demandant ce qui avait bien pu se passer pour qu’un être surnaturel soit dans une telle situation. Elle avança sa main vers lui pour l’aider à se relever mais il ne la saisit pas, se contentant de frotter ses vêtements. Chris se retourna et prit peur en découvrant la masse imposante qui lui faisait face. Sous le coup de l’émotion, elle ferma les yeux et recula de quelques pas, ses mains face à elle en guise de protection. Ne possédant pas la moitié des sentiments de ceux de son âge, elle ne put crier mais sentit son cœur battre à un rythme saccadé, lui remontant jusque dans la gorge.
Elle ouvrit une paupière lentement, puis une autre avant de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un cauchemar. Celui qui leur barrait la route était un troll du ministère, chargé de réguler la circulation sur le Chemin de Traverse, ou plutôt…de vérifier qui allait où, avec qui et pourquoi faire, chaque détail devant être transmis au ministre sur l’heure. Si cette créature découvrait l’identité du génie, c’en serait fini pour elle : non seulement, elle serait traînée en justice pour avoir caché cette connaissance qui aurait pu aider le gouvernement, mais elle ne trouverait pas le cadeau idéal pour Joshua – la seconde idée étant bien plus inquiétante pour Chris que la première -. Il fallait trouver un arrangement, jouer un rôle l’espace de quelques minutes pour que ce monstre les laisse tranquille. En deux temps trois mouvements, elle s’approcha du génie resté à terre et le souleva par le col. Elle se mit à hurler, comme si elle avait fait ça toute sa vie.
" Tu n’sers vraiment à rien ! Comment un gamin peut être aussi bête qu’un chaudron crasseux ! J’en reviens pas d’être ta sœur…t’es encore plus répugnant qu’un sang-de-bourbe ! "
Et tout en se donnant en spectacle, elle secouait l’être suprême comme un prunier, l’empêchant ainsi de parler. Après tout, n’avait-il pas l’allure et l’apparence d’un enfant ? Chris n’avait peut être jamais manifesté d’émotion, mais elle en avait dessiné des tas, réussissant même à les interpréter parfois. Endosser un masque, jouer quelqu’un d’autre, c’était plus facile que ce qu’elle croyait. Aussi, elle ne se contenta pas d’y mettre le ton et les gestes, mais s’appliqua à afficher un air de dégoût profond, histoire de le mener en bâteau jusqu’au bout. Elle ne savait pas si cela allait marcher mais elle songeait que cette scène en valait la peine. Allait-il lui demander d’arrêter ? Voudrait-il connaître leurs noms et la raison de leur présence sur le Chemin de Traverse ? Est-ce que cette attitude collait au personnage, au comportement qu’elle venait d’avoir précédemment ? Pour l’instant, elle essayait de ralentir son rythme cardiaque, maintenant le génie entre ses mains tout en espérant que le dénouement arrive promptement.
PERCY (les 4 postes) |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Besoin d'un conseil ? LIBRE Mar 10 Fév - 19:52 | |
| Il était évident qu'Othello était en proie à une crise de panique intérieure, mais qui se voyait extérieurement. Il était plus que pitoyable, prostré par terre tel un mendiant. Il détestait les mendiants et leur manie de quémander, voire de supplier qu'on leur donne quelque chose. Qu'ils aillent au diable, ils ne méritent rien d'autre. Et il détestait la saleté. Être sale, c'est être négligent et négligé. On pouvait également le considérer comme quelqu'un d'assez maniaque, mais pas compulsivement. Les mains surtout, ses précieuses mains bien qu'elles n'aient rien de spécial, ne devaient pas et ne pouvaient pas être sales. Surtout pas, sinon grand malheur pour lui. Il le sentait, chaque poussière de saleté s'insinuait dans chaque recoin de ses paumes, grignotant chaque centimètre de propreté avec voracité. Mais le supplice actuel n'était rien comparé à cette petite manie. Il fut soulevé par le col et remit sur pieds prestement par la jeune fille inconnue. Elle avait des manières très brusques. Et il était en état de choc, complètement désemparé, déboussolé, désorienté et il devint ensuite déconcerté en l'entendant parler et le maudire d'une si vive façon. Elle criait des atrocités à son égard qui résonnait dans ses oreilles.
Secoué, physiquement et psychologiquement, il aurait été bien incapable de dire quoique ce soit. Formuler ne serait-ce qu'un mot cohérent ne lui venait pas même à l'esprit. Traité de sang-de-bourbe c'était quelque chose, mais de pire que de sang-de-bourbe, c'était dingue. Ce qui se passait était dingue, c'était trop pour lui. Sous ses airs de garçon sûr de lui, il se savait faible et terriblement froussard. Or, il était en danger, et la panique le gagnait. C'est comme un démon, qui vient vous posséder un peu plus à chaque seconde alors que vous êtes en pleine perdition totale. La peur, oui il était apeuré, pire, il était tétanisé, terrifié, horrifié, interloqué. Avec fougue et force la fille le dirigeait. Il n'avait aucun ascendant sur lui-même, son propre corps refusait obstinément de lui répondre. Et d'ailleurs il était bien trop paniqué pour l'appeler à la rescousse entre deux secousses. Une guerre de géants, violentant son esprit et faisant trembler le sol, avait lieu dans sa tête et faisait rage dans chaque centimètres de son être. Il tremblait. Pas comme une feuille sous une brise, mais plutôt comme une feuille dans une tempête.
Il détestait généralement ne pas être maître de lui-même, ne pas pouvoir décider seul de quoi faire, avec qui et comment. Seulement là il n'avait pas le choix. La jeune fille le sermonna, odieux mensonge au passage car elle venait de prétendre être sa sœur et il se savait incapable de démentir publiquement une telle affirmation si bien cousue. De toute façon, qui croirait un gosse aussi jeune ? Surtout après ce qui venait de se passer, impossible. Il était piégé, il était encore plus paniqué. Qu'allait-elle faire de lui ? Allait-il mourir ? Il voyait déjà le pire dans sa tête et sa mère pleurer à son enterrement alors qu'il n'avait pas même commencé à étudier à Poudlard. Oui, c'est souvent le pire qu'on voit dans ces cas là. Le pire qu'on s'imagine. Et inutile de lutter, il n'était pas de taille à lutter ni contre la fille ni contre lui-même, étant d'une part qu'un môme, et d'autre part étant en infériorité numérique. Et puis, la lutte aurait été vaine. Il sentait parfaitement l'emprise de la fille qui lui broyait le corps par ses attaches, lui enfonçant presque les ongles dans la chair. Du moins c'est ce qu'il se représentait dans sa confusion mentale, lui qui était si peu habitué au contact humain subissait là un terrible supplice, il n'aimait pas les accolades, les enlacements, les effusions de sentiments en tout genre mettant en scène des peaux qui se touchent, des mains qui se frôlent, des caresses (probablement du fait qu'il n'en eut pas beaucoup plus jeune). Et aussi, il n'aimait aucunement le contact, car il avait l'impression d'être rattaché à quelqu'un, de ne plus être lui, de ne plus être sous son propre contrôle, mais d'être une marionnette, d'être faible, d'être fragile, de ne plus avoir cette carapace protectrice.
En proie à une crise de larmes, ses nerfs lâchèrent. Il pleurait. Pas quelques larmes qui coulent le long des joues. Non. Il pleurait vraiment. Avec le bruit que font les gosses quand ils se lâchent, bien que c'était de faible intensité mais assez pour être audible, et le regard embué, les lèvres déformées et les dents serrées, le visage crispé. Il porta ses mains sur son visage pour enfouir son mal être. Pour fuir, se cacher, ne serait-ce que visuellement, pour supporter sa tête qui pesait une tonne et pour arrêter ses larmes, en vain. Il ne pourrait pas car il ne pouvait pas. Le genre de chose qu'on arrive pas à faire malgré qu'on le veuille plus que tout au monde. Il était passé en un rien de temps à la figure du gosse curieux à celle du gavroche pleurnichard et détestable. Secoué de quelques spasmes, il grelottait, de froid. En plein été, oui. Son dos était voûté,il ne maitrisait plus rien, il était devenu un véritable jouet qu'on pouvait écraser par une simple pichenette. Pas beau à voir. Oh bien sûr, dans le genre, Othello reste soft, il n'est pas comme ses chiards braillards qui font des bruits longs et stridents, non. Lui, il gémissait. Un gémissement ponctué de notes aiguës et désordonnées qui venaient, tels des piques-assiettes, prendre leur part du repas. Toujours ce même démon. Ou appelez-le comme bon vous semble. Dans son esprit il était perdu, s'en était fini. C'était irrationnel, mais il état traumatisé, et donc difficile d'y échapper... qu'il le veuille ou non. |
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