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Invité
Ξ Sujet: Tout a changé ... Mer 7 Jan - 18:27 | |
| « Mais dans quel monde est-ce que je vais passer ma cinquième année ? »
Juliette ferma les yeux. Elle n'en revenait pas. Tout simplement pas. L'année était commencée depuis environ une semaine, et elle était traumatisée. Le monde dans lequel elle avait vécu auparavant lui manquait. Terriblement. Poudlard, sans Dumbledore, n'était rien, et c'était cette année qu'elle s'en rendait compte. Les Mangemorts - oui, le complices de celui - dont - on - ne - doit - pas - prononcer - le nom - avaient pris Poudlard d'assaut et le directeur de l'école était maintenant ... Rogue. C'était tout simplement dégoûtant. Écœurant. La simple pensée de savoir que l'homme le plus monstrueux puisse diriger le collège de sorcellerie dans lequel elle allait vivre pendant dix mois donnait à Juliette l'envie de prendre ses bagages et de simplement retourner chez elle. Mais la Serdaigle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas. Le parc était désert. Aucun n'élève ne s'y trouvait, allez savoir pourquoi. Oh, Juliette avait sa petite idée, bien sûr. Les Mangemorts ayant infiltré l'école, tous les élèves avaient pu faire rapidement la connaissance de deux personnes qui allaient s'avérer être leur pire cauchemar respectifs (et ça, seulement quand ils allaient être seuls, alors imaginez quand ils étaient tous les deux !) : Les Carrow. Véritables monstres de nature, Alecto et Amicus Carrow était horribles. Les premières années étaient totalement terrorisés. Pourquoi ? Parce que ces imbéciles avaient décidés que cette année, l'objectif des retenues changeait : Plus de copie, mais bien de la torture, cette fois. Hélas, non, je ne rigole pas. Les sortilèges impardonnables étaient maintenant de la partie. Pour eux, lancer des « Doloris » était tout ce qu'il y avait de plus normal. Horreur. Véritablement, oui. Juliette se rendit rapidement sous son arbre favoris. Il n'était pas difficile de deviner lequel c'était, quand on connaissait suffisamment la petite brunette : C'était le plus grand chêne de la cours extérieur, celui qui surplombait le Lac Noir. Juu' avait donné rendez-vous à Ana', sa cousine, dans les alentours des deux heures PM. Il n'y avait aucun doute que la Gryffondor avait tout autant été choquée de voir que des imbéciles d'adeptes de Serpentard avaient pris possession de l'école. Oh, et je ne vous l'ai pas dit : Qui étaient les têtes de Turc ? Les lions, bien sûr. Ana' c'était fait collée et avait une retenue en fin de semaine. Pourquoi ? Parce qu'elle avait attaché son soulier dans le couloir ! Waouh. Alors là, mais alors là, vraiment ... « Heureusement que toi au moins, tu n'as pas changé ... » Lança la Serdaigle à son arbre favori en s'approchant doucement de lui. Elle l'aimait tellement ... Son confort se voyait rempli lorsqu'elle venait faire un petit tour dans son petit coin de paradis. S'agenouillant dans l'herbe, la jeune fille ferma les yeux et déposa sa tête contre l'écorce du tronc de l'arbre. Le vent soufflait doucement. Nous étions dans la deuxième semaine de Septembre, et le temps était clément. Il faisait chaud, ce qui avait permis à Juliette de pouvoir porter sa robe préférée. Elle était blanche, courte et avait un ruban de crinoline sous son buste. Ses souliers ballerines blancs eux aussi accompagnaient le tout, harmonisant les tons par la même occasion. « Même si maintenant tout a changé, le paysage, lui, reste-le même. Et là est toute la beauté de ce qui nous entoure. » Murmura la brunette pour elle-même. Il fallait quand même y penser : Il fallait qu'un endroit soit doté d'une beauté exceptionnelle pour rendre quelqu'un heureux dans de pareils temps. Juliette était heureuse. « 604 mots. » |
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Ξ Sujet: Re: Tout a changé ... Mer 7 Jan - 18:29 | |
| « J'ai toujours su que les choses pouvaient changer. Qu'elles pouvaient passer de blanc à noir. De froid à chaud. Mais jamais, au grand jamais je n'aurais pensé que la situation serait comme elle est actuellement. »Le temps avait changé. Mais quand on dit « changé », c'est vraiment changé. Dumbledore était mort. Mort par on - ne - sait - qui, et maintenant, les élèves se rendaient compte qu'il avait été tout. Sans lui, Poudlard n'était franchement et très sérieusement ... rien. La preuve ? Étant mort, la tête de l'école avait été confiée à qui ? Severus Rogue. Le nom dit tout. Severus Rogue. Rogue. Quel être pouvait être plus répugnant, imbécile, idiot, malsain, ignare, crapuleux, dégoûtant et répugnant ? Aucun être sur terre n'atteignait le statut de haine qu’Anastazya Horuni éprouvait pour son ancien Professeur de Potions. Même celui - dont - on - ne - doit - pas - prononcer - le - nom ne lui arrivait pas à la figure. En fait, Ana' avait plus peur de Voldemort. Elle ne le détestait pas, mais le craignait beaucoup. Choses, comme vous pouvez le savoir, précisément différentes. Dès la fin de la première semaine débutée à Poudlard, Ana' avait reçu un hibou de Juliette qui lui demandait si elle avait un après-midi de libre à lui consacrer, histoire de passer un peu de temps seules à seules. La rouge et or avait bien sûr accepté, heureuse de pouvoir passer un peu temps en compagnie de sa cousine qu'elle aimait tant. D'autant plus que cela lui ferait le plus grand bien, contenu de ce qui c'était produit. Dès la rentrée, tout avait basculé. Maintenant que Rogue dirigeait - un Mangemort, alors on peut s'attendre à tout -, les méchants faisaient la loi. Les Carrow, Alecto et Amicus, frères et sœurs, semaient la terreur partout où ils mettaient les pieds. Étant avant des Serpentard, on peut deviner excessivement facilement qui étaient leurs cibles. Les Gryffondor, bien sûr. Et voilà pourquoi avait Anastazya avait écopé d'une retenue pour une raison bidonne : Elle avait attaché son lacet de soulier dans un couloir. Mais Eustache, son père, l'avait prévenu : Les Mangemorts trouveraient tout pour la réduire en miette. Toutefois, ce n'était pas le fait d'avoir eu une retenue qui effrayait la jeune blonde, mais bien le fait de ne pas trop savoir ce qu'il allait s'y passer. Des rumeurs circulaient comme quoi Amicus trouvait bien amusant de torturer les nouveaux venus des retenues en leur affligeant le sortilège Doloris. Si tel était le cas, Ana' avait vite intérêt à être prête à souffrir. Pour avoir déjà entendu des histories qui hérissaient les oreilles des gens les moins peureux, Anastazya savait bien que le « Doloris » était l'un des trois sortilèges impardonnables. Mais apparemment, ce qui était impardonnable était devenu pardonnable, et vice versa. * Quel monde étrange ... *Anastazya arriva plutôt rapidement dans le parc. Elle portait elle aussi sa robe préférée. Elle était rose claire, avec des picots blancs. Ses souliers du même rose saumon que ses souliers rendaient à merveille, vraiment. Ce ne fut pas très long avant que la jolie blonde aperçoive sa cousine, assise sous l'arbre. La gamine s’approcha d’elle et la gratifia d’un sourire blanc éclatant. « Alors, comment vas-tu ? Ta rentrée c’est bien passée ? » Les questions bien normales, histoire d’avoir un survol de comment elle allait. S’asseyant à son tour sous l’arbre, la blonde contempla sa cousine dans le blanc des yeux et laissa une larme couler sur sa joue. « Mais qu’est-ce qui c’est passé, Juliette ? » Une nouvelle larme. « Dumbledore est mort ... Rogue dirige l’école ... Les Carrow torturent les gens en retenue ... Nos parents sont loin ... Ne Peuvent pas nous protéger ... » C’était sortit tout seul. Mais elle le pensait. « 641 Mots. » |
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Ξ Sujet: Re: Tout a changé ... Sam 10 Jan - 23:08 | |
| Il ne passa pas un très grand laps de temps avant que Juliette entende sa cousine approcher. La brunette avait juste eu le temps de quitter son monde imaginaire (celui dans lequel elle se sentait si bien …) et d’ouvrir les yeux avant d’apercevoir Anastazya marcher vers elle. Toujours aussi ravissante, la jeune Gryffondor portait une robe d’un rose pâle, tirant sur les teintes saumon, avec des ballerines blanches (elle aussi ! Waouh, coïncidence ?) à ses pieds. Joviale à l’idée de passer un peu de temps en compagnie de sa cousine chérie, notre jolie Serdaigle esquissa un sourire remplit d’extase à l’approche d’Ana, avant de prendre la parole. « Coucou ! » Un petit sourire en coin, la bleue et bronze poursuivit. « Je vais bien, merci. » Ajustant une mèche de cheveux tombant dans son visage, Juliette baissa la tête suite à la question que sa cousine venait de lui poser. « Ma rentrée a disons été … » … « … Excessivement étrange. » La jeune méditerranéenne soupira. « C’est vraiment le mot qui convient. » Baissant les yeux, Juliette se retint de pleurer. Elle n’en revenait tout simplement pas. Lorsque Anastazya s’approcha de sa cousine et commença à verser une larme, Juliette dû se retenir comme une forcenée pour ne pas éclater en sanglot (Hé oui, elle est sensible, la petite). La réaction de la rouge et or, soit sa cousine, toucha profondément notre petite aigle. Depuis toujours, lorsque la Serdaigle voyait quelqu’un triste ou mal à l’aise, elle ne se sentait pas bien. C’était un peu comme si toute l’amertume et le chagrin d’Anastazya étaient encrés dans le cœur de Juliette. Chose qui franchement, avouons-le, n’est pas très intéressante … Refoulant maladroitement une larme qui voulait désespérément sortir de son œil, Juliette poussa un soupir de lassitude. Elle ne savait franchement pas comment réagir. L’arrivée des Carrow à l’école était – bien entendu – plus qu’alarmante. * Des Mangemorts s’emparant de Poudlard … Qui l’aurait cru … * C’était si dramatique que même Ana’, une Gryffondor courageuse dans l’âme, avait peur. Et très honnêtement, pour tout vous dire, la rouge et or n’était pas la seule à être terrorisée … « Je ne sais pas ce qui c’est passé, Ana’ … » Silence mort, petit reniflement. Puis, Juliette ferma les yeux et laissa son esprit divaguer. Dumbledore était mort. À la fin de l’année dernière, la gamine n’en avait pas tellement pris conscience, il fallait l’avouer. Elle était tellement excitée et préoccuper de pouvoir partir en vacances que la mort de son directeur d’école lui avait parut comme quelque chose de banal, tout autant que si elle mangeait du Poulet au dîner. C’était horrible à penser, mais c’était un peu vrai. Et aujourd’hui, dans un autre cadre, Juliette Horuni s’en voulait à mourir. Elle aurait dû montrer plus de remords. Beaucoup plus. Ne pouvant plus retenir ses larmes plus longtemps, notre petite bleue et bronze laissa couler sur ses joues des larmes d’amertume et de chagrin. Chagrin qui l’avait rattrapé, même si elle aurait tout donné pour ne pas avoir à pleurer. Elle pleurait la mort de Dumbledore, l’attaque qu’il y avait eu à la fin de l’année, alors qu’elle dormait confortablement dans son lit douillet. Elle pleurait le fait que Rogue soit maintenant directeur de Poudlard, et que les Carrow s’amusent à torturer les élèves à droite et à gauche. Elle pleurait son propre désespoir de cause. « Les Carrow ne seront pas les seuls à être horrible, je le sens. » La brunette savait très pertinemment que cette vérité était fondée. « Rogue est un Mangemort. Des rumeurs circulent comme quoi ce serait lui qui aurait lui-même tué Dumbledore. » Silence amer. Juliette n’était plus triste. Elle était en colère. « Je ne laisserai pas des gens innocent souffrir alors qu’ils n’ont rien fait. Il n’en est pas question. Alors là, ça, non … » La Serdaigle se pencha aux côtés d’Anastazya et la pris dans ses bras, histoire d’essayer de lui remonter le moral. « Les choses vont changer. Je ne sais pas quand, mais je sais qu’elles ne resteront pas intactes. » … « Ana’, tu ne dois pas perdre espoir … Surtout pas. L’espoir, en ce moment, c’est tout ce qu’il nous reste. » Regardant autour d’elle, à la recherche d’une quelconque explication. « Nous sommes prises à passer dix mois dans ce cauchemar. Dix mois. Il faut nous endurcir. » Ce fut à ce moment précis que Juliette regarda sa cousine droit dans les yeux. Elle n’avait jamais été aussi sérieuse. « Ernie m’a parlé de quelque chose, cet été … » Cherchant ses mots, lorsqu’elle les eut trouvés, la Serdaigle poursuivit. « … Il m’a parlé d’un groupe de protestant appelé l’Armée de Dumbledore. » Contemplant Ana’, Juu’ vit bien que la rouge et or n’allait pas vraiment mieux. « Je ne sais pas exactement de quoi il s’agit, mais tu as ma promesse, je vais m’informer. Je crois, selon les dires d’Ernie, que c’est un groupe de protestation contre les forces du mal, ou quelque chose du genre. Je vais demander à Ernie s’il peut me dire qui est à la tête de ce groupe, et je lui demanderai d’en faire partie. »« 874 mots. » |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Tout a changé ... Sam 10 Jan - 23:17 | |
| Pour Anastazya, la situation était franchement pénible. Elle laissait très aisément (mais pas très gaiement, je vous le confirme) ses larmes couler de manière abondante sur ses joues. Jamais auparavant, elle avait pleuré ainsi. Et pourtant, la gamine en avait vécu, des choses. Mais cette fois, la jeune fille avait l’impression que c’était différent. Depuis qu’elle était toute petite, de toute la famille Horuni, Anastazya avait toujours été désignée comme étant la courageuse de la famille. Celle qui pratiquait une multitude de sports, et qui n’avait pratiquement peur de rien. Mais cette fois, il ne s’agissait pas de rien. Il s’agissait de la chose (l’une des seules, en soit) qui effrayait du plus haut point notre petite Ana’ : Le mal. Le mal, sous toute forme, quelle qu’elle soit, rendait la Gryffondor excessivement faible. C’était comme si la seule pensée que Celui – Dont – On – Ne – Doit – Pas – Prononcer – Le – Nom ait pris le contrôle de choses auxquelles elle tenait rendait Anastazya sans ressources et apitoyée sur son triste sort. C’était triste. Très triste. Parce que lorsque notre lionne savait que quelque chose de mal allait se produire devant elle, elle perdait toute sa force et se retrouvait sans rien, pas même son habituel courage de Gryffondor. Et ce fut ce qui se produit lorsque, à son tour, Juliette laissa sa « coquille » se briser et éclata en sanglots elle aussi. Ana’ se trouva encore plus vulnérable, car sa « coquille » n’avait pas persisté aussi longtemps que celle de sa cousine. Mais c’était connu, la plus jeune des trois Horuni avait toujours été la plus … cachée. Juliette n’avait jamais adoré montrer comme elle se sentait, et c’était pour cela que sa « coquille » était si rude et forte. Mais apparemment, les évènements récents avaient poussés les deux jeunes filles ici présentes, sous le plus grand chêne du parc de Poudlard, à laisser de côté leur orgueil et à pleurer un bon coup. Chose qui, peut-être, n’était pas si mauvaise que ça, parce que parfois, il faut savoir pleurer. Ça fait le plus grand bien … Ana’ écouta Juliette parler, buvant pratiquement ses paroles. La Gryffondor avait toujours trouvé que sa cousine avait un don pour la communication, et chaque fois qu’Anastazya avait l’occasion d’entendre parler la bleue et bronze, cette pensée s’avérait de plus en plus véridique. Lorsque la Serdaigle s’approcha d’elle, Ana’ se laissa prendre (avec le plus grand soulagement du monde, pour tout vous dire) dans ses bras. La jolie blonde avait toujours trouvé adorablement réconfortant de se faire offrir une caresse. Surtout que Juliette transmettait un « je ne sais quoi » dans ses câlins, qui apaisait grandement. Anastazya releva rapidement la tête lorsqu’elle entendit la deuxième phrase de Juliette. « L’armée de Dumbledore … » Elle avait déjà entendu ce nom quelque part, mais son esprit lui jouait des tours, la forçant à chercher difficilement où. « J’ai déjà entendu ce nom quelque part, mais je ne sais pas … » Pas le temps de finir sa phrase, Ana’ était coupée. Elle venait d’avoir un flash. « Je crois que … Zut, j’ai perdu mon idée … » Cela ne lui arrivait pas très fréquemment, mais quand c’était le cas, c’était excessivement contrariant. D’autant plus que l’acquisition de cette information était relativement importante. « Tant pis … » Murmura la Gryffondor en soupirant de désolation. Juliette poursuivit son petit discours et lorsqu’elle eut terminé, Ana’ ferma les yeux. Juliette voulait rentrer dans l’Armée de Dumbledore ? Qui l’eut cru ? Il fallait avouer que, c’était vrai, la Serdaigle pouvait se faire drôlement déstabilisante quand elle le voulait. Mais elle ne retenait pas du voisin : Son père, Robert, était pareil. Dès qu’il y avait de l’injustice en cause, il se devait d’intervenir. Apparemment, Juu’ allait retenir de lui … « Il n’est pas question que tu entre dans ce groupe ou ce mouvement seule. » Ana’ releva la tête, maintenant certaine de sa décision. « Je viens avec toi. » « 667 mots. »
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Tout a changé ... Sam 10 Jan - 23:24 | |
| Anastazya avait déjà entendu le nom de L’armée de Dumbledore quelque part. Ce qui était, ma fois, excessivement étrange. Juliette, pour sa part, n’en avait jamais entendu parler avant que son amoureux vienne à lui en faire part. C’était une organisation ultra secrète ? Peut-être … La Serdaigle n’en savait vraiment rien – là était bien le problème de la situation. Poussant un long soupir, Juliette ferma à nouveau les yeux (une habitude, à ce stade). Elle releva la tête et écouta attentivement lorsque Ana’ prit la parole (après un long silence, cela présageait peut-être quelque chose de bon, qui sait ?). La révélation que la Gryffondor lui fit ne surprit en aucun cas Juliette. Bien au contraire, elle savait pertinemment que c’était ainsi que sa cousine allait réagir. Anastazya avait toujours été considérée, dans la famille Horuni du moins, comme étant une batante. Elle allait de l’avant, était courageuse et n’avait ni froid aux yeux, ni peur de dire ce qu’elle pensait. Elle était terrorisée par une seule chose : Le mal. Et Juliette, bien qu’elle ne soit pas très peureuse elle non plus, était horrifiée lorsque le mal rôdait autour de ceux qu’elle aimait. Bien sûr, on parlait du vrai mal. Celui qui était pur, malsain et cruel. Oui, je parle de Lord Voldemort. Et Juliette savait précisément que ce mal, le plus horrible, le plus noir, était en train d’emprisonner des centaines de gens, si ce n’était pas des milliers. Celui – Dont – On – Ne – Doit – Pas – Prononcer – Le – Nom était en train de saboter la vie de dizaine, de centaine, de milliers ou même de millions de personnes, actuellement, et une telle pensée rendait Juliette excessivement triste. « Je savais que tu allais vouloir venir. » Juliette essuya les larmes sèches qui étaient encrées sur ses joues. Elle se leva. Et arrangea d’un geste continu les plis de sa robe, ainsi que les grains de gazons qui s’était scotchés dessus. Puis, elle tendit la main à sa cousine. « Viens. » Les deux jeunes filles se levèrent et quittèrent le dessous de leur chêne préféré pour revenir sur le sentier de cailloux compressés. Au bout d’un moment plutôt long de silence, ce fut (contre toute attente, n’est-ce pas ?) Juliette qui reprit la parole. « Je ne crois pas que … » Elle voulait dire son nom, mais elle n’y parvint pas. « … Je ne crois pas qu’il aurait voulu qu’on pleure sa mort. Il aurait voulu une chose, qu’on garde l’œil ouvert. » Juliette se tourna vers Ana’. « Et c’est ce qu’on va faire. » … « N’est-ce pas ? »Laissant un tout petit peu de temps de répit à sa compagne, miss Horuni laissa la conversation se plonger dans un silence. Pas un silence de mort, non, ni un silence lourd. Un simple silence de calme, de solitude, histoire de reprendre le contrôle sur ses émotions. Ce que Juliette fit, un peu plus difficilement qu’à son habitude. Elle avait toujours démontré de la force, du plus lointain qu’elle se souvienne. C’était autant de la force physique (Par exemple, la force qui lui permettait de jouer au Quidditch et de rester dans les airs pendant des heures) que de la force mentale. Cette force mentale résultait de lorsqu’elle avait perdu sa mère. Enfin, « perdre » était un grand mot … Sa mère, sa véritable mère, Alicia, était au Canada, plus précisément au Québec, et refusait de vivre sa véritable vie, c'est-à-dire celle d’une sorcière. Alicia était schizophrène, en fait. Portée à voir le mal dans tout, c’était ce que les médecins avaient trouvés à dire qui pouvait passablement expliquer son comportement de paranoïa aiguë. Juliette avait toujours été forte. Mais avec les années, sa mère loin et tout le reste aussi, sa force mentale s’était, comment dire … Affaiblie ? Dans le genre, si on voulait. À force de moins penser à toutes les horreurs que sa véritable mère lui avait fait subir, la jeune gamine avait perdu sa rudesse et sa force à tout détruire. Mais aujourd’hui, aujourd’hui, dans ce parc, à Poudlard, Juliette Horuni aurait tout donné pour retrouver cette force d’avant. Parce que le sentiment de vulnérabilité qui l’habitait était, disons … Franchement désagréable. Et ce fut comme si on l’avait poignardée, précisément à ce moment là. Non seulement parce que, pour la première fois de sa vie, Juliette se sentait faible et démunie, mais également parce qu’à environ dix mètres d’elle se trouvait le cercueil d’Albus Dumbledore. « 748 mots. » |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Tout a changé ... Sam 10 Jan - 23:52 | |
| Juliette le savait. C’était écrit dans ses yeux. À croire que le courage d’Anastazya la suivait partout où elle allait – c’était peut-être (ou même franchement) le cas. Quoi qu’il en fût, l’aînée des deux ne se sentait pas très bien. En effet, à ce moment précis, Ana’ fut envahie, ou peut-être secouée par une vague d’amertume. Chose qui, très franchement, était d’un malaise poussé. Elle en avait marre. Marre de se sentir ainsi. Faible, démunie, sans force, triste et désespérée. Alors lorsque Juliette lui tendit la main, la Gryffondor l’agrippa avec une force nouvelle. Sa force l’avait retrouvée. Les deux gamines quittèrent leur petit coin tranquille sans trop de remords. Elles se mirent toutes deux à marcher en suivant le sentier qui longeait le lac et formait des arcs dans le vaste de parc de Poudlard. Partout, au dehors, les élèves marchaient, étaient assis sous des arbres ou s’embrassaient. En voyant deux élèves au loin s’échanger un long baiser romantique, Anastazya éprouva l’envie irrépressible de voir William. Elle s’ennuyait tellement de lui ! Depuis la rentrée, elle ne l’avait pas vu une seule fois. En fait, son absence c’était installée depuis la fin du voyage à Bali, en Indonésie, c’est-à-dire à la fin du mois d’août. Il fallait avouer qu’elle s’ennuyait. À la folie, oh que oui. Les mains de son petit copain étaient grandes, et quand il prenait les siennes, tout était … Aaah, c’était le paradis sur terre. Et puis ses baisers, ces merveilleux baisers. Ses lèvres si douces, si minces, si pulpeuses … À juste y penser, la Gryffondor en avait des frissons. William et elle étaient très proches, très proches l’un de l’autre … Elle l’aimait comme une véritable petite folle, c’était clair comme de l’eau de roche. William Harris était l’homme qu’elle avait toujours cherché, celui avec qui elle se voyait passer le reste de sa vie. Mais étant réaliste, la rouge et or prenait leur relation comme une relation d’adolescent, et non comme une demande officielle en mariage. Ce fut Juliette qui brisa le silence dans lequel étaient baignées les deux sorcières. Expulsée brusquement de ses rêveries passagères, Anastazya décrocha son esprit du septième ciel et porta plutôt son attention sur ce que sa cousine venait de dire. « Tu as raison. » … « Je crois, du moins. Et sache que je suis avec toi. » Ce fut tout ce que notre jolie blondinette répondit à sa cousine. Puis, elle laissa ses pensées retourner divaguer dans le monde de l’imaginaire, s’imaginant se marier avec William, dans une belle robe blanche. Puis, ils auraient des enfants … PAF. Rêveuse comme elle l’était (elle était une Horuni, hé oui !), Anastazya ne vit pas la collision arriver. Elle venait d’entrer dedans Juliette, qui s’était disons … Arrêtée net. « Juliette, tout va bien ? Pourquoi tu t’es … » La Gryffondor ne termina pas sa phrase, la réponse venant de lui sauter au visage. « Oh, seigneur … » La tombe de Dumbledore reposait là, au milieu du Parc de Poudlard, près du Lac Noir. Sublime, elle était en marbre blanc. * Une sorte de tombeau, en soit, on dirait … * Anastazya regarda Juliette. « Tu veux qu’on s’approche ? » Sans attendre de réponse, l’aînée s’avança, voyant de plus en plus près le cercueil au fur et à mesure que les secondes passaient. Bientôt, elle arriva juste à côté. Fermant les yeux, elle laissa couler une larme sur sa joue. Pas une larme de tristesse. Une larme lui rendant hommage. « 587 mots. » |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Tout a changé ... Sam 10 Jan - 23:54 | |
| La douleur était atroce. Horrible. Insupportable. Ne sachant que faire, Juliette ne trouva rien de mieux que de rester plantée là, alors qu’Anastazya venait de lui rentrer dedans. Lorsque cette dernière s’aperçu de pourquoi sa cousine s’était arrêtée, elle murmura un pénible « Seigneur Dieu … » ou quelque chose du genre. Juliette elle, avait envie d’hurler. Hurler juste parce que c’était horrible. Tout ce qui c’était produit depuis de la fin de l’année dernière était horrible. Tous les meurtres, les kidnappings (enfin, les prétendus kidnapping …), la brume, les attentas, les catastrophes naturelles, tout ça, c’était lui qui en était en arrière. Celui – Dont – On – Ne – Doit – Pas – Prononcer – Le – Nom. Quel monstre … Il avait tué Dumbledore. Enfin, lui et les siens. Des monstres. Voilà ce qu’ils étaient. Il fallut un certain temps avant que Juliette ne veuille s’avancer. Elle ne faisait que contempler de loin la tombe de l’être qu’elle respectait le plus de la planète. Dumbledore s’était toujours battu. Et pour les moldus, et contre le mal. C’était quelqu’un de bien. Mais il était mort. Pas des gens qui n’étaient pas bien. Quelle justice … Ce fut lorsque Ana’ fut arrivée devant le tombeau que Juliette décida de s’approcher. Juste un peu. Elle y arriverait, elle le savait. Elle ne pleurerait pas. Elle allait lui dire merci. Essayant de regarder les arbres qui l’entouraient, ainsi que le Lac Noir, plutôt que de regarder le tombeau, Juliette ne vit pas tout de suite de proche le cercueil. Lorsqu’elle ferma les yeux, elle détourna son regard et le posa à l’endroit où elle pensait que le tombeau était. Elle ouvrit ses paupières lentement, comme si elle voulait savourer ce moment (qui sait, peut-être était-ce le cas …). Il était beau. Le tombeau, bien sûr, pas le corps ratatiné à l’intérieur. Il était en marbre. Blanc, Juliette en était presque certaine. De belles gravures ornaient le dessus. Contrairement à Anastazya, Juliette ne pleura pas. Elle se contenta de murmurer un : « Merci. » Qui voulait tout dire. Le « merci » voulait dire ce qu’il voulait dire. Il voulait dire merci d’avoir dirigé Poudlard pendant tant d’années. Merci d’avoir été l’homme grandiose qui avait battu Grindelwald. Merci d’avoir été si extraordinaire. Après avoir dit son « merci », Juliette quitta prestement le cercueil, rejointe quelques instants plus tard par sa cousine, qui essuya sa larme qui avait coulée sur sa joue. Juliette agrippa la main d’Anastazya et elles marchèrent ensemble un bout de temps. La Serdaigle savait que sa cousine appréciait qu’elle lui ait pris la main. Ana’ avait toujours été ainsi : Les petits câlins et les gestes d’affection la touchaient beaucoup. Cela avait fait son charme, en fait. Et ça le faisait encore, croyez-moi. « Ça va mieux, maintenant ? » Lui demanda t-elle en la serrant dans ses bras. Elle espérait de tout son cœur que la réponse soit oui. Parce que même si Dumbledore était mort, la tristesse d’un être excessivement important pour Juliette ferait sa propre mort à elle aussi. « 507 mots. »
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