Une gaffe, un problème (libre)

Comme elle se faisait souvent, Ann descendait les escaliers en vitesse pour ne pas arriver en retard à son cours d’Étude des Moldus, et faire ainsi perdre des points à Serpentard. Pourtant, elle savait bien que chaque fois qu’elle courrait dans les couloirs ou descendait les escaliers à toute vitesse, elle heurtait toujours un autre élève. L’année dernière, elle avait même heurté Terry Boot, un élève de Serdaigle beaucoup plus vieux qu’elle, qui était tombé par terre, à la grande surprise de la fillette. Mais cet accident avait faillit lui attirer des ennuis. Croyant qu’elle l’avait bousculé volontairement, Terry avait faillit la frapper, mais s’était rendu compte juste à temps qu’il ne s’agissait que d’un simple accident. Mais la Serpentard n’apprenait pas toujours de ses erreurs. Dans ce cas-ci, il s’agissait, en fait, plutôt du fait qu’elle ne voulait pas faire perdre de points à sa Maison.

Sans s’y attendre, la jeune fille accrocha un autre élève beaucoup plus grand qu’elle. Mais cette fois-ci, ce fut elle qui tomba de plusieurs marches, jusqu’au palier inférieur.

Tout était calme et seul volaient dans l’ombre des colonnes du couloirs, les volutes noires de fumée qui émanait de la pipe en bois de Theobaldus Flynn. Il inspirait en fermant les yeux dans un plaisirs immodéré. Il avait l’inhabituelle expression d’un enfant qui viens de recevoir de ses parents, un cadeau qu’il a attendu depuis des mois.

Ce diable boiteux de Flynn marchait dans pas lent, la canne qui piquait le sol dans de fines étincelles. Il tira d’une des grande poche de sa robe de bure rouge, une tabatière d’argent d’apparence petite, mais qui contenait, par quelques exercices de la magie prés d’un d’une livre d’herbe noire.

Si quinze années de prison dans sa jeunesse avait commencé de le rendre dément, il ne faisait aucun doute que trente autres années a consommé par la bouche et à stocké dans ses poumons de la feuille de mandragore avait cessé de le rendre fou. Outre cela, elle pourrissait ses dents et grisait son esprit.

Il avança d’un pas lent et claudiquant. Son esprit torturé par l’affable silence qui régnait autour de lui…rien n’était plus angoissant pour lui que de n’avoir l’impression d’être seul. Des images revenaient dans sa tête et se succédaient sans réel logique, tandis que la fumée qu’il exhalait restait coi devant lui.

Il rangea sa tabatière après avoir fourré un peu de son contenu dans sa pipe, qu’il ralluma d’un coup de baguette en scrutant d’un œil l’escalier qu’il allait emprunté pour se rendre à la grande salle des professeurs.

- Horreur…maudite école ! maugréa-t-il pour lui-même. Il a fallut qu’elle fut bâtit en étage.

Née avec un pied bot, il ne lui était pas aisé de monter les marches, il avait pour habitude, afin de les éviter, de transplaner. Mais d’évidence, dans les murs de Poudlard cela lui était impossible. Il soupira d’avance en recrachant un peu de son tabac sous forme de fumée, qui lui s’envola tel un corbeau.

Pour quiconque dont l’observation était un talent, il semblait évident que le tabac prenait, en sortant de sa bouche, la forme de son humeurs ou de ses envies. Là, il souhaiter s’envoler comme un oiseau pour éviter les longues marches. Comme un oiseau car l’art du balais lui était aussi impossible.

Il s’approchait à grands pas du tournant, collé au murs il tourna la tête afin de voir l’ampleur de son travail à venir et BAM…

Flynn ne comprit pas, en un rien de temps il se retrouva assis sur le sol, sa cane à quelque mètres de lui. Un regard glacial se porta sur l’horizon et croisé les yeux d’une jeune fille…une toute jeune fille, onze ou douze an peut-être. Il sourit à lui-même a l’idée de pouvoir passer sa mauvaise humeur sur l’élève et sans dire mot sortit sa baguette.

- Accio canne. Lança t-il en direction de sa canne qui vint prés de lui et qu’il prit dans sa main.

Il tourna ensuite la tête vers la jeune fille.

- Bougresse ! Aide moi à me relever !

Le regard froid toujours poser sur ses yeux, Pr Flynn s’amusa à en ajouter légèrement dans l’énervement. Il lui était impossible de se relever sans l’aide d’un tiers, son pied bot le lui interdisait.

Spoiler:

Ann regarda le professeur, vraiment désolée. Pourquoi fallait-il toujours que ce soit elle qui commette les pires gaffes ? Quand cesserait-elle d'être aussi gaffeuse ? Jamais, si elle regardait ses erreurs passées ... et présentes ...

Bien qu'elle eut elle aussi tombé de plusieurs marches, son interlocuteur ne semblait pas s'en être rendu compte ou plutôt, ne semblait pas vouloir s'en soucier. La jeune Serpentard aurait juré que seul le fait que lui-même soit tombé l'importunait. Mais peut-être n'était-ce qu'une impression qu'elle se faisait.

Bien que sa chute lui ait fait attrocement mal à la cheville qu'elle s'était blessée cet été, elle s'approcha du professeur en boitant pour l'aider à se relever, bien que la façon dont il lui avait parlé semblait quelque peu inamicale, si Ann avait vu juste. Après tout, elle ne pouvait pas le laisser là sans rien dire alors qu'il ne pouvait pas se relever par lui-même.

Elle s'approcha du professeur et lui tendit la main, pour l'aider à se relever.
*Je suis vraiment navrée*, s'excusa-t-elle, comme si elle aurait espéré que cela puisse arranger les choses.