Araignée du matin, chagrin

Du coin du couloir, on pouvait entendre les tristes plaintes d'un voix juvénile. Une voix encore petite, brute, qui n'était pas encore forgée par le temps. Cette voix se plaignait, comme si l'on pouvait entendre des pleurs. Certains se pressent de rire de tout, de peur d'en pleurer. Le jeune Fawcett n'était pas dans cette optique. Il ne voulait pas, de désirait pas se mentir à lui même. Jamais il n'avait été hypocrite, jamais envers lui ni envers personne. Aujourd'hui plus qu'un autre jour, il n'avait plus le courage. Plus le courage de se donner envie de progresser, d'apprendre. Il n'arrivait plus à rien, depuis qu'il était entré ici, dans l'école. Il ne savait plus quoi faire. Pourquoi choisir la plus faible des options? Car il ne voulait plus se battre. Il n'avait plus la force, plus la hargne de son arrivée. Ce qui l'impressionnait, c'était que se soit arrivé si tôt. Certains l'auraient traité de lâche, de faible, mais lui s'en fichait. Que faire contre ce qui lui arrivait? Rien. Pour échapper à la critique, ne rien dire, ne rien faire, n'être plus rien. Il s'était résigné a cette phrase, pourtant si cruelle pour un garçon de onze ans.

Le désespoir, lui-même, pour peu qu'il se prolonge, devient une sorte d'asile dans lequel on peut s'asseoir et reposer. Suivant cette optique, il s'assit dans le retrait du mur, devant la salle sur demande. Il avait replié ses jambes devant lui, les tenant avec ses bras pour ne pas qu'elles tombent, la tête repliée vers le bas. Il cherchait dans cette position un moyen de réfléchir, et de ne pas être vu par les autres. C'était en effet un garçon très pudique, qui n'aimait pas montrer ses faiblesses aux autres. Au bout d'un moment: le silence. Il leva un peu sa tête plongée dans le noir jusqu'à présent, fermant un peu les yeux pour ne pas être trop ébloui par le soleil. Il vit une araignée passer, sans se presser, de l'autre côté du long couloir. Comme si il le devait, comme si on lui avait conseillé, il la regarda, jusqu'à qu'elle disparaisse. Il replongea alors sa tête entre ses jambes et son corps, dans le noir.

Ce jour là, il faisait beau. Les vitres commençaient à fumer, chauffé par le soleil; même soleil qui l'avait ébloui, plus tôt. Comme si la nature voulait qu'il soit seul. Seul, pour méditer, pleurer, faire le point. Se mettre en accord avec lui même devenait une nécessité. Il ne s'accordait pas de repos, depuis qu'il était arrivé. Essayant de combler cette tare alors que certains contrôles allaient débuter. Comment faire? Il ne le savait pas. Il ne voyait que les faits: il n'avait plus de pouvoirs...

Ginny avait besoin de se rendre dans la Salle sur Demande pour régler quelques petites chose pour l'A.D. Elle voulait profiter d'une heure de trou dans la journée pour mieux organiser leur futur révolte. Elle surveilla tous les élèves autour d'elle afin d'être certaine que personne ne la suivrait et elle prit la direction du 7ème étage. Elle n'avait pas beaucoup de temps et elle espérait qu'elle pourrait malgré tout mettre sa petite heure à profit. Quelques élèves de son année la regardèrent bizarrement, ne comprenant pas pourquoi elle restait à l'intérieur alors qu'il faisait chaud, mais elle n'y fit pas attention.

Elle arriva enfin à l'étage qu'elle désirait, mais elle ralentit sa marche en entendant une voix. En tendant l'oreille, elle reconnut une voix de garçon n'ayant pas encore mué. Certainement un 1ère ou 2ème année. Ca n'allait pas être pratique de s'en débarrasser, mais elle pourrait toujours inventer une histoire pour le faire filer. Elle ne pouvait pas entrer dans la salle si quelqu'un était là.

Elle avança donc et aperçut finalement un garçon assis dans un coin, juste en face de la salle sur demande, la tête entre les jambes. Elle fut prise d'un élan de compassion, et elle n'eut pas le courage de l'envoyer promener. Elle s'approcha doucement, s'accroupit près de lui et lui effleura l'épaule gentiment pour qu'il remarque sa présence.

- Salut... Quelque chose ne va pas ?

Ginny s'était exprimée d'une voix douce, et elle dévisageait le garçon qui avait relevé la tête. Elle le dévisagea, tentant de retrouver son nom puisque apparemment, il était Gryffondor, mais elle ne parvenait pas à se souvenir des nouveaux venus. Elle avait été trop dans la lune lors de la répartition.

- Tu ferais mieux d'aller faire un tour dehors plutôt que de rester à déprimer dans un coin... La solitude aggrave les choses tu sais.

Un sourire vint illuminer son visage en même temps qu'elle parlait, et elle se contenta de le fixer en attendant qu'il réponde.

[un poste court, désolée, je suis dans un phase avec peu d'inspi =S ]

Marc bougonnait, entre deux larmes. Tout a coup, il entendit des pas, qui se rapprochaient. Il leva un œil entre sa jambe et son bras, et vit une fille, une Gryffondor. En y regardant de plus près, il reconnut Ginny, une fille de sixième année. Son cœur s'accéléra, essayant de ne pas la regarder. Il l'avait toujours admiré, elle comme les autres de sa « bande ». Ses exploits de l'année précédente au ministère avaient tous été relatés dans la gazette, mais aussi les exploits de son frère et ses deux amis, qui avaient été multiples. Il entendait les pas se rapprocher, encore et encore. Il ne voulait pas qu'elle vienne; s'exposer devant elle en pleurant, comme le ferait un vulgaire enfant de 5 ans, non, il ne le voulait pas. Mais elle était là, devant lui, et elle s'accroupit même.

Elle avait une douce voix, mais en plus d'être courageuse et un bonne sorcière, elle était très charmante. Elle lui effleura l'épaule. A ce moment là, son cœur battait, car il ne savait plus comment réagir. Si seulement son frère Craig était là, lui il aurait pu le conseiller, comme c'était un grand séducteur... Elle le salua et lui demanda ce qu'il avait. Que répondre? Il ne le savait guère. Certes, elle faisait parti de l'Armée de Dumbledore, mais c'était une fille, et, selon ses principes, on ne devait jamais montrer ses défauts devant une fille -oui ça fait un peu moyen-âge mais c'est comme ça-. Il releva un peu la tête, voyant son petit sourire. Il lui rendit, se forçant un peu.

« Salut... Si si... Tout va bien... »

A ce moment là, il avait envi de tout casser, et de lui crier ce qui le dérangeait. Mais il ne voulait pas, c'était plus fort que lui. Il n'arrêtait pas de se le dire, il ne fallait pas... Mais ces quelques mots sortirent seuls de sa bouche, comme si ce n'était pas lui qui les disaient...

« Non, rien ne va... Je n'ai pas de pouvoirs, je n'arrive à rien. Je voulais intégrer l'Armée, mais je ne pourrai pas. Je ne sais même pas faire un expéliarmus, c'est pour dire... »

voilà, il l'avait dit. Il se dit qu'une fille aussi grande qu'elle ne pouvait que se moquer de lui. Il ressemblait à un cracmol, comme ça... Mais il ne voulait pas s'y résigner... Après tout, si elle est là, c'est qu'il y a une raison... Il soupira longuement, attendant sa réponse. Il voyait qu'elle regardait du coin de l'œil la porte de la salle sur demande, et il eut un petit sourire. Il ouvrit la bouche pour parler mais elle le coupa. Il ne put s'empêcher de lui faire un grand sourire, avant d'ajouter quelque chose pour la mettre en confiance.

« C'est bon, tu peux entrer, je sais ce que c'est... »

Après tout, il ne fallait pas qu'elle se gène pour ça...Mais elle avait raison, et avant qu'elle ne le fasse, il se leva et s'essuya le derrière, pour s'enlever la poussière qui était sur le sol. Il lui tendit la main pour l'aider à se relever.

« Marc Fawcett, enchanté »

Il savait très bien qui elle était, mais aujourd'hui, elle lui avait rendu un grand service. Elle n'avait pourtant rien dit, mais le fait qu'elle s'arrête devant lui, pour lui parler, l'avait aidé. Il n'était presque plus triste, et affichait de nouveau un petit sourire radieux.

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574 mots

Tout va bien… Ginny esquissa un sourire amusé. Cette fierté masculine qu’ils avaient tous décidément… Heureusement que depuis le temps, elle avait apprit à connaître les porteurs du chromosome Y, sinon elle aurait pu croire que le petit se fichait d’elle. Elle ne reprit pas la parole immédiatement malgré tout, se contentant de lui lancer un regard perçant dans l’espoir qu’il réalise qu’elle n’était pas dupe, ce qui n’était pas vraiment dur il fallait l’avouer. Elle s’apprêtait à insister, mais le garçon reprit la parole.

Tandis qu’il lui annonçait son « problème » de pouvoir, elle haussa légèrement un sourcil mais ne dit rien. Elle fut cependant légèrement tiraillée entre deux solutions. Devait-elle rester auprès de lui pour le réconforter, ou bien s’en débarrasser malgré tout pour pouvoir aller dans la salle sur demande. Elle ne pouvait pas se permettre de retard dans l’organisation, mais elle ne tenait pas particulièrement à planter un de ses camarades Gryffondors alors qu’il allait mal. Elle ne parvenait malgré tout pas à se décider et son regard filait entre le garçon et le mur de la salle sur demande. Et bien évidemment, le garçon s’en rendit compte et fit une remarque.

Elle fut surprise d’ailleurs qu’il ait semblé deviner qu’elle visait à aller dans la salle sur demande, qui n’était pas très connue, mais elle évita de montrer quoi que ce soit. Elle accepta avec joie son « aide » pour se relever, et inclina légèrement la tête lorsqu’il se présenta. Au moins, il était courtois, et elle se décida donc à rendre la pareille.

- Moi c’est Ginny. Enchantée de même.

Elle hésita un instant, ne sachant trop comment s’exprimer, puis elle reprit la parole.

- Excuse-moi, j’étais juste venue ici pour régler quelques soucis, mais c’est rien de très urgent. Tu es en première année c’est bien ça ?

Il acquiesça et Ginny reprit donc.

- Tu sais… la magie ne se maîtrise pas en un rien de temps. C’est surtout du travail. Et puis, si tu n’avais pas le moindre don pour la sorcellerie, tu n’aurais pas la chance d’être dans ce couloir, ni dans cet établissement. T’as une part de psychologique importante dans la magie. Si tu commences à tout le temps te dire « mince je vais pas y arriver », effectivement tu n’y arriveras jamais.

Elle s’interrompit un instant, cherchant soigneusement ses mots. Elle jeta une fois encore un coup d’œil vers la porte de la salle sur demande, puis se tourna de nouveau vers lui en réalisant qu’il avait parlé de l’armée.

- Tu as parlé de l’Armée… Tu parles de quelle armée au juste ? Tu sais, Poudlard est relativement calme…

Ginny le regarda sans soucriller, mais elle commençait à s’inquiéter. Elle ne savait trop comment, tout le monde semblait être au courant pour l’A.D. ce qui risquait d’être problématique. Si jamais ils se faisaient attraper, cette fois-ci, c’était plus que quelques retenues ou des points en moins qu’ils risquaient, mais leur vie. Il y avait déjà beaucoup trop de premières années qui s’étaient impliqués dans cette histoire, et elle craignait pour leur sécurité. Elle feignit donc de ne pas comprendre la remarque de Marc, à la fois pour le protéger, mais également pour s’assurer qu’il parlait de l’A.D.

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Enchanté, le jeune Fawcett l'aida a se relever avec un sourire au bord des lèvres. Il était content qu'elle ai pris du temps pour lui, mais ne s'imaginait pas pas la suite. Ginny... Sans avoir besoin qu'elle ne lui dise, il la connaissait déjà. Comment ne pas la connaître... Grande, belle intelligente, courageuse... Tout ce que Marc aimait chez une fille, Ginny l'avait... Il poussa un petit soupir de ravissement, comme pour faire partir la chaleur qui s'était accumulé en lui depuis le début de la rencontre.

Régler quelques soucis... Foutaises, Marc savait très bien ce qu'elle voulait. Il essayait de ne pas trop sourire, mais ne pouvait s'en empêcher. Il lui avait pourtant dit qu'elle pouvait entrer, mais elle ne voulait pas le faire devant lui. Décidément, les filles... Quand on leur donne une autorisation, elles ne l'utilise pas. Quand on leur interdit quelque chose, elles font out pour braver l'interdit... Rhalàlà, jamais contente. Quand elle lui demanda s'il était en première année, il acquiesça de la tête avec un sourire. Il voyait bien qu'elle était gênée, mais il ne voulait pas sourire, par respect pour elle et par... Bha, par autre chose, cette chose indescriptible qui lui disait de ne pas sourire... Puis elle lui expliqua longuement ce qu'était la magie. Il essayait dene pas en perdre une goutte, même si cela était difficile. Il se concentrait pour écoutait, mais son cerveau lui disait de regarder un peu en dessous de son menton, en plus que aujourd'hui, il faisait chaud... - Tu as parlé de l’Armée… Tu parles de quelle armée au juste ? Tu sais, Poudlard est relativement calme… - lui demanda-t-elle. Amusé, Merc décida de sortir son humour implacable...

« Oh, je ne sais pas, une certaine armée qui a été fondée il y a trois ans, par ton frère, ton amoureux, et leur copine. Puis, cette année, elle a été refondée, pour se battre contre els Carrow... Il me semble d'ailleurs que c'est par toi, et un autre garçon avec les dents en avant... Il y a aussi une fille très marrante... Mais bon, je dois surement me tromper. Comme je dois aussi me tromper en pensant que les affaires que tu dois régler sont pour cette armée... »

Un petit sourire naquit sur son visage. Il ne savait pas comment elle allait réagir, mais il s'en fichait. Il avait appris à ne plus se soucier de ce que les filles pensaient, l'important, c'était ce qu'elles faisaient.

« Tu sais, Ginny, je veux entrer dans l'armée de Dumbledore pour vous aider à combattre le mal, pas pour autre chose. Je fais déjà partit d'autres groupes de pseudos désistants. Après, c'est toi qui voit si tu veux de moi ou pas... »

Il avait espéré ne pas avoir été trop brutal, mais on ne sait jamais. Pour calmer un peu les choses, il lui fit un beau sourire. Comment allait-elle le prendre? Il ne le savait pas, il savait juste qu'il lui avait dis ce qu'il pensait. Il aurait aimé rajouter autre chose, mais il en resta là, préférant la laisser parler.

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Le large sourire que Marc affichait n'était pas pour rassurer Ginny. Soit il la prenait pour une imbécile, soit il se moquait d'elle, soit il en savait beaucoup, ce qui potentiellement n'était pas une excellente nouvelle. Elle s'étonna une fois de plus de sa minuscule taille, et se demanda comment quelqu'un d'aussi petit pouvait ressentir autant de confiance quand il était face à une fille... aussi grande dirons nous, mais ce phénomène de grande taille, ne l'oublions pas, n'est dû qu'à la différence de tailles entre les deux, donc à une taille relative, et non à une taille absolue (j'ai perdu personne ?). Quoi qu'il en soit, elle, elle eut du mal à ne pas avoir une mine totalement décomposée lorsque Marc se lança dans ses explications.

Depuis quand les premières années connaissaient-ils l'existence de l'A.D. jusqu'à ses fondateurs ? Et il savait même quand elle avait été créée... Voilà qui était plutôt impressionnant devant un petit bout d'homme qui ne semblait pas se prendre pour un vrai sorcier. Il connaissait même les relations de Ginny avec Ron, Hermione et surtout Harry. La remarque d'ailleurs lui provoqua un terrible pincement au coeur, mais elle ne broncha pas, ne tenant pas à montrer qu'elle était à la fois surprise, et qu'en même temps, les souvenirs du trio Gryffondor lui fit prendre de manière encore plus cuisante leur absence, et l'inquiétude qu'elle éprouvait pour eux.

Faisant un effort sur elle-même, elle chassa rapidement ses pensées, sachant parfaitement qu'elles ne l'avanceraient à rien. Son frère, Hermione et Harry étaient peut-être absents, mais elle ne pouvait pas se laisser abattre et devait à tout prix agir de son côté. La lutte se ferait sur tous les flancs pour l'ennemi, et il n'aurait que plus de mal à résister. Un élan de détermination l'envahit et elle reporta son attention sur Marc qui parlait toujours. Elle n'avait pas perdu un mot de ce qu'il disait, mais elle eut beaucoup de mal à ne pas montrer son étonnement lorsque Marc fit sa demande.

Voilà qui était presque inattendu, et surtout très osé de la part du garçon. Ginny réfléchit un instant avant de donner sa réponse. Elle savait qu'elle risquait ici de mettre Marc dans une situation plutôt délicate étant donné les dangers encourus dans l'A.D. Elle n'aimait pas l'idée qu'il y ai des premières années. Ils étaient assez nombreux comme ça à avoir tenté de se joindre à la lutte, et la jeune fille n'était pas certaine que tous aient réellement pris conscience des dangers qu'ils courraient. Elle fronça légèrement les sourcils puis se décida à répondre, remarquant à peine le sourire qui lui était adressé.

- Marc, je ne sais pas comment tu as entendu parlé de l'A.D. Je ne sais pas non plus si tu es conscient de la situation. Si tu rejoins le groupe, tu te trouveras en pleine illégalité. Si jamais tu es attrapé, tu te retrouveras dans une situation plus que périlleuse, et il n'y aura peut-être personne pour t'aider. Bien entendu, l'A.D. fera de son mieux, mais il n'est pas certain que l'ont puisse aider ceux qui se feront attraper. Tu es jeune, tu maîtrises mal tes pouvoirs, et je ne suis pas partante pour t'impliquer dans quelque chose qui mette ta vie en jeux.

Elle s'interrompit un instant, le regard grave, tentant de trouver dans l'expression de Marc l'effet que produisaient ses paroles. Elle reprit ensuite la parole, retrouvant un petit sourire.

- Mais si tu tiens à te joindre à nous, en prenant en compte tous les dangers, j'accepterais. Tu as le droit de désirer lutter avec nous. Tu as le droit de te battre pour ta liberté et pour tes convictions. Je voudrais juste que tu y réfléchisses sérieusement avant de te lancer tête baissée.

Bah tiens donc... Comme si un enfant allait réellement tout prendre en compte. Ginny savait que c'était peut-être un peu contradictoire, mais au fond, elle était contente de trouver des petits très motivés, et puis, d'une certaine manière, Marc lui rappelait un peu Neville qui avait été maladroit pendant longtemps mais qui finalement, en pleine action, avait fait preuve de talents vraiment impressionnants. Elle attendit donc la confirmation de Marc alors qu'une question lui venait subitement en tête.

- Comment tu as été mis au courant pour l'Armée ?

Question qui avait une importance capitale car si l'information tournait aussi facilement, ça risquait d'être vraiment dangereux et il fallait absolument que Ginny sache d'où venait l'information pour pouvoir surveiller ceux qui criaient sur tous les toits que leur organisation secrète reprenait de l'activité.

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Le radieux sourire de Marc fut vite estompé. Il pouvait voir sur le visage fin de Ginny une étrange grimace, étonnant mélange de moue et d'intense réflexion. Il était cependant content, car il avait réussi à la faire réfléchir. Elle réfléchissait, certes, mais à quoi? Qu'est-ce qui pouvait bien se trémousser dans la tête de la jeune et belle Gryffondor? Il ne le savait pas. Selon lui, elle pensait à son frère, et à l'armée, lorsque elle était sur pied, il y a deux ans de ça. Aujourd'hui, Marc avait entendu que son frère était parti, le jour du mariage de son frère, sans donner de nouvelles. Avait-il parlé de quelque chose qu'il ne fallait pas? Avait-il, comme de nombreuses fois auparavant, usé involontairement de son don pour parler de choses qui font réfléchir? Peut-être, oui, que c'était le cas. Il n'arrivait cependant pas à voir de la tristesse dans son regard, et c'est pourquoi il ne lui toucha pas l'épaule en guise de réconfort.

Il voyait la fille entrer dans un intense réflexion, qui s'apprêtait à parler. Il y avait plusieurs possibilités de réponse: peut être allait-elle l'envoyer bouler? S'énerver, elle aurait pu... Ou alors rester de marbre, et conserver son sérieux pour lui annoncer que son impudence ne correspondait pas aux attentes de l'Armée. Elle commença un long discourt sur les risques et les dangers que pouvaient engendrer son entrée dans l'armée.

« Marc, je ne sais pas comment tu as entendu parlé de l'A.D. Je ne sais pas non plus si tu es conscient de la situation. Si tu rejoins le groupe, tu te trouveras en pleine illégalité. Si jamais tu es attrapé, tu te retrouveras dans une situation plus que périlleuse, et il n'y aura peut-être personne pour t'aider. Bien entendu, l'A.D. fera de son mieux, mais il n'est pas certain que l'ont puisse aider ceux qui se feront attraper. Tu es jeune, tu maîtrises mal tes pouvoirs, et je ne suis pas partante pour t'impliquer dans quelque chose qui mette ta vie en jeux. »

Marc soupira, se disant que c'est fichu. Il hésita entre lui montrer son envie de vaincre, pour essayer de la faire changer d'avis, mais s'y résigna. Lancer un second soupir pour lui montrer son mécontentement? Non, non, il ne pouvait pas, ne serait-ce que par respect. Il dut donc abdiquer, baissant les yeux en silence. Le visage de sa camarade se transforma ensuite en petit sourire.

« Mais si tu tiens à te joindre à nous, en prenant en compte tous les dangers, j'accepterais. Tu as le droit de désirer lutter avec nous. Tu as le droit de te battre pour ta liberté et pour tes convictions. Je voudrais juste que tu y réfléchisses sérieusement avant de te lancer tête baissée. »

Le cœur du jeune Fawcett bondissait dans sa poitrine, jusqu'à ne plus s'arrêter et s'emballer dans une course folle. Il avait envi de pousser un cri de joie, et de la serrer dans ses bras. Cependant, il préférait s'abstenir, pour ne pas se recevoir une claque ou un sort, connaissant la complexité et la fougue du personnage.

« Merci. »

Un seul mot, exprimant tout ce qu'il avait sur le cœur. Un seul mot qui voulait dire beaucoup de chose. Étrange contraste, en y repensant... Il était fier, mais cette fierté s'effaça rapidement, trop rapidement. Elle lui posa une ultime question, LA question fâcheuse. Il ne préféra pas répondre, essayant de trouver un moyen d'échapper au supplice. Tout à coup, au loin, il entendit une clameur retentir et raisonner dans le long couloir, à présent totalement éclairé. « Marc qu'est-ce que tu fous? On va être en retard! » Sur le coup, il ne réfléchit pas, sautant sur l'occasion. Il se tapa la tête avec la paume de sa main droite, pour faire semblant d'avoir oublié.

« Désolé, Ginny, mais j'avais oublié... Je dois partir, on m'attend... »

Il lui adressa un sourire gêné, puis un geste de la main, et partit en courant, filant comme un flèche.

Marc : 566 - 512 - 668
Ginny : 534 - 760
PERCY
Tous comptés