En route pour Poudlard (libre)

" Et toi Yagaëlle, tu penses aller dans quelle maison? "

Lorsqu'Apolis eut posé cette question à Yagaelle, Tim sentit naître en elle un espoir d'obtenir une réponse assez précise par l'intonation de ces quelques mots. Yagaelle prit quelques instants de réflexions que Tim mit à profit pour l'admirer avidement avant de lui répondre :

Et bien… Je ne pense pas aller à Serpentard, car je ne suis pas particulièrement rusée ou avide de pouvoir. Je ne pense pas aller à Gryffondor, car je ne suis pas très courageuse et j’affirme rarement mes idées. Il reste donc Poufsouffle et Serdaigle… Je pense être loyale et être quelqu’un sur qui on peut compter donc Poufsouffle me conviendrait parfaitement. Mais j’aime aussi lire, je suis curieuse et travailleuse, donc Serdaigle semblerait me correspondre. Mais comme j’ignore comment nous sommes répartis je ne peux pas vraiment prédire de la maison dans laquelle je vais être envoyée…

Tim regardait le plafond avec un petit sourire au coin des lèvres. Les filles venaient d'une famille, sinon de sorciers purs mais dont l'un des parents étaient sorciers. Ne leur avait-on donc jamais parler de la répartition ? Il ressentit en elles une certaine appréhension de la chose et les vit quelque peu indécise, pas très sure d'elles. Cela devait dépendre des familles chez les sang-mêlés, certains s'occupaient plus du coté sorcier, d'autres du coté moldu et il est possible que leurs enfants ne connaissent que très peu de chose sur le coté sorcier d'un des parents. Lui avait baigné depuis sa plus tendre dans la magie et il en jouissant pleinement depuis déjà deux ans. Il reprit la parole :

Je suis pratiquement certain d'être à Gryffondor, je pense que c'est ce qui me correspond le mieux. On dit que ceux qui vont à Serpentard sont plutôt à éviter ...

Il s'empressa d'ajouter d'une voix amusée

Ma mère a été à Serpentard quand elle étudiait à Poudlard ! Et c'est vrai qu'elle est plutôt du genre à éviter d'énerver !!

il afficha un grand sourire avant de reprendre

Je suis pas du tout du genre à être à Serdaigle, je suis loin d'être érudit et mordu de travail !! Je suis plutôt du genre à prendre du bon temps et à flemmarder au pied d'un arbre fruitier !

Il regarda par la fenêtre. Le paysage affichait désormais une zone montagneuse aux vertes contrées magnifiques. Le train passait sur un pont au dessus d'un lac dont l'eau devait certainement être glacial dans ces montagnes.
Il entendit la porte du compartiment s'ouvrir et une vieille sorcière entra arborant un grand sourire et poussant un chariot rempli de gourmandises diverses

Vous voulez quelque chose les enfants ?

Tim était affamé mais sans le sou, il regarda le chariot un bref instant d'un oeil avide puis s'en détourna

Désolé, je n'ai rien sur moi ...

Avait il répondu en retournant ses poches vides

Hj : J'ai à nouveau Internet =)

De sa vie entière, Mary Ann n’avait jamais été aussi excitée, même le jour où David l’avait emmenée voir un défilé royal et qu’elle avait pu entrevoir la princesse. Traînant sa lourde malle à travers le Poudlard Express, elle regardait avec admiration tous les grands qui s’interpellaient d’un bout à l’autre à du couloir, se lançaient des confiseries ou discutaient avec entrain. Ca y était, elle était vraiment sur le point d’arriver à Poudlard, elle était vraiment sur le point de découvrir le monde magique!

Son papa, sur le quai, avait été beaucoup moins enthousiaste qu’elle:

- Je t’écrirai très vite, c’est promis. Jack m’a dit qu’il me prêterait un hibou.

Mary Ann avait vaguement hoché la tête, dévorant des yeux la scène. La locomotive rouge dégageait une épaisse fumée blanche qui semblait faire du quai une illusion où les rires et les cris résonnaient. David qui les avait accompagné dans la gare londonienne avait lui aussi l’air émerveillé.

- Et s’il y a quoi que ce soit qui ne va pas, tu peux revenir, il n’y a pas de problème. Tu peux toujours décider de rester à la maison.

- Papa…

- Si jamais tu as le moindre problème, surtout tu n’hésites pas…

- Papa! s’était exclamé David, tout va aller bien. Elle ne va pas vivre au pôle nord, elle va en internat. Jack est allé dans cette école avant elle, il ne lui est jamais rien arrivé…

Mais son père n’avait pas eu l’air vraiment convaincu. Il retint Mary Ann pour de nombreuses embrassades et il sembla prêt à se mettre à pleurer quand dans un dernier geste de la main il lui lança:

- Au revoir ma princesse!

Mais Mary Ann avait bien trop de choses à contempler pour se préoccuper des effusions paternelles. Elle s’était précipitée dans le train au moment où il allait démarrer et maintenant, elle se cherchait un compartiment où elle pourrait se faire de nouveaux amis. Beaucoup étaient déjà remplis ou occupés par des élèves bien plus âgés. Elle finit par arriver au niveau de la dame qui poussait son chariot de friandises et qui lui fit un grand sourire:

- Tu veux quelque chose ma chérie?

- J’aimerais bien commencer par trouver un compartiment! répondit Mary Ann gaiement

- Eh bien exceptionnellement, je peux te fournir ça aussi: il n’y a que trois personnes dans celui-ci, indiqua la dame en montrant du doigt la porte suivante, qu’elle poussa alors.

- Vous voulez quelque chose les enfants?

A l’intérieur du compartiment, il y avait trois élèves qui semblaient avoir à peu près l’âge de Mary Ann: un garçon et deux filles. Elle pénétra dans le compartiment et dans le dos de la dame aux friandises leur fit un petit signe de la main.

- Désolé, je n’ai rien sur moi, répondit le garçon en montrant une de ses poches.

- Si tu veux je prends quelque chose et on partage? demanda alors Mary Ann, mon frère m’a parlé des patacitrouilles, il m’a dit que c’était très bon. Je m’appelle Mary Ann McDown, je suis en première année, ajouta-t-elle rapidement, et vous?

Après trois quarts d'heure de voyage à peine, Sibylle avait sentit le besoin irrépressible de trouver des toilettes, et avait passé une demie-heure de plus à parcourir la moitié du Poudlard Express en quête de l'endroit désiré. Lorsqu'elle arriva devant, elle aurait presque fondue en larmes, de joie -pour les avoir enfin trouver, comme de tristesse -au vu de l'immense file d'attente qu'elle devrait affronter.
Un quart d'heure plus tard, elle reprit le chemin en direction de son wagon, un sourire triomphant aux lèvres.
Elle avançait sans trop se rendre compte où elle allait, trop perdue dans ses songes. Elle n'avait que trop bien réaliser ce qui lui arrivait, mais ne s'en remettait pas; C'était une aventure tellement fabuleuse ! Elle ! Une sorcière ! La petite fille si gauche et maladroite ! Elle sourit béatement, puis, se rendant compte de son geste, se reprit. Elle n'avait pas besoin de passer ici aussi pour une andouille. Ou une gargouille. Elle sourit à nouveau stupidement, satisfaite d'avoir employé enfin une insulte de sorcier. Elle soupira. Elle était décidément très, très immature. Elle marcha encore cinq minutes à travers le train, pensant à tout ce qui pouvait l'attendre à Poudlard. elle avait lu des tas de livres sur l'école -entre autre, elle s'y était mise dès qu'elle arriva sur le Chemin de Traverse pour acheter ses fournitures, et en avait une multitudes d'autres dans ses bagages. Elle en soupira d'aise, puis s'assombrit en pensant à sa répartition. Où allait-elle aller ? elle ne se rappelait plus des maisons de Poudlard. Y en avait-il pour les hurluberlues de service dans son genre ? Et si le Choipeaux décidait finalement qu'elle n'avait pas sa place au château ? Elle s'imagina rentrer à Bristol, devant le regard moqueur de son père. "Toujours aussi bonne à rien, hein?" la taquinerait-il, et le vieil homme partirait de son vieux rire gras et rocailleux. Sentant le rouge monter à ses joues habituellement pâles, elle sut que les larmes n'allèrent pas tarder à arriver. Mais pas cette fois ! Elle se retiendrait ! Elle avait trouver LA méthode ! Elle se mit à retenir son souffle. Cela avait la capacité d'annihiler ses larmes, elle en était sur. Il le fallait, elle se refuser à se mettre à pleurnicher ici, au milieu de Poudlard express comme une gamine.
Elle commençait à avoir du mal, mais les larmes continuaient à monter dangereusement vers ses yeux. elle décida de compter les secondes.
1. 2. 3. 4. ...

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